La lecture de l’idéogramme Rammân-Adad

La lecture de l’idéogramme (dIM)série 9, tome 5 et 6 (p. 389-397).

la lecture de l’idéogramme Idéogramme Rammân ou Adad.

Mon éminent maître, M. Oppert, rappelait dans un article récent[1] quelle est la « lamentable histoire », dans les annales de l’assyriologie, du dieu désigné par l’idéogramme Idéogramme Rammân ou Adad. Ce dieu a successivement, ou simultanément, reçu vingt noms différents. Aujourd’hui on s’accorde généralement à l’appeler Rammân. M. Oppert tient pour Adad.

L’hypothèse Adad est, par certains côtés, assez séduisante. Cependant, usant respectueusement de la liberté qu’il a lui-même enseignée à ses élèves, nous nous permettrons de soumettre à M. Oppert quelques objections. Le principal argument en faveur de cette lecture est la présence dans le syllabaire K 2100[2] de Adad en regard de Idéogramme Rammân ou Adad. Je ne sais si ce fait prouve précisément ce que pense M. Oppert : dans les syllabaires c’est d’ordinaire la colonne de gauche qui est expliquée par la colonne de droite, dans le cas présent c’est donc Adad qui est expliqué par Idéogramme Rammân ou Adad et non Idéogramme Rammân ou Adad par Adad. La distinction a son importance. Idéogramme Rammân ou Adad mis en rapport non seulement avec Adad mais avec quantité d’autres noms, soit assyriens, soit étrangers, avait une lecture que le rédacteur supposait parfaitement connue et qui a des chances pour n’être aucun des noms que Idéogramme Rammân ou Adad était précisément destiné à expliquer[3].

On ne peut apporter, à l’appui de la lecture Rammân, au- cune preuve plus décisive. On connaît l’existence d’un dieu Rammân dans le panthéon assyro-babylonien, par le nom de l’éponyme de l’année 848 écrit une fois Bour-an-Ra-ma-na ; une autre fois Bir-an-Ra-man, par le nom de ville alou-Bit-an. Ra-man-nou (K 349, Str. Wöterv.) et enfin par K 2866 (Str., ibid.) où Ram-ma-nou est mentionné entre Lakhmon et Nuluba. L’assimilation de ce Rammân à Idéogramme Rammân ou Adad est rendue vraisemblable par le fait que le signe Idéogramme Rammân ou Adad était employé pour le pronom râmânou lui-même ; cette seconde lecture ne peut en effet s’expliquer que par la première : le signe qui désignait le dieu Rammân a été appliqué au pronom râmânou, en vertu de ce principe de développement par homophonie dont on constate l’application si fréquente dans l’histoire du système idéographique assyro-babylonien. Néanmoins si une lecture Rammân de Idéogramme Rammân ou Adad doit être admise comme possible, peut-être n’est-elle, comme nous espérons pouvoir le démontrer, ni l’unique, ni surtout la principale.

La lecture que nous croyons la véritable est fournie par un nom qui revient assez fréquemment dans les contrats de la première dynastie publiés par le Père Strassmaier (Abhandl. d. Berl. Orient. Congresses). Ce nom est écrit de deux manières différentes. Ainsi, aux numéros 65 et 70, on le trouve sur la tablette intérieure sous la forme Na-ra-am Idéogramme Rammân ou Adad et sur l’enveloppe sous la forme Idéogramme. Cette équivalence avait été signalée, avant la publication du Père Strassmaier, par M. Pinches (TSBA, VII, 114, 115) qui crut pouvoir en dégager pour Idéogramme Rammân ou Adad une lecture, Merou. M. Pognon, dans son Merou-Nirar (extrait du Journ. Asiat., 1884) adopta cette hypothèse et la généralisa[4].

