Éditions Prima (Collection Gauloise ; no 66p. 5-13).
◄  i
iii  ►

ii


La brave tante Adèle réfléchit longuement à cet entretien. Et le résultat de ses réflexions fut que le lendemain, elle se disait :

— Puisque Laure ne veut pas mettre de nom sur le visage de son inconnu, c’est à moi d’agir.

Agir, pour elle, c’était susciter une démarche d’un des soupirants de sa nièce. Et naturellement, elle n’hésita pas : elle choisit celui pour lequel elle avait une préférence, ce Gérard d’Herblay qu’elle tenait à donner à Laure pour mari.

Ne voulant pas attendre pour mettre son projet à exécution, elle s’en fut le jour même chez Mme d’Herblay mère, laquelle était une de ses meilleures amies.

— Ma chère, lui dit-elle, j’ai parlé à Laure. Cette enfant ne sait vraiment pas ce qu’elle veut. Mais ma conversation a tout de même eu un résultat. J’avais craint un instant qu’elle ne repoussât Gérard parce que son cœur était pris d’un autre côté ! Il n’en est rien heureusement. Et je crois bien que si votre fils faisait une démarche personnelle auprès d’elle, et s’il savait s’y prendre, nous verrions se réaliser notre projet.

— Vous en êtes sûre ? Comme Gérard va être content ! Il est tellement amoureux qu’il en perd le boire et le manger.

— Oh ! Je ne pense pas qu’il réussisse du premier coup ! Laure reste une jeune fille étrange… ce sera une conquête difficile, mais je la crois disposée à écouter favorablement celui qui saura lui parler. Et qui saurait mieux la convaincre que votre fils ?

— Nul autre certainement. Car l’amour lui donnera des arguments sans réplique pour convaincre votre belle mystérieuse.

Il fut convenu entre les deux amies que Gérard se présenterait le lendemain chez Laure, et que la tante Adèle préparerait celle-ci à recevoir la démarche du jeune ingénieur.

C’était là une mission délicate, car il fallait éviter à tout prix que la jeune fille se butât et refusât le candidat à sa main.

— Ma chérie, lui dit sa tante, j’ai reçu pour toi une nouvelle demande en mariage.

— On ne les compte plus. Et naturellement, tu as éconduit, comme les autres, ce prétendant.

— Ma foi non. Je n’en ai pas eu le courage. Il était tellement désespéré et il a tellement insisté pour venir te voir lui-même que je n’ai pu lui refuser cette faveur.

— Mais je ne veux pas qu’il vienne !

— Tu ignores qui il est.

— Peu m’importe ! Je refuse absolument de l’écouter.

— Pourquoi être aussi cruelle, lorsqu’au fond de toi-même, tu sais bien qu’un jour ou l’autre…

— Raison de plus…

— Tu vas causer le désespoir d’un brave garçon qui ne vit plus qu’en pensant à toi. Je t’assure qu’il est sincèrement épris ; d’ailleurs tu le connais, je t’en parlais hier encore, c’est Gérard d’Herblay…

Laure se leva à ce nom.

— Non, dit-elle, non… Lui moins qu’aucun autre.

— Que t’a-t-il fait ?

— Rien… mais…

— Écoute… ne sois pas intransigeante à ce point… Le recevoir ne t’engage à rien… Je serai là…

— Je n’ai pas besoin de toi.

— Alors, je n’y serai pas, répondit tante Adèle en souriant, je vais sortir avant qu’il vienne.

— Si tu veux.

— Mais tu me promets de le recevoir… et de l’écouter…

— Il le faudra bien, puisque tu le lui as promis en mon nom. Je me chargerai moi-même de le décourager.

Laure cependant était nerveuse, et sa parente remarqua qu’elle se contraignait pour paraître froide et détachée. Il était certain que l’annonce de la visite de Gérard avait produit une grande impression sur la jeune fille.

