Traduction par Paul-Émile Daurand-Forgues.
Hachette et Cie (p. 358-369).


XXI

Le départ.


La mort soudaine d’un personnage aussi éminent que l’honorable juge Jaffrey Pyncheon, devait produire et produisit en effet une sensation profonde qui dura, s’affaiblissant toujours, pendant à peu près une quinzaine. Il en eût été tout autrement si les constatations posthumes n’eussent établi que son trépas, tout à fait légitime, était dû à des causes qui n’avaient rien d’exceptionnel. À partir de ce moment le public s’empressa de l’oublier, et les journaux du Comté qui s’obstinèrent à publier son éloge funèbre purent aisément s’assurer que, pour s’y être pris trop tard, ils ne produisaient aucune sensation. Certains bruits, d’ailleurs, circulant en sourdine, donnaient un secret démenti à toutes leurs belles phrases. La mort est un fait brutal qui semble exclure le mensonge, ou du moins trahir son néant, une pierre de touche qui fait reconnaître tout vil métal et lui ôte son prestige. Les bruits, les médisances dont nous parlons avaient trait, pour la plupart, à des faits déjà vieux de trente ou quarante ans, c’est-à-dire à l’assassinat présumé dont aurait été victime l’oncle du juge Pyncheon. L’opinion des médecins sur le décès de ce dernier, semblait par elle-même repousser l’idée qu’un meurtre eût été commis dans le plus ancien de ces deux cas. En outre, il existait des circonstances indiquant d’une manière irréfragable qu’au moment où l’ancien Jaffrey Pyncheon avait rendu l’âme, quelqu’un s’était introduit furtivement dans son domicile. Son écritoire et les tiroirs de son secrétaire avaient été mis au pillage ; il y manquait de l’argent et des objets de prix ; sur les draps du vieillard s’était retrouvée l’empreinte d’une main sanglante, et par un enchaînement de déductions puissamment liées l’une à l’autre, il avait bien fallu rendre responsable soit du vol, soit du prétendu meurtre, le malheureux Clifford qui résidait alors avec son oncle dans la Maison aux Sept Pignons.

Mais aujourd’hui, cette chronique du passé ne devait plus être envisagée sous le même aspect, et cela, disait-on, grâce à l’intervention d’un Voyant magnétique auquel le photographe avait eu recours, et qui, les yeux fermés, s’était permis d’y voir plus clair que la Justice, malgré le bandeau traditionnel dont elle se couvre les yeux.

Suivant la version nouvelle, le juge Pyncheon — qui nous est apparu sous des dehors si exemplaires, — était dans sa jeunesse un incorrigible mauvais sujet, adonné aux plus basses débauches, prodigue au delà de toutes bornes, et n’ayant d’autres ressources que les bontés de son oncle. L’affection que ce vieux garçon lui portait, si forte qu’elle eût été au début, ne s’était pas trouvée à l’épreuve de tant de désordres. On prétend, de plus, qu’une belle nuit, cédant aux tentations du Malin, ce misérable neveu, dont les instincts sous quelques rapports étaient ceux d’un brigand, fut surpris par son oncle au moment où, nanti d’une fausse clef, il fourrageait sans scrupules parmi les valeurs renfermées dans un secrétaire. La surprise que produisit une telle découverte chez ce vieillard éveillé en sursaut au milieu de la nuit, — la peur aussi, peut-être, en même temps que la colère, — déterminèrent une crise à laquelle le rendait d’ailleurs sujet son tempérament héréditaire. Comme étouffé par le sang, il tomba sur le parquet et dans sa chute donna lourdement de la tête contre l’angle d’une table. À présent que faire ? Le vieillard était mort, bien certainement ; les secours viendraient trop tard… Et quel malheur, de plus, s’ils venaient trop tôt !… Mais le mort ne ressuscita pas.

