Le Nouveau chatouilleur des dames/Lettre III

Le Nouveau chatouilleur des dames traduction de New Ladies tickler
Traduction par Anonyme.
Imprimerie de la société cosmopolite (p. 22-45).

LETTRE III.


Émilie à Lucie.


T oujours la même platitude et la même monotonie dans notre existence. Ma tante est pleine de bonté à mon égard mais, évidemment, elle me surveille de près et semble se défier de moi. N’ayant donc rien de mieux à te conter, je reprends le récit de mes aventures d’enfance.

Tu m’as souvent entendu parler d’Henri. Il tenait de fort près, par sa famille, au mari de ma tante, de sorte qu’ayant perdu très jeune son père et sa mère et n’ayant pas de proches parents, il fut recueilli par Lady Lovesport qui l’éleva auprès d’elle en même temps que moi. Comme nous n’avions pas d’autres compagnons de notre âge, nous nous trouvâmes constamment ensemble et nous fûmes bientôt sur le pied de la plus complète familiarité.

Lorsque Henri fut envoyé en pension, il continua cependant à venir passer régulièrement ses vacances auprès de nous, en sorte que notre intimité demeura la même. Dans les premiers temps, on n’avait apporté, en raison de notre âge, aucune restriction à nos rapports mutuels. Nous avions l’habitude de nous promener et de nous baigner ensemble et dans nos exercices comme dans nos jeux, il arrivait souvent à nos vêtements de se trouver défaits ou relevés de manière à nous exposer nus aux regards l’un de l’autre, Aussi, connaissions-nous parfaitement les différence physiques qui existaient entre nous et tandis qu’Henri me plaisantait sur ma petite fente dénudée, où il essayait quelquefois d’introduire son doigt, je me demandais, de mon côté, avec étonnement quel pouvait être l’usage de cette singulière petite chose qui pendait entre ses cuisses.

Lorsque nous fûmes devenus un peu plus grands, on nous dit qu’il n’était pas convenable que les garçons et les filles se vissent ainsi découverts ; aussi lui permit-on dès lors de se rendre seul au bain tandis que je dus y aller, d’abord avec une femme de chambre et ensuite avec ma tante.

Mais bien que nous dussions, Henri et moi nous soumettre en public à la contrainte qui nous était imposée, nous n’en continuâmes pas moins, dans le tête à tête, nos jeux accoutumés et dans nos promenades à travers les bois, nous ne manquions pas de nous prodiguer comme auparavant les caresses et les attouchements que nous avions l’habitude de nous faire. Henri aimait, en particulier, à me faire asseoir auprès de lui et tandis que mes mains se promenaient avec ravissement sur ses membres nus, il relevait mes jupes et sans que j’essayasse de m’y opposer, me découvrait le plus possible pour examiner à loisir mes jeunes attraits et les parcourir de ses mains lascives. L’endroit que tu sais était, naturellement, le principal objet de son attention : il le baisait et le caressait de toutes les manières qu’il pouvait imaginer.

Nous ignorions d’ailleurs entièrement la délicieuse manière de se procurer du plaisir que tu m’as si bien apprise plus tard. J’ai pourtant à peine besoin de dire que nos caresses réciproques nous causaient une grande jouissance, mais une jouissance insuffisante et incomplète. Nous sentions qu’il y manquait quelque chose, mais ce qu’était ce quelque chose, nous ne le savions pas et c’est à peine si notre développement physique était assez avancé pour que les leçons de la nature eussent été capables de nous éclairer.

Liée avec Henri comme je l’étais, je n’avais naturellement pas de secrets pour lui, aussi lui avais-je bien vite raconté la manière dont ma tante se divertissait avec moi lorsque nous prenions le bain et l’étrange aventure dont j’avais été témoin en voyant fouetter Maria. Il avait été très affecté par ce que je lui avais dit de cette scène et m’avait témoigné le plus vif désir de pouvoir jouir une fois, lui aussi, d’un tel spectacle. Si j’avais été d’un naturel jaloux, j’aurais pris en mauvaise part l’attention et l’ardeur qu’Henri témoignait à m’entendre faire la description des charmes nus de ma tante et de Maria, mais loin d’en être mécontente, j’avais pour lui trop d’affection pour ne pas désirer de contribuer de toute manière à son plaisir et à son amusement. Je n’eus donc pas de peine à lui promettre de faire tout ce qui serait en mon pouvoir pour satisfaire sa curiosité. Mais le résultat de mon zèle fut malheureusement tout autre que celui sur lequel nous avions compté et pour Henri, tout au moins, beaucoup moins agréable qu’il ne l’avait espéré.

