Paul Ollendorff, éditeur (p. 15-16).

III


Quand le mois de septembre est tiède, le printemps
Renouvelle et répand des floraisons écloses.
Les églantines, les primevères, les roses,
Courent par les buissons et les nids sont contents.

Mes nouvelles amours ! ne perdons pas de temps,
Cueillons les cyclamens et les bruyères roses ;
Je te dirai, d’ailleurs, exactement les choses
Que mes vieilles amours d’hier chérissaient tant.


Ne poursuivons-nous pas et toujours le même être
Je n’ai qu’une maîtresse et tu n’auras qu’un maître,
L’un et l’autre idéals, invisibles, rêvés ;

C’est le besoin d’aimer, seul, qui nous intéresse.
Aimons-nous donc, puisque nous nous sommes trouvés,
Mais trompons-nous avec une immense tendresse.