Nous ne pouvons suivre MM. Pinches et Pognon dans l’interprétation qu’ils donnent du nom en question. D’après ces savants Idéogramme Rammân ou Adad correspondrait, comme idéogramme, à narâm et Merou serait l’équivalent de Idéogramme Rammân ou Adad. Nous ne pouvons l’admettre : ce serait, croyons-nous, le seul cas où on constaterait une lecture râmou « aimer » pour Idéogramme Rammân ou Adad[5]. Il est plus vraisemblable de supposer que le nom est, dans sa seconde forme, abrégé ; ce serait un exemple entre cent de ces abréviations si fréquentes dans l’onomastique assyro-babylonienne. On laissait tomber tantôt le nom divin, tantôt l’élément verbal ou nominal. Dans le cas présent c’est l’élément verbal qui a disparu. Idéogramme Immeroum à lire Immeroum, représente donc ici la prononciation de Idéogramme Rammân ou Adad. Notre hypothèse est confirmée par les formes Idéogramme et Idéogramme du même nom que je relève aux nos 63 et 57 et qui excluent toute lecture autre qu’une lecture purement phonétique. Un fait s’impose donc à nous, c’est l’existence d’un dieu Immerou ou Immer exprimé par l’idéogramme Idéogramme Rammân ou Adad.

Ce fait est d’ailleurs attesté par d’autres témoignages. M. Meissner (Beitr. zum altb. Privatrecht) a publié trois contrats datés du règne d’un Immerou. Ne trouvant pas ce nom sur les listes royales, M. Meissner a vu dans ce personnage un usurpateur qu’il a intercalé entre Zaboum et Apil Sin. Peut-être cet Immerou doit-il être assimilé à Nour-Ramman, le roi de Larsa qu’il faudrait appeler Nour-Immerou[6] ; le premier élément du nom serait tombé en vertu du principe que nous rappelions tout à l’heure.

Un personnage dont le nom est écrit amil Idéogramme Amil-Imer(ra) revient fréquemment dans les contrats datés des règnes d’Ammizadouga et Ammiditana[7]. Ce nom devait, croyons-nous, avoir une lecture Amil-Immer(ra)[8].

À une époque beaucoup plus basse, je trouve sur une inscription dédicatoire découverte par Rassam à Sippar et publiée par Pinches (TSBA, VIII, 352) le nom d’un roi de Khana écrit Idéogramme Toukoultimer Toukoultimer. Comme le remarque M. Pinches ce nom est de pure formation assyro-babylonienne. Il faut donc voir dans le second élément le nom d’un dieu assyro-babylonien[9]. M. Jensen (Z A, VI, 344) se référant à la lecture Merou proposée par M. Pognon, pense que Mer est ici un nom du dieu Rammân. Pour nous, Mer n’est qu’une forme d’Immer ; il n’y a là peut-être qu’une simple variante d’écriture, la première syllabe d’Immer se confondant avec la dernière de Toukoulti[10].

Nous pouvons suivre le nom du dieu Immer plus bas encore. Sur une liste datée du règne de Nabonide (Str. Nbn., 696) je relève parmi d’autres noms divins celui d’une déesse Im-mir-tou qui appartient sans doute à la classe des déesses qu’on a qualifiées de grammaticales : le féminin Immirtou suppose un masculin Immirou, de même que Anat suppose Anou ou Belit, Bel.

Enfin l’histoire même du signe Idéogramme Rammân ou Adad vient à l’appui de ces témoignages directs pour prouver l’existence d’un dieu Immer correspondant à Idéogramme Rammân ou Adad. On sait par le syllabaire Sc, l. 285 et suiv., que Idéogramme Rammân ou Adad avec la valeur ni équivaut à pouloukhtou, râmânou, emouqou, zoumrou, et avec la valeur imi à shamou, irtsitou, akhou, didou, shârou, zounnou, douppou. Dans la série classée sous la valeur ni nous distinguons à première vue deux familles de sens bien distinctes, d’une part pouloukhtou « la crainte », emouqou « la puissance », d’autre part râmânou « lui-même » et zoumrou « le corps ». Nous avons déjà vu qu’il faut chercher le lien qui les rattache l’une à l’autre dans le nom de Rammân qui, d’un côté, comme dieu du tonnerre, amenait naturellement l’idée de crainte et de puissance et qui, d’un autre côté, entraînait par homophonie le pronom râmânou et par suite zoumrou qui n’est ici qu’un synonyme de râmânou (cf. en hébreu עצם. Dans la seconde série classée sous la valeur imi nous pouvons distinguer également deux groupes : d’une part didou (ou ṭiṭou) « l’argile », « le vase d’argile », akhou[11] « le réchaud en forme de vase », irtsitou « la terre », douppou « la tablette d’argile » ; d’autre part sharou « le vent », zounnou « la pluie », shamou « le ciel ». Le premier groupe se ramène à l’idée de vase d’argile, le second se rattache au dieu des phénomènes atmosphériques.

