La Chymie charitable et facile, en faveur des dames/03

TROISIESME PARŢIE.

Des Animaux.

AVANT-PROPOS,

ES Animaux auſſi-bien que les Simples contribuent à l’entretien de la vie de l’homme, & à la conſervation de ſa ſanté ; & mefme aident à la rétablir quand elle eſt affoiblie. L’experience nous le fait connoiftre, puis qu’ils nous fourniſſent des remèdes pour cet effect : S’ils nous cauſent des infirmitez par noftre mauvaiſe conduite, ils nous fervent d’antidote pour les détruire. Dieu par une prevoyance admirable a voulu que le remede fuft proche du mal. Si la Viue picque, & fait une playe dangereuſe ; ſon foye eſt un remede affeuré au mal qu’elle a fait eſtant appliqué deſſus. Celuy qui eſt offenſé de la Vipere, s’il en mange, il eſt vengé & guery. Si le Scorpion, la Fourmis, & la Mouche à miel font écraſées ſur les picqueures qu’elles ont faites, elles gueriffent auſſi-toft. Les Animaux fourniſſent non feulement des remedes aux maux qu’ils ont cauſé, mais auſſi à quantité de maladies auſquelles ils n’ont en rien contribué. N’eſt-il pas vray qu’vn Poulet couppé tout vif par la moitié, & appliqué fur la teſte, fortifie le cerveau, & arrefte les extravagances qui proviennent d’une fiévre violente ? Le fang de Pigeon, picqué fous l’aifle, empefche les marques de la petite verolle, ſi l’on en applique trois ou quatre fois le jour fur la verolle. avec une plume, quand elle commence à ſortir, & que l’on continuë juſques à ce que les petites peaux tombent. Les petits Chiens vivans appliquez ſur l’eſtomac, aident à la digeſtion, fortifient, & appaiſent la douleur de la colique. L’Archange Raphaël ſe ſervit du fiel d’un poiſſon pour rétablir la veue du vieil Tobie : & du foye du mefme animal il chaſſa le demon homicide, qui’faifoit mourir les maris de Sara. Les Animaux nous fourniſſent non feulement des remedes topiques, mais auſſi des medicaments tres-neceffaires, tant pour nourrir, fortifier, & reſtaurer les forces abbatues, que pour purger les humeurs corrompues. Il ſemble, comme nous ſommes d’un mefme genre, qu’ils ont plus de ſympathie avec noftre temperament. Ie aiffe ce jugement à faire aux experimentez, & me contente d’efcrire la maniere de preparer les remedes qui s’en tirent.

CHAPITRE PREMIER,

Du Sang humain.

LVSIEVRS ont efcrit la maniere de diſtiller le Sang humain, & ont fait cette operation fort laborieuſe : ce qui a dégoufté beaucoup de perſonnes, & les a empefché de l’entreprendre. Voicy une methode tres-facile, laquel le eſt experimentée. Prenez le fang d’un jeune homme, âgé depuis dix-huit j uſqu’à vingt-quatre ans, qui ſoit bien temperé, le teint frais & vermeil, ny trop gras, ny trop maigre. Laiffez refroidir le fang, & repoſer douze heures puis vous ofterez toute l’eau qui fera deſſus, & ne prendrez que la maſſe, que vous coupperez par petits morceaux, & mettrez dans une Cucur bite de verre, & les diſtillerez au Bain à feu doux juſqu’à ſiccité. Faites fecher à petit feu ce qui fera au fond de voftre vaiſſeau en forte qu’il devienne en poudre, & conſervez cette poudre dans une phiole de verre bien bouchée, pour vous en ſervir comme il fera dit cy-apres. Mettez de nouveau fang comme le premier dans voftre Cucurbite ; verſez l’eau que vous avez diſtillée deſſus, & diſtillez comme au precedent : reïterez cette operation cinq fois, & à chaque fois oftez voftre poudre ; mettez veftre eau diſtillée circuler au Bain, ou au fumier quinze jours ; puis diſtillez pour la derniere fois au Bain à feu Charitable & facile. 137 Houx, & ne tirez que les deux parts de Peau que vous aurez miſe circuler ; la partie reſtante n’eſt que phlegme, qui h’eſt propre à rien. Čette eau ſe doit appeller eſprit des Eſprits, à cauſe de fá grande ſubtilité, & du ſujet d’où elle cft extraicte. Ses vertus ſurpaſſent celles que l’on attribué à l’or potable. Elle combat nos infirmirez ; elle rafraichit, & modere les bilieux & coleres ; elle échauffe les froids, & ranime la chaleur naturelle ; elle remet la complexion ruinée à ſon temperament ; elle corrige le vice des parties qui fervent à la reſpiration : elle fortifie le cœur, defopile le foye & la ratte : elle diſſipe le phlegme craſſe & époix ; elle affermic le cerveau, & purifie les organes d’icelay, de telle forte que les facultez de l’eſprit font librement & ſans peine leurs fonctions : elle augmente le fang, & le purifie bref, elle purge toutes fortes de mauvaiſes humeurs, &les pouffe au dehors par les voyes naturelles. La doſe eſt d’une cuillerée iufques à deux, dans quelque eau cordiale, ou appropriée au maf.

