Traduction par E. La Chesnais.
Société du Mercure de France (p. 243-256).
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LIVRE IV


CHAPITRE II

DANS LA MAISON DE MES ENNEMIS


La résidence de Sir Daniel à Shoreby était une grande maison blanchie à la chaux, agréable, encadrée de chêne sculpté et couverte d’un toit de chaume bas. Derrière, s’étendait un jardin, plein d’arbres fruitiers, d’allées et d’épais berceaux, et dominé de l’autre côté par la tour de l’église de l’abbaye.

La maison pouvait contenir, au besoin, la suite d’un plus grand personnage que Sir Daniel ; mais elle était déjà pleine de brouhaha. La cour résonnait du bruit des armes et des fers des chevaux ; la cuisine, avec le ronflement des fourneaux, bourdonnait comme une ruche ; ménestrels, joueurs d’instruments, cris de bateleurs, s’entendaient du Hall. Sir Daniel, par sa profusion, par la gaieté et la richesse de son installation, rivalisait avec Lord Shoreby et éclipsait Lord Risingham.

Tout hôte était bienvenu. Ménestrels, bateleurs, joueurs d’échecs, marchands de reliques, de drogues, de parfums et de sorts, et, avec ceux-ci, toutes espèces de prêtres, frères ou pèlerins étaient les bienvenus à la table inférieure et dormaient pêle-mêle dans les grandes soupentes ou sur les bancs nus de la longue salle à manger.

Dans l’après-midi qui suivit le naufrage de la Bonne Espérance, l’office, les cuisines, les écuries, les remises couvertes qui entouraient deux côtés de la cour, étaient encombrés de flâneurs, les uns appartenant à Sir Daniel et vêtus de sa livrée rouge foncé et bleue, les autres, étrangers sans aveu, que l’avidité attirait vers la ville, et que le chevalier recevait par politique et parce que c’était l’usage de l’époque.

La neige, qui continuait à tomber sans interruption, l’âpreté extrême de la température, et l’approche de la nuit contribuaient à les faire rester à l’abri. Le vin, l’ale, l’argent abondaient ; beaucoup s’étendaient sur la paille de la grange pour jouer, beaucoup étaient encore ivres du repas de midi. Aux yeux d’un moderne, ce spectacle eut paru le sac d’une ville ; aux yeux d’un contemporain, c’était comme dans tout autre riche et noble maison à une époque de fête.

Deux moines — un jeune et un vieux — étaient arrivés tard et se chauffaient à un feu de joie dans un coin du hangar. Une cohue mêlée les entourait — jongleurs, saltimbanques et soldats : et, avec ceux-ci, le plus âgé des deux eut bientôt engagé une conversation si animée et échangé tant de bruyants éclats de rire et de plaisanteries provinciales que le groupe augmentait à chaque instant.

Le plus jeune compagnon, dans lequel le lecteur a déjà reconnu Dick Shelton, assis dès le début un peu à l’écart, s’éloigna peu à peu. Il écoutait avec attention, mais n’ouvrait pas la bouche ; et l’expression sérieuse de sa physionomie montrait qu’il faisait peu de cas des plaisanteries de son compagnon.

À la fin, son regard qui voyageait continuellement deci et delà et surveillait toutes les entrées de la maison, se fixa sur une petite procession qui franchissait la grande porte et traversa obliquement la cour. Deux dames enveloppées d’épaisses fourrures ouvraient la marche, suivies de deux femmes de chambres, et de quatre solides hommes d’armes. En un instant ils avaient disparu dans la maison ; et Dick, se glissant à travers la foule des flâneurs sous le hangar, était déjà à leur poursuite.

La plus grande des deux était Lady Brackley, pensa-t-il, et où est Lady Brackley, Joanna ne peut être loin.

