Librairie Floury (p. 67-76).

CHAPITRE IX

NOMINATION DE M. ANTOINE POUR DIRIGER LES CHASSES



Dans les battues diverses et les chasses récentes, on n’avait levé et poursuivi que des loups. Denneval fils, dans une lettre à Mgr l’Évêque de Mende, assurait bien que dans les courses faites avec son père, ils avaient détruit dix-neuf loups ou louveteaux ; mais les gros loups avaient échappé à leurs coups et le public attendait davantage de leur expérience et de leur réputation.

Aussi les récriminations et les plaintes contre eux reprirent de plus belle et arrivèrent jusqu’à Versailles.

On sut bientôt que le Roi, en apprenant de nouveaux carnages, n’avait pu résister au désir d’envoyer de plus habiles chasseurs pour renforcer les premiers dont l’insuccès attristait toute la Cour.


« Sur le compte que j’ay rendu au Roy des nouveaux dégâts causés par la Bête qui infeste votre département et le Gévaudan, Sa Majesté a pris le parti d’envoyer le sieur Antoine, son porte-arquebuse, avec six autres bons tireurs et de bons chiens. J’espère que vous ne tarderez pas à les voir arriver. Je vous prie donc de leur accorder tous les secours et toutes les facilités qui dépendront de vous, pour les mettre en état de venir à bout d’une entreprise importante pour les peuples de ces deux provinces[1].

« Après avoir reçu les ordres du Roi, M. Antoine choisit parmi les gardes des capitaineries de Sa Majesté de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye, et les plus habiles chasseurs des ducs d’Orléans, de Penthièvre et du prince de Condé, quatorze des meilleurs chasseurs, et deux valets des limiers, avec quatre des chiens les plus distingués de l’équipage de la louveterie du Roi… accompagné de son fils et d’un valet, il prit la route de l’Auvergne. »

Les quatorze gardes-chasses étaient : Rinchard, son neveu, Lacour, Pélissier, Frigaud, Délion, Lachenay, Lecteur, Bonnet, Mareschaux, Lecomte, Lacoste, Dumoulin, Regnault et Lestang.

Les deux valets étaient Lafeuille et Berry.

M. Antoine de Beauterne, avec son fils, gendarme de la garde, avait quitté Paris, le 8 juin, et arrivait peu de jours après à Clermont, où il obtenait de l’Intendant d’Auvergne une ordonnance et une lettre de recommandation qui devaient lui faciliter l’accomplissement de sa mission :


« Ordonnance... De par le Roy, Simon Charles-Sébastien-Bernard de Ballainvilliers, etc… Il est ordonné aux officiers municipaux et consuls des bourgs et paroisses des élections de Brioude et de Saint-Flour, de faire fournir à M. Antoine, lieutenant des chasses de Sa Majesté, envoyé par ses ordres pour travailler à la destruction de la Bête féroce, un cheval ou un mulet avec son bât, pour porter les paniers et les quatres limiers, lorsque ledit sieur Antoine le demandera.

« Il sera fourni pareillement le nombre de chevaux de selle que ledit sieur Antoine demandera pour les jours des chasses, le tout à peine d’amende, même de prison contre les refusants.

« Il sera par nous pourvu au payement des journées desdits mulets ou chevaux sur les états qui nous en seront remis par les consuls, avec le certificat au bas dudit Antoine…

« Fait à Clermont, le 16 juin 1765[2]. »


En outre des chevaux et autres moyens de transport, M. Antoine réclamait « douze douzaines de pétards pour être distribués aux gardes et tirés dans les bois, afin d’épouvanter la Bête et l’en faire sortir, et vingt lances emmanchées, suivant le modèle qu’il avait porté, pour être mises entre les mains des païsans les plus vigoureux et les plus sages des paroisses commandées pour les chasses[3]. »

M. Antoine vint mettre pied à terre au Malzieu, le samedi 22 juin. Le lendemain, il assistait à la chasse faite dans les bois de Venteuges où on lui montrait les restes d’une victime dévorée, puis de là venait s’installer à Saugues où M. Lafont allait le rejoindre pour passer sept jours avec lui.

