La Chronique de France, 1906/Chapitre IX
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L’ŒUVRE D’ALBERT SOREL
En la personne d’Albert Sorel, la France a perdu l’un de ses plus grands historiens, un de ceux qui ont le plus contribué à replacer son école historique au rang dont l’avaient fait déchoir l’absence de documentation et le défaut de critique scientifiques. Ni le raisonnement serré d’un Thiers, ni le style imagé d’un Lamartine, ni la hauteur de vues d’un Michelet ne pouvaient remplacer cette exactitude dans l’information et cette sobriété dans le jugement qui, seules, donnent à l’histoire son autorité suprême. Ces qualités essentielles, les Français avaient perdu la notion de leur importance ; la beauté des idées leur cachait trop aisément la valeur des faits. Ils oubliaient les principes fondamentaux à l’aide desquels l’historien doit étudier le passé ; leur imagination parfois, plus souvent leur cœur les emportaient au-delà des frontières de la vérité qu’ils franchissaient sans même s’en apercevoir. Or, un peu par réaction contre ces procédés regrettables mais surtout parce que la nature de leur esprit et des traditions auxquelles ils obéissaient les y portaient, les Allemands avaient institué une école qui poussait à l’excès le scrupule du détail et, dans son ardeur à se confiner dans l’étude des textes, désapprenait l’art des idées générales au point d’y témoigner à l’occasion d’une gaucherie et d’une naïveté singulières. Il appartenait à la France nouvelle, issue de la terrible aventure de 1870, de fondre ensemble ces tendances extrêmes et de donner la formule en laquelle viendraient s’harmoniser la connaissance approfondie des données et la sage compréhension des conséquences historiques.
S’il fallait, de toute nécessité, pour devenir un bon historien, posséder tous les ingrédients à l’aide desquels s’était formé le talent d’Albert Sorel, ce serait à y renoncer. Jamais recette n’aurait été plus complexe. Tant par ses dispositions originelles que par sa culture, Sorel, en effet, réunissait les goûts, les connaissances et les aspirations en apparence les plus contradictoires. Il était né à Honfleur, le 13 août 1842 ; du Normand d’autrefois, homme de proie et d’astuce, il n’avait pas, quoi qu’on dise, les apparences ni physiques ni mentales ; encore moins ressemblait-il aux Normands d’aujourd’hui sinon par cette persévérance interne et quasiment inconsciente qui se manifeste dans l’âme normande et y agit à la façon d’une boussole dont les secousses et les dérangements n’arrivent pas à détourner longuement l’orientation. Comme l’aiguille aimantée revient malgré tout à sa direction fatale, de même l’idée qu’il a en tête s’impose au Normand en dépit de lui-même et parfois à son insu ; une force mystérieuse l’y ramène sans cesse. Par là, Albert Sorel fut vraiment de sa province ; elle se reconnut en lui et fêta ses succès ; il se sentit son fils et l’aima fidèlement. Son « idée » ; c’était l’analyse des grands événements de l’histoire contemporaine ; pour cette besogne, il était fait ; sa curiosité à l’égard de tels événements était inlassable. Pourtant, que de distractions sur sa route l’en détournèrent ! Que d’occasions s’offrirent à lui de changer de direction ! Que d’aventures le sollicitèrent vers d’autres horizons. L’entrain et l’imagination se révélaient en lui, dès le collège, à une dose peu commune. Aussi aimait-il la poésie d’un amour qui subsista. Il appréciait tour à tour l’harmonie ample de Lamartine et les âcretés raffinées de Baudelaire. On nous dit qu’il passait avec complaisance de Stendhal à Balzac et de Montesquieu à Le Play : pour le style, Flaubert le captivait. Et ce n’était pas là matière à amusement de l’esprit, ainsi qu’il advient à des savants heureux de se reposer de leurs travaux techniques par l’éclectisme de lectures variées. Sorel composa lui-même des romans et des poésies. Il marqua dans ses romans des qualités précieuses qu’il aurait pu développer assez complètement pour atteindre aux frontières d’un renom peu durable, peut-être, mais dont plus d’un littérateur ambitieux se fut contenté. Quant à ses poésies, il en maniait l’instrument avec une dextérité qui ne se démentit jamais. L’inspiration créatrice lui eut probablement fait défaut mais sa facilité à modeler le vers fut des plus extraordinaires ; il composait, au gré de ses amis, du Victor Hugo ou du Coppée. Ce n’étaient point des parodies puisque l’auditoire s’y trompait. Rien n’était exagéré au-delà du vraisemblable. Ce poète d’un nouveau genre s’était tout simplement assimilé la « manière » de ses célèbres confrères qui, les premiers, s’étonnaient et s’égayaient de contrefaçons si parfaites.
