Levrault (p. 187-188).


Impromptu1.


La neige du sommet du Prolog n’est pas plus blanche que n’est ta gorge. Un ciel sans nuage n’est pas plus bleu que ne sont tes yeux. L’or de ton collier est moins brillant que ne sont tes cheveux, et le duvet d’un jeune cygne n’est pas plus doux au toucher. Quand tu ouvres la bouche, il me semble voir des amandes sans leur peau. Heureux ton mari ! Puisses-tu lui donner des fils qui te ressemblent !


NOTE.

1. Cet impromptu fut fait à ma requête par un vieux morlaque pour une dame anglaise qui se trouvait à Trau en 1816.

Je trouve dans le voyage à Boukhara de M. le colonel baron de Meyendorff une chanson faite par une jeune fille Kirghise, qui offre une grande analogie avec celle-ci. Je demande la permission de l’insérer ici.


Chanson Kirghise.

Vois-tu cette neige ? eh bien ! mon corps est plus blanc. Vois-tu sur cette neige couler le sang de ce mouton égorgé ? eh bien ! mes joues sont plus vermeilles. Passe par cette montagne, tu y verras un tronc d’arbre brûlé, eh bien ! mes cheveux sont plus noirs.

Chez le sultan il y a des mollahs qui écrivent beaucoup, eh bien ! mes sourcils sont plus noirs que leur encre.


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