Un homme bien dévoué à son pays que ce M. Lafont, le syndic du diocèse de Mende ! Il était l’âme de cette longue campagne menée contre la Bête. On le trouve partout, il prévoit tout et dispose toutes choses pour assurer le succès. C’est lui qui est chargé de toutes les enquêtes, et c’est à lui que s’adressent les récriminations et les plaintes. C’est lui le pacificateur complaisant des querelles et des brouilles que suscite la jalousie, le conciliateur patient des adversaires irréductibles. Il est infatigable : il assiste aux chasses, vient vérifier les méfaits annoncés, écrit des relations très détaillées et entretient avec les Intendants une correspondance incessante qui jette aujourd’hui la plus vive lumière sur les faits accomplis. On ne comprend pas comment il pouvait suffire à tout. En un mot, c’est lui qui fit le plus, et c’est lui qui retira le moins de gloire.

Le 2 juillet il rend compte ainsi qu’il suit de l’arrivée et des dispositions prises par M. Antoine :


« Je me suis rendu auprès de M. Antoine ainsi que j’ai eu l’honneur de vous en informer, et je viens de passer sept jours avec lui à l’extrémité du Gévaudan, sur la frontière d’Auvergne. Mes premières dispositions ont été de loger M. Antoine et M. son fils, leur domestique et les quatorze gardes-chasses ou valets de limiers qu’il a avec lui, dont huit ont été pris dans les capitaineries du Roi et les six autres appartenant à Leurs Altesses sérénissimes Mgr le duc d’Orléans, Mgr le prince de Condé, Mgr le duc de Penthièvre.

« Comme les paroisses que la Bête féroce paraît fréquenter aujourd’hui le plus sont celles de Ventuejols, où elle a fait les derniers malheurs et de la Bessière de Saint-Mary, en Gévaudan, et celles de l’Auvergne qui les avoisinent, Antoine a cru devoir commencer par s’établir avec ses gardes sur ces deux premières paroisses. En conséquence, il s’est placé au lieu de Sauzet, paroisse de Ventuejols, et il a distribué ses gardes deux à deux dans les villages des deux paroisses, où la Bête se fait voir le plus fréquemment. Je leur ai procuré le logement chez les habitants, qui les ont reçus d’autant plus volontiers que ces gardes paraissent de fort honnêtes gens et qu’ils payent bien tout ce qui leur est fourni. Ils sont eux-mêmes bien payés aux frais du Roi, ayant chacun cent sols par jour.

« M. Antoine vit à son passage au Malzieu, MM. Denneval. Il chassa avec eux, le dimanche 23 juin, dans la battue qu’ils firent faire ce jour-là, et se rendit à Saugues, où MM. d’Enneval vinrent le rejoindre le lendemain de son arrivée, ils furent s’établir avec lui à Sauzet. M. Antoine n’approuve pas les battues. Il croit plus à propos de faire poster les gardes et les bons tireurs des paroisses dans des affûts de deux à deux au soleil couché et pendant toute la nuit, de s’y poster lui-même et d’y passer pareillement la nuit. Durant le jour, il veut placer ses gardes et des bons tireurs aux passages principaux de la Bête. M. Denneval, qui du temps de M. Duhamel n’était point d’avis des battues et qui ensuite en a ordonné et fait exécuter un grand nombre, veut les continuer. Il est cependant convenu avec M. Antoine de ne point en faire à deux lieues des endroits que M. Antoine occupe avec ses gardes ou qu’il occupera dans la suite. Celui-ci lui ayant représenté qu’elles dérangeraient toutes ses mesures. M. Antoine cherche beaucoup à se concerter avec MM. Denneval, qui lui ont promis de le faire aussi avec lui. Ils ont resté ensemble deux jours à Sauzet. MM. Denneval en sont partis, le vendredi, pour retourner au Malzieu et se disposer à la battue, qu’ils avaient ordonné pour avant-hier dimanche.

« M. Antoine paraît un très galant homme, plein de zèle et d’intelligence et disposé à mettre toute l’activité possible dans l’exécution de la commission dont il est chargé. Il la trouve difficile à remplir, soit par la nature du pays, soit par tout ce qu’on lui apprend de l’agilité de la Bête et de ses ruses ; il espère cependant que si lui ou ses gens parviennent à la détourner, ils réussiront à la détruire.

