Les Callipyges/Tome 1/Chap. 2

(Émile Desjardins)
Au dépens de la Compagnie (p. 35-49).

CONFÉRENCE
sur
LE PANTALON


tenue chez Mrs SWITCH, directrice d’un pensionnat de jeunes filles de la Cité ; 30 ans, 10 ans de pratique.

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Mrs SWITCH.

Le pantalon, ce receleur charmant des plus riches et des plus aimables trésors, mérite certes les honneurs d’une conférence ; et comme il reviendra souvent dans le cours de nos expériences, je crois de mon devoir d’en parler tout d’abord.

Le pantalon des femmes, que le sexe porte dès l’âge le plus tendre, est généralement fendu de telle sorte, que nous pouvons, sans le déboutonner, à l’encontre de celui des hommes, satisfaire à nos… besoins naturels. C’est un précieux avantage pour tous les cas pressés ; je dis tous les cas, car, en dehors des besoins, nous pouvons avoir à subir des attaques masculines ou féminines, que les difficultés de l’abordage pourraient rebuter, ou tout au moins gêner dans leurs entreprises hardies.

Le pantalon est collant ou bouffant. Quand nous troussons pour la fouetter une fille ou une femme, nous serions désolées de ne trouver sous le dernier jupon, aucun voile qui celât le théâtre du châtiment. Ce bel objet, découvert brusquement et apparaissant sans mystère, nous priverait du plaisir délicieux de découvrir un à un les charmes secrets dont la lente apparition est un piment d’une faveur exquise.

Quoi de plus piquant en effet, que d’entrevoir dans une éclaircie, entre la chemise et le pantalon, un coin de chair blanche et rose ; le bout qui pend par la fente est quelquefois disposé de façon à laisser voir un peu de la cuisse nue ; on relève ce bout, c’est le bas de la croupe qui apparaît avec la raie large, montrant tout au fond le petit rond bruni, et, sous le creux des fesses bombées, la petite fente aux lèvres roses, ombragée de touffes noires, de frisons roux ou dorés, ou même dénudée chez les jeunes coupables ; la chemise remonte toujours, découvrant deux jolis globes dodus, potelés, grassouillets, ronds et fermes, presque toujours très-développés chez les jeunes filles, qui émergent encadrés comme à une fenêtre ; ici des lis éblouissants sur un beau cul d’albâtre satiné, là de la neige rose sur une belle mappemonde veloutée, partout des rondeurs exquises, des saillies adorables, des reliefs séduisants, qui tendent la fine toile fendue et dans l’encadrement cette belle chair, satin ou velours, que la main palpe avec délice, caresse avec ravissement, sous prétexte de repousser ou d’arranger la chemise, d’écarter les bords, ou de rabattre le pantalon.

Ce doux contact me remplit d’aise chaque fois que je tâte un beau cul blanc ou rose à la fenêtre ; bien souvent, en palpant dans mes doigts, en maniant cette chair ferme et dure, et pourtant si douce sur les tendres fesses des jeunes filles, je me suis sentie doucement remuée. J’en conclus que le pantalon est indispensable pour que le plaisir de la flagellante soit complet.

Le pantalon collant moule toutes les formes, ne laissant rien à deviner ; quand il est abondamment garni d’aimables reliefs, quand de séduisantes rondeurs ballonnent audacieusement la fine toile transparente, sous laquelle on voit les muscles tressaillir à la première gifle, le pantalon collant a vraiment un grand attrait ; mais la fente ne s’écarte pas assez, et si on peut fesser la délinquante, on ne peut guère lui donner la verge, sans le déboutonner et le rebattre. Le pantalon large, dont la toile moule aussi les reliefs rebondis, flotte autour des cuisses et ménage d’agréables surprises à l’œil ravi, quand la main découvre les riantes perspectives qu’il recèle ; on peut très-bien administrer la fessée, même les verges, soit en l’entr’ouvrant soi-même, soit en le faisant ouvrir par une aide ou ce qui est encore plus piquant, en obligeant la délinquante à tenir elle-même la fente grande ouverte ; les bords s’écartent en effet suffisamment pour laisser jaillir les trois quarts d’un gros derrière, même les cuisses et tout le postérieur quand il est fendu très-bas.