La poudre que vous avez cy-devant gardée a les mefmes vertus. Elle purge par les felles, urines & ſueurs, priſe dans un bouillon, ou dans un verre de vin blanc, le poids d’une demie drachme juſques à une drachme.

CHAPITRE II.

Du magiftere du Crane humain.

I EV par une providence admirable a voulu que l’homme trouvaſt dans ſon efpece dequoy le guerir, & le ſoulager dans ſes maladies. Nous avons yeu dans les vertus du Sang humain, preparé, combien il y contribuë ; les effects du Crane humain ne font pas moins confiderables. Prenez le Crane d’une teſte feche, s’il ne l’eſt pas vous le ferez fecher au ſoleil, ou au feu, ou en le portant longtemps ſur vous : rapez-le, & le reduifez en poudre, & le mettez dans un vaſe de verre : Verfez deſſus du ſuc de citron, ou du fort vinaigre diſtillé, qu’il ſurnage de trois on Charitable & facile. 139 quatre doigts ; bouchez voftre vaiſſeau, &le mettez en digeſtion au Bain cinq ou ſix heures ; verſez par inclination yoftre ſuc, ou vinaigre, & en mettez l’autre, & faites digerer comme vous avez fait : continuez juſques à ce que tout voftre Crane ſoit diſſout ; prenez toutes vos diſſolutions, & les filtrez par le papier gris, & les mettez dans une Cucurbite de verre : verſez deſſus goutte à goutte de l’huile de Tartre, tiſée par défaillance ; toute la diſſolution Je precipitera au fond : verſez par inclipation le ſuc, ou vinaigre lavez & dulcorez la poudre dans quelque cau cordiale, comme de Rofes, Canelle, Bugloffe, Bourrache, Chardon benit, ou Meliffe : puis vous deffecherez ladite poudre dans un vaiſſeau de verre, & a metrrez dans une phiole bien bouchée. Cette poudre eſt pour toutes les maladies du cerveau ; particulierement pour les epileptiques, & pour ceux qui ont des vertiges. Elle ſe prend dans quelque liqueur, comme eau de Sauge, ou Marjolaine, ou dans la conferve de Rofes, le poids d’un Scrupule. Si c’ek par precaution que l’on la prend, il faut diminuer la doſe de moitié, & continuer neuf matins.

CHAPITRE III.