Tante Adèle qu’il était difficile de tromper, pensa tout de suite : « Tiens ! Tiens ! Est-ce que ma sauvage s’apprivoiserait… Elle agit absolument comme si Gérard ne lui était pas indifférent, au contraire. »

La brave femme fut encore confirmée dans cette opinion lorsqu’elle vit Laure passer dans sa chambre où elle consacra une grande heure à sa toilette ; ce n’était certes pas l’attitude d’une femme détachée des choses de l’amour et qui veut éconduire un prétendant importun.

Elle prit soin au contraire de faire ressortir tous ses avantages physiques et d’appeler à son secours — quoi qu’elle n’en eût nul besoin — tous les artifices de la coquetterie féminine pour mettre en valeur sa merveilleuse beauté.

On eût dit qu’elle voulait apparaître aux yeux de celui qui allait venir comme la plus désirable des femmes, on eût dit qu’elle voulait mettre à l’épreuve cet amoureux qu’on lui montrait désespéré de ses dédains précédents.

Tante Adèle la vit reparaître dans la plus élégante et aussi la plus suggestive des toilettes d’intérieur. Elle ne reconnaissait plus sa Laure intraitable. Mais, en bonne diplomate, elle se garda bien d’en faire la remarque. Elle pensa seulement que tout allait très bien, et que Gérard n’essuierait certainement pas le refus formel et définitif que se disait prête à lui opposer la belle héritière.

Aussi était-elle persuadée qu’elle avait enfin réussi à « caser » sa nièce, ce qui était le plus cher de ses désirs.

En prenant congé de Laure, elle lui dit :

— Surtout ne sois pas trop brutale dans ton refus ! Habitue-le seulement à l’idée de t’oublier.

— Pourquoi ? Je trouve inutile de lui laisser le moindre espoir.

— Enfin. Pense seulement qu’il ne faut jamais briser complètement un cœur, mets-toi à sa place…

— Oh ! fit la jeune fille en riant, à sa place… Comment veux-tu que je fasse, je ne suis pas un homme, moi !…

Complètement maîtresse d’elle-même, Laure ne décelait plus aucun émoi. Tante Adèle recommençait à ne plus comprendre. Et en s’en allant, elle se disait : « Pourtant, il ne lui est pas indifférent, sans cela elle n’aurait pas eu cette attitude. Et elle ne se serait pas mis en si grands frais de coquetterie pour le recevoir. »

Mais qui pénétrerait jamais le mystère de l’âme d’une jeune fille aussi énigmatique ?…

Gérard vint à l’heure dite.

Le cœur du jeune homme battait très fort. Sa mère l’avait bien mis en garde contre tout emballement, l’avertissant que cette démarche qu’il faisait avait seulement été organisée par la tante de la jeune fille, que rien ne faisait préjuger des sentiments réels de celle-ci. Mais allez donc mettre un frein aux rêves d’un homme épris d’une jolie fille !… Il avait tout oublié pour ne se souvenir que d’une chose : Laure consentait à le recevoir et à l’écouter.

Ce seul fait, à ses yeux, l’autorisait à croire qu’elle était déjà à lui… ou presque.

La jeune fille attendait, songeuse, celui qui allait venir.

Le timbre de l’entrée la fit sursauter… Elle ferma les yeux comme pour se retrouver seule avec elle-même et ne les rouvrit que lorsqu’elle perçut le bruit de la porte du salon où elle se trouvait au moment où Gérard pénétrait dans cette pièce.

La porte s’était refermée, ils étaient seuls.

Laure considéra longuement le jeune ingénieur, lequel, de son côté, ne détachait pas les yeux de celle qu’il aimait et qui lui apparaissait, à ce moment, plus désirable que jamais.

Ils s’examinaient l’un et l’autre, sans dire un mot, presque comme deux adversaires.