L’ensemble des valeurs idéographiques de Idéogramme Rammân ou Adad se divise donc en deux séries principales commandées par deux chefs de file : le vase d’argile et le dieu du tonnerre. Les syllabaires ne nous indiquent pas de trait d’union entre ces deux groupes. Mais, si nous appliquons à Idéogramme Rammân ou Adad la lecture Immerou et si nous nous souvenons que oummarou signifie « le vase », nous pourrons reconstituer l’histoire du signe et dresser comme son tableau généalogique.

À la base nous placerons oummarou « le vase » ; ce mot fut, croyons-nous, le premier vocable appliqué au signe. Cette souche primitive se sépare tout d’abord en deux branches : d’une part, tous les termes qui présentent avec oummarou une analogie de sens, didou, ahhou, irtsitou, douppou classés dans les syllabaires sous la valeur dite « sumérienne » im ; et d’autre part le nom du dieu Immerou qui se rattache à oummarou par la communauté de racine[12] et qui commande, avec la valeur « sumérienne » im et « dialectale » mer[13], tout un branchement nouveau, sharou, zounnou, shamou et enfin Rammân : Rammân lui-même se développe, sous la valeur ni, en pouloukhtou, emouqou d’un côté, râmânou, zoumrou de l’autre.

La valeur « sumérienne » im s’est détachée d’immer par la chute de la dernière syllabe et la valeur « dialectale » mer procède de la même racine par la disparition de la première syllabe[14]. Les valeurs « sumérienne » et « dialectale » im et mer s’expliquent donc par la même racine sémitique חמר dont elles sont de simples réductions[15].

Notre hypothèse sur l’origine et le développement des valeurs idéographiques de Idéogramme Rammân ou Adad est confirmée par l’examen de la forme même du signe. Sur la stèle des Vautours nous trouvons la forme

Reconstitution d'un objet à partir d'un idéogramme

qui dérive sans doute de

Reconstitution d'un objet à partir d'un idéogramme

L’interprétation des deux traits horizontaux inférieurs m’est suggérée par la forme suivante que j’extrais d’une curieuse tablette publiée par Hilprecht (OBI, photogr.-reprod., pl. VI) :

Idéogramme

Il faut donc supposer à l’origine à peu près l’image suivante :

Vase sur socle

c’est-à-dire ce genre de vase auquel on ne donnait de stabilité qu’en le plaçant sur un socle ou en le fichant dans un tas de sable. Le vase d’argent du Musée de Constant ! nople nous en offre le plus ancien spécimen ; notre signe nous en fournit la plus ancienne représentation. Nous retrouvons ainsi, par l’examen de la forme même du signe, l’image qui correspond à l’idée que l’analyse des diverses valeurs nous faisait placer à la base du système idéographique de ce signe.

Après le moment où, pour la première fois, l’image du vase d’argile a été employée pour désigner le dieu du tonnerre, durant des milliers d’années le nom d'Immer n’a cessé de se perpétuer. Nous l’avons vu apparaître dans l’écriture phonétique à de rares intervalles : au xxiiie siècle, dans les contrats de Rim Sin et de la première dynastie babylonienne, au ixe siècle[16] dans l’inscription du roi de Khana, au vie siècle à l’époque de Nabonide. Est-ce ce nom qu’il faut replacer derrière l’idéogramme Idéogramme Rammân ou Adad et doit-on lire Immer partout où on lisait Ramman ? La question est délicate à trancher. L’histoire du signe Partie d'un idéogramme cunéiforme, telle que nous avons essayé de la reconstituer, prouve plutôt en faveur de la priorité du nom d’Immer. Nous pensons qu’Immer est le véritable nom propre du dieu. Rammân n’a dû être d’abord qu’une sorte d’épithète qui, par la suite, s’est détachée et isolée. On disait sans doute Immer-Rammânou « Immer ton­nant »[17], de même que Immer-Rakhitsou « Immer inondateur » ou Immer-Birqou (III R, 66 Rev. 8 f.) « Immer fulgurant ». C’est ainsi que les Chananéens disaient הדד רמּון (Zach., XII, 11) et les Grecs Ζεὺς βροντῶν.