À la porte de la maison, les quatre hommes d’armes s’étaient arrêtés ; et les dames montaient les marches d’un escalier de chêne poli, sans autre escorte que les deux femmes de chambre. Dick les suivait de près. Le jour tombait, et dans la maison l’obscurité de la nuit était déjà presque venue. Sur les paliers, des torches brûlaient dans des bras de fer ; le long des corridors tapissés, une lampe brûlait à chaque porte. Et où les portes étaient ouvertes, Dick pouvait voir des murs couverts de tentures et des planchers jonchés de rameaux, brillant à la lumière des feux de bois.

Deux étages avaient été gravis, et, à chaque palier, la plus jeune et la plus petite des deux dames s’était arrêtée et avait regardé attentivement le moine. Lui, gardant ses yeux baissés, et, affectant les manières humbles qui convenaient à son travestissement, ne l’avait vue qu’une fois, et ne savait pas avoir attiré son attention. Et alors, sur le troisième palier, le groupe se divisa ; la plus jeune dame continua à monter seule, et l’autre, suivie par les femmes de chambre, prit le corridor à droite. Dick monta d’un pied léger et, s’arrêtant au coin, avança la tête et suivit des yeux les trois femmes. Sans se retourner ni regarder derrière elles, elles continuaient à descendre le corridor.

— Parfait, pensa Dick. Que je sache seulement où est la chambre de Lady Brackley, et ce serait bien étonnant que je ne rencontre pas dame Hatch en course.

À ce moment, une main se posa sur son épaule, et, d’un bond, avec un cri étouffé, il se retourna et saisit son assaillant.

Il fut quelque peu surpris de reconnaître dans la personne qu’il avait prise si brutalement, la petite jeune dame aux fourrures. Elle, de son côté, était choquée et terrifiée au-delà de toute expression et restait tremblante dans son étreinte.

— Madame, dit Dick, en la délivrant, je vous demande mille pardons ; mais je n’ai pas d’yeux en arrière et, par la messe, je ne pouvais pas deviner que vous étiez une femme.

La jeune fille continuait à le regarder, mais maintenant la terreur commençait à faire place à la surprise, et la surprise au soupçon. Dick, qui pouvait lire ces changements sur son visage, s’alarma pour sa propre sûreté dans cette maison hostile.

— Belle dame, dit-il, affectant l’aisance, souffrez que je vous baise la main en gage de votre pardon pour ma brutalité, et je pars aussitôt.

— Vous êtes un étrange moine, jeune homme, répliqua la jeune dame, le fixant d’un regard à la fois hardi et pénétrant, et à présent que ma première surprise est à peu près passée, je peux voir le laïque dans chaque mot que vous prononcez. Que faites-vous ici ? Pourquoi portez-vous ce costume sacrilège ? Venez-vous dans un esprit de paix ou de guerre ? Et pourquoi épiez-vous Lady Brackley comme un voleur ?

— Madame, répliqua Dick, d’une chose je vous prie d’être très sûre : je ne suis pas un voleur. Et même si je viens ici en guerre, ce qui est vrai dans une certaine mesure, je ne fais pas la guerre aux belles dames, et, par conséquent, je vous prie de m’imiter en cela, et de me laisser aller. Car, en vérité, belle Madame, criez… si tel est votre plaisir… criez une seule fois, dites ce que vous avez vu, et le pauvre gentilhomme devant vous est simplement un homme mort. Je ne peux penser que vous voulez être cruelle, ajouta Dick, et prenant la main de la jeune fille entre les siennes, il la regarda avec une courtoise admiration.

— Êtes-vous donc un espion… un Yorkiste ? demanda-t-elle.

— Madame, répliqua-t-il, je suis, en effet, un Yorkiste et, en quelque sorte, un espion. Mais ce qui m’amène dans cette maison, cela même qui me gagnera votre pitié et l’intérêt de votre bon cœur, n’a rien à voir avec York ou Lancastre. Je veux mettre ma vie à votre entière merci. Je suis un amoureux et mon nom…

Mais la jeune dame appliqua tout à coup sa main sur la bouche de Dick, regarda rapidement en haut et en bas, à l’est et à l’ouest, et, voyant qu’il n’y avait personne, l’entraîna avec force et vivacité vers l’étage supérieur.

