La france Foutue/Exposition I

La France foutue (vers 1796)
en Foutro-manie, l’an des fouteurs (À Barbe-en-Con) (p. xi-xiv).

EXPOSITION

DU PREMIER ACTE.


Frédéric III, François II, Charles IV, et le duc d’Orléans, avec chacun une des femmes de l’Angleterre, se rendent sur des canapés. L’un découvre une gorge, et l’embrasse ; l’autre caresse un cul, après avoir troussé sa branleuse jusqu’à la ceinture ; le troisième met le con de la sienne bien à découvert, et le patine. D’Orléans est une main sur la gorge, l’autre sur les reins, et fait langue-fourrée. Les branleuses sont debout, ou assisses sur un genou de celui qu’elles branlent, suivant leur position.

L’Angleterre est au milieu, sur un lit de repos : elle s’y couche, lève ses jupes jusqu’à la ceinture, et sa branleuse s’évertue sur son clitoris. L’Angleterre branle le bout du teton de sa branleuse, qui tient aussi ses jupes troussées, et l’Angleterre lui chatouille le con avec l’orteil.

PERSONNAGES.

LA FRANCE.Premier rôle.
L’ANGLETERRE, maquerelle,
tenant bordel chez le duc d’Orléans.
Caractère.
LA VENDÉE, dame d’honneur,
et confidente de la France.
Jeune première.
LE DUC D’ORLÉANS, maquereau
du bordel.
Jeune première.
LE COMTE DE PUISAYE,
général des Chouans.
Second confident.
FRÉDÉRIC-GUILLAUME III,
roi de Prusse.
Amans

de la

France.
Premier rôle.
FRANÇOIS II, empereur
d’Allemagne.
Jeune premier.
CHARLES IV, roi
d’Espagne.
Troisième amoureux.
Trois Écuyers des rois.
Cinq Femmes de l’Angleterre.
Cinq Pages du duc d’Orléans,
Troupes de citoyens à piques.
Personnages muets.


La scène se passe à Paris, au Palais Royal, dans les petits appartemens secrets du duc d’Orléans.


Le théâtre représente un voluptueux boudoir, orné de plusieurs canapés.

COSTUMES.

La France est habillée en tunique blanche, manteau de velours bleu céleste, parsemé de fleurs-de-lys d’or ; brodequins blancs, brodés en or : elle porte sa couronne.

L’Angleterre, en habits royaux, sans couronne.

La Vendée est en gris, tunique noire ; sa robe, parsemée en plusieurs endroits des armes des provinces insurgées perdant la révolution ; brodequins noirs ; la tête casquée, la lance à la main, l’écu au bras, portant les armes du Poitou : trois fleurs-de-lys en or sur sa poitrine, représentant l’égide de Pallas.

Le duc d’Orléans, décoré du cordon bleu ; il est en surtout jaune, gilet noir, culotte de peau, bottes à l’anglaise ; et pour dragonne à son épée, un gros cadenas.

Le comte de Puisaye, en général vendéen ; une très-grosse bourse à ses cheveux, sur laquelle on lit écrit : Bourse à la Pitt.

Frédéric III, très-grand et très-gros ; le sommet de la tête chauve, les cheveux des faces blonds, très-courts et coupés quarrément ; une longue et mince queue ; en uniforme de général prussien, son cordon de l’aigle noir sur l’habit ; il est très-coloré ; en bottes et sabre ; chapeau à points d’Espagne en argent, et une cocarde noire.

François II, en uniforme de général autrichien, le cordon de Marie-Thérèse sur l’habit, la toison d’or à la boutonnière ; l’épée de Charlemagne au côté ; en bottes ; petit homme, très-maigre, blond, très-délicat ; chapeau uni, cocarde verte.

Charles IV, roi d’Espagne, grand homme blond, mince, l’air un peu niais, le nez à la Bourbon ; en habit de cérémonies à l’espagnol.

Les trois écuyers, habits de héraut-d’armes, et portent les écus de leurs souverains.

Les femmes de l’Angleterre, la gorge, les bras, et jambes nues ; leurs jupes voluptueusement retroussées ; grandes, bien faites, presque toutes blondes, ayant la peau très-blanche : elles portent sous le sein gauche les armes des différens grands comtés de l’Angleterre, qu’elles représentent.

Les pages du duc d’Orléans, en habits à la livrée de ce prince.

Troupes de citoyens armés de piques, tels qu’ils se levèrent le 14 juillet 1789.