Le Nouveau chatouilleur des dames/Lettre II

Le Nouveau chatouilleur des dames traduction de New Ladies tickler
Traduction par Anonyme.
Imprimerie de la société cosmopolite (p. 14-21).

LETTRE II


Ma chère Lucie,


N ’ayant rien de nouveau à te mander et la vie continuant comme toujours, monotone et sans intérêt, je reprends mon histoire.

Une jeune personne, fille d’une amie de ma tante, avait été pendant quelque temps en séjour chez nous. C’était une très belle fille d’environ quinze ans, avec la tournure la plus élégante et la plus gracieuse que j’aie jamais vue. Pour une cause ou une autre, et sans que je pusse m’expliquer la chose, ma tante paraissait l’avoir prise en grippe et la trouvait constamment en faute. Il est vrai que Maria lui donnait les meilleurs motifs pour légitimer son mécontentement ; elle était vaine et paresseuse, s’attirant toujours quelque réprimande et ne manquant jamais de faire précisément ce qu’elle savait devoir déplaire à Lady Lovesport. Celle-ci l’avait souvent menacée de lui donner le fouet si elle ne se conduisait pas mieux à l’avenir. Maria semblait ne prêter aucune attention à ces avertissements, mais pour moi qui connaissais mieux ma tante, je ne doutais guère qu’elle ne finît par mettre sa menace à exécution.

Une matinée que nous étions assises à travailler ensemble, Lady Lovesport, ayant manifesté un grand mécontentement contre Maria, pour quelque faute dont elle s’était rendue coupable, lui annonça qu’avant de sortir, elle avait l’intention de la fouetter sévèrement pour la punir de sa conduite. J’étais placée en face d’une fenêtre regardant sur l’avenue et je vis, en ce moment, M. Everard, le jeune homme dont je t’ai déjà parlé, qui se dirigeait vers la maison. À ma grande surprise, on n’annonça pas sa visite, mais un instant après, la femme de chambre de confiance de ma tante entra dans la chambre et lui dit quelques mots à l’oreille. Aussitôt, celle-ci se leva et m’indiquant un travail qui devait m’occuper un certain temps, elle me dit de me tenir prête au bout d’une heure pour l’accompagner dans une visite qu’elle comptait faire. Elle ordonna ensuite à Maria de la suivre dans son appartement.

Parfaitement sûre comme je l’étais que ma tante allait administrer une correction à la jeune personne, je ne pus m’empêcher d’établir une coïncidence entre cette exécution et l’arrivée de M. Everard. Je fus prise aussitôt d’un vif désir de m’assurer de l’exactitude de ma conjecture et cette idée prit un tel empire sur mon esprit que je résolus d’assister à la punition de Maria. Je connaissais un passage détourné conduisant à un cabinet d’où je savais pouvoir observer tous les faits et gestes de ma tante dans son appartement, aussi, comme tu peux le penser, je laissai là mon ouvrage, et je me glissai à mon poste d’observation. Je n’arrivai pas une minute trop tôt, car Lady Lovesport avait déjà ôté à la tremblante Maria tous ses vêtements, à l’exception de sa chemise et je pus m’assurer que ses tétons étaient assez développés pour gonfler sa poitrine et offrir au regard les rondeurs les plus séduisantes. Lorsqu’elle l’eut déshabillée, ma tante lui fit placer les bras derrière le dos et les lui attacha avec un mouchoir. Elle en prit ensuite un autre avec lequel elle lui banda soigneusement les yeux de manière à l’empêcher entièrement de voir autour d’elle.

Dans cet état, elle la conduisit auprès d’un canapé qui, par bonheur se voyait parfaitement depuis ma cachette, et la fit coucher dessus ; en même temps, elle lui leva sa chemise sur les reins de manière à lui découvrir entièrement tout le bas du corps, et comme ce léger vêtement tenait à peine, ma tante put, en réalité, faire en sorte de mettre Maria toute nue, sa chemise ne formant guère qu’une espèce de ceinture autour de la taille où elle se trouvait retenue par la manière dont ses bras étaient attachés.

Lorsque tout fut prêt, ma tante fit signe à une personne qui se trouvait dans la chambre à coucher et à ma grande surprise, bien que je m’attendisse un peu, je dois le dire, à quelques chose de ce genre, je vis M. Everard se glisser d’une pièce à l’autre et se placer derrière le canapé. Il y appuya les bras et se mit à dévorer des yeux, mais sans mot dire, comme cela se comprend, les formes ravissantes exposées ainsi à ses regards dans une complète nudité. À part son habit, son gilet et ses bottes qu’il avait enlevés, il était, d’ailleurs entièrement vêtu.

Dès qu’il fut là, ma tante commença à fouetter le beau derrière qui se présentait à elle dans une position si engageante pour la verge. Elle ne l’appliqua pas très sévèrement pour commencer : Maria restait étendue sans bouger, bien qu’à voir ses fesses potelées se serrer et se desserrer tour à tour, on pût juger qu’elle en sentait avec force les atteintes piquantes. Mais lorsque par l’effet de ce réjouissant exercice, sa croupe commença à prendre une teinte plus colorée, ma tante parut s’exciter à ce spectacle et s’échauffant à la besogne, se mit à manier la verge avec plus de sévérité et de vigueur.

