Le Drame d'Alexandre Dumas (Parigot)/03/10/03

III

« ANGÈLE ».

(Une Chaîne, Monsieur Alphonse, La morale dramatique des Dumas.)

Le 6 février 1832, Dumas avait donné, en collaboration avec Anicet Bourgeois, un drame en cinq actes, Teresa, qui n’était pas bon. L’œuvre manque manifestement d’originalité : le principal personnage est tiré de l’École des Vieillards ; Paolo est une doublure de Paula de Christine. Mais à l’acte III et au début du V, l’auteur avait trouvé une situation prise à la mesure des mœurs de son temps et du nôtre, quoique renouvelée de Tartufe[1]. Comme il ne laisse pas ses idées en friches, l’année suivante il reprend cette situation, toujours avec Anicet, et la relie aux Suites d’Antony. Angèle est un drame de premier ordre, et Alfred d’Alvimar le modèle des hommes forts à venir (28 décembre 1833). Cette fois, Dumas mettait à découvert les générations nouvelles, et posait nettement la question de la femme moderne. Et, du même coup, il rejetait le masque de Werther. Antony apparaissait au naturel[2].

L’inspiration en fut si heureuse et l’œuvre si adroitement taillée en pleine évolution de la société, qu’elle a été refaite à chaque étape du xixe siècle. Elle est devenue successivement la Closerie des Genêts, Claudie, une Chaîne, Montjoie, Monsieur Alphonse, Denise[3], etc. L’idée était assez forte et pleine de réalité contemporaine pour porter tous ceux qui s’y sont essayés ; car aucune des pièces que j’ai citées n’est médiocre. Même en 1889 il a suffi à M. Alphonse Daudet d’adapter Angèle, et de mettre sous le couvert de Herscher et de Darwin, et non plus sous la protection de Gœthe, de Schiller de Byron ou de Chateaubriand, son « petit féroce », pour animer sur le théâtre la Lutte pour la vie. Au reste, les procédés sont analogues et les souvenirs transparents, au point qu’il semble d’abord que M. Daudet n’ait eu que la peine de faire la transposition des milieux et du langage. Paul Astier et Alfred d’Alvimar sont pareillement délibérés et cyniques ; ils ont compris que la femme, enivrée des encens qu’on lui brûle et du culte bourgeois dont elle est l’idole, devient un excellent appoint dans le jeu de la fortune et de l’existence. On retrouvera dans la Lutte pour la vie jusqu’à la bonne tante Angélique, qui chaperonne sa nièce ; et s’il est vrai que le soupirant naïf et sincère n’est ni médecin ni malade de la poitrine, comme Henri Muller, du moins est-il bègue et chimiste, presque pharmacien. La Lutte pour la vie, c’est Richard Darlington et c’est Angèle vus à l’autre bout du siècle : la dernière Suite d’Antony.

Ce fils du Hasard jouait du pathos pour être distingué par l’imagination et le cœur de la femme convoitée. Alfred d’Alvimar utilise de sang-froid cette musique et les femmes qui y sont sensibles. Il veut refaire sa vie ; il vient après la seconde révolution. Les appétits excités par la première, déçus par l’autre, n’en sont que plus aigus. Prenons garde que le flegme de celui-ci cache peut-être plus de violence que les exclamations de l’amant d’Adèle. L’Antonisme s’exaspère, mais il s’oriente dans la pratique. Adèle ou Ernestine, la maîtresse d’hier est déjà de l’ancien régime. Alfred se tourne vers Angèle, une toute jeune fille bien née, et d’un mérite solide, c’est-à-dire monnayé. La mère survient, qui est une femme de tête et d’avenir ; il se retourne vers la mère, veut l’épouser, l’épouse, — n’était le passé qui soudain reparaît : Échelle de femmes[4]. Antony en poursuivait une, Richard en a deux, Alfred trois. S’il vous plaît de chercher l’échelle d’hommes, retournez la situation : c’est le Demi-Monde, l’ambitieuse Suzanne entre le marquis de Thonnerins et Olivier, qui sont le passé, et de Nanjac, qui représente le lendemain consolidé. Est-ce assez montrer la qualité réaliste de l’idée d’Angèle ?

