Paul Ollendorff, éditeur (p. 37-38).

XIV


Ah ! ne dis pas, ne dis jamais

Que tu m’aimais.

Ce serait un mensonge encore.
Mes pauvres jours d’amour passés

Savent assez

Mon chagrin que ton cœur ignore.

Mais à quoi sert de réveiller

Et d’effeuiller

Ma belle jeunesse jolie !
Vieux souvenirs, rubans fanés

Partout traînés,

Tâchez aussi qu’on vous oublie.

Jamais je ne dirai, jamais,

Que je t’aimais

Et que je veux souffrir encore,
À toi de voir dans les frissons

De mes chansons

Mon chagrin que ton cœur ignore.