Le Monde comme volonté et comme représentation/Livre III

Traduction par Auguste Burdeau.
Librairie Félix Alcan (Tome premierp. 435-436).


Second point de vue : La représentation, considérée indépendamment du principe de raison. L’Idée platonicienne. L’objet de l’art.
§ 32. — Différence entre l’Idée et la chose en soi : celle-là n’est que la manifestation la plus immédiate de celle-ci, en dehors du principe de raison. 
 179
§ 33. — La connaissance, autant qu’elle est au service de la volonté, n’atteint que les relations des choses, résultant de leur soumission au principe de raison. 
 181
§ 34. — L’individu s’élève, par la contemplation désintéressée des choses, à l’état de sujet pur dont tout le contenu est l’objet pur. Cette identité du sujet et de l’objet constitue l’Idée. 
 183
§ 35. — Les événements n’ont d’importance, aux yeux de la connaissance philosophique que comme manifestation des Idées. 
 186
§ 36. — La contemplation des Idées, l’art, le génie. — Opposition entre le génie et la connaissance discursive. — Génie et folie. 
 190
§ 37. — L’homme est capable de s’élever à la contemplation, même sans génie : l’art nous y conduit. 
 200
§ 38. — Le plaisir esthétique : il naît d’un exercice de la faculté de connaître, indépendant de la volonté. 
 202
§ 39. — Du sublime : il résulte de l’effort par lequel l’individu, en face d’objets hostiles, se soustrait à la volonté, se fait sujet pur, et les contemple. Sublime dynamique et sublime mathématique. Exemples. 
 207
§ 40. — Du joli : il flatte la volonté et détruit la contemplation. Il doit être exclu de l’art. 
 214
§ 41. — De la beauté : qu’il y a de la beauté partout, même dans les œuvres les plus imparfaites de l’art. 
 216
§ 42. — Deux formes du plaisir esthétique : Idées inférieures, Idées supérieures. 
 220
§ 43. — La beauté en architecture : elle résulte de la contemplation de deux forces élémentaires : la résistance et la lumière. L’hydraulique artistique. 
 221
§ 44. — La beauté dans l’art des jardins, dans la peinture de paysage, chez les animaliers. 
 226
§ 45. — La beauté humaine dans la sculpture. L’artiste ne copie pas la réalité, il en dégage l’Idée. 
 228
§ 46. — Digression : pourquoi Laocoon, dans le groupe qui porte son nom, n’est pas représenté dans l’action de crier. 
 235
§ 48. — De la peinture : peinture de genre ; peinture d’histoire ; stérilité de l’histoire judéo-chrétienne en sujets pittoresques ; la morale chrétienne, inspiration artistique incomparable. 
 239
§ 49. — Différence entre l’Idée et le concept, entre le génie et l’imitation. Pourquoi le génie est souvent méconnu. 
 243
§ 50. — De l’allégorie : déplacée en peinture, où elle nous fait redescendre de l’intuition au concept, elle est excellente en poésie, où elle ajoute au concept une image intuitive. 
 247
§ 51. — La poésie : son objet propre est l’idée de l’homme. Sa supériorité à l’égard de l’histoire et même de l’autobiographie. Poésie subjective ou lyrique. Poésie objective : idylle, roman, épopée, drame. La tragédie est la forme suprême de la poésie : elle nous montre l’aspect terrible de la vie. La tragédie la plus parfaite est celle qui nous présente le malheur comme un élément naturel, familier, constant. 
 253
§ 52. — La musique. Définition de Leibniz : elle est vraie, mais insuffisante. La musique est en dehors de la hiérarchie des autres arts : elle n’exprime pas les Idées ; elle est, parallèlement aux Idées, une expression de la volonté elle-même. Analogies entre la musique et le monde : la note fondamentale et la matière brute ; la gamme et l’échelle des espèces ; la mélodie et la volonté consciente, etc. La musique n’est pas seulement une arithmétique, elle est une métaphysique.
    Conclusion du livre. En quel sens l’art est la fleur de la vie. 
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