Le pantalon est en général de toile très-fine, diaphane, et prend le ton des chairs roses ; il descend jusqu’aux genoux, serre quelquefois à la jarretière ; il emprisonne les hanches, les fesses et les cuisses.

Il y a plusieurs manières de fouetter une coupable en lui ôtant ou en lui laissant le pantalon ; cette dernière manière me paraît la plus piquante. J’ai eu à corriger ce matin quatre jolis postérieurs : deux de 12 ans et deux de 13. Voici d’ailleurs comment j’ai corrigé les délinquantes.

J’ai fait monter, après classe du soir, les quatre coupables dans la chambre où nous sommes réunies. J’appelle la première, Miss Lucy, une jeune blondinette très-dissipée, qui a fait des niches à sa maîtresse de dessin et lui a tiré la langue. Je lui ordonne de venir s’étendre sur mes genoux. Mes élèves savent que le moindre essai de résistance est puni par la verge, sévèrement appliquée. La jeune dissipée ne se fait pas répéter l’ordre ; elle s’approche, se met en travers de mes cuisses, je relève les dessus, un joli petit pantalon brodé laisse passer un pan de chemise par la fente ; je prends ce bout dans la main gauche, je le relève en tirant par en haut, ce qui fait écarter la fente suffisamment pour découvrir une belle partie de son petit cul blanc, que je pelote un moment, sous prétexte d’écarter les bords ; puis, lui administrant une dégelée de claques sur les fesses nues, je les rougis en un clin d’œil, tout en admonestant la petite coupable, qui, plus sensible aux caresses qui la cinglent qu’aux discours que je lui débite, se tortille sur mes genoux en me demandant grâce. Quand j’en ai fini avec elle, je la laisse agenouillée, le front sur une chaise, troussée bien haut sur les reins, lui ordonnant de tenir la fente écartée, pour exhiber tout nu son joli petit postérieur cramoisi, l’obligeant à dévorer sa honte, pendant que je châtierai les autres coupables.

La seconde, Miss Hélène, que j’avais condamnée à recevoir douze coups de verges, pour désobéissance grave, vient sur mon ordre se pencher sur le bord du lit, et relève ses jupes sur ses reins ; je repousse la chemise dans le haut du pantalon, profitant de l’occasion pour palper le doux satin tendu sur les petits globes dodus, et je lui ordonne d’entr’ouvrir elle-même son petit pantalon, si elle veut éviter que la verge lui cingle les doigts. Elle ouvre elle-même son pantalon, élargissant l’ouverture, par où jaillissent aussitôt deux petits globes potelés, aux contours séduisants ; j’applique dix coups de verges assez légèrement, mais je cingle les deux derniers très-sévèrement, froissant le satin et arrachant à la victime deux cris perçants ; Miss Hélène doit rester ainsi jusqu’à la fin de la séance.

Je prends sous mon bras gauche la jeune Claire, une petite méchante qui a battu et mordu une de ses compagnes, et après l’avoir troussée et épinglée, je lui ordonne de tenir elle-même la fente écartée, ce qu’elle fait, m’exhibant un joli petit cul blanc, ferme et dodu, sur lequel j’applique d’abord une salve de claques, qui l’ont bientôt rougi. Je prends ensuite les verges, et j’annonce à la coupable qu’elle va recevoir quinze cinglées, et qu’elle peut compter sur une juste sévérité.

