La Monnaie et le mécanisme de l’échange/6

Germer Baillière (p. 34-43).

CHAPITRE VI

les métaux employés comme monnaie

Bien que les nombreuses denrées mentionnées au chapitre IV présentent toutes, à divers degrés, les qualités requises pour la confection de la monnaie, cependant elles ne sauraient un instant soutenir la comparaison à cet égard avec la plupart des métaux : c’est ce qu’il est inutile de montrer par un examen bien détaillé. Quelques-uns des métaux semblent avoir été marqués par la nature comme les substances les plus propres à servir de monnaie, du moins si l’on veut les employer à opérer les échanges ou à accumuler la richesse. Aussi voyons-nous l’or, l’argent, le cuivre, l’étain, le plomb et le fer recevoir une circulation plus ou moins active à toutes les époques historiques. L’argent et le cuivre ont même été si étroitement associés dans l’esprit des hommes à l’idée de monnaie, que nous voyons les noms de ces métaux employés à désigner la monnaie elle-même. En grec αργυρος signifie également argent, argent monnayé et monnaie en général ; en latin æs désigne le cuivre, le bronze ou le laiton, et en même temps la monnaie et le salaire ; en français le mot argent désigne en même temps le métal et la monnaie[1]. Beaucoup d’autres langues, sans en excepter la langue anglaise, présentent de même les deux sens réunis dans un seul mot. Par exemple, quoique les pièces d’un penny soient maintenant faites de bronze, on les désigne encore par le mot de coppers (cuivres).

À l’exception du fer, les principaux métaux sont particulièrement indestructibles ; on a beau les manier et les faire passer de main en main, ils ne subissent que peu ou point de détérioration. Tout métal possède une grande homogénéité ; chaque morceau ne diffère d’un autre que par le poids, et les différences de pureté peuvent être déterminées et obtenues avec exactitude pour l’or et l’argent. Les métaux sont aussi parfaitement divisibles à l’aide du ciseau ou du creuset, et cependant on peut toujours, par une refonte, en réunir tous les fragments sans beaucoup de dépense et sans grande perte de matière. La plupart d’entre eux se reconnaissent et prennent les empreintes avec une extrême facilité. Chaque métal possède sa couleur, sa densité, sa dureté caractéristiques, de sorte qu’avec fort peu d’expérience on peut distinguer un métal d’un autre. Leur malléabilité nous permet de leur donner, en les roulant, en les coupant, en les martelant, toutes les formes désirées, et d’y marquer, à l’aide de coins, des empreintes durables. À l’exception des monnaies de porcelaine qui ont été employées à Siam, je ne sache pas que jamais une autre substance que le métal ait été employée à frapper des pièces de monnaie.

En ce qui concerne la stabilité de la valeur, les métaux, considérés comme valeur régulatrice, sont probablement moins satisfaisants que certaines autres denrées : le blé, par exemple. Sans doute les métaux doivent avoir été fort estimés des les époques les plus reculées ; car les sauvages d’aujourd’hui en font le plus grand cas. Mais leur valeur a baissé et baisse pour ainsi dire continuellement, à cause des progrès de l’industrie, et parce que les moyens mécaniques et chimiques d’extraction se perfectionnent sans cesse. L’ordre même de leurs valeurs subit des changements. Suivant M. Gladstone le fer était, dans les âges homériques, beaucoup plus apprécié que le cuivre, ou plutôt le χαλϰος qui était alors le métal le plus commun et le plus souvent employé. Le plomb était peu connu ou peu estimé ; mais l’or, l’argent et l’étain occupaient, en tête de la liste, la même place qu’aujourd’hui.

le fer.