La facture du drame est serrée et de plus en plus proche du théâtre de la seconde moitié du siècle. L’imagination y a moins de part que dans Richard Darlington et Kean. Sans doute nous verrons encore piaffer les chevaux de poste prêts à dévorer les routes de l’Europe ; nous les retrouverons jusque dans Diane de Lys. On voyage beaucoup sur la scène, avant les chemins de fer. Il nous sera donné de contempler avec surprise un médecin amené chez une malade, de nuit, par la fenêtre, les yeux bandés[5]. Conçoit-on Dumas maintenant sa fantaisie en une étroite discipline ? Il la surveille au moins. Son don Juan positif, qui « calcule », cet Antony de la seconde manière, et qui a « réfléchi[6] », mène les choses à belle allure, avec une décision, qui n’est pas encore l’inflexible logique, mais qui y tend. Les événements retombent sur lui, inexorables, « comme le rocher de Sisyphe[7] ». Il est de la race : il bouscule le drame ; il précipite l’action. Au premier acte, séparation et initiation : deux maîtresses pour un amant. Neuf mois après, l’irréparable est manifeste. On ne badine plus avec l’amour. Il allait épouser la mère ; retour de la fille, double confidence. Et voici la fille mère, et l’enfant qui intervient : fatalité naturelle du drame contemporain ; et voici la maîtresse, Ernestine, devenue veuve, qui reparaît : fatalité coutumière. Le gaillard allait réussir ; un poitrinaire lui casse la tête d’un coup de pistolet. « Hû-û-û-û[8]. » C’est l’âme du vibrion qui s’envole, comme dit Rémonin. « Adjugé[9] ! » murmure le père Vaillant. Nous ne sommes pas encore à une époque de pure dialectique : c’est le faible qui supprime le fort. À cette réserve près, le drame est rectiligne. Dumas, sans y tâcher, manœuvre en plein réalisme.

Il s’en doute. Car déjà, lui aussi, aux passages scabreux, il est plein d’esprit. Il joue de cette verve lucide, qui fera passer plus tard les scènes épineuses de l’Ami des femmes, de la Princesse Georges, et de Francillon. À part l’acte III d’Antony, je ne pense pas qu’on ait sur le théâtre français osé rien de plus hardi que la fin de l’acte I d’Angèle, — si ce n’est pourtant le début du II. Il s’agit, pour forcer le mariage, de déniaiser la jeune fille ; et haut la main, si je puis ainsi dire. Oh ! ces travaux d’approche, ces frôlements, ces frissons, et les frayeurs de la vieille tante, et la lampe renversée ! Et ce talent d’atteindre le but tandis qu’on semble s’égayer alentour ! « Bonsoir, ma tante ![10] » Le premier acte finit. — « Bonjour, ma mère. » Le second acte commence ; il faut étudier le détail du dialogue et des attitudes d’Alvimar et d’Angèle[11], pour juger, non pas tant de l’esprit de Dumas que de son art dans la pratique du réalisme. C’est un prestige que Dumas fils ne négligera point, toutes les fois qu’il mettra en scène les Angèle et les d’Alvimar, les Denise et les Alphonse.

Alfred a d’Antony et de Richard la vigueur et l’ambition. De l’imagination, de moins en moins. Il s’est fait de la romance un moyen, et non plus une manière. Il n’a pas de génie, mais il est déjà très intelligent. Moins fougueux que Richard, il est plus subtil ; plus de sang-froid, sans entêtement. « Il excelle à changer à temps ses points de vue[12]. » Il est politique, et décidé à parvenir par les femmes : il le dit avec élégance[13]. Il a une liste, comme don Juan, moins longue, étant plus positif. À chaque nom se rattache un souvenir, non d’une sensation ou d’une passion, mais d’un titre, d’une distinction, d’une charge à la cour. Il ne s’attarde ni ne s’acoquine. Quand le crédit de ses amies fléchit, il est assez délicat pour se retirer. Il cède, en homme d’action, sans ahuser du sentiment. Il s’est donné « quatre ans » pour se remettre en bonne posture après 1830[14]. Il n’a point de temps à perdre.