Ces dons piquants, primesautiers, résistèrent à merveille au traitement sévère d’une culture germanique intensive. Car non seulement Sorel fréquenta l’Allemagne, mais il y vécut et l’aima. Son grand sens patriotique ne l’empêcha pas de s’y plaire au lendemain même de la blessure profonde reçue par sa patrie. Il n’était pas obligé d’y résider si longuement ; il le fit sous l’empire d’une curiosité inlassable et il put y nouer des liens familiaux qui ne se détendirent jamais. Quand on songe à l’amour de la France dont témoigne chaque page des œuvres de Sorel et aussi chacun de ses actes publics ou de ses gestes, ce simple fait permet d’apprécier la complexité de sa nature.
Il va de soi que ce contact avec l’Allemagne ne fit que développer le sentiment musical inné en lui. Grand admirateur de Wagner, il établit dans sa pensée, comme l’avait fait le maître, d’intimes rapprochements entre l’harmonie des sens et celle des idées au point, disait-il lui même « de comparer l’architecture de certains morceaux symphoniques et de certains monuments de la langue et de l’esprit français : l’architecture des pensées de Pascal par exemple et celle du prélude de Tristan et Yseult ». — « Je poursuis, ajoutait-il, la naissance des thèmes, l’enchaînement des idées, leur développement et leur assemblage vers une structure puissante. » Sorel, on le voit était par excellence un éclectique mais un éclectique agissant ; il avait suivi des cours à l’École des Chartes et fait des études de droit. Des travaux si divers et des tendances si opposées auraient facilement conduit au dilettantisme. C’est ici qu’intervenaient la vieille influence de race, le sang normand poussant au travail pratique, au résultat tangible ; de la sorte la complexité même de sa nature mentale aida l’homme à se faire sa route au lieu de l’en détourner.
Albert Sorel avait débuté aux affaires étrangères sous le patronage de Guizot. Le Val-Richer n’était pas loin d’Honfleur. L’ancien ministre de Louis Philippe avait vu grandir son jeune voisin, lui portait intérêt et augurait bien de ses talents futurs. Gardant à son premier conseiller une durable gratitude, Sorel pourtant ne s’inspira guère de ses procédés et de ses jugements. Bien autre fut l’influence de Taine aux pas duquel il s’attacha et dont l’exemple demeura constamment devant ses yeux. Le service diplomatique ne le captivait pas en lui-même et, d’autre part, le genre d’existence qu’il impose lui déplaisait. Très attiré par l’étude des faits et gestes diplomatiques, il ne tenait guère à y participer. Aussi dès 1873 le voit-on incliner résolument vers l’histoire diplomatique. Il publie d’abord une monographie sur les traités de 1815 puis ne craint pas d’aborder le récit des négociations diverses entamées au cours de la récente guerre entre la France et l’Allemagne. Il en avait vu de près quelque chose, ayant travaillé à Tours avec le gouvernement de la Défense nationale. Son ouvrage témoignait d’un indéniable talent à saisir le contour du fait diplomatique souvent entouré de complications artificielles ou de réticences prudentes — et à déterminer ses conditions exactes, sa signification, ses motifs vrais et ses conséquences possibles. L’Histoire diplomatique de la guerre franco-allemande demeure le seul livre digne d’être consulté sur ce délicat sujet. Cependant Albert Sorel se rendait compte que sa place n’était plus au ministère des Affaires étrangères. Sa jeunesse et son grade ne lui permettaient pas d’aspirer à en diriger les archives et les secrétaires d’ambassade, même en service à Paris, n’ont pas le loisir de se consacrer à des travaux académiques. En 1876, Albert Sorel émigrait du palais du quai d’Orsay à celui du Luxembourg ; il devenait secrétaire général de la présidence du Sénat ; il allait occuper ce poste pendant plus de trente années.