Avec la froide témérité qui le caractérisa toujours, le jeune homme continua de fouiller dans les tiroirs où il trouva un testament, de date récente, fait en faveur de Clifford, et qu’il détruisit, — puis un autre plus ancien, fait en sa faveur, qu’il laissa naturellement subsister. Mais, avant de se retirer, Jaffrey fut frappé de cette idée que, laissant derrière lui les preuves flagrantes d’une effraction, il serait utile, pour détourner les soupçons, de les faire peser sur une autre tête que la sienne. Sous les yeux même du mort, en conséquence, il organisa un plan qui devait l’innocenter aux dépens de Clifford, son rival, dont le caractère lui avait toujours inspiré une répugnance mêlée de dédain. Il n’est pas sûr, soyons juste, qu’il prétendît impliquer ainsi Clifford dans une accusation de meurtre. Sachant bien que son oncle n’avait pas péri de mort violente, il ne devait pas prévoir, en un pareil moment de crise, les conclusions précipitées auxquelles le public en viendrait à ce sujet ; toutefois, lorsque l’affaire eut pris ce tour sinistre, Jaffrey se trouvait déjà sur une voie où il n’était guère possible de reculer, et les circonstances avaient été si bien ménagées par lui que, devant les juges de Clifford, son cousin n’eut pour ainsi dire pas à porter un faux témoignage ; il put se borner à ne pas donner les explications décisives qu’aurait fournies le récit exact de ce qu’il avait vu, de ce qu’il avait fait.

Ceux qui connaissent le cœur humain s’expliqueront, à l’aide de ces nuances, comment le crime perpétré par Jaffrey Pyncheon au détriment de Clifford, — si noir et si condamnable qu’il fût en réalité, — ne lui apparaissait plus, à la longue, que comme un péché véniel, une fragilité de jeunesse très-suffisamment expiée par une foule de bonnes œuvres. — Le digne magistrat n’y pensait d’ailleurs que fort rarement.

Laissons maintenant le Juge à son repos éternel. À l’heure de sa mort, sa longue prospérité parut se démentir, car au moment où il essayait d’augmenter l’héritage probable de son fils, il venait de perdre, sans le savoir, cet enfant unique. Une semaine tout au plus après son décès, un des steamers de la Compagnie Générale apporta la nouvelle que le fils du juge Pyncheon était mort du choléra, juste au moment où il allait s’embarquer pour revenir dans son pays natal. Ce malheur faisait de Clifford un homme riche ; Hepzibah devenait riche, elle aussi, et en même temps notre petite villageoise, et grâce à elle, également, cet ennemi juré de la richesse, de l’esprit conservateur sous toutes ses formes, ce farouche réformiste, — Holgrave en personne !

La réhabilitation arrivait trop tard pour changer quoi que ce soit à la vie de Clifford. Il n’avait plus besoin ni de l’admiration ni du respect que pouvaient lui porter un certain nombre d’inconnus, mais bien de la tendresse que lui prodiguaient sa sœur et quelques âmes d’élite. Pour des torts comme ceux qu’il avait subis, la Société n’a pas de réparations. Celles qu’on aurait pu lui offrir en échange d’une si longue agonie, d’une existence si complétement perdue, auraient provoqué de sa part un rire amer, en supposant que la moindre amertume habitât encore en lui. C’est une vérité reconnue (et qui serait bien triste, sans les espérances plus hautes qu’elle suggère), c’est une vérité reconnue, disons-nous, qu’aucune grave méprise, soit que nous la commettions, soit que nous en soyons victimes, n’a jamais été, ne sera jamais rectifiée ici-bas. Le temps et la perpétuelle vicissitude des circonstances, — et l’invariable inopportunité de la mort, — rendent impossible un pareil résultat. Si par hasard, après le laps de longues années, il semble qu’on nous rende notre droit, nous ne savons plus qu’en faire, ni pour ainsi dire où le nicher. Le mieux est donc, pour celui que le Hasard a frappé, de passer outre et de laisser bien loin derrière lui ce qu’il regardait comme une ruine irréparable.