Si nous passons en revue les métaux les plus importants, nous trouvons d’abord chez Aristote, Pollux et d’autres écrivains, des preuves que le fer était fort employé comme monnaie à une époque reculée. On ne connaît aucun spécimen de cette monnaie actuellement existant ; mais cela s’explique facilement par la rapidité avec laquelle la rouille consume ce métal. En l’absence de spécimens, nous ne connaissons ni la forme ni les dimensions de cette monnaie ; mais il est probable qu’elle consistait en petites barres, en lingots, en chevilles analogues à ces petites barres de fer qu’on emploie encore dans le commerce avec les populations de l’Afrique centrale. La monnaie de fer est encore, ou était il y a peu de temps, employée au Japon pour de faibles sommes ; mais l’émission en a cessé.

Il n’est plus question à présent d’employer le fer pur dans les pays civilisés pour en frapper des monnaies, d’abord à cause du peu de prix du métal, ensuite parce que la rouille ferait bientôt disparaître la netteté de l’empreinte, parce que les pièces seraient malpropres et faciles à contrefaire. Mais il n’est nullement impossible qu’on allie encore le fer ou l’acier avec d’autres métaux pour le frappage des menues monnaies.

le plomb.

Le plomb a souvent été employé comme monnaie, ainsi que nous l’apprennent quelques passages des anciens poètes grecs et latins. En 1635, des balles de plomb circulaient comme menue monnaie avec la valeur d’un farthing chacune, dans le Massachusetts. Aujourd’hui encore ce métal a cours chez les Birmans, et se donne au poids pour de petits paiements. Il est facile de voir qu’un métal si mou ne convient nullement au monnayage, quand il est à l’état de pureté. On l’a souvent allié avec l’étain pour en frapper des monnaies.

l’étain.

L’étain aussi a souvent été employé pour la monnaie à différentes époques. Denys de Syracuse fit frapper les premières pièces de ce genre que nous connaissions avec certitude ; mais, comme à ces époques reculées l’étain venait de la Cornouaille, on ne peut guère douter qu’il ait fourni la matière de la première monnaie des Bretons. Dans une foule de collections on trouve des séries de monnaies en étain émises par les empereurs romains ; les rois d’Angleterre l’employèrent aussi. En 1680, Charles II fit frapper des farthings d’étain, qui portaient au centre un bouton de cuivre afin de rendre la contrefaçon plus difficile. Des demi-pence et des farthings d’étain furent aussi frappés en quantités considérables sous le règne de Guillaume et de Marie (de 1690 à 1691). Des monnaies de ce métal étaient autrefois en usage chez les Javanais, les Mexicains et beaucoup d’autres peuples ; on dit même qu’il a encore cours, mais au poids, dans le détroit de Malacca.

L’étain conviendrait admirablement à certains égards pour faire les pence, à cause de sa belle couleur blanche, de la résistance parfaite qu’il oppose à l’oxydation, de sa valeur beaucoup plus élevée que celle du cuivre. Malheureusement lorsqu’il est pur il est mou, se ploie et se brise si facilement qu’on trouve des difficultés insurmontables pour l’employer comme monnaie.

le cuivre.

Ce métal convient à beaucoup d’égards pour le monnayage. Il ne s’altère pas quand il est exposé à l’air sec, possède une belle couleur rouge très-distinctive, prend bien le dessin des coins, et en conserve mieux l’empreinte que la plupart des autres métaux. Aussi le trouvons-nous employé continuellement en qualité de monnaie, soit seul, soit subordonné à l’or et à l’argent. Les plus anciennes monnaies des Hébreux étaient composées principalement de cuivre ; la monnaie métallique des Romains fut faite d’un cuivre impur appelé æs, jusqu’en 269 av. J.-C, époque où ils monnayèrent l’argent pour la première fois. Dans les derniers temps non-seulement on a fait généralement usage du cuivre pour les pièces de faible valeur ; mais, en Russie et en Suède, il y a cent ans, il composait la grande masse du numéraire. La faible valeur qu’il présente en gêne maintenant l’emploi. Un penny (10 centimes), s’il contenait tout le métal équivalent à sa valeur nominale, pèserait 870 grains, plus d’une once trois quarts. Sa valeur est sujette aussi à des fluctuations considérables. De plus, il est peu probable qu’à l’avenir on frappe le cuivre à l’état pur, car on sait à présent que le bronze convient beaucoup mieux au monnayage.

l’argent.