Un jour, ayant su que M. Everard était absent pour quelques jours, et qu’il n’y avait par conséquent pas à craindre de le rencontrer caché près des bains, je montrai à Henri l’endroit où il pouvait se dissimuler de manière à bien voir tout ce qui se passerait pendant que nous serions dans l’eau. Il m’avait persuadée de faire quelque espièglerie à ma tante pour l’engager à en user avec moi comme je lui avais dit qu’elle avait l’habitude. J’avais bien quelque crainte en agissant ainsi d’exciter ses soupçons, mais Henri me pressa tant que je finis par consentir. Laissant donc mon vêtement ouvert lorsque j’entrai dans le bain, je commençai à taquiner ma tante en lui jetant de l’eau, pour l’exciter à me punir de la manière accoutumée, afin de me donner l’occasion de lui rendre la pareille. Tout d’abord, elle ne parut point disposée à prendre part au jeu, mais au bout d’un instant, je m’aperçus qu’elle regardait attentivement le bosquet où l’on pouvait remarquer un léger frémissement dans les buissons. J’eus grand’peur qu’Henri ne se laissât découvrir, mais je fus bientôt délivrée de cette appréhension par ma tante qui se mit à encourager mes espiègleries. En peu d’instants, nous fûmes complètement nues l’une et l’autre et activement occupées à nous frapper mutuellement les fesses avec les brins de bouleau fraîchement coupés. Après nous être livrées quelque temps à ce jeu, nous reprîmes nos habits et retournâmes à la maison. Au moment d’y arriver, je fus très surprise de voir M. Everard qui marchait à notre rencontre.

Ma tante ne parut pas moins étonnée que moi et après avoir échangé en a parte quelques mots avec M. Everard, elle le pria de me reconduire à la maison, ajoutant qu’elle nous rejoindrait dans quelques instants. Cette fois, j’eus vraiment peur, soupçonnant, comme cela était en réalité le cas, que ma tante, en remarquant du mouvement dans le bosquet, avait cru à la présence de son amant qu’elle savait devoir revenir le jour même et qu’en apprenant le contraire, elle retournait sur ses pas pour découvrir qui avait pris sa place.

Pour moi, je fus obligée, bien que j’eusse donné tout au monde pour pouvoir avertir le pauvre Henri, de retourner à la maison avec M. Everard qui, évidemment stylé par ma tante, ne me perdait pas de vue, et j’entrai au salon pour attendre le retour de Lady Lovesport. Je la vis bientôt traverser la pelouse et je me dirigeais vers la porte comme pour aller à sa rencontre lorsque je l’entendis charger la femme de chambre de faire monter Henri dans son boudoir dès qu’il serait rentré.

Je sus plus tard que ma tante, ainsi que je l’avais pensé, avait effectivement conçu des soupçons et qu’elle était retournée jusqu’à un endroit d’où il n’était pas possible de sortir du bois sans être vu. Elle n’eut pas longtemps à attendre et aperçut bientôt le coupable qui sans se douter qu’on l’observait, s’en allait tranquillement avec l’intention de revenir au logis comme s’il arrivait d’une autre direction. Lady Lovesport n’essaya pas de se dissimuler aux regards d’Henri ; aussi la voyant seule et évidemment occupée à surveiller ses mouvements, celui-ci comprit-il qu’il était découvert. Tout d’abord, il fut assez en peine de savoir à quoi se résoudre, mais comme il est un garçon courageux, il eut bientôt pris son parti : „Après tout”, se dit il, „tout ce qu’elle peut me faire, c’est de me donner le fouet et le spectacle dont j’ai joui vaut bien cela.” Je soupçonne cependant qu’il ne s’attendait pas à le payer si cher.