Quant à Adad ce dieu n’était peut-être pas indigène. Les Assyro-Babyloniens le connaissaient de longue date et le désignaient à l’occasion dans les noms étrangers par l’idéogramme Idéogramme Rammân ou Adad ; mais ils le considéraient, la tablette K 2 100 en fait foi, comme un dieu étranger[18]. Ce dieu s’est-il peu à peu acclimaté à Ninive et à Babylone ? Cela n’a rien d’impossible ; certains indices permettent même de le supposer. À l’époque de Nabonide on voit apparaître Adad non pas seulement dans des noms de formation chananéenne ou araméenne, mais dans des noms de pure formation babylonienne comme Addoulikin (Nbn., 892)[19], Addoulousalim (Nbn., 892) et Addoumouballil écrit une fois an-IM-mouballiṭ (Nbn., 808)[20]. Enfin plusieurs siècles plus tard le nom estampé sur les briques de Telloh, ΑΔΑΔΝΑΔΙΝΑΧΗΣ marque une nouvelle étape dans l’invasion du nom Adad. Je crois qu’il serait imprudent d’affirmer davantage : l’histoire des rapports de Adad et de Immer-Ramman reste encore à faire.

François Thureau-Dangin.

  1. Zeitschr. f. Assyr., IX, p. 310 et suiv. Cf. du même Adad-Nirar, roi d’Ellassar (extr. des Comptes rendus de l’Acad. des inscr.).
  2. Publié par Bezold (TSBA, XI, p. 173).
  3. Cf. la dissertation de M. Hilprecht, Assyriaca, p. 76, n. 2.
  4. M. Hilprecht (Assyriaca , p. 77, n. 1) rapproche le nom d’un dieu Bir ou Bour de la prononciation Mer indiquée par K 2100, et assimile ces deux noms divins à Mour, lecture possible de Idéogramme. Une assimilation de Bir ou Bour à mer n’aurait rien d’improbable si l’existence d’un dieu Bir ou Bour, désigné par l’idéogramme Idéogramme Rammân ou Adad était démontrée. Or nous croyons que, même après le savant et ingénieux article de M. Delitzsch (Z K, II, 161-178), cette démonstration est encore à faire (Cf. Schrader, ibid., 360-384. et Del. BA II 623). L’existence d’un dieu Bour est bien prouvée par le nom de ville Bour-mar-’a-na (Salm. Monol., I, 34 et 36) ; et celle d’un dieu Bêr par K 2729, l. 36, BA II, 667. Mais on n’est pas suffisamment autorisé à assimiler ces dieux à Idéogramme Rammân ou Adad. Quant à Idéogramme on ignore à vrai dire sa prononciation.
  5. Il est vrai que Idéogramme correspond à râmânou qu’il ne faut pas, croyons-nous, rattacher comme on le fait généralement à la racine רום, mais bien à la racine רחם (cf. rêmou רֶחֶם) « entrailles » ; ina râmânishou équivaudrait à ina libbishou). Mais si râmânou avec le sens spécial de « lui-même » est exprimé par Idéogramme il ne paraît pas que l’emploi de ce même idéogramme ait jamais été étendu à râmou avec le sens général d’« aimer».
  6. Reste la difficulté réelle résultant de l’absence du titre royal ; après Immerum dans la souscription de Bu 88-5-12, 346. Peut être Immerum est-il simplement le nom du dieu.
  7. Cf. Meissner, loc. cit., nos 4, 21, 25, 76.
  8. M. Meissner lit Amil-Mirra.
  9. Cf. la loi posée par Hilprecht (Assyriaca, p. 75 et suiv.).