De l’huile admirable des Os d’hommes. RENEZ les Os d’un homme, les plus PREN gros que vous pourrez avoir ; caffezles, & les faites rougir dans le feu : & quand ils feront rouges, vous les mettrez dans un pot de terre verniſſé, dans lequel vous aurez mis une fuffilante quantité de ſain, ou graiſſe d’homme : couvrez le pot, & les laiſſez imbiber, puis les oftez de dedans, & les pillez & mettez dans une Cornue, avec la graiſſe qui fera reſtée dans le pot : diſtillez au feu de fable, & continuez voftre diſtillation juſques à ce qu’il ne monte plus rien, expoſez cette liqueur au ſoleil.Ceft un ſpecifique pour toutes douleurs de nerfs & de jointures, & pour les ſciatiques. Charitable & facile. 141 CHAPITRE IV. Des eaux de Chair. De l’eau de Chapon. I vous voulez diſtiller vn Chapon, ST ou Poulet, vous l’écorcherez tout vif, & luy ofterez les pieds, la teſte, & toutes les entrailles. Vous caſſerez ſes os dans un mortier de pierre, avec un pilon de bois, & le mettrez par pieces dans une Cucurbite de verre, avec une poignée d’orge mondé. Verfez deſſus une pinte d’eau de Bugloffe, ou Bourrache, diſtillez au Bain bouillant, afin que les eſprits du Chapon montent avec l’eau ; tirez une pinte de liqueur, puis ceſſez voftre operation.. Cette eau eſt reftaurative & pectorale. Elle renouvelle les forces des perſonnes debilitées par maladie, en prenant quatre ou cinq cuillerées, cinq ou ſix fois le jour de cette façon. L’on peut diſtiller toutes fortes de chairs, & y augmenter & diminuer, ſelon qu’il fera neceffaire.

Autre maniere de diſtiller les Chairs.

Vovs mettrez la chair que vous voudrez diſtiller, ſoit Bœuf, Veau, Mouton, ou Volailles, boüillir dans un pot neuf verniſſé, & bien bouché : & lors que tout fera bien cuit, vous en exprimerez le ſuc fous la preſſe, que vous ferez diſtiller au Bain, comme il eſt dit cy-deſſus. Vous pourrez y adjouſter des conferves, & telles choſes qu’il vous plaira.

Apres les diſtillations de Chair, il de. meure au fond une teinture, laquelle coulée & cuite en confiftence d’extraict, meflée avec partie égale detherebentine, & de cire, eſt un emplaſtre pour les douleurs des nerfs, & gouttes froides.

Reſtauratif de Chair excellent.

PREENEZ un vicil Coq, un jaret de Veau, & un bout-feigneux de Mouton couppez le tout par morceaux, &

Charitable & facile. 143 les mettez dans un pot neuf, de grandeur ſuffiſante : bouchez bien le pot avec un couvercle, & le luttez avec des blancs d’œufs, & de la chaux vive : mettez-le bouillir dans le Bain. Marie. Il ne faut pas oublier de mettre le pétit cercle fous le cul du pot, que le Bain ſoit bouillant l’eſpace de deux heures ; puis exprimez fous la preſſe ce qui fera dans le pot, & le laiſſez refroidir pour en ofter la graiſſe, que vous leverez avec une cuilliere. Il faut donner au malade une cuillerée ou deux de ce Reftauratif, cinq ou ſix fois le jour. 11 eſt fort nourriſſant. CHAPITRE V. De laTeinture ou extrait de foye de Veau, & de ratte de Beer f I Es Teintures ou extraicts de foye de Veau, & de ratte de Bœuf, ſe font en cette forte. Pillez le foye & la ratte dans un mortier de marbre, puis le mettez dans un vaiſſeau de verre : verſez de bon eſprit de vin deſſus, qu’il ſurnage de trois ou quatre doigts ; bouchez voftre vaiſſeau, & le mettez infuſer au Bain tiede, juſques à ce que voſtre eſprit ſoit teint. Verfez-le par incli nation, & remettez de nouvel eſprit, & continuez juſques à ce qu’il ne vierne plus de teinture. Prenez l’eſprit teint, & le mettez dans la Cucurbite, & le retirez par la diſtillation du Bain, juſques à ce qu’il ne monte plus rien ; la teinture demeurera au fond, à laquelle vous meflerez du ſucre à difcretion, Voe cuillerée de teinture de foye de Veau, juſques à deux, priſe matin & ſoir, guerit la poulmonie ; elle réjouit de cœur ; elle chaſſe la melancholie ; elle defopile le foye. L’on peut mettre cette teinture en confiftence d’extraict, pour en former pillules, qui auront le mefme effect priſes le poids d’un Scrut pule juſques à deux, dans la conferve de Rofes.