« Vous partez ? » — « Je pars. » — « Je n’ai pas besoin de vous dire que je ne vous accompagne pas, » — « Je le devine. » — « Et où allez-vous ? » — « Le sais-je ?… M’enfermer, m’ensevelir dans une retraite. » — « À quoi bon ? Et que ferez-vous ? » — « J’y pleurerai ma faute. » — « Ernestine, avant un an, je vous donne rendez-vous dans le monde, des perles au cou, des fleurs sur le front. » — « Mais vous oubliez, malheureux, que pour vous j’ai tout perdu… fortune et position. » — « Vous changerez de position et vous referez une fortune. » — « Par quels moyens ? » — « Je vous promets, quand nous nous rencontrerons, de ne pas exiger de vous cette confidence[15]. » — Qui dénoue de ce ton avec une femme ? Le baron d’Estrigaud, le petit Fernand de Thauzette, ou, aussi souriant et plus féminin, M. Alphonse ? C’est Alfred d’Alvimar, le premier exemplaire.

À vingt et un ans, il a perdu son père et son patrimoine ; le « doute », comme on dit alors, lui est venu, c’est-à-dire un pressant besoin de se débrouiller. Il a délié Dieu et le monde, pour se conformer au protocole romantique, mais ce n’est plus qu’une « espèce de défi »[16], et cela signifie qu’il s’est décidé à tout faire pour se refaire. Il a songé à se suicider, ainsi qu’il sied ; il le dit du moins aux femmes qu’il attelle à sa fortune. Mais il a pris son parti de vivre ; et, comme il était galant, d’une tournure agréable, il a trouvé une carrière : l’amour. Il est diplomate, et le féminin le pousse. Pour réussir, il lui a suffi de ramener ses cheveux sur les tempes d’un certain tour de main, et d’infléchir la voix d’une certaine façon. La Révolution a changé le personnel des femmes à la cour et dans les ambassades : mais la femme n’a pas changé. Alfred est le type de l’amoureux moderne, presque achevé. Pas de mère, maître de son fonds trop tôt, fanfaron d’égoïsme[17], avec un sourire stéréotypé, un peu hautain, qui dompte les cœurs, et coule je ne sais quelle douce chaleur dans tout l’être des novices et de celles qui ne le sont plus. À lui et à ses successeurs la société a été dure, non pour leur avoir refusé leurs droits, mais à cause qu’elle a refréné leurs appétits par la concurrence. Alors, ils se sont intrigués auprès des bonnes petites idoles, à qui cette même société bourgeoise élevait dans le même temps des autels. Quel dommage que le mélodrame altère le personnage à la fin, et que Rocambole, au Ve acte, soit de la partie ! Émile Augier, lorsqu’il confondra d’Estrigaud, ne se gardera pas davantage de cette outrance[18]. Quand un quart de siècle encore aura passé sur ces espèces, une autre génération se fera place (après la révolution troisième), celle des Alphonse, des Fernand de Thauzette, des vibrions, des jolis messieurs ni révoltés ni douteurs, mais cyniques et inconscients[19]. Ils seront les originaux de Dumas fils, qui ne se lassera pas de les peindre en pleine pâte de réalisme, dans le vif du drame.

