Éditions Police Journal (Aventures de cow-boys No. 5p. 23-25).

CHAPITRE IX

LE PROCÈS DES BARTLETT


Baptiste vit immédiatement Fred.

— Ainsi tu t’es dépouillé de ton déguisement ?

— Oui. Ai-je bien fait ?

— Certainement ; il y aurait eu collusion entre nous à ce sujet, que ce n’aurait pu être mieux.

— Comment ça ?

— On me soupçonne en hauts lieux d’être l’allié de Lortie. Il était plus que temps que tu mettes bas le masque.

— Savez vous la grande nouvelle ?

— Non, quoi ?

Mallette lui raconta tout.

La visite de Lortie à Louisette.

La cabane au squelette.

La cache secrète.

J. B. dit :

Tu vas aller chercher Louisette immédiatement.

— Pour l’amener ici ?

— Pourquoi ?

— Pour deux raisons. D’abord parce qu’elle n’est pas en sûreté seule dans la grange avec ce lourd secret en sa possession.

— Et puis, parce que j’en aurai besoin demain matin au procès des deux frères Israël et Dizzy Bartlett.

x x x

Le lendemain matin.

Devant le tribunal de cowboys.

Tribunal improvisé.

Le juge de paix préside.

Les 6 jurés viennent d’être choisis.

Les accusés sont debout, chacun d’eux emmenotté avec un constable local.

Le juge qui n’est nul autre que le marchand général dit à Baptiste :

— Allez-y chef, faites votre preuve.

J. B. cria :

— Fred Mallette…

Fred s’avança.

On l’assermenta.

Puis J. B. lui dit :

— Raconte.

Fred raconta le piège tendu.

Les aveux de Bartlett.

Ils avaient soudoyé Lortie qui avait, pour le plus grand bénéfice des deux frères assassiné Roger Godin et incendié son ranch.

Ils avaient de même trempé dans le hold-up du poney-express.

Le témoin suivant fût Louisette.

Elle relata le chantage dont elle avait été victime.

Les menaces de mort contre son petit frère.

La vente de tout son bétail.

Presque pour rien.

J. B. dit alors :

— C’est ma preuve.

Elle était amplement suffisante.

Le jury trouva les 2 Bartlett coupables.

Le juge les condamna à être pendus.

J. B. suggéra :

— Il y a un arbre idéal pour la pendaison juste en face de la saloune Rabinovitch.

Quelques minutes plus tard les 2 cadavres se dandinaient au vent, cependant que Rabinovitch contemplait le macabre spectacle d’un air effaré.