Je commence en effet à cingler le joli postérieur, qui se tortille violemment à chaque coup ; la victime se débat bientôt si furieusement, que je suis obligée d’ordonner à Miss Blond, qui attend son tour, de venir lui tenir les jambes ; je maintiens solidement la patiente sous mon bras gauche, accentuant la sévérité, et lui annonçant dix coups de plus pour sa rébellion. À chaque cinglée qui rougit la surface, le cul de la victime se trémousse et bondit sous les cuisants baisers de la verge, elle hurle comme une écorchée. Au vingtième coup, la polissonne me mord le bras.

« Ah, oui, vous mordez comme un petit chien, il va vous en cuire, ma belle, et je vais vous en faire passer l’envie. »

Je l’emporte sur l’ottomane que voilà, où au moyen des courroies, je l’attache solidement par les jambes, et je rabats le pantalon jusqu’aux genoux, découvrant en entier le cul empourpré, pendant qu’elle se débat en vains efforts. Elle endure les premiers coups sans se plaindre, mais au sixième elle pousse un cri perçant, son postérieur meurtri se tord sous les cuisantes morsures de la verge, que je dirige de temps en temps entre les cuisses, sur la surface plus tendre et plus sensible, ce qui la fait hurler de douleur. Je la cingle vivement en travers des fesses, meurtrissant dans tous les sens les chairs palpitantes, lui distribuant ainsi cinquante coups de verges. Après le cinquantième, je lui détache une main, la laissant se tâter la surface endommagée, pendant qu’elle se lamente et sanglote.

« Venez ici Miss Blond recevoir le châtiment de votre insubordination. » Miss Blond, obéissant à mon ordre, ouvre elle-même son pantalon, me présente sans hésiter son joli postérieur nu, et reçoit sans manifester la plus légère émotion une sévère fessée. Je prend ensuite la verge, et j’applique lentement, en accentuant la sévérité à chaque coup, les vingt cinglées promises à la délinquante. Je ne sais si c’est l’exemple qu’elle vient d’avoir sous les yeux, ou son énergie naturelle qui retient ses plaintes, mais elle ne fait par l’ombre d’une résistance, elle ne laisse pas échapper un soupir, et elle tient toujours la fente écartée ; seul, son joli derrière qui prend une teinte cramoisie, se tortille violemment, manifestant la douloureuse sensation qu’elle ressent. Après le vingtième coup je m’arrête, le châtiment étant terminé ; le cul se trémousse encore, secoué convulsivement par la vive cuisson qui larde les chairs ; puis il reste d’aplomb, frissonnant toujours quand je délivre les coupables de leurs honteuses postures.

Maintenant nous passerons, si vous le voulez, à la pratique.

Mrs Switch disparaît un moment, et revient bientôt avec une jeune pensionnaire, qui a les yeux couverts d’un épais bandeau. La mignonne, une blonde ardente de quinze ans, est déjà gentiment développée ; elle donne la main à la maîtresse, qui l’introduit. Mrs Switch vient prier Mrs Skin-Tear de lui prêter main-forte, si besoin était ; mais elle compte se faire obéir, grâce à la menace salutaire de doubler la dose en cas de résistance. Elle revient ensuite vers la délinquante, la prend par la main, la conduit vers le lit, la fait pencher en avant, et commence son exorde.

« Miss Harriett, vous savez que lady Harriett, votre noble mère, nous a recommandé la plus grande sévérité à votre égard. Voilà huit jours que vous ne savez pas vos leçons. Nous avons été trop indulgentes jusqu’ici ; mais nous allons vous châtier sévèrement aujourd’hui, pour vous guérir de votre paresse invétérée et vous rafraîchir la mémoire. Relevez vos jupes, mademoiselle, allons, relevez vos jupes ! Vous savez bien que la moindre velléité de résistance, c’est dix coups de verge ! »

La jeune fille prend ses jupes dans ses mains, et les relève par dessus ses reins. Mrs Switch les épingle, nous laissant admirer les beaux reliefs qui bombent la fine toile du pantalon, élégamment brodé ; puis, glissant sa main dans la fente, où elle s’égare un moment, elle relève la chemise, qu’elle pique dans les jupes, et elle s’éloigne un peu pour nous permettre de contempler le joli tableau. Dans le pantalon, veuf de la chemise, par la fente à peine entr’ouverte, on voit entre deux lèches de chair blanche, la raie serrée qui partage en deux globes la mappemonde, presque entièrement cachée sous la toile tendue ; la langue couvrirait toute la largeur de la chair découverte.

