La Chandelle de Sixte-Quint,
ou Une aventure photographique
Chapitre VIII
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Chapitre VIII

À son retour, mon ami, après nous avoir déclaré que c’était un jour de chance pour son art, car tous ses clichés venaient merveilleusement, nous déclara qu’il réclamait encore de notre obligeance trois poses, une représentant l’acte amoureux naturel, une en déshabillé, au milieu du retroussis des jupes et du débraillé du costume, et une troisième qu’il nous indiquerait au moment voulu.

Retirant son manteau, ma compagne s’installa toute nue sur le bout de la chaise longue, un coussin sous les reins, les cuisses franchement écartées, le con prêt à recevoir ce qu’elle y attendait de par mon rôle… La vue de ce beau corps féminin s’exhibant sans autre vêtement que les bas et les bottines que l’on sait donner tant de piquant à la nudité de la femme, remet soudain en posture mon membre un instant calmé durant notre entretien. Je l’introduis tout raide dans sa loge naturelle où il doit rester tranquille tandis que l’artiste relève ma chemise, dispose nos membres pour bien mettre en évidence la délicieuse introduction.

Couché sur la jeune femme dont les bras potelés m’entourent le cou, mes lèvres sur ses lèvres, nos langues unies, nous restons ainsi immobiles, ayant pour ma part une idée du supplice de Tantale… On me recommande de ne plonger qu’à demi mon membre dans sa douce gaine pour qu’il soit bien en vue… et l’obturateur joue…

Une première plaque est ainsi prise, puis une autre, sans modification que du côté de ma partenaire qui reprend son expression d’extase comme si elle jouissait et recevait dans son sein les flots de sperme que j’étais censé lui verser. Ce n’est du reste que par un miracle de volonté qu’ils ne s’échappent point…

Cela ne comptait que pour une pose.

— Si vous étiez bien gentils, dit mon ami retirant ses plaques, vous poseriez encore en ce costume d’une autre façon avant que j’aille développer ceci. Vous vous rhabillerez ensuite.

C’est sur la chauffeuse que cette fois s’installe ma jolie baiseuse. Devant elle, entre ses cuisses, à genoux sur un coussin, je replonge dans son con mon membre encore humide. Doucement inclinée, elle se regarde enfiler en souriant ; et pour que la lubrique opération se voie bien, ses jambes relevées haut sont passées sous mes bras qui les maintiennent… Comme pour la précédente pose, je suis invité à n’entrer qu’à demi mon membre, pour qu’on voie bien autour de lui l’anneau formé par les lèvres du doux fourreau qui l’enserre. Cette demi-prise de possession est en même temps prudente, car qui sait si, plongé jusqu’au fond, je pourrais maintenir les écluses du sperme bouillonnant ?

La pose est bonne, la plaque est glissée. Clic, clac… Ne bougeons pas encore. Le châssis est retourné pour exposer une autre plaque. Ma compagne est invitée à ne plus regarder l’entrée de mon priape dans sa vulve, mais à rejeter sa tête en arrière dans l’attitude de la jouissance… Attention… Et bientôt le cliché nous a fixés dans une nouvelle pose impudique. Nous n’en sommes plus à les compter.

— Vous pouvez à présent vous rhabiller, dit mon ami ; à tout à l’heure notre dernière pose.