« Depuis le 21 juin, elle n’a fait aucun ravage quoiqu’elle se soit montrée en plusieurs endroits.


MM. Denneval et Antoine paraissaient donc être dans les meilleures dispositions l’un pour l’autre, et devaient chasser de commun accord. C’est bien cette fois qu’allait sonner la dernière heure de la Bête !


« Nous nous sommes rejoints avec bien du plaisir avec M. Antoine pour concerter ensemble les moyens les plus sûrs et les plus prompts pour tâcher enfin de venir à bout de la malheureuse bette qui fait icy notre objet…

« … On nous a appris que hier, deuxième de juillet, sur le chemin de Mande icy, entre Serverette et Saint-Amand (corr. : St-Alban), sur les midy à une heure, la bette avoit paru tout à coup dans le grand chemin, où le courrier qui sen revenoit de Mande icy, avec un autre homme d’environ soixante et plus, le courrier peut en avoir de quarante-cinq à cinquante, ils suivoient le cheval, le courier râpoit du tabac ayant sa baïonnette sous le bras, la bette tomba sur le cheval devant eux deux, luy fit deux blessures distantes de quatre pouces de l’une à l’autre, celle de dessus a six dois et demie environ dessendant de la croupe à la fesse et l’autre un pouce et demie de large, et autant de profondeur, dans ce moment le courier laissa tomber sa tabatière et s’étant saisy de sa baïonnette il en porta un coup dans la quisse de la bette dont il luy a tiré du sang, le fait est vray, j’ay vu aujourd’hui les blessures du cheval et questionné cet homme. Il dépeint la Bette comme à l’ordinaire[4]… »


Mais le monstre, avec ce flair particulier qui le caractérisait, semblait avoir l’intuition de ce qui se tramait contre lui. Il quittait les parages où s’étaient cantonnés les chasseurs, et se jetait de nouveau en Auvergne.

Le 4 juillet, à Broussolles, paroisse de Lorcières, entre onze heures et midi, ainsi qu’on le verra dans une relation postérieure, il jugulait une vieille femme de soixante-huit ans, Marguerite Oustallier, lui suçait le sang et la laissait morte, après l’avoir traînée pendant vingt pas.

De là, il passait sur la paroisse de Jullianges, où il attaquait, sur les deux heures de l’après-midi, la fille du maréchal à qui heureusement il ne put faire aucun mal.

Était-ce vraiment le même animal qui à deux heures d’intervalle venait de tenter ces deux méfaits en des paroisses différentes ? Qui donc pouvait en donner la certitude absolue ? On avait si facilement et si généralement pris l’habitude, aussitôt qu’une victime était signalée, de crier à la Bête, et de reporter sur une même tête, la culpabilité de ces carnages multipliés !

On vint avertir M. Antoine qui se transporta sur les lieux pour étudier les traces de la bête.

Dans une lettre à M. de Ballainvilliers (11 juillet), il rend compte des remarques qu’il a faites :


« Le six, au point du jour, nous nous sommes transportés avec nos limiers sur la place où cette femme avoit été égorgée, où nous avons vu beaucoup de sang, son chapeau et ses habits déchirés, et avons reconnu qu’elle avoit été traînée quatre toises et qu’à ces endroits ou le terrein étoit dur nous n’avons aperçu que les ongles d’un gros loup. Comme nous étions à nous retirer le Consul dud. Lorcière est arrivé tout essoufflé pour nous dire que tout ce village étoit en alarme par les hurlements d’une Bête, et qu’il nous feroit voir l’endroit par où elle avoit passé, nous nous y sommes tous transportés sur le champ



avec nos limiers, et nous avons revu par le pied en plusieurs

endroits d’un grand loup d’une louve qui l’avoit joint, et que sans doute les hurlements du grand loup avoient été faits pour la rappeler. Nous jugeons tous par un procès-verbal que nous avons fait que les deux derniers délits n’ont été faits que par des loups, ce que nous reconnaîtrons à la première occasion que nous puissions être avertis à temps. J’aurai l’honneur de vous observer qu’il y a une chose qui est la plus contraire à une connaissance si nécessaire à sçavoir s’il y a une Bête dévorante qui existe ou si c’est des loups qui causent tant de ravages. Il est nécessaire qu’il y aye une défense particulière dans toutes les paroisses où pareils malheurs arrivent de poursuivre lad. bête féroce avec des hommes et des chiens très loin, comme ils font, cela fait que cette bête refuit par là à plus de deux lieues et plus de l’endroit où elle a dévoré et qu’il nous sera impossible de la détruire sur le lieu même et de la faire tuer, car il est certain qu’un animal qui est saoul, ne se retire pas loin, et au premier endroit où il trouve une bonne demeure.

