Traduction par Louis Postif.
Hachette (p. 23-35).

CHAPITRE III

LA BRIQUE, BOUT D’OSEILLE ET POIL DE CAROTTE

« Qu’est-ce qui se passe ? demanda Joë en rejoignant Fred et Charley.

— Des cerfs-volants, répondit Charley. Amène-toi ! On en a assez de t’attendre. »

Tous trois descendirent la rue jusqu’au surplomb de la montagne et plongèrent leurs regards dans Union Street qui s’étendait à une grande profondeur et presque sous leurs pieds. Ils appelaient l’endroit l’Abîme, et le nom était bien choisi. Eux-mêmes s’intitulaient les Montagnards. Une incursion des Montagnards dans l’Abîme c’était une grande aventure.

Le lancement scientifique des cerfs-volants constituait un des plus vifs plaisirs des trois Montagnards, et le vol dans les nues de six ou huit de ces légers planeurs enfilés sur une corde d’un kilomètre et demi était une de leurs prouesses les plus ordinaires.

Mais il fallait renouveler fréquemment l’approvisionnement en cerfs-volants ; car à chaque accident, que la corde cassât ou que le vent fît défaut subitement, leurs appareils tombaient dans l’Abîme, où il leur était impossible de les retrouver. La raison en était que la jeune population de l’Abîme était une race de pillards et de voleurs, imbus d’idées spéciales sur le droit de propriété.

Le lendemain du jour où quelque catastrophe survenait au cerf-volant d’un Montagnard, on revoyait habituellement ce même cerf-volant planer au bout d’une ficelle dont l’autre extrémité était tenue en main par un habitant de l’Abîme. Il en résulta même que les diablotins de l’Abîme, en dépit de leur pauvreté, qui ne leur permettait pas de lancer des cerfs-volants de façon scientifique, acquirent une grande habileté dès lors que s’y adonnèrent leurs voisins de la Montagne.

Cette récréation des jeunes montagnards profita aussi à un vieux matelot très expert dans l’art d’orienter les voiles, et la science des courants d’air : malin et adroit de ses mains, il fabriqua bientôt les meilleurs cerfs-volants qu’on pût se procurer.

Il habitait tout près de la mer une cabane branlante d’où sa vue obscurcie pouvait encore observer les flux et reflux de la marée et le passage des navires, ce qui lui rappelait les anciens jours où lui aussi s’en fallait en mer.

Pour atteindre cette cahute en venant de la Montagne, il fallait traverser l’Abîme, et c’est vers lui que se dirigeaient les trois jeunes garçons.

Souvent ils y étaient allés chercher des cerfs-volants, mais c’était en plein jour, pour la première fois, ils s’y risquaient après la tombée de la nuit, et ils pressentaient, non sans raison, qu’ils se lançaient dans une aventure hasardeuse. En deux mots, l’Abîme était un quartier pauvre, où des gens de toute nationalité se pressaient dans une confusion cosmopolite et végétaient vaille que vaille dans la crasse et la saleté.

La soirée commençait à peine quand nos jeunes garçons traversèrent le quartier pour gagner la cabane du marin, où ils arrivèrent sans encombre, malgré les regards sauvages et les remarques désobligeantes de certains galopins de l’Abîme.

Le marin fabriquait des cerfs-volants qui non seulement volaient à merveille, mais encore se repliaient et étaient d’un transport facile.

Chacun des trois jeunes gens en acheta plusieurs. Ils les firent empaqueter, les prirent sous le bras et se mirent en route pour retourner chez eux.

« Ouvrez l’œil sur les gamins ! leur conseilla le fabricant. Ils doivent rôder par là, maintenant que la nuit est tombée.

