Le Vote des femmes/Journaux et sociétés féministes

V. Giard & E. Brière (p. 115-117).


JOURNAUX ET SOCIÉTÉS FÉMINISTES


Avant de fonder la Maison-Maternelle, Mme  Louise Koppe avait créé le journal La Femme.

Parmi les journaux féministes qui parurent après La Citoyenne, il faut citer :

L’Harmonie Sociale dirigée par Aline Valette.

La Femme de L’avenir de Mme  Astié de Valsayre.

La Revue Féministe de Mme  Clotilde Dissard.

Les Droits de la Femme, de Mme  Gabrielle Rony.

Le Féminisme Chrétien de Mlle  M. Maugeret.

La Fronde, journal quotidien, qui eut pour directrice Mme  Marguerite Durand.

L’Abeille, que fit paraître Mme  Pauline Savari organisatrice de l’exposition des Arts et des Métiers féminins en 1902.

L’Entente, créée par Mmes  Jeanne Oddo-Deflou et Héra Mirtel.

La Française, fondée par Mme  Jane Misme.

La Suffragiste de Mlle  Madeleine Pelletier.


Le parti féministe n’est pas encore organisé en France ; cependant, nombreuses sont les sociétés qui revendiquent les droits de la femme. Il y a :

La société pour L’Amélioration du sort de la Femme et la revendication de ses Droits, présidente Mme  Feresse Deraismes.

Le Suffrage des Femmes, secrétaire générale Hubertine Auclert.

La Ligue Française pour le Droit des Femmes, présidente Mlle  Marie Bonnevial.

La Solidarité des Femmes, présidente Mlle  Madeleine Pelletier, secrétaire Mme  Caroline Kauffman.

L’Égalité, présidente Mme  Vincent qui a réclamé l’électorat et l’éligibilité des femmes aux conseils des Prud’hommes.

L’avant-Courrière, présidente Mme  Jeanne Schmahl. C’est à l’initiative et à l’opiniâtreté de Mme  Jeanne Schmahl, que l’on doit la loi autorisant la femme mariée à toucher le produit de son travail et à en disposer.

Le Groupe Français d’Études Féministes, présidente Mme  Jeanne Oddo-Deflou.

L’Union Fraternelle des Femmes, présidente Mme  Marbel .

L’Union de Pensée Féminine, présidente Mme  Lydie Martial.

L’Union Internationale des Femmes, présidente Mlle  J. Van Marcke de Lummen.

Le Conseil National des Femmes (Fédération de groupes philanthropiques et féministes), présidente Mlle  Monod, secrétaire générale Mme  Avril de Sainte-Croix.

À Lyon, il y a La société d’Éducation et d’action Féministes, présidente Mme  Desparmets-Ruello, secrétaire générale Mme  Odette Laguerre.

Les efforts réunis de ces journaux et de ces sociétés, ont fait s’atténuer l’annihilation de la femme. Une loi sur l’enseignement secondaire des jeunes filles fut votée en 1880.

La femme devint électeur et éligible aux conseils départementaux d’enseignement en 1880.

Électeur et éligible au conseil supérieur de l’Instruction publique en 1886.

Apte à servir de témoin dans les actes civils et publics en 1897.

La femme commerçante fut en 1898, admise à voter pour l’élection des juges aux tribunaux de commerce.

La femme licenciée en droit fût en 1900 autorisée à exercer la profession d’avocat. Les doctoresses avaient pu vingt-cinq ans auparavant exercer la médecine. À propos de leur admission à l’internat des hopitaux[1] il y eut le 2 février 1885 une grande discussion au conseil municipal.

Les femmes devinrent électeurs en 1899 et éligibles aux conseils supérieurs du Travail en 1901.

Les femmes devinrent électeurs aux conseils des Prud’hommes en 1907.

  1. La Citoyenne no 94