« Si le temps ne devient plus favorable, nous allons fouiller les forêts de Méronne (Meyronne, près Venteuges), de Monpeiroux et de Marsalette et autres buissons des environs qui servent de retraite à la prétendue Bête ou aux loups et à leurs louveteaux, car ce païs-cy est le lieu ou nous avons le plus à travailler. L’on commence à faucher les foins, et les seigles seront coupés ensuite et il serait bien malheureux pour les habitans que nous les privassions de vaquer à faire leur récolte en les employant sans une extrême nécessité à tirer et à faire des battues avec nous, il n’y a que les dimanches et les fêtes que nous pourrons les employer à cet usage…

« À Sauzet, en Gévaudan, 11 juillet 1765.

« Antoine[5]. »


Au lendemain, « 7 juillet, on fit une chasse générale où M. Denneval fut trouvé pieds nus, s’étant embourbé, ne laissant pas, malgré cet accident, d’agir avec son zèle ordinaire.

« Le 11, l’Intendant d’Auvergne envoie à M. Antoine dix-sept harpons, armes très propres à retenir la Bête, si on pouvait l’approcher d’assez près pour lui en faire sentir la pointe : puisque c’est un fer très-large en langue de serpent avec deux crochets qui retiendraient la Bête, si elle voulait échapper après le coup porté. Cette arme est ajustée au bout d’un gros bâton de la longueur de cinq pieds, où on a ménagé à un pied et demi de l’harpon une espèce de boule, faisant un même corps avec le bâton, afin que celui qui s’en servira puisse s’en servir plus aisément pour tirer la Bête à lui, et une autre boule plus haut pour avoir un point d’appui ferme pour l’enfoncer avec plus de force. »


Ce sont ces harpons ou piques spécialement agencées et dont M. Antoine avait donné le modèle, que l’on ne confiait point à tout venant, mais à une seule ou tout au plus à deux personnes choisies dans chaque paroisse infestée [6]. À cause du danger que pouvait faire courir leur forme particulière, il n’était point permis de les mettre entre les mains des enfants.

Il fallait bien une certaine naïveté pour croire que ce monstre, dont les instincts de conservation étaient depuis longtemps connus, viendrait se mettre à portée de ces harpons, alors qu’on avait eu jusqu’ici tant de mal à l’approcher d’assez près pour lui tirer fructueusement un coup de fusil.

Sans doute, à diverses reprises, des enfants atteignirent et blessèrent avec leurs baïonnettes la bête dévorante ; c’est que celle-ci ne redoutait point les coups que pouvaient lui porter de si faibles bras, tandis qu’elle se gardait soigneusement des hommes armés. Aussi les événements montrèrent bien le peu de succès qu’obtinrent ces piques, puisqu’il n’est fait mention d’aucun loup frappé par elles.

Les autres engins n’étaient pas plus heureux, et toutes les méthodes expérimentées semblaient frappées d’une inconcevable stérilité.

C’est alors que la Cour se décida à rappeler MM. Denneval.

« Nous venons de recevoir des ordres pour retourner dans nostre patrie, nous partons les larmes aux yeux de n’avoir pu parvenir à réussir dans les mouvements que nous sommes donnés pour vous délivrer du cruel fléau qui désole votre province, j’ay vous puis assurer que nous avons fait à cet égard tout ce qui est possible à l’homme.

« Denneval[7]. »


M. Antoine, dans une lettre du 28 juillet, annonçait leur départ :


« MM. Denneval, suivant les ordres de la Cour, sont partis ce matin ; en vérité, je vous jure, M., que je n’y ai eu aucune part.

