Paul Ollendorff, éditeur (p. 41-42).

XVI


Mon occupation, le soir, à la campagne :
Je contemple le ciel bleu qui nous sert de toit,
J’accroche à chaque étoile une chanson pour toi ;
Et le paradis sait le nom de ma compagne.

Ton nom s’y développe en longues lettres d’or,
Il masque la Grande Ourse et la Route Lactée,
Et, sans se soucier de la Lune escortée,
Regarde tendrement la Terre qui s’endort.


Toute étoile filante et tout aérolithe
Sont autant de baisers que tu me jettes vite,
Et que je reconnais pour m’être destinés.

Après quoi, je m’étends, je sommeille, tu passes
Dans mon rêve, et je vois tes yeux illuminés
D’avoir pendant la nuit habité les espaces.