À peine est-il besoin de dire que l’argent se distingue par sa blancheur éclatante, avec laquelle aucun autre métal pur ne peut rivaliser. Sans doute, on a produit certains alliages, comme le métal des miroirs ou le métal anglais, qui possèdent un éclat presque égal ; mais ou bien ils sont cassants, ou ils sont trop mous pour rendre le son métallique de l’argent. Quand il reste longtemps exposé à l’air l’argent se ternit par la formation d’une pellicule noire de sulfite d’argent ; mais ce n’est pas là un obstacle qui empêche de le monnayer ; car cette pellicule est toujours extrêmement mince, et sa couleur d’un noir particulier, nous aide même à distinguer le métal pur des contrefaçons. Lorsqu’il est modifié par un alliage convenable, l’argent est assez dur pour résister longtemps à l’usure, et il est, après l’or, le plus malléable des métaux, celui qui prend le mieux les empreintes.

Une monnaie, ou un autre objet fait d’argent, peut se reconnaître aux caractères suivants : — 1o Une blancheur pure et brillante quand le métal vient d’être frotté ou gratté ; 2o une teinte noirâtre lorsque la surface est restée longtemps exposée à l’air ; 3o une pesanteur spécifique modérée ; 4o un beau son métallique ; 5o une dureté considérable ; 6o l’acide nitrique concentré dissout l’argent, et la solution devient noire si on l’expose à la lumière.

Est-il besoin de dire que, depuis l’invention du monnayage, l’argent a été employé à cet usage dans tous les siècles ? Sa valeur relativement à l’or et au cuivre lui assigne dans un système monétaire une place intermédiaire entre ces deux métaux. Sa valeur reste très-stable pour des périodes de cinquante à cent ans, parce que, concurremment avec le métal monnayé, il s’en conserve une masse considérable sous forme de vaisselle, de montres, de joyaux, d’ornements divers ; si bien qu’une variation dans la production pendant quelques années ne saurait produire un changement appréciable pour la masse totale. Il existe dans presque toutes les parties du monde des mines d’argent en exploitation, et, partout où il se produit du plomb, on obtient, par la méthode Pattinson, une quantité d’argent faible mais constante.

l’or.

Si l’argent est beau, l’or l’est encore davantage ; il présente même une réunion de propriétés utiles et frappantes qui ne se rencontre dans aucune substance connue. À cette couleur jaune, riche et brillante, qu’on ne peut décrire qu’en employant le mot de doré, il joint une malléabilité étonnante et une pesanteur spécifique très-élevée, qui n’est dépassée que par celle du platine et de quelques métaux extrêmement rares ou presque inconnus, D’ordinaire nous pouvons nous assurer si une monnaie est vraiment en or, à l’aide de ces trois marques caractéristiques : 1o couleur d’un jaune brillant ; 2o pesanteur spécifique considérable ; 3o tintement métallique lorsqu’on laisse tomber la monnaie. Ce traitement prouvera que la pièce ne contient ni platine ni plomb. S’il nous reste quelque doute sur la nature du métal, nous n’avons qu’à en examiner la solubilité. L’or est extrêmement peu oxydable et peu soluble : il ne se ternit et ne change nullement d’aspect quand il est exposé pendant un temps quelconque dans un air ou sec, ou humide, ou impur ; il est insoluble dans tous les acides ordinaires. L’acide nitrique concentré attaquera rapidement toute contrefaçon à laquelle on aura donné la couleur de l’or, mais il n’altérera pas l’or fin, ou tout au plus pourra-t-il dissoudre une faible quantité de l’argent et du cuivre auquel l’or est allié.

