La Case de l’oncle Tom/Ch XXXIV

Traduction par Louise Swanton Belloc.
Charpentier (p. 463-473).


CHAPITRE XXXIV.


Voyez les larmes de ceux qu’on opprime et qui n’ont point de consolation.
_____Ecclésiaste, ch IV, verset 1.


Tom fut bientôt familiarisé avec tout ce qu’il y avait à espérer ou à craindre de son nouveau genre de vie. Travailleur habile et expérimenté, il était, de plus, prompt et fidèle, par habitude et par principe. Dans sa disposition paisible, il espérait, à force d’application et de zèle, se préserver, du moins en partie, des maux de sa situation. Il voyait autour de lui assez de souffrance et de misère pour avoir le cœur navré ; mais il se promit de travailler avec une religieuse patience, et de s’en remettre à Celui qui juge dans sa justice, tout en nourrissant une vague espérance qu’un moyen de salut pourrait encore s’offrir.

Legris prenait note en silence de la capacité de Tom. Il le considérait comme un manœuvre des plus profitables ; mais il ressentait pour lui un éloignement secret, antipathie naturelle du méchant pour le bon. Il voyait clairement que toutes les fois que sa violence et sa brutalité tombaient sur le faible, Tom le remarquait. L’atmosphère de l’opinion est si subtile, qu’elle se fait sentir sans paroles, et que même la pensée muette d’un esclave peut fatiguer le maître. Tom manifestait de diverses façons une tendresse de cœur pleine de pitié qui, étrange et nouvelle pour ses compagnons de souffrance, était épiée d’un œil jaloux par Legris. En achetant Tom, il se proposait d’en faire plus tard une sorte de contre-maître, auquel il pourrait confier parfois ses affaires, durant de courtes absences. À son point de vue, la première, seconde et troisième condition requise pour ce poste, était la dureté. Legris, ne trouvant point à Tom cette qualité essentielle, résolut de la lui donner ; et peu de semaines après son arrivée sur la plantation, il se mit à l’œuvre.

Un matin, au moment où les esclaves allaient partir pour les champs, Tom remarqua parmi eux avec surprise une nouvelle venue, dont l’aspect attira son attention. C’était une femme grande, svelte, d’une mise décente et propre. Ses mains et ses pieds étaient d’une extrême délicatesse. À en juger par ses traits, elle pouvait avoir de trente-cinq à quarante ans. Sa figure était de celles qui, une fois vues, ne s’oublient pas, — de celles qui, au premier coup d’œil, éveillent en nous l’idée d’une destinée pénible, étrange, romanesque. Elle avait le front haut et les sourcils dessinés avec une pureté rare. Son nez droit et bien formé, sa bouche fine et mobile, le gracieux contour de sa tête et de son cou, montraient qu’elle avait dû être fort belle ; mais son visage était profondément sillonné par les rides, traces d’une souffrance endurée avec orgueil et amertume. Elle avait le teint jaune et maladif, les joues creuses, les traits aigus, et tout le corps d’une effrayante maigreur ; ses yeux étaient surtout remarquables, — si grands, si noirs, si mornes, ombragés de longs cils également ténébreux ; des yeux d’une expression de désespoir si profond, si terrible ! — Il y avait dans chaque ligne de sa tête, dans chaque courbure de sa lèvre frémissante, dans chacun de ses mouvements, un hautain et sauvage défi. Mais la nuit de l’angoisse semblait concentrée dans son œil — ce regard terne, fixe, sans espoir, formait un effrayant contraste avec la révolte et le dédain qu’exprimait toute sa personne.

D’où venait-elle ? qui était-elle ? Tom l’ignorait. Il la voyait pour la première fois, marchant à ses côtés, droite et altière, à la lueur grisâtre du crépuscule. Le reste de la bande la connaissait cependant, car plusieurs se retournaient et la regardaient, et parmi les misérables créatures en haillons, à demi affamés, qui l’entouraient, il y avait une sorte de triomphe, à demi comprimé, à demi apparent.

