Le Koran (Traduction de Kazimirski)/90
CHAPITRE XC.
LE PAYS.
Donné à La Mecque. — 20 versets.
Au nom du Dieu clément et miséricordieux
- Je ne jurerai pas par ce PAYS-ci,
- Le territoire que tu es venu habiter ;
- Ni par le père, ni par l’enfant.
- Nous avons créé l’homme dans la misère.
- S’imagine-t-il que nul n’est plus fort que lui[1] ?
- S’écrie : J’ai dépensé d’énormes sommes !
- Pense-t-il que personne ne le voit ?
- Ne lui avons-nous pas donné deux yeux,
- Une langue et deux lèvres ?
- Ne l’avons-nous pas conduit sur les deux grandes routes (du bien et du mal) ?
- Et cependant il n’a pas encore descendu la pente[2] ?
- Qu’est-ce qui peut apprendre ce que c’est que la pente ?
- C’est de racheter les captifs,
- De nourrir, aux jours de la disette,
- L’orphelin qui est notre proche,
- Ou le pauvre qui est plongé dans le dénuement,
- Et qui en outre est du nombre de ceux dpi croient et se recommandent mutuellement la patience, qui se recommandent la compassion.
- Tous ceux-là seront les hommes de la droite du jour du jugement dernier.
- Ceux qui ne croiront pas à nos signes seront les hommes de la gauche ;
- Au-dessus d’eux s’étendra le feu.
- ↑ Les uns croient que dans ce passage il est fait allusion à Walid ben el-Moghaïra, un des plus terribles adversaires de Mahomet ; d’autres, que ce passage concerne un certain Aboul-Achadd ebn el Kalda, doué d’une force herculéenne.
- ↑ Le mot arabe est akaba, colline, côte que l’on monte ou que l’on descend.