Laure rompit la première le silence qui pesait sur eux. Elle voulait échapper à cette sorte d’emprise qui lui semblait peser sur elle… Elle se sentait comme enveloppée dans un cercle d’effluves magnétiques que constituaient les désirs du jeune homme.

— Monsieur, dit-elle, vous avez demandé à me voir ?

Il était perdu dans le charme attirant qui se dégageait d’elle, ces quelques mots l’en firent sortir comme d’un beau rêve.

— Oui, mademoiselle, dit-il, madame votre tante a dû d’ailleurs déjà vous expliquer le motif de ma visite…

— Elle m’en a parlé vaguement.

— Vaguement ? Ne vous a-t-elle pas dit que j’aspirais au grand bonheur de vous épouser, que je vous aimais à la folie, que je ne pouvais vivre sans votre chère présence ?

Une fois de plus, elle s’était reprise. Ses lèvres s’ouvrirent dans un rire qu’elle voulait cinglant.

— Non, monsieur. Elle m’a dit plus simplement que vous vouliez demander ma main… Je l’avais chargée d’ailleurs de vous répondre en mon nom…

— Et cette réponse était ?

— Cette réponse que ma tante n’a pas voulu vous faire était la suivante : je ne suis pas disposée encore à me marier.

— Pas encore. Mais vous ne me dites pas « non » définitivement.

— On m’a défendu de vous dire « non » pour ne pas vous désespérer.

Ces paroles n’avaient rien d’encourageant, mais Gérard n’eût pas été amoureux de Laure s’il n’y avait pas vu une branche à laquelle s’accrocher, si faible fût-elle.

Les derniers voiles étaient tombés (page 3).

— Vous ne voulez pas me désespérer, dites-vous ? C’est donc que peut-être un jour… Oh ! j’attendrai, soyez sans crainte. Mon amour est trop sincère, trop profond…

Elle l’arrêta :

— Mais je ne vous autorise pas à me parler ainsi. Vous attendrez, dites-vous. Vous ai-je dit quoi que ce soit qui vous permette de supposer que, plus tard, je vous accorderai ce que je vous refuse aujourd’hui ?

— Ne dites pas cela, je vous en supplie. Ne prenez pas cette attitude. Vous ne pouvez être sincère. Vous ne pouvez rester insensible à un amour qui, je vous le répète, est fait à la fois d’admiration pour votre beauté, et d’un sentiment plus grand encore.

Assise maintenant en face de lui, elle jouait négligemment avec le ruban de sa ceinture. Plus il parlait, plus elle semblait s’éloigner de lui.

Et comme il se jetait à ses pieds pour l’implorer, elle partit d’un grand éclat de rire :

— Non, dit-elle, non. Relevez-vous, ce n’est jamais ainsi que vous arriverez à me fléchir…

Il se releva :

— Êtes-vous donc si cruelle ?

— Je ne suis pas cruelle, cher monsieur, je suis logique. Voyons, je suis riche, libre, indépendante, et vous venez tout d’un coup me demander de vous sacrifier tout cela, de passer sous votre joug…

— Oh ! sous mon joug !

— Mais oui ! Sous votre joug, je dis bien. Oh ! je sais ce que vous allez me dire : je ne peux pas vivre éternellement seule, je me marierai certainement un jour. Vous m’aimez comme nul autre ne le pourra ! Tout cela est possible, c’est même vrai, je le crois. J’ajouterai même que vous ne me déplaisez pas…

— Laure. Est-ce vrai ?

— Ne vous emballez pas, je vous prie, laissez-moi achever. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas vous qui m’épouserez. Hélas ! Je sais trop que malgré toutes les belles théories sur l’affranchissement féminin la femme sera toujours la proie de l’homme. Servitude douce, servitude consentie, servitude heureuse, mais servitude quand même.