La teinture ou extrait de ratte de Bœuf defopile la ratte, & en fait ſortir toutes les impuretez. Elle empefche qu’elle ne gonfle ; elle eſt utile contre toutes Charitable & facile. 145 butes les maladies qui peuvent attaquer cette partie. CHAPITRE VI. De l’huile d’Œuf. RENEZ telle quantité d’Œufs qu’il vous plaira, deles faites durcir. Prehez tous les jaunes, & les metrez dans ne Cornue, & diſtillez à feu de roue. Cette huile eſt bonne contre l’apopleic, ſi ceux qui font menacez de ce mal en frotrene la cime de la teſte une fois ſemaine. Elle guerit les dattres, &, deffeche les ulceres : elle guerit les brûures, & particulierement celles de la teſte, & leve les cicatrices qui en font provenus. Elle fait revenir le poil ! ſi on ch frotte le lieuselle ofte la maille des yeux sy än mertanrune goutre dedans, tous les jours ; elle déffèche la teigne, il faut raſer les cheveuxidevant quede appliquer ; elle appaife la douleur de. goutte qui prend aux pieds. Vne goutte miſe : dans l’oreille, diſſipe le bruindicelle p la وا .1 J G

CHAPITRE VII

De l’Esprit, Huile & Teinture de Miel.

MESTEsi ez une livre de fable bien net avec deux livres de miel efcumé,

& les mettez dans une Cornue, &

diſtillez au feu de fable ; il ſortira une eau blanche la premiere ; & lors qu’il montera une liqueur rouge, changez de Recipient : c’eſt l’eſprit du Miel, qu’il ne faut pas mefler. Quand vous verrez qu’il ne diſtillera plus rien, augmentez voftre feu, il ſortira une huile époiffe, qu’il ne ne faut pas mefler non plus, avec l’eſprit. Rectifiez l’eſprit au Bain, la teinture demeurera au fond ; & l’eſprit diſtillera comme de l’eau.

Les vertus de l’eſprit de Miel font tres-grandes : ſi elles eftoient connuës, ſon ulage feroit plus frequent qu’il n’eſt pas. Il defend le corps de toute pourriture, & conferve la ſanté un tres-long temps. Pline efcrit qu’un ſoldat âgé Charitable & facile. 147 un grand nombre d’années, fort & bonne ſanté, fut interrogé par OctaAugufte de ce qu’il failoir pour ſe conſerver la ſanté, & vivre ſi longtemps ; il fit réponſe qu’il metroit de huile par dehors, & qu’il prenoit du miel au dedans. Ce tefmoignage eſt confiderable, & ſans doute le Miel a es qualitez excellentes ; ſi l’on confidere de quelle maniere il eſt produit, & de quelles choſes il eſt compoſé, on uotiera, ſans doute, qu’eſtant preparé. ne peut produire que de bons effects. Cinq ou ſix gouttes d’eſprit pris dans ne cuillerée d’eau de Canelle, appaile es douleurs de la colique. Il tuë les yers, & les fait ſortir, & empefche qu’il hes’en forme dans le corps, pris en eau de Rofmarin : il guerit la paralyſie en cau de Sauge ; il faut continuer quarantejours. La doſe eſt de dix gouttes juſques à quinze. L’huile & la teinture font bonnes pour faire revenir les cheveux, s’en frottant la teſte ſept ou huic fois. La teinturé meflée avec de la farine d’orge en forme de cataplaſme refour les duretez & fait meuric Gij les bubons & apofthemes.

