Éditions Police Journal (Aventures de cow-boys No. 5p. 25-27).

CHAPITRE X

LE POSSÉ…


J. B. ouvrit la lourde porte de la cellule.

Ses 2 prisonniers dormaient.

Au dehors se tenait le possé composé d’une vingtaine de ranchers et de cowboys.

La lutte finale allait commencer.

Verchères secoua Arthur et Pomerleau.

Ils ouvrirent les yeux.

— Vous avez assez souffert, dit le chef moqueusement.

— Nous sommes libres ?

— Oui

Pomerleau menaça :

— Vous allez me payer ça, couillon.

— Oui, oui, en monnaie de singe… Mais venez-vous, oui ou non ?

— Aller où ?

— Capturer Sam Lortie, puisque l’heure est venue.

— Ce n’est pas trop tôt.

Verchères, ignorant la craque, insista :

— Vite le possé s’impatiente.

x x x

Quelques minutes plus tard les quelque 25 cavaliers quittaient Squeletteville pour s’engager dans la plaine.

Louisette était encadrée de Fred Mallette et de J. B. V.…

Celui-ci dit au cowboy :

— Tu diriges l’expédition présente ?

— Oui.

— Que prévois-tu ?

— Ceci : Quand il s’est aperçu que Louisette n’était pas au rendez-vous[1]

Actuellement, risquant le tout pour le tout, il est certainement embusqué près de la cabane au squelette.

Verchères approuva le raisonnement :

— Tu n’as probablement point tort, mon jeune… Il va tirer, le salaud… Il ne faut pas qu’il atteigne quelqu’un du possé…

Il demanda :

— Que ferais-tu, toi, Fred ?

— Il n’est nullement besoin du possé près de nous. Son rôle devrait être d’encercler le bandit dès qu’il aura été repéré.

— Bien.

Verchères donna aux ranchers et cowboys l’ordre de tirer de l’arrière.

Le groupe d’avant se composait de :

Louisette,

Fred,

Baptiste.

Pomerleau.

Et Arthur.

Ils avançaient lentement.

Prudemment.

Louisette les guidait.

Leur faisant suivre un chemin ondulatoire comme les pas d’un ivrogne.

À la fin elle dit :

— Voyez-vous ce point noir là-bas ?

— Oui.

— Oui.

Oui…

— Qu’est-ce ? demanda Pomerleau.

— C’est la cabane au squelette.

— LA CABANE ?

— Mais oui.

Éberlué J. B. vit le détective privé s’éloigner au grand galop, en direction de la cabane en question.

— L’imbécile !

Fred approuva :

— En effet il est bête comme ses pieds, le gas !

Un coup de feu retentit.

C’était justement ce qu’attendait Baptiste.

Il ne regarda pas tomber Pomerleau.

Non.

Il scruta l’horizon.

Vit le léger volute de la fumée de la carabine s’élever au dessus d’un chapeau 10-gallons.

Alors il prit sa carabine.

Mira.

Tira.

Et dit :

— J’ai visé 5 pouces en dessous du chapeau. Lortie a reçu la balle quelque part dans la figure…

Arthur dit :

— Je le croirai quand je verrai.

Il vit.

Et il crut.

Comme St-Thomas.

Le renégat avait le nez fracassé, et était le futur habitant en permanence du cimetière.

  1. Note de Wikisourece : Il manque une partie de la phrase dans le texte original.