Sommes-nous donc dans la convention romantique, comme on le dit trop, ou dans le vrai courant des mœurs de ce siècle ? Et qu’est-ce qu’Angèle, sinon le type de toutes ces pauvres filles, qui n’ont pas su se défendre ? Elle, non plus que les autres, n’a résisté à ce doux bruit des paroles d’amour, à la musique des étoiles, du cœur, de l’éternité, aux charmes, aux approches, aux enveloppements. Ces petites filles ont l’âme harmonieuse et crédule. Angèle est sans défense, étant sans mère, ou à peu près. De la complexion sensible des Adèle et des Jenny Grey, elle semble plus neuve que la première, moins énergique que l’autre. Elle se perd avec une ardeur ingénue. Un serrement de main la remue ; un baiser l’étouffe et la met en langueur. Par une surprise des sens, elle est tout entière à cet homme que peut-être elle n’aime point. Elle a pâli au contact de ses lèvres ; la sensation lui fut si imprévue qu’elle l’a prise pour un sentiment. Cela même était-il poncif, ou mal vu ? Oserai-je dire que Dumas père me semble avoir moins biaisé avec la vérité que beaucoup de ses successeurs, qui, croyant être plus vrais, allèguent l’excuse des coups de force et de la violence de l’homme[20] ? Quant aux comtesses de Gaston et aux. l’^rnestine de Rieux, nous les retrouverons en compagnie dans le Demi-Monde, hier attachées à la fortune d’un ministre, et demain rivées à l’existence d’un M. de Latour, gentilhomme marron, qui triche au jeu, et part pour Bruxelles. Et ce sera la conclusion prochaine de ces scabreuses moralités.

Car sur le théâtre contemporain, comme dans la société, régnent deux morales, au moins. Je veux dire : celle des Dumas et celle de Scribe[21].

Du sujet d’Angèle, Scribe extrait une comédie, une Chaîne, dont le seul titre dit l’intention bienfaisante…, « Des ménagements à garder, l’honneur d’une famille ou d’un mari… le désespoir d’une pauvre femme… son amour… ses larmes, votre propre faiblesse, mille circonstances que l’on ne peut prévoir, rattachent et renouent à chaque instant les anneaux de cette chaîne d’or, qui est de plomb, quand on la porte, et de fer, quand on veut la rompre[22]. » Morale tempérée, dénuée de paradoxe, et tout à fait selon l’esprit de la bourgeoisie régnante. Un musicien, Emmeric d’Albret, végète à Paris. Un soir, il rencontre dans un salon, « un riche salon du faubourg Saint-Germain » (toujours Antony et du parvenu là-dessous), une jeune femme que « vingt rivaux, comtes ou marquis, entouraient de leurs soins assidus !… Beauté fière et dédaigneuse[23]…  » Vous entendez que c’était une grande dame. Mariée à un amiral, elle prend l’avenir du jeune homme en main. Elle lui fournit un librettiste en renom ; elle obtient pour lui « le signe de l’honneur », — avec la collaboration de son mari, qui fut l’ami du père d’Emmeric et son camarade dans la marine. « J’eus l’honneur, dit l’amiral, d’être blessé par le boulet qui l’emporta[24]. » Mais rappelons-nous l’aphorisme concentré d’Ajax deuxième :

Toute chaîne,
A deux poids,
Toute peine
En a trois[25].

Ce compositeur avisé, qui a un librettiste, le signe de l’honneur et une maîtresse utile, apprend l’arrivée à Paris de sa jeune cousine, mademoiselle Clérambeau, nubile et ornée d’une brillante dot. Le père Clérambeau, de la maison Clérambeau et Cie, ne pardonne, dans le passé des prétendants, que « les folies de jeunesse… erreurs éphémères qui n’ont point de lendemain et passent sans retour[26] ». La périphrase plaît. Elle est grosse de péripéties tempérées, d’inquiétudes sans angoisse, pour le succès sans scandale d’une comédie bourgeoise, où l’auteur met son ingénieuse coquetterie à faire signer de tout son monde le contrat, c’est à savoir l’absolution des péchés en bonne morale courante.