Bientôt après, ma tante entra dans la salon et je saisis un prétexte quelconque pour me retirer dans ma chambre. Je craignais qu’elle ne m’obligeât à rester avec M. Everard, mais elle ne dit rien et ne me fit aucune question sur ce qui s’était passé. Arrivée chez moi, je ne tardai pas à entendre Lady Lovesport quitter le salon et se diriger vers son appartement, aussi ne perdis-je pas de temps à me rendre dans le cabinet afin de pouvoir m’assurer par moi-même des événements que j’appréhendais devoir se passer.

En entrant dans la boudoir, ma tante poussa le verrou de la porte donnant sur le corridor et vint droit à Henri qui se tenait au milieu de la chambre. „C’est donc ainsi, petit scélérat, lui dit-elle, que vous me récompensez de toutes mes bontés pour vous et je ne puis même aller me baigner avec ma nièce sans que vous ne soyez là pour épier. Voyons, qu’avez-vous à répondre, oserez-vous nier votre honteuse conduite ?”

En entendant ma tante lui adresser la parole, Henri avait baissé les yeux, mais sans dire un mot, tandis qu’elle continuait à lui reprocher son indigne procédé.

À la fin, voyant qu’il ne cherchait pas à nier sa faute et continuait à garder ce qu’elle appelait un silence obstiné, elle lui annonça qu’elle allait le fouetter pour sa méchante conduite. Elle ajouta que sa première intention avait été de le renvoyer immédiatement de chez elle et de ne plus le revoir, mais qu’après réflexion, elle s’était décidée à essayer de l’effet d’une bonne fessée dans l’espoir que cela pourrait le corriger à l’avenir et l’empêcher de recommencer d’aussi vilaines manières d’agir. En terminant, elle lui dit qu’elle ne désirait pas faire connaître aux servantes de la maison sa honteuse conduite et la manière dont elle allait l’en punir, mais qu’elle était décidée à ce qu’il n’échappât pas au châtiment et que s’il ne s’y soumettait pas avec tranquillité elle les appellerait pour l’aider en tout ce qui serait nécessaire. Henri eut alors un mouvement d’amour-propre, il répondit qu’il reconnaissait avoir eu tort, qu’il regrettait de l’avoir offensée et qu’il était prêt à se soumettre à toute punition qu’il lui conviendrait de lui infliger, mais que jamais il ne se laisserait fouetter par une femme de chambre ou ne supporterait qu’elle aidât Lady Lovesport à le maintenir, pendant que celle-ci lui donnerait le fouet, et cela quand même on devrait le tuer.

Ma tante ne parut pas médiocrement surprise devant cette preuve de résolution ; la chose cependant ne sembla pas lui déplaire et elle dit plus doucement au coupable que s’il voulait accepter la punition de bonne grâce, elle ne ferait rien qui pût froisser son amour-propre, mais que s’il tentait la moindre résistance, elle appellerait immédiatement à son aide, quoi qu’il pût en résulter. Elle exhiba alors une grosse verge et dit à Henri de mettre bas ses pantalons. Mais de nouveau, son naturel prit le dessus et il lui répondit qu’il ne s’opposerait à rien de ce qu’elle jugerait à propos de lui administrer, mais que ne trouvant pas qu’il méritât d’être châtié de cette façon pour avoir cédé à un mouvement de curiosité bien naturel, il ne voulait rien faire lui-même qui ressemblât à un acquiescement de sa part.

Lady Lovesport ne parut pas, d’ailleurs, s’irriter plus qu’avant du sang-froid d’Henri ; elle lui dit simplement que plus il lui donnerait de peine et plus le châtiment serait sévère. À quoi il répliqua qu’il ne savait qu’y faire. Là dessus, leur dialogue prit fin et ma tante se mit à l’œuvre.