« Vous êtes l’homme, le mâle, et vous voulez me prendre. Eh bien ! non, je me défends, je défendrai ma liberté. Je suis comme le gibier sauvage qu’il faut saisir ainsi qu’une proie. Où donc avez-vous vu que l’antilope venait tranquillement se livrer au lion ou au tigre ? Croyez-vous que si celui-ci se jetait à ses pieds et l’implorait, elle se laisserait convaincre qu’elle doit se laisser dévorer ?

« Le chat tient-il de beaux discours à la souris pour qu’elle vienne se placer sous sa patte ? Et l’oiseau vient-il gentiment dans la cage qu’on lui a préparée ?

« Je serai serve, un jour, comme toutes mes sœurs, mais de celui qui aura osé, de l’audacieux, du fort qui m’aura conquise malgré moi, et sur moi-même.

Gérard écoutait et regardait cette étrange fille. Au fur et à mesure qu’elle parlait, son visage prenait une expression sensuelle, son regard brillait d’un feu étrange, elle lui apparaissait plus belle, mais d’une beauté sauvage, qui attisait son désir, et du feu coulait dans ses veines.

— Ne dites pas cela, dit-il, ne dites pas cela !

— Pourquoi ? Puisque je le pense ? Est-ce que ce n’est pas ainsi autrefois que les hommes prenaient leurs épouses ? Est-ce qu’ils ne les enlevaient pas par surprise pour les emporter vers leurs demeures ? Est-ce que…

Mais elle fut obligée de s’arrêter.

Gérard, affolé, ne savait plus ce qu’il faisait. S’approchant d’elle, il l’avait saisie à bras le corps, ses lèvres cherchaient la bouche rouge et sensuelle de cette fille désireuse d’impressions extraordinaires et brutales.

— Tu as raison, disait-il. C’est vrai. L’homme ne doit pas implorer, il est le mâle qui doit s’emparer de celle qu’il aime comme d’une proie. Je t’aime ! Je te veux ! Tu vas être à moi !

Elle se raidissait, cherchant à lui échapper, se renversant en arrière pour éloigner ses lèvres de celles de Gérard.

Mais lui la serrait plus fort contre lui, ouvrait sa robe, l’emportait vers la chambre voisine ; elle avait beau se débattre elle ne parvenait pas à faire desserrer l’étreinte de l’homme qu’elle avait affolé.

Il répétait :

— Tu es ma proie ! Je t’ai conquise !

Et sa bouche se colla, gloutonne, impérieuse sur celle de Laure.

C’était fini. Elle était vaincue.

Pourtant, elle ne s’abandonnait pas encore.

— Gérard ! fit-elle, Gérard ! Laissez-moi ! Je vous en supplie ! N’allez pas plus loin ! N’abusez pas de votre force !

« Je suis vaincue, je me soumets. Je vous aime et je serai votre femme.

« Mais, je vous en conjure, si vous êtes un honnête homme, respectez-moi aujourd’hui.

En même temps, elle essayait encore de lui échapper, tout en lui disant :

— Oui, mon chéri, c’est vrai, tu m’as prise comme ta proie.

« Mais il ne faut pas, aujourd’hui… Plus tard…

Pourquoi, soudain, s’écarta-t-il ? Dans le regard de la vierge, au moment où elle allait succomber, il lui avait semblé lire une telle prière que toute son excitation tomba.

Il baisa les beaux yeux qui l’imploraient et s’éloigna.

— Pardonnez-moi, dit-il, mais vos étranges paroles m’avaient rendu fou ! Maintenant, voyez, je vous laisse, je ne vous demanderai plus rien de pareil, que le soir où vous serez ma femme aux yeux de tous.

Dégagée de l’étreinte, elle s’était relevée lentement.

— Laissez-moi quelques instants, dit-elle, mettre de l’ordre dans ma toilette et je vous rejoins.

Il mendia, souriant :

— Puis-je vous demander la faveur d’un baiser, d’un baiser librement donné, maintenant que vous êtes ma fiancée ?

Elle s’approcha de lui et leva vers sa bouche son visage qu’il prit dans ses mains.