— Nous n’avons pas peur, lui assura Charley, on sait se défendre. »

Habitués aux artères larges et tranquilles de la Montagne, nos jeunes garçons étaient stupéfaits de la vie intense qui fourmillait dans ce quartier surpeuplé. Ils éprouvaient l’impression de franchir à gué un débordement de végétation épaisse et monstrueuse. En s’enfonçant dans ce dédale de rues étroites, ils se tenaient serrés comme pour une défense commune, et sentaient tous à quel point ce genre d’existence leur était étranger.

Des petits enfants et des bébés grouillaient sur le trottoir et presque sous leurs pieds. Nu-tête et mal vêtues, des commères bavardaient sur le seuil de leurs portes, allaient et venaient chargées de provisions bien maigres.

Dans tout le quartier régnait une odeur de fruits et de poissons gâtés, un relent de choses rances ou pourries. De solides gaillards déambulaient lourdement, et des petites filles en haillons se faufilaient à travers la foule avec des pots remplis de bière écumante. On entendait résonner des langues, des patois ou des accents divers, des cris, des prises de bec ou des querelles. Tout l’Abîme bourdonnait d’un vaste et constant murmure, comme la ruche humaine qu’il était. « Pouah ! Je serai content quand nous serons sortis de là-dedans ! », déclara Fred.

Il avait dit cela à voix basse, et les deux autres lui exprimèrent par signes leur approbation. Ils ne se sentaient pas disposés à parler, mais marchaient aussi vite que leur permettait la cohue et éprouvaient des sentiments analogues à ceux d’explorateurs engagés dans une jungle hostile et dangereuse.

Le danger et l’hostilité les guettaient en effet dans l’Abîme. Ses habitants semblaient détester la présence de ces étrangers de la Montagne. De sales petits marmots les insultaient au passage, grognant avec une feinte bravoure, mais tout prêts à la fuite au premier signal d’attaque ; d’autres les suivaient à grand bruit et s’enhardissaient à mesure que grossissait leur nombre.

« Ne faites pas attention à ces gars-là, conseilla Joë ; marchez toujours. Nous en sortirons bientôt.

— Mauvaise passe, répondit Fred à mi-voix. Regardez là-bas ! »

Au coin de la rue dont ils approchaient se tenaient quatre ou cinq garnements à peu près de leur âge. La lumière d’un lampadaire les éclairait et révélait les cheveux rouge vif de l’un d’entre eux.

Ce ne pouvait être que Simpson dit « La Brique », chef d’une bande redoutable. Deux fois, d’après leurs souvenirs, il avait conduit ses acolytes à l’assaut de la Montagne et répandu la terreur parmi ses jeunes habitants, qui rentraient chez eux dans une fuite éperdue, tandis que affolés papas et mamans téléphonaient au prochain poste de police.

À la vue du groupe, les chenapans qui faisaient escorte aux trois garçons se dispersèrent instantanément avec des manifestations de crainte. L’inquiétude du trio s’en accrut, mais il continua bravement sa route.

Le garçon à cheveux rouges s’était détaché et marchait à la rencontre des arrivants, leur barrant le passage. Ils essayèrent de le tourner ; il étendit un bras.

« Qu’est-ce que vous fichez ici ? grogna-t-il. Pourquoi ne restez-vous pas dans votre quartier ?

— Nous rentrons justement chez nous », dit Fred d’un ton conciliant.

Simpson-la-Brique regarda Joë.

« Qu’est-ce que tu tiens sous le bras ? », demanda-t-il.

Joë se contint et feignit de ne pas avoir entendu.

« Allons ! », dit-il à Fred et à Charley en faisant un geste pour écarter le chef de bande.

Mais d’un coup soudain Simpson-la-Brique le frappa au visage, et d’un mouvement tout aussi vif, il lui arracha de dessous le bras le paquet de cerfs-volants.

Joë poussa un cri de rage inarticulé et, jetant toute prudence au vent, s’élança sur son assaillant.

Ce fut évidemment une surprise pour le chef de bande, qui ne s’attendait guère à être attaqué sur son propre territoire. Il recula, tenant toujours les cerfs-volants, partagé entre l’envie de se battre et le désir de garder son butin.