Clifford ne recouvra certainement pas, dans toute leur plénitude, les riches facultés dont le sort l’avait doué. Mais l’affranchissement qu’il dut à la mort du juge Pyncheon lui rendit tout ce qu’il lui fallait pour vivre heureux. Débarrassé de ce cauchemar, il vit s’alléger son humeur, et ressusciter en lui comme une ébauche de cette grâce merveilleuse dont on subissait malgré soi l’ascendant ; — elle appelait sur sa tête une sorte d’intérêt mélancolique et doux.

Peu après leur changement de fortune, Clifford, Hepzibah et la petite Phœbé, — en vertu d’un projet approuvé par le photographe, — résolurent de quitter la Maison aux Sept Pignons et d’aller habiter, pour le présent, l’élégante villa du défunt Juge. Le coq et sa famille y avaient déjà été transportés, et les deux poules s’étaient immédiatement mises en frais de ponte, avec une ardeur infatigable. On voyait que c’était pour elles une affaire de devoir et de conscience, et qu’elles entendaient bien perpétuer leur illustre race, sous de meilleurs auspices qu’elles n’en avaient connu depuis cent ans.

Au jour fixé pour leur départ, les principaux personnages de notre récit, — y compris l’oncle Venner, — se trouvaient rassemblés dans le salon.

« La maison que nous allons habiter est certainement fort belle et fort bien distribuée, remarqua Holgrave, dans le cours de la discussion relative aux arrangements futurs… Mais je me demande pourquoi le feu Juge, riche comme il l’était et pouvant espérer de transmettre sa richesse à une lignée issue de lui, n’a pas compris qu’il valait mieux construire en pierre, plutôt qu’en bois, un si parfait échantillon d’architecture domestique. De cette façon, toutes les générations successives de la famille auraient pu modifier l’intérieur de cette demeure conformément à leurs convenances et à leurs goûts, tandis que le laps du temps aurait ajouté je ne sais quoi de vénérable à la beauté primitive des dehors en leur donnant ce caractère de permanence que je regarde comme essentiel au sentiment du bonheur qui passe.

— Vraiment ? s’écria Phœbé qui examinait, toute étonnée, la physionomie de l’artiste. Quel merveilleux changement dans vos idées !… Une maison de pierre, avez-vous dit ?… Mais il n’y a pas plus de quinze jours ou trois semaines que vous nous assigniez pour demeures des abris aussi fragiles, aussi peu durables qu’un nid d’oiseau !

— Eh ! mon Dieu, Phœbé, je vous ai annoncé ce qui arrive, répondit l’artiste avec un rire quelque peu mélancolique… Vous voyez déjà le progrès que les idées conservatrices ont fait en moi… Je ne m’y attendais guère, je vous assure ; et je me le pardonne d’autant moins que ce progrès s’est accompli dans cette maison toute empreinte d’une fatalité héréditaire, sous les yeux même de ce portrait, image d’un conservateur modèle qui, par l’application de ses principes funestes, est resté si longtemps le mauvais génie de sa race.

— Ce portrait ! dit Clifford qui semblait vouloir se soustraire aux regards de l’austère Puritain… Je ne saurais y jeter les yeux sans me sentir hanté par un souvenir vague et lointain dont ma pensée affaiblie ne peut s’emparer complètement… C’est un rêve d’opulence qu’il éveille en moi, d’une opulence sans bornes, d’une opulence inimaginable !… Je me figurerais volontiers que, pendant mon enfance ou ma jeunesse, ce portrait, prenant tout à coup la parole, m’a révélé un secret qui devait m’enrichir, — ou bien encore, qu’étendant la main hors de son cadre, il m’a remis un document écrit, qui m’indiquait les traces de quelque trésor caché… Mais ces vieilles affaires sont maintenant si loin de moi, et tant de nuages les voilent à mes regards !… Que faut-il penser de cette espèce de rêve ?