CHAPITRE VIII.

De l’huile de Cire.

PRENEZ de la Cire jaune, & de bon ne odeur, à difcretion ; faites-l fondre, & meflez avec une quatricfme partie de brique pillée, ou de fable bien net, & en faites de petites pelottes qui puiſſent entrer dans la Cornue, que vous remplirez pour le plus qu’à moi tie. Donnez-vous de garde de fairo gonfler voftre Cire : vous diſtillerez au feu de cendres, & garderez les degrez du feu. Lors qu’il ne ſortira plus de fumée voftre operation. fera faite. Sepa rez l’eau d’avec l’huile par le vaiſſeau feparatoire, & remettez l’huile ſur les feces, & cohobez deux fois, & vous aurez une huile claire & nette. Ses vertus ſont de refoudre les duretez ; elle penetre & diſſipe les cicatrices, ſi l’on continue d’en mettre long-temps : elle guerit les playes qui font faites par Charitable & facile. 149 coups de feu ; elle appaife les douleurs de la goutte, & guerit les ulceres ; ralonge les nerfs, & conſolide les fiſſures des mammelles, & des lèvres. CHAPITRE IX. De l’huile de Beure. RENEZ du Beure frais qui ſoit nouvellement fait, vous en ferez de petites pelottes comme vous avez fait de la cire, avec des cendres, ou du fable, & les mettez dans la Cornue, & diſtillerez à feu de cendres. Separez l’cau d’avec l’huile, & cohobez comme cydeffus. Cette huile eſt excellente pour toutes fortes detoux, & rheumes. La doſe eſt de cinq ou ſix gouttes dans de l’eau ſucrée, ou d’Hyfope, büe ſoir & matin. Elle appaife les douleurs de cofté, fi l’on en fait cataplaſme avec de la farine de Cumin. Il en faut mettre trois fois le jour. G iij

CHAPITRE X.

De l’huile de Cheveux.

RENEZ des Cheveux ; & en faites des petites pelottes, & les mettez dans une Cornue, que vous emplirez pour le plus des trois parts, & adapte rez un Recipient à la Cornue, que vous lutterez : puis diſtillez au feu de roüe juſques à ce qu’il ne forte plus de fumée.

Cette huile a l’odeur fort penetrante. Elle est bonne contre les ſuffocations de la matrice : il en faut frotter les tempes, & les narines. Elle fait auſſi venir les cheveux, ſi l’on en met huit ou dix jours de fuite ſur le lieu où l’on les veut faire venir. Devant que de l’appliquer, il faut bien frotter la teſte avec un linge un peu chaud. Charitable & facile. 151 i . CHAPITRE XI. 17 De l’eſprit de Laict. AITES bouillir du lait un boüillon ; Fverſez dedans une cuillerée de vinaigre, puis filtrez ledit laict, & le mertez dans une Cucurbite de verre., & diſtillez au Bain bouillant, & continuez juſques à ce qu’il ne monte rien. Oftez les feces qui font dans la Cucurbite, & rectifiez voftre eſprit. Diminuez voftre feu d’un degré, & de quatre pintes que vous aurez vous n’en retirez que trois pintes & choppine : oftez les feces, & rectifiez encore une fois, & diſtillez à feu riede, & ne diſtillez que trois pintes. L’uſage de cet eſprit eſt plus ſain & plus rafraichiffant que le petit-late commun ; ſa froideur est corrigée par le feu, & les mauvaiſes qualirez feparées. Il n’eſt point nuiſible à l’eſtomac : l’on y peut adjoufter du ſucre roſat, ou violat, ſelon le fujer G iiij pour lequel on le prendra. L’on peut diſtiller toutes fortes de laicts de cette maniere. Le lait d’aſneſſe preparé de cette forte, eſt facile à digerer, & n’eſt point nuiſible à l’eſtomac.