— Chut, dit-elle, et venez. Vous parlerez plus tard.

Quelque peu abasourdi, Dick se laissa tirer en haut, pousser le long d’un corridor et jeter brusquement dans une chambre éclairée comme tant d’autres par une souche flambant sur l’âtre.

— À présent, dit la jeune fille, en le forçant à s’asseoir sur un escabeau, mettez-vous là et obéissez à mon bon plaisir souverain. J’ai pouvoir de vie ou de mort sur vous, et je ne me ferai pas scrupule d’abuser de mon pouvoir. Attention à vous ; vous m’avez cruellement meurtri le bras. Il ne savait pas que j’étais une femme, dit-il ! S’il l’avait su, il aurait pris sa ceinture pour me battre, ma foi !

Et à ces mots elle sortit vivement de la chambre, laissant Dick bouche bée d’étonnement, et pas très sûr s’il rêvait ou était éveillé.

— Levé ma ceinture sur elle ! répéta-t-il. Levé ma ceinture sur elle ! Et le souvenir de cette nuit dans la forêt revint à son esprit, et il revit le corps frémissant et les yeux suppliants de Matcham.

Mais il fut bientôt rappelé au souvenir des dangers présents. Dans la chambre voisine, il entendit un bruit comme de quelqu’un qui marche ; puis suivit un soupir qui semblait étrangement proche, puis le froufrou d’une jupe et un bruit de pas se fit entendre de nouveau. Comme il s’était levé pour écouter, il vit la tenture s’agiter le long du mur ; il y eut le son d’une porte qu’on ouvrait, les portières se séparèrent, et, une lampe à la main, Joanna Sedley entra dans la pièce.

Elle était vêtue de riches étoffes de couleurs sombres et brillantes, comme il convient pour l’hiver et pour la neige. Sur sa tête, ses cheveux relevés la paraient comme une couronne. Et elle, qui paraissait si petite et si gauche dans les vêtements de Matcham, était maintenant grande comme un jeune saule, et glissait à travers la pièce, comme si elle eût dédaigné la corvée de marcher.

Sans un tressaillement, sans un tremblement, elle leva la lampe et regarda le jeune moine.

— Que faites-vous ici, bon Frère ? demanda-t-elle. Vous vous êtes trompé sans doute. Qui demandez-vous ? Et elle posa sa lampe sur le tasseau.

— Joanna, dit Dick, et la voix lui manqua. Joanna, reprit-il, vous avez dit que vous m’aimiez et, fou que j’étais, je l’ai cru.

— Dick, s’écria-t-elle, Dick !

Et alors, à l’étonnement du jeune homme, cette belle et grande jeune dame ne fit qu’un saut, et jetant ses bras autour de son cou, lui donna une centaine de baisers en un seul.

— Oh ! le nigaud, s’écria-t-elle. Oh ! cher Dick ! Oh ! si vous pouviez vous voir ! Hélas ! ajouta-t-elle en s’arrêtant, j’ai gâté votre visage, Dick ! J’ai effacé un peu de peinture. Mais cela peut se réparer. Ce qui ne peut se réparer, Dick… j’ai bien peur que ce ne soit pas possible… c’est mon mariage avec lord Shoreby.

— C’est décidé alors ? demanda le jeune homme.

— Demain, avant midi, Dick, dans l’église de l’abbaye, répondit-elle. John Matcham et Joanna Sedley finiront tous deux misérablement. Les larmes n’y font rien ; sans quoi j’en pleurerais à perdre les yeux. Je n’ai pas épargné les prières, mais le ciel rejette ma pétition. Et Dick, mon bon Dick… si vous ne pouvez me tirer d’ici avant le matin il faut nous embrasser et nous dire adieu.