L’or est, presque à tous égards, parfaitement propre au monnayage. Sans doute, à l’état de pureté parfaite, il est presque aussi mou que l’étain ; mais, allié avec un dixième ou un douzième de cuivre, il devient assez dur pour résister à l’usure, et pour donner un beau son métallique ; cependant il reste parfaitement malléable et prend fort bien l’empreinte. Son point de fusion n’est pas trop élevé, et pourtant on ne constate aucune oxydation et aucune volatilisation du métal aux températures les plus hautes qu’on puisse produire dans nos fourneaux. Ainsi les vieilles monnaies et les vieux fragments de métal peuvent être fondus avec une perte très-légère, et une dépense qui n’excède pas un demi-penny par once, c’est-à-dire un peu plus du vingtième d’un pour cent.

le platine.

C’est un de ces métaux comparativement rares qui n’ont été connus que dans les derniers temps. Son point de fusion extrêmement élevé et sa faible affinité pour l’oxygène en font une des substances les plus indestructibles, tandis que sa couleur blanche, jointe à sa pesanteur spécifique extraordinaire, sont des caractères auxquels on ne peut se tromper. Comme il semblait, pour ces raisons, très-propre à être monnayé, le gouvernement Russe, qui possède, dans les monts Ourals, les principales mines de platine, commença en 1828, à en frapper des pièces qui devaient avoir la valeur de douze, six, et trois roubles. Bientôt on vit que l’emploi de ce métal prêtait à diverses objections. Comme son aspect est beaucoup moins beau que celui de l’or et de l’argent, on ne l’emploie guère comme ornement, et sa seule application usuelle se trouve dans la construction des appareils de chimie. On n’a donc pas sous la main un approvisionnement considérable de ce métal ; d’un autre côté, comme ses gisements sont assez rares, la production n’en peut guère augmenter, de telle sorte qu’une variation un peu importante dans la demande entraînera sûrement un changement considérable dans la valeur. De plus la dépense du monnayage était très-grande, à cause de l’extrême difficulté qu’on trouve à fondre le platine, et les pièces détériorées ne pouvaient être retirées et frappées de nouveau qu’avec un grand surcroît de dépense. On reconnut donc que la monnaie de platine était fort incommode ; on renonça en 1845 à la fabriquer, et les pièces émises furent retirées de la circulation.

De notables perfectionnements ayant été obtenus depuis dans le traitement du platine, M. Jacobi, représentant de la Russie à la conférence monétaire internationale qui se tint à Paris en 1867, proposa d’employer le platine pour frapper des pièces de cinq francs. Mais il n’est pas probable qu’une telle proposition soit adoptée

le nickel.

On regardait naguère ce métal comme l’écueil du métallurgiste ; mais dernièrement il a pris une place importante dans l’industrie, et même dans la science monétaire. On ne l’emploie qu’allié à d’autres métaux, et pour la monnaie on a coutume de fondre une partie de nickel avec trois de cuivre. Les petites pièces belges, et les pièces d’un cent des États-Unis, ont été ainsi composées et paraissent très-commodes. En 1869, 1870 et 1871, on a exécuté à la Monnaie d’Angleterre, pour la colonie de la Jamaïque, des pence et des demi-pence de cet alliage, pour la somme de 3 000 livres sterling. Ces pièces sont au nombre des plus belles qui soient Jamais sorties de Tower Hill, et à certains égards elles sont admirablement propres à la circulation. Malheureusement on fit les pièces trop grandes et trop lourdes ; non-seulement elles furent ainsi moins commodes ; mais, lorsqu’en 1873 on demanda au directeur de la Monnaie de fournir une nouvelle quantité de ce numéraire, il reconnut que le prix du nickel s’était élevé considérablement, de sorte que la matière seule aurait coûté plus que la valeur nominale des pièces à frapper. Cette élévation de prix était due en partie au petit nombre de mines de nickel exploitées jusqu’à présent, en partie à la demande de ce métal occasionnée par le gouvernement allemand qui a choisi ce même alliage pour les pièces de dix et de cinq pfennigs de son nouveau système monétaire. Les dernières monnaies, maintenant en cours d’émission, sont de dimensions commodes, elles sont un peu moins volumineuses que le shelling et la pièce de six pence, et semblent admirablement appropriées a leur but. L’empire d’Allemagne possédera bientôt la meilleure monnaie fractionnaire du monde, au lieu d’avoir la plus mauvaise. Les fluctuations dans le prix du nickel, qui sont à présent une cause d’embarras, peuvent devenir moins graves dans la suite, lorsque la masse du métal employé et la production annuelle deviendront plus considérables.

les autres métaux.

