Le Koran (Traduction de Kazimirski)/113

Traduction par Traduction d’Albin de Kazimirski Biberstein.
Librairie Charpentier (p. 522-523).

CHAPITRE CXIII[1].

L’AUBE DU JOUR.


Donné à La Mecque. — 5 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Dis : Je cherche un refuge auprès du Seigneur de L’AUBE DU JOUR,
  2. Contre la méchanceté des êtres qu’il a créés[2],
  3. Contre le mal de la nuit sombre quand elle nous surprend[3],
  4. Contre la méchanceté de celles qui soufflent sur les nœuds[4],
  5. Contre le mal[5] de l’envieux qui nous porte envie.

  1. Ce chapitre et celui qui le suit sont appelés el-mouawwidhetani, c’est à-dire les deux chapitres préservatifs, parce qu’ils commencent par les mots : Je cherche un préservatif, je me réfugie, et parce qu’à cause de cela on les porté sur soi en guise d’amulettes. Le chap. CXIII est destiné À prémunir contre les malheurs qui peuvent atteindre le corps, et le chap. CXIV contre les dangers qui menacent l’Âme
  2. Contre toute espèce d’êtres que Dieu a créés et qui peuvent faire du mal à l’homme.
  3. Une nuit très-sombre est ordinairement grosse de malheurs, de crimes, d’incursions.
  4. Quelques commentateurs croient que par celles qui soufflent dans les nœuds, en doit entendre les femmes en général qui par leurs ruses déconcertent les plans et les résolutions des hommes, tout comme on défait du fil embrouillé en y soufflant. D’autres prétendent qu’il s’agit ici de ces sorcières juives qui faisaient des nœuds et soufflaient sur eux pour ensorceler quelqu’un. Mahomet a été dit-on ensorcelé ainsi par un Juif qui avait fait onze nœuds sur un fil qu’il suspendit dans un puits ; l’ange Gabriel révéla alors à Mahomet et le secret de l’ensorcellement et les deux chapitres (CXIII, CXIV). À chaque lecture de ces chapitres un nœud s’évanouit, et Mahomet guérit.
  5. Le mal d’une nuit obscure, le mal d’un envieux ce sont les suites funestes, les malheurs que fait naître une nuit obscure, que produit l’envie.