Elle commença par lui ôter sa veste et son gilet, puis lui saisissant les bras, elle les lui plaça derrière les dos et les attacha solidement. Elle alla chercher ensuite un autre mouchoir dont elle lui banda les yeux ce qui sembla prendre Henri au dépourvu, comme s’il avait entièrement oublié ce que je lui avais dit de ce qui s’était passé avec Maria. Pour moi, ce fut une préparation à ce qui survint un instant après, c’est à dire à l’arrivée de M. Everard qui sortit de la chambre à coucher dont la porte avait été laissée ouverte, et vint s’asseoir sans bruit, sur le sopha près duquel ma tante et Henri se tenaient debout. Je pense que ce dernier se serait opposé à ce qu’on lui bandât les yeux, s’il avait pu l’empêcher, mais comme il avait laissé Lady Lovesport lui lier les mains, il était à sa merci et ne pouvait faire de résistance, trop fier d’ailleurs pour protester contre cette manière d’agir. Ma tante conduisit alors Henri vers un sopha qui se trouvait au milieu de la chambre et le fit mettre à genoux contre la partie élevée du canapé de manière à ce qu’il eût la tête appuyée. Ses mains actives eurent ensuite bientôt fait de déboutonner ses pantalons, de les lui rabattre jusqu’aux talons et de lui retrousser sa chemise au dessus des reins de façon que je voyais à mon aise son derrière et tout le reste.

Le coupable se trouvant ainsi en état, M. Everard quitta doucement son siège et s’approcha de ma tante ; grâce à son assistance les vêtements de celle-ci se trouvèrent enlevés comme par magie en sorte qu’en un instant elle n’eut plus que sa chemise, ses bas et ses bottines. Elle saisit alors la verge à fesser dont elle s’était munie et se mit à fouetter ferme le brave Henri, tandis que son amant, debout derrière elle et l’entourant de ses bras, lui levait la chemise d’une main pendant que de l’autre il s’occupait à chatouiller sa charmante ouverture entièrement exposée à mes regards.

Elle tapait évidemment avec beaucoup de vigueur, ainsi que je pouvais m’en rendre compte par les soupirs et les soubresauts qu’Henri manifestait à chaque coup, mais subitement, elle changea d’idée et s’asseyant sur le canapé, plaça le délinquant sur ses cuisses nues, en sorte qu’elle se trouvait juste en face du cabinet où j’étais blottie tandis qu’il tournait sa figure du même côté. Je pus ainsi voir distinctement par l’animation de son teint et l’expression satisfaite de sa bouche qu’il semblait chercher à se pousser plus en avant comme pour faire participer à un aussi agréable contact ses cuisses et le bas de son ventre.

Lady Lovesport ne parut avoir aucune objection contre cette manière de faire ; au contraire, changeant la position de son bras gauche, elle passa la main sous la poitrine d’Henri de façon à lui soutenir le haut du corps et comme elle lui administrait en même temps sur le derrière quelques coup un peu plus rudes, elle l’engageait ainsi à s’avancer, si bien qu’en peu d’instants son ventre et ses cuisses vinrent frotter contre les cuisses nues de ma tante.

Jusqu’alors, Henri s’était tenu parfaitement tranquille, et sans remuer aucun de ses membres, montrant seulement par le tremblement de ses fesses et la contraction des parties adjacentes au moment où la verge tombait sur son ravissant derrière, qu’il sentait la punition lorsqu’un coup plus fort ou plus cuisant l’atteignait. Maintenant, au contraire, il paraissait en proie à une nouvelle sensation dont je ne pus tout d’abord déterminer très bien la nature mais qui était vraisemblablement un mélange de peine et de plaisir.

L’agitation qu’il montrait n’était certainement pas le résultat de la fustigation, car il se tenait complètement immobile pour recevoir la verge lorsqu’elle arrivait sur son postérieur, tandis que dès qu’elle lui avait été appliquée, comme si on lui avait communiqué quelque stimulant auquel il lui était impossible de résister, il poussait ses fesses en avant, et pressait de toutes ses forces contre la surface satinée sur laquelle il était étendu. Lorsque Henri avait commencé de faire ainsi, j’avais vu M. Everard et ma tante échanger un sourire d’intelligence comme s’ils comprenaient parfaitement la cause de ce manège étrange, aussi mystérieux qu’inexplicable pour moi, mais dont ils semblaient jouir beaucoup l’un et l’autre.

