Traduction par Traduction d’Albin de Kazimirski Biberstein.
Librairie Charpentier (p. 509-510).

CHAPITRE XC.

LE PAYS.


Donné à La Mecque. — 20 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Je ne jurerai pas par ce PAYS-ci,
  2. Le territoire que tu es venu habiter ;
  3. Ni par le père, ni par l’enfant.
  4. Nous avons créé l’homme dans la misère.
  5. S’imagine-t-il que nul n’est plus fort que lui[1] ?
  6. S’écrie : J’ai dépensé d’énormes sommes !
  7. Pense-t-il que personne ne le voit ?
  8. Ne lui avons-nous pas donné deux yeux,
  9. Une langue et deux lèvres ?
  10. Ne l’avons-nous pas conduit sur les deux grandes routes (du bien et du mal) ?
  11. Et cependant il n’a pas encore descendu la pente[2] ?
  12. Qu’est-ce qui peut apprendre ce que c’est que la pente ?
  13. C’est de racheter les captifs,
  14. De nourrir, aux jours de la disette,
  15. L’orphelin qui est notre proche,
  16. Ou le pauvre qui est plongé dans le dénuement,
  17. Et qui en outre est du nombre de ceux dpi croient et se recommandent mutuellement la patience, qui se recommandent la compassion.
  18. Tous ceux-là seront les hommes de la droite du jour du jugement dernier.
  19. Ceux qui ne croiront pas à nos signes seront les hommes de la gauche ;
  20. Au-dessus d’eux s’étendra le feu.

  1. Les uns croient que dans ce passage il est fait allusion à Walid ben el-Moghaïra, un des plus terribles adversaires de Mahomet ; d’autres, que ce passage concerne un certain Aboul-Achadd ebn el Kalda, doué d’une force herculéenne.
  2. Le mot arabe est akaba, colline, côte que l’on monte ou que l’on descend.