C’est ce désir qui l’emporta. Il prit rapidement la fuite et enfila une rue étroite dans un labyrinthe de ruelles et de passages. Joë savait qu’il plongeait au cœur du pays ennemi, mais, attaqué à la fois dans ses sentiments de propriété et dans sa fierté, il continua chaudement la poursuite.

Fred et Charley le suivaient, bien qu’il les eût distancés, et derrière eux venaient les trois autres membres de la bande qui, tout en courant, sifflaient des appels évidemment destinés à rallier les copains.

À mesure que progressait la chasse, des sifflets répondaient dans diverses directions, et bientôt une vingtaine d’ombres se collaient aux trousses de Fred et de Charley, qui s’efforçaient de ne pas quitter Joë de vue.

Simpson-la-Brique s’élança dans un terrain vague, et se dirigea vers une issue ménagée de longue date à travers barrières, hangars, constructions et recoins sombres où les poursuivants non initiés risquent de s’égarer et de perdre la piste.

Mais Joë rattrapa Simpson-la-Brique avant qu’il eût atteint son but, et ils roulèrent enlacés dans la poussière. Au moment où arrivèrent Fred, Charley et les garçons de la bande, les deux adversaires s’étaient remis sur pied et se faisaient face.

« Qu’est-ce que tu veux, hein ? demanda le chef de bande d’un ton de matamore. Qu’est-ce que tu veux ? Dis-le moi ?

— Je veux mes cerfs-volants », répondit Joë.

Les yeux de Simpson-la-Brique étincelèrent. Il se trouvait précisément à court de cerfs-volants.

« Pour les avoir, il faudra te battre, annonça-t-il.

— Pourquoi me battrais-je pour les avoir ? demanda Joë avec indignation. Ils m’appartiennent. »

Cette réponse prouvait son ignorance des idées sur le droit de propriété qui avaient cours parmi le peuple de l’Abîme.

Une bordée de railleries et de miaulements s’éleva de la bande rassemblée derrière son chef comme une horde de loups.

« Pourquoi me battrais-je pour les avoir ? répéta Joë.

— Parce que je le dis et que je n’ai pas deux paroles. Compris ? »

Mais Joë ne comprenait pas. Il refusait de comprendre que la parole de Simpson-la-Brique fît la loi à San-Francisco, ni dans quelque partie de la ville que ce fût.

Offensé dans son amour de la justice et de la loyauté, il sentait bouillir le sang dans ses veines.

« Rends-moi ces cerfs-volants tout de suite », dit-il d’un ton menaçant, en tendant la main pour les reprendre.

Mais Simpson mit brusquement son nouveau bien hors d’atteinte.

« Sais-tu comment je m’appelle ? Je suis Simpson-la-Brique, et je ne permets à personne de me parler sur ce ton-là.

— Tu ferais mieux de le laisser tranquille, murmura Charley à l’oreille de Joë. Quelques cerfs-volants de plus ou de moins qu’importe ? Laisse-le tomber. Allons-nous-en.

— Ce sont mes cerfs-volants, déclara Joë lentement, et d’un ton obstiné. Ce sont mes cerfs-volants et je les reprendrai.

— Tu ne peux pas te colleter avec toute cette racaille, interposa Fred. Et, supposé que tu te battes, toute la bande te tombera dessus. »

Les autres, qui suivaient ce colloque à mi-voix et croyaient que Joë hésitait, recommencèrent de plus belle leurs hurlements et leurs huées.

« Il a la frousse, la frousse ! criaient les jeunes vauriens. Il est trop gandin, voilà ! Il pourrait abîmer sa belle chemise propre, et que dirait sa petite maman ?

— La ferme ! », lança le chef d’un ton autoritaire. Et aussitôt le bruit cessa.

« Vas-tu me rendre ces cerfs-volants, à la fin ? demanda Joë en avançant.