Les métaux mentionnés jusqu’ici sont loin de représenter tous ceux que connaissent à présent les chimistes, et il serait imprudent d’affirmer qu’à l’avenir la monnaie sera toujours formée des mêmes matières que par le passé. D’un côté, il n’est pas impossible qu’avec le temps on n’arrive à produire un métal plus précieux que l’or. L’ordre dans lequel les métaux ont été employés comme principal moyen d’échange est à peu près celui-ci : 1o cuivre, 2o argent, 3o or. À mesure que la valeur des métaux en général a baissé, les plus précieux ont remplacé ceux qui l’étaient moins, et l’or, plus portatif, prend maintenant avec rapidité la place de l’argent. Quelque métal plus précieux, comme l’iridium et l’osmium, si rares et si difficiles à travailler, ou le palladium, ce métal si remarquable, remplacera peut-être l’or. Mais la chose est fort improbable et ne peut guère être considérée que comme une hypothèse scientifique.

D’un autre côté, il existe quelques métaux qui peuvent être produits à meilleur compte que l’argent, tels que l’aluminium et le manganèse. Il ne serait pas inutile de faire des recherches à ce sujet, et de voir si de semblables métaux ne fournissent pas la solution d’une question assez difficile, celle de la monnaie fractionnaire, que nous discuterons plus loin d’une manière plus complète.

les alliages.

À différentes époque on a employé une multitude d’alliages pour en frapper des monnaies. Il serait même plus exact de dire que rarement les métaux ont été monnayés, si ce n’est à l’état d’alliages. L’or même et l’argent sont d’ordinaire alliés soit l’un aveu l’autre, soit avec le cuivre. Ce dernier métal a, généralement aussi, été employé uni avec d’autres. L’as des Romains était formé non de cuivre pur, mais du métal composé appelé chez eux æs : c’était un alliage de cuivre et d’étain assez semblable au bronze qu’on vient tout récemment d’employer pour la petite monnaie en France, en Angleterre et dans d’autres pays. Le laiton fut employé en grandes quantités par quelques-uns des empereurs Romains. Il est probable que, dans beaucoup de cas, les anciens métallurgistes, en fondant un minerai, obtenaient un alliage naturel des métaux qui s’y trouvaient contenus, et qu’ils étaient obligés d’employer ce mélange, faute de savoir le décomposer. C’est ainsi que nous pouvons expliquer le métal curieux contenant de soixante à soixante-dix parties de cuivre, de vingt à vingt-cinq de zinc, de cinq à onze d’argent, avec de faibles quantités d’or, de plomb et d’étain, et qui était employé pour faire les stycas ou menues monnaies des anciens roi de Northumbrie.

Les monarques ou les États dans l’embarras ont souvent monnayé le métal qu’ils pouvaient se procurer le plus facilement. La monnaie irlandaise émise par Jacques II fut, dit-on, composée d’un mélange de vieux fusils, de cloches brisées, de cuivre hors de service, de potée d’étain, de vieux ustensiles de cuisine, et en général de tous les métaux de rebut sur lesquels ses officiers pouvaient mettre la main. Il essaya même de faire circuler des couronnes d’étain en leur donnant la valeur des couronnes d’argent.


  1. Le mot anglais money, surtout dans cet ouvrage, désigne toute espèce de numéraire, mot employé d’ordinaire, comme argent en français, pour désigner les espèces monnayées. Cela cause en français quelque embarras, d’autant plus que le mot français monnaie a trois sens distincts :

    1o La monnaie générale ou le numéraire (money, currency).

    2o Une pièce de monnaie (coin).

    3o L’établissement où se fait la monnaie (Mint).

    Nous espérons, malgré cette pauvreté de la langue française relativement à l’anglaise, avoir évité les équivoques.