« Le père est venu m’embrasser en fondant en larmes. Ce vieillard m’a extrêmement touché. Je luy ai demander de m’avouer la cause de sa disgrâce, il est convenu qu’il avoit manqué à plusieurs personnes de ce païs-cy. Je luy ai dit que j’étois venu dans l’intention de les réconcilier, mais que n’en ayant pas eu le tems, la bombe avoit crevé trop tôt…

« … Donc, Monsieur, que je vous fasse part en secret de ce qui concerne M. Denneval que je regrette plaindre de tout mon cœur, de fuir à son âge, expatrié volontairement de son païs, aux yeux de toute la France, pour faire et entreprendre une action où personne n’avoit songé, je puis vous assurer que s’il n’a pu réussir avant mon arrivée, ce n’est pas sa faute… quoiqu’il aye eu des façons déplacées où il n’a pas connu mon amitié pour luy, ni les avances que je luy ai faittes, ny même son propre avantage. Soyez persuadé, Monsieur, que tout cela ne s’est fait que pour avoir suivi de mauvais conseils dont le malheureux vieillard est la dupe. Je n’aurai jamais de grâce à vous prier, Monsieur, de m’accorder, plus chère que celle de vouloir bien lui estre favorable dans son malheur…

« À Sauzet, le 18 juillet 1764.

« Antoine[8]. »


Quel contraste entre les façons de MM. Denneval qui, aussitôt arrivés en Gévaudan, avaient mis tout en œuvre pour faire rappeler M. Duhamel, et la courtoise bonhomie de M. Antoine qui s’attriste du départ de celui qu’il va remplacer, excuse ses insuccès et cherche enfin à lui concilier, malgré sa disgrâce, les faveurs de la Cour !

Quelle amère déception pour M. Denneval, et quel départ humiliant !

Il était venu, la tête haute, tout fier de sa renommée, montrer à ces manants, à ces rustauds de gentilshommes d’Auvergne et de Gévaudan, comment on menait un loup, comment on forçait une bête, quelque féroce qu’elle pût être.

Il avait escompté la récompense promise, la gloire d’un si bel exploit, les regards et les applaudissements de toute la France, sans compter la reconnaissance de deux provinces.

Et il n’avait pas fait mieux que les autres ! Et il se retirait l’oreille basse, humilié, battu par cet animal maudit[9] !

Il était donc toujours bien difficile de venir à bout de cette méchante Bête !

M. Antoine, à son tour, restait seul en face du monstre. Serait-il plus heureux et plus habile que ses devanciers ? Les événements n’allaient pas tarder à le décider.

  1. Lettre de M. de Saint-Florentin à M. de Ballainvilliers, 8 juin 1765. Archives du Puy-de-Dôme. C. 1734.
  2. Ibid. C. 1734.
  3. Ibid. C. 1734.
  4. Lettre de M. Denneval, du 3 juillet. Archives du Puy-de-Dôme. C. 1734.
  5. Archives du Puy-de-Dôme, C. 1734.
  6. Les paroisses qui les recevaient en donnaient un reçu et nommaient ceux à qui on devait les confier :
    « Comme consul de la paroisse de Pébrac, reconois avoir reçut deux lances de Mgr l’Intendant de Clermont et par la main de M. Antoine, feaite ce 14 juiliet 1765. Couret. »
    « Je soubigné (soussigné) comme consul de Pébrac que toute la paroisse conseant que Vidal Vallet de Pébrac qu’ils ont la nomet pour obeyr les ordres du Roy pour aporter la lance tout le quant que M. Antoine le commandant pour feaire la chasse, feaite le 14 juiliet 1765. Couret. » (Archives du Puy-de-Dôme, C. 1737.)
  7. Ibid. C. 1734.
  8. Ibid. C. 1734.
  9. Avant de sortir du Malzieu, M. Denneval donne quittance des sommes qu’il a touchées pour subvenir à ses dépenses personnelles :
    « J’ay reconnay avoir reçu de M. le Receveur des tailles de Saint-Flour, en Auvergne, la somme de douze cents livres pour dépenses faites en la province du Gévaudan, à la poursuite de la Bête féroce…
    « Denneval. » (Archives du Puy-de-Dôme, C. 1737.)

    À raison des fatigues qu’il avait supportées, et de la peine qu’il s’était donnée, il se vit allouer par la Cour une gratification de trois cent cinquante livres.