— Non, dit Dick, pas moi ; je ne dirai jamais ce mot. C’est du désespoir, et, tant qu’il y a vie, Joanna, il y a espoir. Je veux espérer encore. Oui, par la messe ! et triompher ! Voyez donc quand vous n’étiez pour moi qu’un nom, n’ai-je pas suivi… n’ai-je pas soulevé de braves gens… n’ai-je pas engagé ma vie dans la querelle ? Et à présent que j’ai vu ce que vous êtes… la plus belle et la plus noble fille d’Angleterre… pensez-vous que je changerai ?… Si la mer profonde était là, je la traverserais, si le chemin était plein de lions, je les disperserais comme des souris.

— Ah ! dit-elle sèchement, vous faites beaucoup d’histoires pour une robe bleu de ciel !

— Non, Joanna, protesta Dick, ce n’est pas seulement la robe. Mais, chère, vous étiez déguisée ; Me voici déguisé ; et vraiment n’ai-je pas une drôle de figure… une vraie figure de bouffon.

— Oui, Dick, c’est vrai, répondit-elle en souriant.

— Eh bien ! répliqua-t-il triomphant. Il en était de même de vous, pauvre Matcham, dans la forêt. Par ma foi vous étiez une fille à faire rire. Mais maintenant !

Et ils bavardèrent ainsi, se tenant les deux mains, échangeant des sourires et des regards tendres, et les minutes se changeaient en secondes ; et ils auraient continué ainsi toute la nuit. Mais bientôt il y eut du bruit derrière eux ; et ils aperçurent la petite jeune dame, un doigt sur les lèvres.

— Dieu ! s’écria-t-elle, quel bruit vous faites ! Ne pouvez-vous parler à voix basse ? Et à présent, Joanna, ma jolie fille des bois, que donnez-vous à votre commère pour vous avoir amené votre amoureux ?

Joanna courut à elle et, comme réponse, la prit dans ses bras.

— Et vous, Monsieur, ajouta la jeune dame, que me donnerez-vous ?

— Madame, répondit Dick, je voudrais vous payer de la même monnaie.

— Venez donc, on vous le permet.

Mais Dick rouge comme une pivoine lui baisa la main.

— Est-ce que ma figure vous fait peur, beau sire ? demanda-t-elle avec une révérence jusqu’à terre ; puis, lorsque Dick l’eut enfin embrassée très froidement, — Joanna, dit-elle, votre amoureux est très timide sous vos yeux ; mais je vous garantis que, quand nous nous sommes d’abord rencontrés, il était plus vif. Je suis toute noire et bleue, ma fille, ne me croyez jamais si je ne suis pas noire et bleue ! Eh bien ! continua-t-elle, avez-vous tout dit ? Car il faut que je renvoie vivement le paladin.

Mais à ces mots tous deux s’écrièrent qu’ils n’avaient encore rien dit, que la nuit ne faisait que commencer et qu’ils ne voulaient pas être séparés si tôt.

— Et le souper ? demanda la jeune dame, ne devons-nous pas descendre au souper ?

— Ah ! c’est vrai ! dit Joanna, je l’avais oublié.

— Cachez-moi alors, dit Dick, mettez-moi derrière les tentures, enfermez-moi dans un coffre, ou tout ce que vous voudrez, que je sois là quand vous reviendrez. Songez donc, belle dame, dans quelle triste situation nous sommes, et que nous ne devrons jamais plus nous revoir, après cette nuit jusqu’à l’heure de notre mort.

À ces mots, la jeune dame s’adoucit, et, quand, peu après, la cloche convia la maison de Sir Daniel à passer à table, Dick fut planté bien droit contre le mur à un endroit une séparation dans la tapisserie lui permettait de respirer librement et même de voir dans la chambre.