Cette morale ne fait pas le compte des Dumas. Alfred d’Alvimar est tué ; M. Alphonse sort écrasé sous le mépris. Ni l’un ni l’autre n’arrive au haut de l’échelle des femmes, riche, béni, glorieux. Dumas le père et Dumas le fils vont tous deux jusqu’au bout de leur idée et heurtent l’optimisme complaisant de Scribe par leur intrépidité énergique ou logique. Monsieur Alphonse est une reprise d’Angèle et d’une Chaîne ; Dumas fils n’y recule devant aucune conséquence de la situation première, non plus que dans Denise. Il a pareillement tout le courage de son sujet. Scribe biaise, atténue, sourit : il machine une comédie moyenne pour la classe moyenne. Les Dumas vont de l’avant, poussent au dénoûment nécessaire, et sont presque toujours dans le drame, leur esprit comique n’étant que précaution ou préparation. Leur morale est souvent contestable, dramatique toujours. Ils engagent à fond la passion, exaltent la philosophie naturelle, l’opposent aux conventions du monde, sans jamais braver celles de la scène. Je ne dis pas que Dumas père soit un moraliste dialecticien comme son fils, ni le fils un dramaturge imaginatif autant que son père. Il me suffit, à la fin de ce chapitre sur les Suites d’Antony, de marquer que de cette vigueur pouvait naître cette logique et de cette immoralité cette morale, — l’une et l’autre rebelles à l’opinion médiocre, aux demi-mesures, aux sentiments à peu près, aux conclusions à mi-chemin, et nécessairement enclines à un réalisme sensuel et audacieux, caractéristique du drame et des mœurs d’un siècle tourmenté.