Cependant la posture dans laquelle se trouvait Lady Lovesport parut bientôt la fatiguer trop pour qu’elle pût la supporter plus longtemps. Elle ôta donc ses genoux du sopha et fit tenir Henri debout, puis elle lui replia sa chemise autour de la taille et continua de le fouetter sur son derrière. Cette nouvelle position découvrit à ma vue le charmant petit objet avec lequel j’avais si souvent badiné ; mais quelle ne fut pas ma surprise en constatant l’état dans lequel il se trouvait ! J’avais pensé que l’effet de la fustigation et la douleur que le patient devait éprouver avaient dû faire rétrécir son affaire et l’amener aux dimensions les plus réduites. À ma grande stupéfaction, il se montrait au contraire tout droit et plus gros que je ne l’avais vu jusqu’alors, avec sa tête vermeille distendue d’une façon tout à fait extraordinaire et sortant fièrement de son enveloppe habituelle.

Cette apparition sembla causer aux deux autres spectateurs autant de surprise que d’admiration et en même temps les amuser fort. Lady Lovesport la contemplait avec une expression de plaisir et d’intérêt, pendant que M. Everard était obligé d’enfoncer son mouchoir dans sa bouche pour retenir les manifestations bruyantes de sa gaîté. En même temps il montrait alternativement avec le doigt et d’un air très malicieux le petit champion qui relevait si bravement la tête et la grotte voluptueuse de ma tante, comme s’il avait voulu établir quelque relation entre ces deux objets. Je demeurai un bon moment fort intriguée de savoir ce que signifiaient ces gestes, mais ma tante se bornait à répondre par un hochement de tête en faisant une mine fâchée.

D’ailleurs, trouvant sans doute que sa manière d’agir pouvait exciter les soupçons d’Henri, Lady Lovesport le prit dans ses bras et l’étendit sur le ventre au milieu du Sopha, sans discontinuer de le fouetter dans cette nouvelle posture. Ses pantalons, étant demeurés autour de ses jambes, l’empêchaient de les remuer beaucoup, mais sur un signe de M. Everard, ma tante les lui ôta tout à fait et poursuivit l’opération en appliquant la verge sur toutes les parties à nu du corps du patient. Elle paraissait prendre un plaisir particulier à varier cette scène de fustigation et je pouvais parfois la voir sourire de l’effet produit, surtout lorsqu’un coup donné avec vigueur sur quelque partie inattendue le faisait se démener et se trémousser de manière à offrir aux regards quelque nouveau charme de son aimable personne.

De temps en temps lorsque ses jambes se trouvaient un peu écartées, ma tante dirigeait les coups, d’une main vive mais sans rudesse, sur la surface délicate, qui se trouvait entre les cuisses du coupable et paraissait jouir infiniment des contorsions singulières auxquelles il se livrait alors en agitant et en levant les fesses, ainsi que des postures lascives dont il donnait inconsciemment le spectacle.

À la fin, les sensations brûlantes du pauvre garçon semblèrent atteindre le plus haut degré d’excitation grâce au traitement qu’il venait de subir ; il faisait aller ses fesses en avant et en arrière et frottait son ventre contre les coussins sur lesquels il était étendu, pendant que son corps s’agitait convulsivement sous l’effet du vigoureux stimulant produit par l’atteinte des verges piquantes dont ma tante continuait à le fustiger. En même temps, son dos et ses jambes, depuis les reins jusqu’aux genoux, offraient les teintes du plus bel incarnat et bien que Lady Lovesport eût pris soin de ménager ses coups de manière à ne pas entamer la peau, il était bien évident, d’après les symptômes de malaise que donnait Henri, que toute cette partie se trouvait dans un état de grande sensibilité et d’irritation.