— Peut-être vous le rappellerai-je, répondit Holgrave… Et, tenez !… Voyez plutôt !… il y a bien cent chances contre une que personne, ignorant le secret, ne mettra jamais le doigt sur ce ressort…

— Un ressort invisible ? s’écria Clifford… Ah, maintenant, je me souviens !… Un soir d’été que je parcourais la maison en rêveur oisif, je le découvris, il y a bien longtemps, bien longtemps… Mais j’ai complétement oublié en quoi consiste le mystère. »

L’artiste posa son doigt sur la petite mécanique à laquelle il venait de faire allusion. Autrefois, sans doute, l’effet de ce geste eût été de faire simplement avancer le tableau en dehors de la muraille où il était encastré ; mais, depuis de si longues années pendant lesquelles le mécanisme était resté caché, la rouille avait fait son œuvre, et si bien que, sous le pouce d’Holgrave, le portrait, se détachant avec son cadre, tomba soudain, face contre terre. Ainsi se trouva révélée à l’improviste une niche pratiquée dans l’épaisseur de la muraille, et où se trouvait un pli de parchemin, si bien revêtu de la poussière des âges qu’on fut quelque temps à deviner ce qu’il pouvait être. Holgrave l’ouvrit ensuite, et déploya sous les yeux des assistants un traité de vieille date, au bas duquel figuraient, en guise de signatures, les hiéroglyphes de plusieurs sagamores indiens. Par cet acte solennel ils déclaraient se dessaisir à perpétuité, au profit du colonel Pyncheon et de ses hoirs, de leurs droits sur une vaste contrée située à l’est de la cité nouvelle.

« Voilà précisément le parchemin à la découverte duquel furent sacrifiés en vain le bonheur et la vie de la belle Alice Pyncheon, dit l’artiste faisant allusion à sa légende… C’est bien là cet acte que les Pyncheon cherchèrent en vain tant qu’il pouvait avoir pour eux une valeur essentielle ; et maintenant que ce trésor arrive en leurs mains, il y a déjà longtemps qu’il a perdu tout son prix.

— Pauvre cousin Jaffrey ! c’est là ce qui l’a trompé, s’écria Hepzibah. Pendant que lui et Clifford étaient encore jeunes, mon frère s’amusa probablement à faire de tout ceci une espèce de conte des Mille et une Nuits. Il était sans cesse à rêver çà et là par la maison et peuplait de visions brillantes ses recoins les plus obscurs. Le pauvre Jaffrey, lui, songeant au positif et prenant, volontiers les fictions dans leur sens le plus réel, se figura que mon frère avait découvert l’endroit où les richesses de son oncle étaient enfouies… Il sera mort sans avoir perdu cette illusion !

— Mais, reprit Phœbé emmenant Holgrave un peu à l’écart, comment avez-vous été mis en possession de ce secret ?

— Chère enfant, dit Holgrave, comment vous ira le nom de Maule ?… Quant au secret, c’est là l’unique héritage qui me vienne de mes ancêtres… Vous auriez su plus tôt, si je n’avais craint de vous effaroucher et de vous perdre, que dans ce long drame où chaque tort reçoit son châtiment, je représente le vieux Sorcier, sorcier moi-même autant qu’il le fut sans doute. Le fils de Matthew Maule le Supplicié, chargé de construire cette maison, saisit l’occasion d’y pratiquer une cachette où il plaça le traité avec les chefs Indiens, pièce décisive d’où dépendait le succès des prétentions énormes qu’élevaient alors les Pyncheon sur une espèce de principauté. Ce fut ainsi que, pour avoir usurpé le jardin des Maule, ils furent privés du grand territoire sis à l’Est.

— Et maintenant, dit l’oncle Venner, ce beau parchemin, je suppose, ne vaut pas une part d’intérêt dans la ferme que j’ai là-bas !