« L’y voilà venue à la fin ! — J’en suis contente ! dit l’une d’elles.

— Hi, hi, hi, reprit une autre. Vous en tâterez aussi la madame. Vous saurez le bien que ça fait.

— Nous allons la voir à la besogne !

— Je m’étonne si elle sera battue ce soir, comme nous autres !

— Je serais bien aise de la voir couchée à terre pour être fouettée ; oui, ma foi ! j’en serais aise ! »

La femme ne prenait pas garde à ces invectives, et continuait à marcher avec son air altier et méprisant, comme si elle n’eût rien entendu. Tom, qui avait toujours vécu parmi des gens distingués, sentait d’instinct, à son port, à son air, qu’elle appartenait à une classe supérieure ; mais pourquoi, comment était-elle tombée dans cet état de dégradation ? C’est ce qu’il ne pouvait dire. Elle ne le regardait, ni ne lui parlait, quoique cheminant à ses côtés, pendant tout le trajet de l’habitation aux champs.

Tom fut bientôt absorbé dans son travail ; mais la femme se trouvant à peu de distance de lui, il jetait de temps en temps un regard vers elle. Il vit d’un coup d’œil qu’une adresse native lui rendait la tâche plus facile qu’aux autres. Elle cueillait le coton très-vite et très-proprement, d’un air de dédain, comme si elle eût méprisé ce genre d’ouvrage et l’humiliation qui lui était imposée.

Dans le courant du jour Tom travailla auprès de la mulâtresse achetée dans le même lot que lui. Elle était évidemment très-souffrante ; il l’entendait prier, tandis qu’elle chancelait et tremblait, prête à défaillir. Tom s’approcha d’elle, et sans rien dire fit passer plusieurs poignées de coton de son sac dans le panier de la pauvre créature.

« Oh ! non, non, s’écria la femme toute surprise ; ne faites pas ça ! il vous en arrivera malheur. »

Au moment même Sambo survint : il semblait avoir une rancune particulière contre la femme ; il fit claquer son fouet, et dit d’un ton guttural : « Que fais-tu là, Luce ? Tu fraudes, hein ? » Il lança en même temps un coup de son lourd soulier de cuir à la malheureuse, et cingla son fouet à travers la figure de Tom.

Celui-ci reprit sa tâche en silence ; mais la femme, arrivée au dernier degré de l’épuisement, s’évanouit.

« Je la ferai bien revenir ! dit le surveillant avec un sourire féroce. Je lui donnerai mieux que du camphre ! Il prit une épingle sur la manche de sa veste et l’enfonça jusqu’à la tête dans les chairs. La femme gémit et se souleva à moitié.

— Lève-toi tout à fait, brute ! et travaille, sinon je te montrerai d’autres tours de mon métier. »

La femme, ainsi aiguillonnée, retrouva pour quelques instants une vigueur surnaturelle, et, d’un effort désespéré, se remit au travail.

« Veille à ne pas t’alanguir, reprit l’homme, ou bien tu te souhaiteras morte ce soir ; je ne te dis que ça.

— Je voudrais l’être, morte ! » murmura la femme. Tom l’entendit. Elle disait aussi : « Ô Seigneur ! pourquoi ne pas nous venir en aide ? »

Au risque de ce qui pouvait en résulter, Tom s’approcha de nouveau, et mit tout le coton de son sac dans la corbeille de la femme.

« Oh, faut pas ! Vous ne savez point ce qu’ils vous feront ! dit-elle.

— Je puis mieux l’endurer que vous, » reprit Tom, et il regagna sa place. Ce fut l’affaire d’une seconde.

Tout à coup l’étrangère que nous avons décrite, et qui, dans le cours de son travail, était arrivée assez près pour entendre les dernières paroles de Tom, leva sur lui ses grands yeux noirs et mornes ; puis, prenant dans sa corbeille une certaine quantité de coton, elle le mit dans le sac de Tom.