Pendant la dernière partie de l’opération, j’avais remarqué chez M. Everard une vive agitation ; il se démenait autour de Lady Lovesport, lui relevait sa chemise, lui maniait les cuisses et les fesses, en un mot se livrait sur elle à toutes les polissonneries que nous avions si souvent faites ensemble, Henri et moi. Plus d’une fois, il avait paru vouloir lui indiquer par signes qu’il désirait la voir cesser ; à la fin elle consentit à sa requête et M. Everard rentra dans la chambre à coucher,

Lady Lovesport reprit aussitôt ses vêtements, puis elle enleva le bandeau d’Henri et lui détacha les mains, en lui disant que la correction qu’il venait de recevoir serait, elle l’espérait, une bonne leçon pour lui et lui apprendrait à se mieux conduire désormais.

L’audacieux garçon, qui était resté étendu sur le ventre au milieu du canapé et n’avait pas dit une parole depuis le commencement de l’affaire, se tourna alors lentement vers ma tante et la regarda en face. Sa chemise avait été solidement fixée autour de sa taille en sorte qu’il était complètement découvert et laissait voir son petit instrument, plus gonflé, plus tendu et, suivant toute apparence, plus excité et plus chaud que jamais. Il répondit très tranquillement qu’il se souciait de cette punition comme d’une guigne et qu’il lui était fort indifférent de la recevoir encore, mais qu’il regrettait beaucoup d’avoir fait quelque chose qui eût offensé ma tante, qu’il espérait son pardon, et qu’il s’appliquerait à l’avenir à ne commettre aucune action qui pût lui déplaire.

Lady Lovesport avait fortement rougi en voyant Henri lui exhiber les charmes de sa personne avec une telle assurance, toutefois elle fit semblant de ne pas avoir remarqué la chose, et lui dit que s’il voulait se conduire désormais comme un bon garçon, elle oublierait la faute dont il s’était rendu coupable. Elle lui ordonna ensuite de se lever et de s’habiller. À quoi Henri répliqua que, puisqu’elle lui avait ôté ses vêtements, il lui semblait qu’elle pouvait bien les lui remettre ; mais ma tante répondit au petit fripon de prendre garde à sa manière d’être, parce que si elle avait à le corriger une seconde fois, elle ne l’en tiendrait pas quitte à si bon compte ; puis elle sortit aussitôt de la chambre.

Henri commença alors à se rhabiller et je remarquai qu’il examinait et tâtait à plusieurs reprises le dur petit objet qui continuait à faire saillie d’une si étrange façon, comme s’il était surpris lui-même de l’état dans lequel il le voyait.

Dès qu’il se fut retiré, je sortis de ma cachette et ne le trouvant pas à la salle d’étude, je pensai qu’il était allé dans sa chambre. Comme ma tante se trouvait encore chez elle, je crus que je pouvais me risquer dans l’appartement d’Henri pour lui demander comment il se trouvait et s’il avait réellement beaucoup souffert pendant qu’on l’avait fouetté. Je me glissai donc sans bruit dans sa chambre et je le trouvai assis sur un canapé ; il avait ouvert ses pantalons et examinait l’instrument qui m’avait si fort intéressée. Je m’assis près de lui et commençai à le questionner ; il me répondit qu’une fois les premières minutes passées, pendant lesquelles il avait senti les coups de verge le pincer et lui donner des cuissons très vives, il n’avait éprouvé qu’un faible sentiment de douleur, puis qu’au bout d’un moment, la fustigation n’avait plus excité chez lui qu’un prurit assez désagréable dans la partie affectée, ainsi qu’une forte sensation de chaleur et d’irritation partout le corps, ce qui l’avait mis hors de lui et l’avait forcé de se mouvoir et de se démener de la manière dont j’avais été témoin.

J’insistai pour qu’il baissât tout à fait ses pantalons de manière à me laisser juger par moi-même de l’état des choses, ce à quoi il consentit volontiers. Je trouvai sa peau ordinairement si blanche encore très rouge, mais je constatai surtout avec chagrin sur une large étendue et en particulier sur les parties charnues de son derrière, de longues raies étroites soulevées par l’effet de la rude application des verges élastiques. Lorsque j’y portai la main en pressant un peu, il me dit qu’il ne sentait aucun mal mais seulement une violente sensation de prurit et d’irritation. Il ajouta que, chose curieuse, il éprouvait beaucoup plus cette étrange impression aux membres antérieurs qui n’avaient pas été exposés à la fustigation, qu’aux parties qui y avaient été particulièrement soumises. Ceci m’expliqua en quelque mesure l’état dans lequel je voyais son petit joujou et m’en emparant, je demandai à Henri si l’objet en question ne lui faisait pas mal lorsqu’il se trouvait ainsi tendu et raide comme il était. Il me répondit que non, qu’il n’en souffrait pas et qu’il lui semblait seulement que cela allait éclater, mais que c’était une sensation plutôt agréable que pénible à supporter.