  10. Je serais assez tenté de retrouver le nom de notre Immerou dans ce ܡܪܚ ܕܟܠܒܘܗܚ que Jacques de Saroug, dans son discours sur la chute des idoles, mentionne parmi les dieux honorés à Kharran, après Sin, Bel et Bar Nemre (à lire, croyons-nous, Babbar et à identifier à Shamash Babbar). Il est vrai que les chiens paraissent avoir été particulièrement consacrés à Mardouk (cf. II R, 56, 22-25, les noms des quatre chiens divins de Mardouk) et l’assimilation de ܡܪܚ à Mardouk reçoit de ce fait une certaine probabilité. Cependant je ferai remarquer que Idéogramme Rammân ou Adad paraît avoir été très honoré dans le haut bassin de l’Euphrate, (cf. le nom du tributaire de Salmanasar II, Gi-ri Idéogramme Rammân ou Adad, Salm. monol., I, 35 et la mention du sacrifice fait par Salmanasar à Idéogramme Rammân ou Adad d’Alep, ibid., II, 87) ; peut-être le nom sous lequel il était invoqué dans la haute Mésopotamie était-il comme en Babylonie Immer. Je crois d’ailleurs que la forme immer a pu donner une forme mer, par la chute de la consonne faible. La forme « accadienne » mer, ou avec redoublement mer-mer, pourrait donc représenter une prononciation réelle. Ce fait est d’ailleurs confirmé par K 2100 où se trouve mentionnée, parmi les équivalents de Idéogramme Rammân ou Adad, une lecture mer. On peut comparer Dadou ou Dadda (pour Adad). Cette prononciation דד pour הדד se retrouve dans le nom de l’ami de Job בלדד (pour בעלהדד) et dans celui de l’Iduméen בדד (d’après M. Halévy, pour אביהדד). Enfin les deux noms cités dans le Corpus (Pars Aram. nos 107 et 110) doivent être lus דדעלה et דדביר et sont, pensons-nous, pour הדדעלה « Hadad est sublime » et הדדאבּיר « Hadad est fort ».
  11. Akhou est sans doute à rapprocher de אח (Jérémie, xxxvi, 22). Ce terme ne se rencontre pas ailleurs, croyons-nous, avec le sens de « réchaud », aussi cette interprétation reste-t-elle incertaine. M. Delitzsch qui, le premier à ma connaissance, l’avait suggérée (ds. Zimmern BPS, 114), paraît depuis l’avoir abandonnée ; dans AHW, p. 39, il ramène IM = akhou à akhou « le côté ». Le premier rapprochement nous paraît préférable.
  12. Immerou dérive sans doute d’une racine חמר. L’intermédiaire entre oummarou et Immerou est peut-être à chercher dans imerou le nom de mesure. La signification primitive de Immerou reste obscure.
  13. La valeur dialectale mer pour Idéogramme Rammân ou Adad est prouvée par IV, R2, 23, 1 Rev. 21 et par K 24, l. 61 (ASKT, p. 181, xiv). Cf. me-ir dialecte pour im = sharou (VR 11, 45 d) et la glose me-ir-me-ri II, 48, 35 a.
  14. La racine primitive paraît s’être maintenue intacte dans Im-mir-ra (dial. me-ir-me-ir) qui dans Voc. Acc. Sum., l. 94 est mis en rapport avec mekhou « le tourbillon ».
  15. La valeur ni est d’origine plus obscure.
  16. Cette date n’est qu’approximative. M. Pinches qui a publié cette inscription est incliné, pour des raisons paléographiques et historiques, à la placer à l’époque de Salmanasar II (TSBA, VIII, p. 352 et suiv.).
  17. La prononciation Rammân (avec redoublement) et l’étymologie רמם de ce nom sont, je crois, à maintenir. Il est vrai que trois fois sur quatre le redoublement du מ n’est pas indiqué ; mais on sait que les lettres doubles n’étaient pas toujours exprimées dans l’écriture. De plus הדד רמּון prouve en faveur d’une forme Rammân.
  18. Qu’on voie dans Mar-ki la Syro-Phénicie, ou bien avec M. Halévy, la Chaldée maritime, il est certain que cette expression désigne relativement à l’Assyro-Babylonie un pays étranger.
  19. Signalé par M. Pinches (ZAI, p. 202).
  20. Signalés par M. Hilprecht (Assyriaca, p. 78, n. 2).