Gervais Clouzier, 1680 (1 / 2, pp. 433-438).
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IL y a des Chevaux gueris du Farcin, ausquels il reste une partie enflée & grosse, sçavoir la cuisse, le jarret, ou la jambe, & souvent toutes les trois, & ces parties demeurent de la sorte, manque d’avoir appliqué dans le commencement de l’enflure quelque chose de resolutif, qui auroit empéché l’humeur de se Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/448 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/449 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/450 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/451 Chap.
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vous ferez calciner de la couperose verte, & en poudrerez les bouttons pour les dessécher.

Ceux qui mettent les Chevaux farcineux à l’herbe, augmentent leur mal au lieu de le diminuër : l’opinion commune est fausse en cela, car l’herbe est contraire au farcin.

Remede facile pour le farcin.

Saignez le Cheval des deux côtez du col trois livres de sang de chaque côté ; le lendemain donnez-luy un breuvage de trois chopines de vin blanc, deux onces aloës tres-fin, & deux onces de bon theriaque fin bien mélez, qu’il soit bridé six heures avant la prise, & autant apres ; souvent on guerit le farcin dans son commancement par cette seule purgation, du moins on est assuré que c’est une tres bonne purgation pour les Chevaux farcineux, & quand on a dessein de les purger, on peut la leur donner, & les traitter ensuitte comme j’ay enseigné, par exemple tous les jours sans intermission, deux onces de foye d’antimoine jusqu’à ce qu’un Cheval en aye mangé deux ou trois livres, & lors que les bouttons sont ouverts, les frotter avec l’onguent de Portugal, si les bouttons ont trop de chair baveuse, & pourrie avec celuy de Naples.