XLII

SECONDE ÉPITRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENS.



Après le départ de saint Timothée, saint Paul reçut des nouvelles affligeantes de Corinthe. Il apprit qu’il y avait beaucoup de divisions et de rivalités dans l’Église, dans les écoles des philosophes où chacun blâmait et approuvait, sans reconnaître aucune autorité ; on s’y disputait, il se commettait des désordres surtout dans les repas ; quelques-uns même attaquaient des articles de foi qui faisaient partie du Dogme, comme la résurrection des morts. Toute l’Église de Corinthe avait pourtant consulté saint Paul sur plusieurs de ces questions importantes.
St Paul prêchant à Athènes

Paul leur écrivit une lettre où, après leur avoir parlé avec beaucoup d’affection, il leur demandait instamment de ne pas avoir de querelles ni de divisions, de rester tous unis dans la même foi et dans le même esprit de charité qui est le véritable esprit de Dieu. Qu’ils ne s’en aillent pas, disant : « Moi je suis à Paul. — Et moi je suis à Pierre. — Et moi je suis à Apollo. — Et moi je suis à Jésus-Christ. — Jésus-Christ est-il donc divisé ? Et tous ne doivent-ils pas être dans l’esprit d’union de Jésus-Christ, en Jésus-Christ ! Paul, Pierre, Apollo, que sont-ils, sinon les ministres de Jésus-Christ, prêchant la même foi, les mêmes vertus ?

Il répond ensuite à plusieurs questions qui les divisaient. Il leur dit entre autres que le mariage, loin d’être défendu aux Chrétiens, est accompagné pour eux de grandes bénédictions de Dieu. Il est certainement plus beau, plus méritoire, de se consacrer entièrement à Dieu ; mais pourtant, si un homme ou une femme trouvait trop pénible, trop triste, de vivre seul, sans ménage, sans famille, il pouvait se marier sans déplaire à Dieu, et il pouvait même acquérir de grands mérites en vivant dans l’union conjugale et en se dévouant à la sanctification de la famille.

Il leur donne ensuite des règles pour le choix des aliments, leur défendant seulement de manger des viandes qu’on leur présenterait comme des viandes bénies, parce qu’elles auraient été offertes aux idoles des faux Dieux.

Et il ajoute : soit que vous mangiez, soit que vous buviez, faites tout pour la gloire de Dieu, c’est à-dire, faites tout saintement, le cœur uni à Jésus-Christ.

Il leur parle enfin des principales vertus chrétiennes que doit pratiquer l’homme et qu’on doit pratiquer dans le sein de la famille.