Comme je continuais à badiner avec le cher bijou, Henri se coucha sur le sopha et se mit à remuer les fesses de la même manière à peu près que lorsqu’il était étendu sur les cuisses de Lady Lovesport. Je ne pus résister à la tentation et baissant la tête, je pris entre mes lèvres, après, l’avoir baisé plusieurs fois, le bouton vermeil qui s’offrait avec tant de charme à mes caresses et je commençai à le presser et à le sucer. Henri me témoigna en éprouver la plus grande jouissance et me dit que cela le soulageait tellement qu’il me priait de continuer.

J’y étais toute disposée ; d’ailleurs j’étais agenouillée en ce moment à côté de lui sur le sopha et ses mains s’étaient déjà égarées plusieurs fois sous mes jupons, pour badiner avec mes charmes nus. Il me tira alors vers lui et me relevant ma chemise sur les reins, me fit mettre à cheval sur lui tandis qu’il restait étendu sur le sopha et qu’il s’arrangeait pour que ma petite ouverture se trouvât exactement sur sa bouche. Il plaça dans ce but un coussin sous sa tête afin de l’élever assez pour être à même de baiser et de caresser la grotte de l’amour, dans l’étroit passage de laquelle il cherchait à introduire sa langue.

Le cher objet avec lequel je jouais était si fort accru et gonflé qu’il me fut impossible de le recevoir en entier dans ma bouche comme je le faisais auparavant. J’en saisis donc la partie inférieure entre mes doigts et chaque fois que je sentis la pointe se trémousser entre mes lèvres, je passais doucement la main sur le dard palpitant qui glissait sous mes doigts de la façon la plus délicieuse.

Ce manège inspira à Henri les plus vives expressions de plaisir et de satisfaction et je sentis bientôt les baisers qu’il m’appliquait sur le centre de la volupté, augmenter d’ardeur et d’intensité tandis qu’il m’engageait à continuer des mouvements si délicieux pour lui. Le voyant jouir si fort des caresses que je lui prodiguais, et constatant qu’il donnait des coups de reins toujours plus énergiques, je serrai plus fortement le membre chéri dans ma main, et j’accompagnai chacun des haut-le-corps lascifs d’Henri par une pression plus vive, en même temps que je faisais entrer dans ma bouche aussi à fond que possible la tête vermeille de l’instrument et que je l’excitais avec ma langue en la promenant tout autour de cette surface délicate et lubrifiée. Je continuai pendant quelques minutes ce traitement agréable mais irritant ; les secousses que donnait Henri devenaient à chaque instant plus violentes et ses mains qui avaient empoigné solidement mes fesses, m’attiraient toujours plus étroitement contre ses lèvres brûlantes, lorsque tout d’un coup il s’arrêta au milieu d’un coup de reins qui lui avait fait lever le derrière fort au dessus du sopha, dans l’excitation d’une poussée plus énergique que les autres, et enfonçant le sensible bijou dans ma bouche autant qu’il pouvait l’y faire entrer, il s’écria : Assez, assez, je n’en puis plus.” Sa tête retomba sur les coussins, ses mains quittèrent mes fesses, et un frisson lui courut par tout le corps pendant qu’il continuait à se soulever le plus possible comme pour ne rien perdre de la jouissance que je continuais à lui procurer sur son membre avec l’aide de mes doigts et de ma bouche.

Après une ou deux secondes, pendant lesquelles Henri se trouvait évidemment au paroxysme du plaisir, je sentis tout à coup une sorte de spasme étrange, très différent de tout ce que j’avais remarqué jusqu’alors, agiter le membre excité. On aurait dit que quelque chose était chassé au travers, depuis la base jusqu’au sommet ; l’instant d’après je sentis deux ou trois gouttes d’un liquide tiède violemment projetées dans ma bouche.