— Veux-tu te battre pour les reprendre ? riposta Simpson.

— J’accepte ! répondit Joë.

— Bataille ! Bataille ! hurla la bande.

— Et moi, je veillerai à ce qu’il y ait franc-jeu ! », dit une grosse voix d’homme

Tous les regards convergèrent à l’instant sur l’homme qui s’était approché sans être vu et qui venait de faire cette déclaration.

À la lumière électrique que déversait le lampadaire du coin, ils virent un individu grand et musclé, en vêtements d’ouvrier. Il était chaussé de brodequins, vêtu d’une combinaison serrée à la taille par une étroite ceinture de cuir noir et coiffé d’une casquette, elle aussi noire et graisseuse. Sa figure était souillée par la poussière de charbon, et sa grosse chemise bleue, ouverte à l’encolure, révélait un cou large et une poitrine massive.

« Et qui êtes-vous ? grogna Simpson, furieux de cette intervention inattendue.

— Ce n’est pas ton affaire ! répondit rudement le nouveau venu. Mais si cela peut t’intéresser, je suis chauffeur sur les paquebots de Chine. Et, comme je viens de le dire, je veillerai à ce qu’il y ait franc-jeu. Ça, c’est mon affaire. La tienne est de jouer franc-jeu. Ainsi, vas-y, et tâche que ça ne dure pas toute la nuit. »

L’apparition du chauffeur fit autant de plaisir aux trois jeunes gens qu’elle déplut à Simpson et à ses acolytes. Ceux-ci parlementèrent pendant quelques minutes, puis Simpson déposa le paquet de cerfs-volants entre les mains d’un garçon de sa bande et s’avança vers son adversaire.

« Allons-y ! », dit-il en ôtant son paletot.

Joë tendit le sien à Fred et bondit vers Simpson-la-Brique. Ils se mirent en garde face à face. Presque aussitôt Simpson plaça un direct et esquiva d’un écart la riposte de Joë. Celui-ci éprouva un soudain respect pour la valeur de son adversaire, mais sans autre effet que d’éveiller son entêtement naturel et sa résolution inébranlable de gagner la bataille.

Intimidés par la présence du chauffeur, les camarades de Simpson se bornèrent à l’applaudir et à huer Joë. Les deux garçons tournaient l’un autour de l’autre, feintaient, attrapaient, paraient et, de temps à autre, plaçaient un coup réussi.

Leurs attitudes respectives présentaient un contraste frappant. Joë se tenait droit, solidement planté sur ses pieds, les jambes écartées et la tête haute. Simpson, lui, se ramassait jusqu’à ce que sa tête disparût presque entre ses épaules ; il se maintenait en mouvement perpétuel, bondissait, s’élançait et manœuvrait, pour exécuter toute une série de trucs nouveaux et inconnus de Joë.

Au bout d’un quart d’heure, ils étaient l’un et l’autre très fatigués, bien que Joë fût en meilleure forme. Le tabac, la mauvaise nourriture et une vie malsaine produisaient leur effet sur le chef de bande essoufflé et haletant.

Bien qu’au début — et en vertu de son habileté supérieure — il eût sérieusement malmené Joë, il était maintenant affaibli et ses coups mollissaient. En désespoir de cause, il adopta ce qu’on pourrait appeler non pas la traîtrise, mais un moyen d’attaque parfaitement mesquin : une manœuvre consistant à bondir et à frapper rapidement, puis à plonger en avant et à se laisser choir aux pieds de Joë. Celui-ci ne pouvait le frapper à terre : l’autre reculait jusqu’à ce qu’il pût se remettre sur pied et recommençait le coup.

Mais Joë, fatigué de ce manège, s’arrangea pour y mettre un terme.