Ce fut son observatoire. Il y vit passer successivement Léon Say, Le Royer, Jules Ferry, Challemel-Lacour, Émile Loubet, Fallières. De tous ces présidents, il fut le zélé collaborateur. Deux fois, par ses soins, le Sénat transformé, conformément à la Constitution, en Haute Cour de Justice eut à juger des attentats contre la sûreté de l’État ; le secrétaire général, en ces occasions, devenait le greffier de la Haute-Cour. De même jouait-il un rôle prépondérant dans la convocation de l’Assemblée nationale. À sept reprises, le Sénat réuni à la Chambre pour composer l’Assemblée nationale se transporta à Versailles, six fois pour procéder à l’élection du chef de l’État et une autre fois, sur l’initiative de Jules Ferry, pour introduire dans les lois constitutionnelles certaines modifications d’ailleurs peu heureuses. On chercherait en vain dans toutes les fonctions dont dispose le gouvernement de la République française, celle qui eut mieux convenu à Albert Sorel et eut offert à sa curiosité toujours en éveil plus de moyens d’information et de renseignement. Le Sénat actuel est une sorte de carrefour où viennent se répercuter toutes les commotions apparentes ou réelles qu’éprouve le pays ; rien n’en part ou presque rien mais tout y aboutit. Par son passé le sénateur éligible à 40 ans seulement se trouve avoir pris contact en quelque manière avec les réalités de la vie ; il a derrière lui une carrière, une spécialité quelconques. Il a été industriel, commerçant, agriculteur, avocat, journaliste, médecin, officier, diplomate, préfet, ouvrier peut-être durant de longues années. Son jugement s’est assis, sa personnalité s’est développée. D’autre part, le mandat qu’il exerce lui vient des conseils municipaux de tout un département dont les délégués se sont réunis au chef-lieu pour l’élire. Il est ainsi le représentant d’une région, d’un ensemble d’intérêts communs et d’aspirations générales et non pas, comme son collègue le député, l’émanation fantaisiste d’une circonscription artificiellement dessinée. Certes, par rapport à la province, le département français est lui-même quelque chose d’artificiel ; néanmoins il a derrière lui plus d’un siècle d’existence et puis le sentiment provincial qu’on avait cru détruire a survécu. On ne dit pas encore : un sénateur normand ou un sénateur lorrain ; n’empêche qu’un lien évident unit entre eux les sénateurs élus par les divers départements de Normandie ou de Lorraine. Ainsi le Sénat de la République est comme le microphone de la France ; les questions électorales y jouent un moindre rôle que dans l’autre chambre et, par contre, les intérêts supérieurs du pays y sont mieux appréciés et plus sincèrement discutés. Être la cheville ouvrière en quelque sorte d’une pareille assemblée sans pourtant dépendre d’elle ni en faire partie, se sentir à peu près inamovible en face de ses lents renouvellements, pouvoir tout connaître et tout juger sans avoir de parole à prononcer, de décision à prendre ou de responsabilité à engager, n’est-ce point une situation exceptionnellement propre à servir le talent d’un historien contemporain ? Sorel en profita largement. Il le fit avec sagesse et prudence comme il aimait à faire les choses ; il regarda, écouta, enregistra, réfléchit, compara pendant les trente années que le maniement de la machinerie sénatoriale resta placé sous sa surveillance. Que de choses il vit, entendit et comprit d’un pareil poste pendant une période d’évolution si importante : période de travail quotidien au cours de laquelle la république, installée par les conservateurs, s’échappa de leurs mains, alla trop à gauche, fut ramenée par le suffrage universel dans des voies moins accentuées, força la confiance de l’Europe, découragea les efforts de ses adversaires, traversa sans encombre des crises inquiétantes et enfin, rompant avec une sagesse qui semblait parfois peser à ses dirigeants, se lança de nouveau dans la voie des expériences périlleuses et des hardiesses sociales.
Albert Sorel toutefois n’avait rien d’un contemplatif et si captivant que pût être pour lui le spectacle auquel il assistait jour après jour, son sens de l’action n’aurait pas été satisfait si sa vie s’était enfermée dans l’enceinte du Luxembourg. C’est à l’École des sciences politiques que se dépensait son initiative. Nous avons déjà eu occasion de parler de cette admirable école dont le fondateur, Émile Boutmy, est mort l’an passé après avoir pendant trente-cinq ans consacré toutes ses forces au perfectionnement de son œuvre. Au milieu d’un corps de professeurs issu de l’élite de la nation. Albert Sorel occupa dès le principe une place d’honneur. Il enseignait tout naturellement l’histoire diplomatique. Son enseignement présentait ceci de très remarquable que le professeur avait lui-même l’air d’être à l’école tant il semblait s’intéresser aux faits dont son cours contenait l’exposé. Ainsi s’établissait entre ses élèves et lui une sorte de camaraderie intellectuelle d’un ordre tout à fait spécial. On sentait, à l’entendre professer, que les événements qu’il analysait formaient l’objet permanent de ses préoccupations, qu’il y découvrait sans cesse des aspects nouveaux et des conséquences supplémentaires. Cela donnait à ses leçons une vitalité extraordinaire. Les transformations de l’Europe au cours du xixe siècle remplissaient Sorel d’une sorte d’étonnement admiratif qu’il s’efforçait de faire partager à la jeunesse assemblée autour de sa chaire. Appelant à son aide la géographie murale, il avait fait établir trois cartes géantes où se dessinaient l’effritement et la reconstitution des nationalités depuis la disparition progressive de la Pologne jusqu’à l’unification de l’Allemagne et de l’Italie. C’est à ces grands mouvements que sa pensée revenait sans cesse. Il y cherchait la résultante de faits antérieurs, l’aboutissement d’un lointain travail inaperçu des contemporains ; il y cherchait aussi le moyen d’illuminer le présent, d’en rendre les caractéristiques saillantes et compréhensibles.