En sentant ainsi redoubler la correction, Maria donna bientôt des symptômes manifestes de l’intensité de ses sensations ; elle se tournait de tous côtés, se démenait et agitait le corps dans toute sorte de contorsions étranges, tantôt se mettant sur les genoux, ce qui lui faisait lever les fesses et nous découvrait son ventre, tantôt se tournant de mon côté pour chercher à éviter les coups. Elle me présentait alors tout le devant de sa personne sans excepter l’aimable lieu qui caractérise notre sexe et qui laissait apercevoir deux lèvres délicieuses s’ouvrant et se fermant tour à tour, suivant les contorsions de Maria et les mouvements incessants de son corps.

Dans cette situation, ma tante était sûre de pouvoir la faire retourner dans l’autre sens par une fustigation énergique, mais lorsqu’elle se trouvait du côté de M. Everard, de manière à offrir à ses regards le même délicieux spectacle, Lady Lovesport cessait de fouetter ou du moins le faisait assez doucement pour engager la patiente à rester quelque temps dans cette attitude.

Pendant l’opération, la robe de ma tante s’étant ouverte sur le devant, je découvris qu’elle n’avait par-dessous qu’une fine chemise, et son vêtement étant venu à glisser sur ses épaules, laissa voir toute sa gorge à découvert ainsi que deux globes charmants, naturellement beaucoup plus développés, plus gros et plus formés que ceux de Maria, mais non moins admirables de forme et de blancheur. De temps en temps, lorsque Lady Lovesport changeait de place, je pouvais jeter un coup d’œil sur ses jambes et sur ses cuisses, bien qu’elle fût tournée en général du côté opposé à celui où je me trouvais.

Enfin, épuisée sans doute par les efforts qu’elle avait faits et fatiguée d’être restée si longtemps debout, elle s’assit sur le canapé, et comme les mouvements de Maria devenaient toujours plus violents et emportés, elle lui passa son bras autour de la taille comme pour la maintenir, mais en réalité, à ce qu’il me parut, pour exhiber encore davantage tous les charmes secrets de la jeune personne. En même temps, ma tante étendit les jambes et écartant un peu les cuisses fit glisser sa robe de chaque côté de manière à les exposer complètement aux regards.

Dès que M. Everard eût aperçu ce manège, il se hâta de faire le tour du canapé et vint s’agenouiller auprès d’elle. Ensuite il lui ouvrit entièrement les cuisses et lui releva sa chemise, en dévoilant ainsi le centre de la volupté. J’avais souvent admiré ce lieu charmant lorsque nous nous baignions ensemble, mais jamais je ne l’avais vu dans un pareil état d’excitation. Il semblait brûler et s’animer sous les chaudes caresses qui lui étaient prodiguées, et c’était pour moi une cause d’amusement autant que de surprise, de voir les mouvements singuliers que Lady Lovesport faisait avec ses jambes et ses fesses.

Elle continua cependant à fouetter sans relâche le derrière de la pauvre Maria et à se rassasier avec M. Everard de la vue des beautés étalées devant eux dans les attitudes et les positions les plus capables d’exciter les sens.

À la fin, M. Everard mit sa tête entre les jambes de ma tante et collant ses lèvres sur sa gentille ouverture, me parut la couvrir de baisers et d’ardentes caresses. Il resta quelques minutes dans cette position, puis tout à coup, ma tante ferma les yeux, laissa tomber sa tête sur le canapé et lâchant la verge, se mit à remuer convulsivement les fesses ; après quoi elle demeura entièrement immobile.

Quelques instants s’étant écoulés, elle ramassa la verge et fit un signe à M. Everard qui se leva et gagna la chambre à coucher aussi doucement que lorsqu’il était entré. Puis, rajustant sa robe, elle annonça à la pénitente si sévèrement fouettée que sa punition était finie, enleva son bandeau et lui détacha les mains en lui disant de se rhabiller et d’aller dans son appartement.

Aussitôt Maria partie, ma tante se retira dans sa chambre. Je restai quelque temps aux aguets espérant la voir revenir dans le boudoir avec M. Everard, mais il n’en fut rien quoique je les entendisse causer dans l’autre pièce. Comme cette dernière avait une seconde porte par où ma tante pouvait sortir sans que je m’en doutasse, je dus me décider à battre en retraite de crainte d’être surprise, mais il se passa près d’une heure avant que Lady Lovesport me fît demander pour sortir avec elle.

Je réussis à me procurer encore deux ou trois fois le spectacle de scènes semblables mais comme elles se terminèrent généralement de la même manière, il est inutile de te les décrire. Je te donnerai seulement les détails de la dernière, dans laquelle mon cher Henri joua le rôle de victime, les réservant toutefois pour une prochaine lettre.

Émilie.