La Source et origine des cons sauvages/04

De la dimenſion des Cons, & de leurs diuerſes
ouuertures, & comme ſe font
les Cons camus
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CHAPITRE II.



NOVS auons bonifié les Cons maintenant pour la plus ample declaration de ces Cons tant ſolennels, pour autant qu’il en eſt de pluſieurs volumes : C’eſt aſſauoir que les vns ont l’ouuerture longue, les autre de moyenne longueur, & les autres par l’entrée quaſi ronde, en la plus haute region. Et de c’eſte derniere ſorte la plus commune opinion des Docteurs eſt, que ce ſont de celles qui de leur ieuneſſe ſe ſont laiſſées courtoiſement par forcer debout, & ont longuement continué ces douces alarmes en ceſte ſorte, dont eſt aduenu par ſucceſion de tems, que par icelle agreable continuation, & quelque longueur qu’il y euſt en leur fendaſſe, ceſte aſſiduité de combatre debout à reduict la longueur en rotondité : puis quand c’eſt venu que loiſir leur à eſté donné de militer couchées, ceſte rotondité bien commencée s’eſt premier reduicte en lozange, & puis apres finalement en longueur competente. Et ſi telles Creatures ſont de bonne & graſſette complexion & continuent longuement ceſte copulation d’eſtre ; comme il aduient ſouuent és cours de ces grandes Dames, où il ſe faut ocultement deſrober derriere les tapiſſeries. En la fin pour laſſiduite de tant ſouuent les agiter contremont, on remonte leurs carnoſitez connalles, en ſortes qu’on faict les Cons camus, reſemblant au groing d’vn mullet engendré d’vn thoreau, reſerué qu’ils n’ont point d’oreilles, & leurs à ton couppées, pour ce que ce ſont larons, qui ont tout plain crocheté & attiré des boudins, & tels cons bien garniz de leurs mottes ſont cons admirables iuriſdicques ſelon les Docteurs In brayeta Iuris. Dautres y en à qui ſont faits par deſpit, & ſe peuuent nommer cons deſpiteux, oubliez de nature, pour lors bien courroucez, & n’ont ces cons q’vn meſchant petit pertuis, pour par voye de diſtilation purger les reliques de l’impotence feminine, & de ceux là ne ſe peut on aider ſans preſedente inciſion, qui eſt vne choſe forcée, & mal plaiſante. Et quoy que lon en diſe, ſi celles qui l’ont tel demeurent longuement ſans beſongner du meſtier de Nature, c’eſt touſ-jours à recommencer, pource que Cons artificiels ne ſont iamais de telle perfection que les naturels, d’auttant que nature paſſe l’artiffice, Touchant les Cons & les moyens, ie les remets au chapitre enſuyuant.