  1. Voir Tartufe, IV, sc. iv. La pièce n’était pas sans analogie avec la Mère et la Fille de Mazères et Empis, à la première représentation de laquelle avait assisté Dumas (1830, Odéon ; voir Mes mémoires, t. VII, ch. clxxiv, p. 161). Granier de Gassagnac ajoutait dans un des articles du Journal des Débats déjà cités, 1er novembre 1833 : « Dans Teresa, il n’y a que deux belles scènes, celle où Delaunay découvre l’adultère de sa femme, et celle où il provoque Arthur. La première est dans la Conjuration de Fiesque, acte I, scène x, la seconde est dans les Brigands, acte I, sc ii… » — Dans la scène de Fiesque, à laquelle se réfère l’auteur de cet article, Verrina apprend de sa fille qu’elle a été outragée. Dans Teresa (IV, sc. xi et xii, pp. 215-217), Delaunay découvre par des lettres que le fiancé de sa fille a séduit sa femme. Ni la situation, ni les scènes n’ont de rapport. Quant à la scène ii de l’acte I des Brigands que ce critique allègue, elle ne présente aucune ressemblance ni proche ni lointaine avec la situation de Teresa (IV, sc. xiii, p. 221. Cf. l’École des Vieillards, IV, sc. vii, pp. 348 sqq.). Nous avons déjà vu plus haut le peu de fonds qu’il faut faire sur la méthode de ce polémiste et la sincérité de ces articles, qui firent beaucoup de bruit en 1833 et 1834.
  2. Dumas suit ici une autre tendance de sa génération. « Dans notre jeunesse, dit Mérimée, nous avions été choqués de la fausse sensibilité de Rousseau et de ses imitateurs. Il s’était l’ait une réaction exagérée, comme c’est l’ordinaire. Nous voulions être forts, et nous nous moquions de la sensiblerie. » (Portraits historiques et littéraires, Victor Jacquemont, p. 69.)
  3. A. Dumas fils, Théâtre complet, t. VII, Notes sur Denise, p. 252.
  4. Mes mémoires, t. IX, chap. ccxxx, p. 124.
  5. Angèle (Th., IV), III, sc. xiii, p. 178.
  6. Angèle, I, sc. ii, p. 106.
  7. Angèle, V, sc. i, p. 190. La phrase pourrait servir d’épigraphe à la majeure partie du théâtre d’A. Dumas fils. « Toutes ces choses, qui tout à coup ont tourné ainsi, et qui jusque-là n’avaient eu pour dénoûment que quelques larmes, suivies d’un prompt oubli. »
  8. Cf. l’Étrangère (Th., VI), V, sc. x, p. 372, et Angèle, V, sc. vi, p. 203.
  9. La Lutte pour la vie, V, sc. viii, p. 132.
  10. Angéle, I, sc. xiii, p. 131.
  11. Angéle, II, sc. ii, p. 135.
  12. Angèle, I, sc. vi, p. 114. Il a des maximes qui séduiront le baron d’Estrigaud. « Regarde par cette fenêtre : il ne s’agit, dans ce monde, que de savoir changer à temps ses points de vue : c’est un axiome de peinture. » Cf. la Contagion, II, sc. viii, p. 343. « Navarette te trompe… Si tu veux des preuves. » — « Merci, mon cher enfant. Ou je le sais, ou je l’ignore. Si je l’ignore, tu troubles inutilement ma douce quiétude ; mais si je le sais, regarde-toi dans la glace. »
  13. Angèle, I, sc. ii, p. 106. « Je me dis qu’il serait d’un homme de génie de rebâtir avec les mains frêles et délicates des femmes cet échafaudage de fortune… »
  14. Angèle, I, sc. ii, Cf. dans Paul Jones (Th., VI) le baron de Lectoure.
  15. Angèle, I, sc. ii, p. 108.
  16. Angèle, I, sc. ii, p. 105.
  17. Angèle, I, sc. iii, p. 109. « J’ai fait avee elle le fanfaron d’égoïsme ». Cf. V, sc. i, p. 190.
  18. Dénoûment déjà cité de la Contagion.
  19. La Question d’argent (Édition des Comédiens). Notes de la plaquette I. Note B, p. xxii. « J’avais tout simplement voulu représenter un type qui m’avait souvent frappé et à qui j’ai donné, depuis cette production, des formes différentes. Ce type est celui de l’inconscient… « Dumas intime revenait souvent sur cette idée.
  20. Dumas fils tout le premier. Voir Monsieur Alphonse, II, sc. ix, p. 129. « Cependant je te jure qu’il n’y a pas eu consentement de ma part. Il y a eu ignorance. Et de sa part, à lui, ruse, attentat, violence. » Il est vrai que ces nuances dépendent beaucoup des époques, du public, et de ce qui peut se dire au théâtre, suivant les époques et le public. Antony avait rendu, pour un temps, à peu près le même service, à cet égard, que naguère le Théâtre libre.
  21. Mes mémoires, t. III, ch. lxxxi, pp.. 245 sqq. — Ibid., t. IX, ch. ccxxx, pp. 117 sqq. — Souvenirs dramatiques, t. II, pp. 125 sqq. — Ibid, pp. 229 sqq. — Cf. A. Dumas fils. Préface du Père prodigue (Th., II), pp. 205 sqq., — et surtout plaquette I des notes de l’Édition des Comédiens. Note A d’un Père prodigue, pp. i-xviii.
  22. Scribe (Th., II. Michel Lévy, 1856). Une Chaîne, I, sc. vii, p. 235. Voir A. Vacquerie, Profils et Grimaces, pp. 81 sqq.
  23. Une Chaîne, I, sc. iv, p. 222. Voir ibid. « Mon air soucieux et triste la frappa sans doute. » … « Aussi, et quelques instants après, malgré moi, et sans le vouloir, je lui avais confié mes peines et mon désespoir. » C’est un Antony, — moins les rentes ; « … Elle m’écoutait en souriant, de ce sourire des anges… » — et moins la passion.
  24. Une Chaîne"", I, sc. vii, p. 230.
  25. La Belle Hélène, I, sc. xi, p. 40.
  26. Une Chaîne, I, sc. vii, p. 234.