Il n’avait pas été longtemps dans cette position, quand il fut assez bizarrement dérangé. Le silence à l’étage supérieur de la maison n’était interrompu que par le pétillement des flammes et le sifflement d’une souche verte dans la cheminée ; mais bientôt l’oreille tendue de Dick entendit le bruit d’un homme qui marche avec une extrême précaution ; peu après la porte s’ouvrit, et un nain à face noire, vêtu de la livrée de lord Shoreby, introduisit d’abord la tête, puis son corps difforme dans la chambre. Sa bouche était ouverte comme pour mieux entendre ; et ses yeux, qui étaient très brillants, remuaient sans cesse et vivement de tous côtés. Il tourna et retourna autour de la chambre, frappant ici et là sur les tentures, mais Dick, par miracle, échappa à son inspection. Alors il regarda sous les meubles, et examina la lampe, et enfin avec un air de vif désappointement se préparait à sortir aussi silencieusement qu’il était venu, quand il se mit à genoux, ramassa quelque chose dans les rameaux, sur le plancher, l’examina et avec tous les signes de la joie le cacha dans la poche de sa ceinture.

Dick se sentit défaillir, car l’objet en question était un gland de sa propre ceinture ; et il était certain pour lui que cet espion nabot, qui prenait un malin plaisir à sa besogne, ne perdrait pas de temps à le porter à son maître le baron. Il était presque tenté d’écarter les tentures, de tomber sur le scélérat et de reprendre au risque de sa vie l’objet dénonciateur. Et, tandis qu’il hésitait encore, s’ajouta une nouvelle cause d’inquiétude. Une voix rauque et avinée commença à se faire entendre de l’escalier, et peu après des pas inégaux, lourds et chancelants, résonnèrent le long du corridor.

— Que faites-vous là, joyeux compagnons, dans les bois verts ? chantait la voix. Que faites-vous là ? Hé les sots, que faites-vous là ? ajouta-t-elle avec un accès de rire d’ivrogne ; puis le chant reprit :


Si vous buvez le vin clair,
Gros Frère Jean, mon ami —
Si je mange et si vous buvez,
Qui chantera la messe, dites-moi ?


Lawless, hélas ! qui roulait, ivre, errant dans la maison pour chercher un coin où cuver ses libations. Dick rageait intérieurement. L’espion d’abord effrayé, s’était rassuré en voyant qu’il n’avait affaire qu’à un ivrogne, et avec un mouvement d’une rapidité féline glissa hors de la chambre et disparut de la vue de Dick.

Que faire ? S’il perdait contact avec Lawless pour la nuit, il était également incapable de combiner un plan pour l’enlèvement de Joanna et de l’exécuter. Si, d’autre part, il se risquait à interpeller l’outlaw ivre, l’espion pouvait être encore à portée de voix, d’où les conséquences les plus funestes.

Dick se résolut à courir cette chance. Se dégageant de la tapisserie, il resta dans l’ouverture de la porte la main levée en signe d’avertissement. Lawless, la figure cramoisie, les yeux injectés, vacillait sur ses jambes, s’avançait en titubant. Enfin son œil aperçut vaguement son chef, et malgré les signaux impérieux de Dick, le salua aussitôt à haute voix par son nom.

Dick sauta sur lui et secoua furieusement l’ivrogne.

— Brute ! siffla-t-il, et non homme ! C’est pis qu’une trahison d’être aussi stupide. Nous pouvons être tous perdus grâce à ta sottise.

Mais Lawless ne fit que rire et chancela en voulant frapper le jeune Shelton sur l’épaule.

À ce moment l’oreille fine de Dick perçut un rapide frémissement dans la tapisserie. Il sauta vers le bruit, et, en un instant, un morceau de tenture était déchiré, et Dick et l’espion se débattaient tous deux dans ses plis. Ils roulaient l’un sur l’autre, cherchant mutuellement à se prendre à la gorge, tous deux gênés par la tenture et tous deux silencieux dans leur furie mortelle. Mais Dick était de beaucoup le plus fort, et bientôt l’espion était étendu sans défense sous son genou et, d’un seul coup du long poignard, il expira.