Je fus extrêmement surprise de tout cela, mais comme il était évident que le cher garçon en éprouvait les plus vives jouissances, je continuai à baiser et à serrer dans ma main le bienheureux instrument, source de tant de délices. Henri y répondit encore par un ou deux mouvements puis, comme épuisé par les efforts qu’il avait faits, il retomba immobile sur le sopha.

Lorsqu’il revint à lui, il me rendit avec feu mes caresses, en me remerciant mille fois de tout le plaisir que je lui avais procuré, plaisir, disait-il, qu’il lui était aussi impossible de décrire que de me donner une idée, un peu exacte de sa nature ; et à mes questions sur ce que signifiait tout cela, il ne put répondre autre chose sinon qu’il n’en savait pas plus que moi et que tout ce qui venait d’arriver ne lui avait pas causé moins d’étonnement qu’à moi-même.

L’état de relâchement subit dont son petit objet nous donnait maintenant le spectacle, était aussi inexplicable pour nous que le liquide qui en était sorti. Henri me dit seulement qu’il n’éprouvait plus le sentiment de chaleur et d’irritation qu’il ressentait auparavant. Nous restions donc très intrigués de cette aventure, mais nous ne pûmes en parler longtemps, car j’entendis la voix de ma tante et je dus quitter Henri de crainte d’être surprise.

Je ne puis dire si Lady Lovesport se douta que j’avais été complice de l’audacieuse tentative d’Henri pour s’introduire auprès de notre endroit de bain et pour pénétrer dans ce sanctuaire ; en tous cas elle n’y fit jamais allusion devant moi. Nous continuâmes d’ailleurs à nous baigner tous les jours, mais elle ne consentit plus à s’amuser avec moi comme avant.

Le départ d’Henri pour sa pension arriva deux ou trois jours après l’événement que je viens de raconter, et nous ne pûmes nous voir jusque-là qu’en présence d’autres personnes.

Depuis cette mémorable affaire, nous nous sommes rencontrés une ou deux fois par hasard mais sans qu’il nous ait été possible de nous entretenir en particulier. Nous avons cependant trouvé le moyen d’échanger quelques lettres, et bien qu’Henri soit naturellement tenu à une grande réserve d’expressions, j’ai les meilleurs motifs de croire qu’il est toujours aussi épris de moi. Tu sais combien je l’aime de mon côté et combien je soupire après une occasion qui nous réunisse pour nous permettre de nous livrer à nos anciens passe-temps et de mettre en pratique tous ces plaisirs plus vifs encore dont tu m’as fait la description ; je ne doute pas, d’ailleurs, qu’il n’en sache autant que moi là-dessus et qu’il ne désire avec la même ardeur en chercher la réalisation.

Je dois ajouter que je n’ai plus eu l’occasion d’assister aux amusements de ma tante depuis la triste aventure du pauvre Henri, si agréablement terminée du reste. Il avait obtenu la promesse de Lady Lovesport qu’à son prochain retour de pension, il serait logé dans la troisième chambre communiquant avec le cabinet, et il m’avait demandé de lui en donner la clef afin d’en faire fabriquer une semblable, dans le but de pouvoir communiquer avec moi s’il survenait quelque chose d’intéressant. Mais n’ayant plus dès lors été ensemble chez ma tante nous n’eûmes ni l’un ni l’autre à nous servir de nos clefs et bien qu’il m’eût offert de me renvoyer la mienne, je n’eus pas envie de l’employer en son absence.

Ton Émilie.

P. S. Quel bonheur ! félicite-moi, ma chère Lucie. Henri arrive dans deux ou trois jours et j’ai entendu aujourd’hui ma tante donner l’ordre de lui préparer la chambre qui communique avec la mienne, en sorte que tu peux te figurer tout le plaisir que je me promets. Tu ne dois pas attendre de mes nouvelles d’ici à quelques jours, mais si les choses s’arrangent comme je l’espère, tu ne seras pas longtemps sans recevoir une bonne lettre de moi.