Calculant son coup d’après l’attaque de Simpson, il le lança juste au moment où Simpson plongeait vers la terre. Simpson tomba, mais sur le côté, sous la force du coup que Joë venait de lui décocher à la tête. Il roula plusieurs fois sur lui-même, puis se souleva à demi et resta sur place, gémissant et hors d’haleine. Ses camarades lui criaient de se relever : il essaya une fois ou deux, mais il était trop épuisé, knock out.

« J’abandonne ! dit-il. Je suis battu. »

Navrés de la défaite de leur chef, ses partisans gardaient le silence. Joë fit un pas en avant.

« Je te prie de me rendre mes cerfs-volants, dit-il au garçon qui les tenait.

— Ça, c’est à voir », fit un autre membre de la bande, intervenant entre Joë et son bien. (Lui aussi avait des cheveux carotte.) « Il te faudra me rosser avant de les ravoir.

— Ce n’est pas ma façon de voir, déclara rudement Joë. Je me suis battu j’ai gagné. Et il n’y a rien à ajouter.

— Que si ! il y a autre chose. Je suis Simpson-Bout-d’Oseille. La Brique c’est mon frère. Compris ? »

Et voilà comment Joë apprit une autre coutume du peuple de l’Abîme, qu’il ignorait complètement.

« Très bien ! grogna-t-il, sentant sa colère s’échauffer de nouveau devant l’injustice du procédé. Allons-y ! »

Simpson-Bout-d’Oseille, d’un an plus jeune que son frère, se manifesta comme un combattant très déloyal et le brave chauffeur dut intervenir plusieurs fois avant que le second champion du clan Simpson fût étendu à terre et s’avouât vaincu.

Cette fois, Joë allongea la main vers ses cerfs-volants avec une parfaite certitude de pouvoir les prendre. Mais un autre chenapan s’avança entre lui et son bien.

La même tignasse rouge vif dénonçait le nouveau champion comme un édition postérieure de ses frères, et Joë le reconnut tout de suite pour un nouveau membre du clan Simpson.

Sa charpente semblait un peu moins épaisse et sa figure était remplie de taches de rousseur nettement visibles à la lueur des lampadaires.

« Tu n’auras pas ces cerfs-volants avant de m’avoir rossé ! proclama-t-il d’une petite voix perçante. Je suis Simpson-le-Rouquin, et tu n’auras pas vaincu la famille tant que tu ne m’auras pas abattu. »

La bande poussa des cris d’admiration et le Rouquin ôta son paletot pour se préparer à l’assaut.

« Garde-toi ! », dit-il à Joë.

Celui-ci avait les jointures des phalanges écorchées ; il saignait du nez, sa lèvre était fendue et enflée, et sa chemise était arrachée à l’épaule. En outre, il était fatigué et à bout de souffle.

« Combien êtes-vous donc de Simpson ? demanda-t-il. Il faut que je rentre à la maison, et s’il y a encore beaucoup d’autres membres de la famille, cette histoire-là peut durer toute la nuit.

— Je suis le dernier et le meilleur, répliqua le Rouquin. Rosse-moi et tu auras les cerfs-volants. C’est juré !

— Très bien, dit Joë. Allons-y ! »

Bien que le plus jeune du clan ne possédât point la force ni l’adresse de ses aînés, il employait une tactique de chat sauvage qui harcela sérieusement Joë. À maintes reprises, celui-ci se crut sur le point d’être déraciné par ce petit tourbillon : mais chaque fois il reprit possession de lui-même et continua obstinément.

Il le sentait, il combattait pour un principe, comme l’avaient fait ses ancêtres ; de surcroît, il lui semblait que l’honneur de la Montagne était en jeu et que lui, son représentant, ne pouvait faire moins que de batailler héroïquement.

C’est pourquoi il tint bon et réussit à soutenir les assauts rapides et continus de son adversaire jusqu’à ce que ce jeune garçon dépourvu d’expérience s’épuisât en vains efforts et, prostré à terre, avouât que, pour la première fois dans l’histoire, « la famille Simpson était battue ».