« Ouvrez votre pantalon, Miss Harriett, écartez les bords, tirez dessus encore, encore, qu’on puisse voir tout votre pudique fessier blanc, que vont rougir la honte et la douleur ! »

La victime, obéissant aux ordres qu’elle reçoit, prend les bords du bout des doigts, tire dessus, les écarte, et l’ouverture, s’élargissant peu à peu, laisse jaillir un superbe postérieur d’un blanc d’ivoire, qui se dilate, s’épanouit, la raie desserrée, exhibant les deux routes du plaisir, l’une comme un petit point noir un cercle bleuâtre, fendue comme un coquillage ovale, aux deux bords vermeils resserrés, qu’ombragent dans le haut de petits cheveux blonds frisés. Des deux piliers ronds et fermes du secret paradis, on ne voit que la naissance au bas du bombement des fesses ; deux bas de soie rose emprisonnent deux jambes moulées, dont les petits pieds sont finement chaussés de deux mignons souliers pointus.

Mrs Switch, fidèle à ses principes, sous prétexte d’arranger la chemise, palpe les chairs satinées, pose ses deux mains sur les globes rebondis, les presse dans ses doigts, pince le satin, et quand elle ne peut plus continuer le charmant pelotage sans se trahir, elle commence à fesser la tendre peau. Les premières claques distribuées sur la fesse gauche, lui donnent une teinte rosée, qui se change vers la douzaine en rouge vif, qui contraste avec la neige de la fesse droite. Bientôt, celle-ci rougit à son tour, et quand les deux globes sont de la même nuance, sans que la victime ait poussé un cri ni fait un mouvement pour se dégager, la maîtresse annonce à la patiente qu’elle va avoir l’honneur de lui appliquer vingt coups de verge.

Mrs Switch, s’arme d’une forte verge, et se dispose à terminer la séance par une sévère fustigation. Clic, clac, la verge retombe, cinglant la mappemonde au dessous des hanches, et descend lentement le long des fesses. Quand elle est au milieu, que la moitié de la croupe est cramoisie, la victime, ne pouvant plus contenir ses larmes, éclate en sanglots, et lâche les bords du pantalon, qui se referme, ne laissant plus paraître qu’une partie des globes. La fouetteuse en profite pour administrer quelques vives cinglées de haut en bas, fouillant la raie, et atteignant avec les pointes la petite fente entre les cuisses.

« Ouvrez votre pantalon, mademoiselle ou je vous hache vos parties honteuses ; ouvrez le donc, clic, clac, ouvrez le, ou je vais vous attacher et doubler la dose ! »

Miss Harriett reprend les bords entre ses doigts, les écarte violemment, et la belle lune empourprée qui rejaillit dans son plein, reçoit en se tordant les dernières cinglées qui s’abattent en sifflant, sur les chairs palpitantes. La mignonne se tait, et entre ses cuisses écartées on voit bâiller la petite fente meurtrie.

Quand Mrs Switch a terminé sa démonstration, et qu’elle se retourne pour constater l’effet produit sur la société par l’émoustillant spectacle qu’elle vient de leur offrir, les six Callipyges debout, enlacées deux à deux, achevaient un tendre duo ; les bouches se désunissaient, les mains, disparues sous les jupes, reparaissaient.

Quand la maîtresse a reconduit sa victime, elle revient prendre langue, pour connaître le prochain lieu de réunion. On se réunira mardi, au pensionnat de Mrs. Flog, pour y entendre une conférence faite par la maîtresse de la maison sur la honte et la confusion pudiques.


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