LXI.

Un autre coin du tableau, plus horrible. C’était sur l’avenue des Ternes. Un convoi mortuaire passait. Le cercueil, porté par deux hommes, était tout petit ; un cercueil d’enfant. Derrière marchaient un ouvrier en blouse, le père sans doute, et quelques amis. C’était fort triste, mais ce qui suivit fut abominable. Un obus arrivé du Mont-Valérien tomba sur la petite boîte funèbre, et, en éclatant, jeta au visage du père, des débris de planches, d’os et de chair. Le cadavre avait été broyé en même temps que son enveloppe. Massacrer la mort ! Il faut avouer que les obusiers sont des destructeurs ingénieux et raffinés.