— Ne nous parlez plus de votre ferme, oncle Venner ! s’écria Phœbé, prenant par la main le philosophe en haillons. Vous n’y remettrez plus le pied, c’est moi qui vous le dis… Nous avons dans nos nouveaux jardins un joli cottage, couleur pain d’épices, que nous allons arranger et meubler pour vous… C’est là que vous finirez vos jours… Le cousin Clifford a besoin de vous… Rien ne l’égaie comme votre vieille sagesse et vos apophthegmes originaux…

— Oui, venez, oncle Venner, reprit Clifford. J’ai besoin de vous savoir toujours à cinq minutes de mon fauteuil… Vous êtes le seul philosophe, à moi connu, dont la sagesse ne recèle pas, tout au fond, quelques gouttes d’essence amère.

— C’est singulier, dit le vieillard, autrefois on me rangeait parmi les idiots… Mais il en est probablement de ma sagesse comme de ces dents-de-lion à fleurs jaunes, qui jamais ne poussent pendant les mois d’été, mais qu’on voit briller parmi les gazons flétris et sous les feuilles sèches, parfois jusqu’aux derniers jours de décembre… À votre aise, mes amis, couronnez-vous de ces pauvres fleurs ! »

Une barouche vert foncé, simple, mais belle, était venue s’arrêter devant le portail délabré du vieil hôtel ; tous y montèrent, à l’exception du bon oncle Venner, qui devait les aller rejoindre quelques jours plus tard.

Leurs âmes étaient sereines, leurs propos étaient joyeux. Clifford, Hepzibah, quittaient la demeure patrimoniale sans plus d’émotion que s’ils avaient dû revenir y prendre le thé. Un groupe d’enfants s’était formé devant la barouche verte, et son bel attelage gris les tenait en extase. Hepzibah reconnut parmi eux le petit Ned Wiggins, sa première et sa plus fidèle pratique, et laissa tomber dans les mains du petit drôle assez d’argent pour qu’il pût faire de son estomac une espèce d’arche, dans laquelle trouveraient place tous les animaux de la Création.

Au moment où la barouche partait, deux hommes vinrent à passer : « Hé bien, Dixey, dit l’un d’eux, que vous semble de tout ceci ?… Ma femme a tenu pendant trois mois un magasin de détail, et au bout de ce temps elle s’était appauvrie de cinq dollars… La vieille demoiselle Pyncheon a fait le même commerce pendant à peu près le même temps, et la voilà qui part dans sa voiture avec deux fois cent mille livres sterling, — y compris sa part, celle de Clifford et celle de miss Phœbé ; — même, au dire de quelques uns, il faudrait doubler la somme… Si vous appelez cela de la chance, j’en veux bien tomber d’accord, mais si nous devons y reconnaître l’intervention de la Providence, je ne me charge pas, je l’avoue, d’y rien comprendre.

— Ce genre d’affaires n’est pas si mauvais, dit alors le sagace Dixey. Pas si mauvais, ce genre d’affaires ! »

La source de Maule, pendant tout ce temps, bien qu’abandonnée à la solitude, continuait sa série de tableaux au kaléïdoscope, où un œil bien doué aurait pu chercher à lire l’avenir d’Hepzibah et de Clifford. Il y aurait vu — tels qu’ils devinrent plus tard et entourés de leur nombreuse postérité, — le descendant du Sorcier légendaire et l’aimable villageoise qu’il avait prise en son amour comme dans un lacs magique. L’Orme Pyncheon, d’ailleurs, avec les restes de feuillage que les ouragans de septembre lui avaient laissés, murmurait d’inintelligibles prophéties. L’Oncle Venner, enfin, passant à pas lents sous le porche en ruine, croyait entendre une musique lointaine et se figurait que la douce Alice Pyncheon — après avoir assisté à la réconciliation de deux races ennemies, et avant de remonter vers le ciel, — s’était assise devant son clavecin pour y chanter un dernier adieu à la Maison aux Sept Pignons.