Les Avadânas, contes et apologues indiens/25

Traduction par Stanislas Julien.
Paris B. Duprat (1p. 108-109).


XXV

LA PROMESSE VAINE ET LE VAIN SON.

(N’estimez que ce qui est vrai et réel.)


Un musicien faisait un jour de la musique devant un roi, qui lui promit mille pièces d’or. Il demanda ensuite cette somme au roi, mais le roi la lui refusa.

« Tout à l’heure, lui dit le roi, vous avez fait de la musique, et vous avez réjoui mon oreille par de vains sons. Si je vous accordais la somme promise, je vous donnerais quelque chose de solide pour du bruit. »

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Yang-kiu-mo-lo-king, en sanscrit, Angoulimâlyasoûtra, livre II.)