C’est ainsi qu’il fut amené à concevoir son immense ouvrage sur l’Europe et la Révolution française, monument impérissable de sa gloire dont il eut la joie d’achever avant de mourir la composition. Pour apprécier, en dehors de sa grande valeur au point de vue du style et de l’érudition, l’importance d’une pareille œuvre, il convient de se remémorer l’angle très spécial sous lequel furent envisagés pendant longtemps les faits de la période révolutionnaire. On s’en faisait une idée à la fois rétrécie et amplifiée, inexacte de toutes façons. La Révolution française devenait une sorte de sublime explosion d’instincts généreux, ternie sans doute par de regrettables excès mais échappant à toute règle de critique historique et morale à cause de son jaillissement en quelque sorte spontané. Déjà Taine s’était emparé de ce sujet en indépendant soucieux seulement d’établir la vérité et, sous son scapel, le mouvement révolutionnaire avait livré quelques-uns de ses secrets. Le dogme de la spontanéité avait sombré ; le croisement des intérêts, des calculs et des passions s’était révélé. Il restait à faire un travail analogue sur la portée extérieure de la Révolution et son rôle en dehors.
La légende s’était également emparée de ce terrain-là. Les rapports de la France révolutionnaire avec l’étranger semblaient tenir tout entiers dans ces termes : lutte, antagonisme. Les puissances monarchiques auxquelles on apportait un droit nouveau se seraient rebellées devinant que les principes de ce droit ébranlaient les assises mêmes de leur domination. Mais la France aurait réussi à leur tenir tête et seule l’exaltation des ambitions napoléoniennes, en l’affaiblissant, l’aurait réduite à la longue à s’avouer momentanément vaincue. Cette thèse simpliste domina sans conteste la mentalité de toute une génération. Or, dès qu’on y regarde de près, elle s’écroule. La pénétration réciproque du gouvernement révolutionnaire et des autres gouvernements européens est chose indéniable et, en même temps, chose logique. Il ne fait plus de doute aujourd’hui que, si la coalition étrangère avait été mue par le sentiment d’une solidarité rigoureuse dans le désir de la répression, ce n’est pas le fameux élan des volontaires de 1792 qui aurait pu lui opposer une résistance efficace. Mais cette unité n’existait pas ; elle existait même beaucoup moins de la part de l’Europe à l’égard de la Convention qu’elle n’avait existé antérieurement à l’égard de Louis xiv, qu’elle ne devait exister plus tard à l’égard de Napoléon. Dans les trois cas, c’est le même effort de la France pour acquérir ou pour retenir ses « frontières naturelles » objet de ses traditionnelles ambitions ; et c’est de la part, non point de toute l’Europe, mais d’une portion seulement de l’Europe la même résolution de s’opposer à un plan qui menace d’établir la suprématie française sur le centre du continent.
Ainsi dégagée de ses aspects légendaires, l’épopée révolutionnaire apparaît comme un des chapitres d’une longue histoire, se rattachant au passé, préparant l’avenir, susceptible d’être étudiée par les mêmes méthodes que les chapitres précédents ; elle perd son caractère artificiel, miraculeux ; elle devient plus humaine, partant plus intéressante. Elle s’enveloppe de tout un réseau de négociations diplomatiques le plus souvent secrètes parce que les circonstances l’imposent, mais d’autant plus variées et plus vivement conduites. Les faits de guerre, si brillants qu’ils soient, ne composent plus la trame unique ; les considérations, les intérêts, les intrigues, les dessous habituels à tout conflit international se révèlent. Ce n’est pas pour les droits de l’homme et les idées extraites de la philosophie révolutionnaire que se battent les armées françaises, que travaillent les négociateurs de la République : il n’y a là pour eux qu’une étiquette, un panache à la couleur duquel ils regardent à peine ; on se bat, on négocie pour atteindre un résultat tangible vers lequel, à plusieurs reprises, les énergies de la nation se sont tendues : ce résultat sera atteint ; chargé de le conserver, Napoléon en voulant le dépasser, le compromettra.
Telle est l’œuvre principale qu’Albert Sorel lègue à l’admiration de la postérité. Ayant à attribuer le prix Osiris d’une valeur de cent mille francs, l’Académie française le lui décerna à l’heure où venait de s’achever cette œuvre. Il est à croire que nul ne s’inscrira en faux contre ce verdict. Sorel consacra à écrire l’Europe et la Révolution française de longues années ; il y apporta un zèle, une dévotion dignes d’un si grand sujet et si, après lui, il reste encore à défriclier dans cet espace indéfini, on reconnaîtra que rien de fécond ne peut-être tenté en dehors des idées générales dont il a avec tant de réflexion, d’observation et d’ingéniosité posé les bases définitives. L’œuvre deviendra classique.