— Ma Laure chérie, dit-il, je t’aime.

— Moi aussi, Gérard.

Tout heureux il la laissa et passa dans la pièce à côté.

Quelques minutes après, elle venait le rejoindre.

— Me voici, dit-elle.

— Ma chérie…

Mais elle le regardait et il fut surpris de l’expression nouvelle qu’il lui voyait.

Ce n’était plus l’amante suppliante de l’instant d’auparavant. Elle affectait, au contraire, une allure hautaine et distante, et elle dit :

— Cher monsieur, si vous êtes un galant homme, vous oublierez ce qui s’est passé tout à l’heure entre nous, et jamais plus vous ne m’adresserez la parole… Vous comprendrez qu’après la façon dont vous vous êtes conduit et l’insulte que vous m’avez faite, il vaut mieux que nous cessions toutes relations.

Il était abasourdi :

— Ce n’est pas possible ! dit-il. Laure, ce n’est pas vous qui parlez ainsi, vous qui, tout à l’heure encore tendiez vos lèvres à mon baiser.

Elle haussa dédaigneusement les épaules, et elle laissa tomber ces mots avec un sourire qui sembla à Gérard la plus cruelle des ironies :

— Mon cher, quand on tient sa proie, on ne la laisse pas échapper. Souvenez-vous de la fable du pêcheur et du poisson.

« Je vous ai prévenu : il faudra me prendre et me forcer à m’avouer vaincue, mais je me défendrai. Vous êtes un mauvais chasseur qui faites grâce au gibier au dernier moment. N’attendez pas que le gibier qui a retrouvé sa liberté revienne docilement se mettre à portée de votre fusil.

« Allons, si vous êtes un galant homme, ce que je crois, nous en resterons là. Vous n’êtes pas le mari qui me convient. Moi, il me faut un dompteur.

Elle n’avait pas vu la flamme de désir qui brillait encore dans l’œil de Gérard.

De nouveau il se précipitait vers elle et la prenait dans ses bras :

— Ah ! cette fois, dit-il, tu ne me tromperas pas ! Et tu seras à moi.

Elle se sentit serrée contre lui, emportée. Elle ferma les yeux, prête à l’abandon et cependant, une fois encore, comme les lèvres de Gérard s’approchaient des siennes, elle lui dit :

— Mon chéri, c’était pour t’éprouver ! Je t’aime, moi aussi et je te jure que je serai ta femme.

Mais lui n’écoutait pas.

— Eh bien ! Sois-la tout de suite ! Je t’aime trop pour attendre.

Alors, elle se raidit de tout son être et elle cria :

— Laisse-moi ! Laisse-moi ! Si tu me prends de force, je ne te reverrai jamais, jamais ! Tu m’auras une fois et ce sera tout !

Il la regarda et il se dit qu’elle ne pouvait pas lui mentir.

Respectueux une seconde fois de l’étrange vierge, il desserra son étreinte.

Elle n’eut plus de paroles méchantes. Comme ils étaient sur le point de se séparer, après avoir échangé un dernier baiser :

— Je suis heureux ! dit-il. Et je vais vite annoncer à ma mère et à tous nos amis la grande nouvelle de nos fiançailles.

Elle lui souriait doucement :

— Oui, mon Gérard. Oui, ou du moins attends ce soir. J’irai chez ta mère avec tante Adèle et nous réglerons tout cela.

Il partit, tout joyeux, quoique encore un peu abasourdi de cette aventure extraordinaire.

Restée seule, Laure se laissa tomber sur un fauteuil et se mit à pleurer nerveusement :

— Oh ! le niais ! fit-elle, le niais ! Il n’a pas su m’aimer et me prendre comme je le voulais. Non, ce n’est pas vrai, il ne m’aime pas. Autrement, il ne m’aurait pas écouté, deux fois, deux fois, c’est comme deux soufflets qu’il m’a donnés !