La Vérité sur l’Algérie/03/21


CHAPITRE XXI

Conclusion et réponse à la question : L’Algérie est-elle un pays fertile et naturellement très riche ?


Mais, ces histoires de chèvres,… et bien d’autres, qui font que mon discours, si je parle à des coloniaux de l’Algérie, malgré que je ne dise que des vérités, a toujours l’air d’être paradoxal, nous les commenterons ailleurs. Maintenant c’était la question : l’Algérie est-elle un pays naturellement fertile et riche ?

La science a répondu…

… Si j’étais le pamphlétaire que me veulent tant de bons amis, je pourrais paraphraser la riposte classique du convive inattendu à qui l’amphitryon dit gracieusement : « Prenez donc place… quand il y en a pour trois il y en a pour quatre… — Vous parlez sans doute des bougies » ; je pourrais dire qu’en Algérie le soleil éclaire tout et plus… que si de la lumière suffit, des milliers et des milliers de nouveaux colons en auront à leur suffisance… mais que pour de la terre, de la bonne terre sur quoi faire fortune, ou même tout simplement vivre, bien vivre… Macache !

Mais ceci est un ouvrage sérieux, tout à fait sérieux, que je porterai chez M. Loubet, que j’enverrai dans les académies, au Collège de France, en quelques banques très bien, et si l’on y trouvait boutades pareilles, d’aussi mauvais goût, les gens graves seraient capables de ne pas vouloir lire plus avant.

Aussi ma réponse au propos sera une carte synthétique montrant, par divisions climatériques, la proportionnelle étendue des régions qui sont naturellement riches, de celles qui sont « passables », de celles qui sont pauvres et de celles qui ne valent rien du tout.

La question minière étant, je le répète, bien entendu, réservée.


Carte synthétique montrant les divisions climatériques de l’Algérie
et la proportion des terres utilisables.