« Vous ne connaissez rien de cet endroit-ci, dit-elle, sinon vous n’agiriez pas de la sorte. Quand vous y aurez passé un mois, vous en aurez fini d’aider qui que ce soit ! vous aurez assez de peine à sauvegarder votre peau !

— Le Seigneur m’en préserve, maîtresse ! dit Tom, donnant d’instinct à sa compagne de travail le titre respectueux qu’il employait jadis avec les personnes supérieures au milieu desquelles il avait vécu.

— Le Seigneur ne visite jamais ces lieux, » dit la femme avec amertume, comme elle poursuivait activement sa tâche : et le même sourire dédaigneux boucla encore sa lèvre.

Mais, de l’autre côté du champ, le piqueur l’avait vue ; il accourut le fouet levé :

« Comment ! comment ! dit-il d’un air de triomphe ; vous vous avisez aussi de frauder, vous ? avancez un pas ! vous êtes sous ma main, à présent, — faites attention, ou je vous cingle. »

Un éclair foudroyant partit des grands yeux noirs ; elle se retourna, la lèvre frémissante, les narines dilatées, et se redressant de toute sa hauteur, elle fixa sur le gardien des regards flamboyants de rage et de mépris : « Chien ! dit-elle, touche-moi, si tu l’oses ! J’ai encore assez de pouvoir pour te faire déchirer par les chiens, te faire brûler vif, ou hacher pouce à pouce. Je n’ai qu’à dire un mot !

— Pourquoi diable êtes-vous ici, en ce cas ? dit l’homme atterré et battant en retraite d’un air sournois. Je vous veux pas de mal, demoiselle Cassy !

— Alors, tiens-toi à distance ! » dit la femme. L’homme y paraissait tout disposé ; car, feignant d’avoir affaire à l’autre bout du champ, il décampa au plus vite.

Elle se remit à l’ouvrage, et le dépêcha avec une activité qui émerveillait Tom. Elle travaillait comme par magie. La journée n’était pas finie que sa corbeille était pleine, comble, et pressée, quoiqu’elle eût à plusieurs reprises partagé largement avec Tom. Longtemps après la tombée de la nuit, les travailleurs, fatigués, portant leurs corbeilles sur leurs têtes, défilèrent pour se rendre au bâtiment où se faisaient le pesage et l’emmagasinage du coton. Legris y était déjà, en grande conversation avec ses deux surveillants.

« Ce Tom va nous donner joliment de tracas, dit Sambo ; a-t-il pas fourré de son coton dans le panier de la Lucie ! En voilà un capable de nous débaucher tous les nèg’s et de leur faire accroire qu’ils sont maltraités, si le maît’ y a pas l’œil.

— Ah ! oui-dà ! Le maudit noir ! dit Legris ; il a besoin qu’on le rompe à fond, n’est-ce pas, garçons ? »

Les deux nègres grimacèrent un rire atroce.

« Oui, oui ! Laissez faire à maît’ Legris ! i le rompra, lui ! Le maît’ en remontrerait au diable pour ça ! dit Quimbo.

— Eh bien, enfants, le meilleur moyen pour commencer, c’est de le charger de donner le fouet aux autres, jusqu’à ce qu’il ait pris le dessus de ses idées, ça lui fera la main !

— Seigneur ! le maît’ aura du mal à tirer ça de lui !

— Il faudra bien qu’il y vienne, bon gré, mal gré, dit Legris en roulant dans sa bouche une chique de tabac.

— Y a aussi cette Lucie, poursuivit Sambo, la pus laide, la pus insupportable de toute la bande.

— Prends garde, Sambo ! je commence à me douter du motif de ta haine contre Lucie.

— Le maît’ sait bien qu’elle a tenu bon cont’ lui, et qu’elle n’a jamais voulu de moi quand i lui a dit de me prendre.

— Je l’y aurais bien amenée avec le fouet, n’était la presse de l’ouvrage, dit Legris en crachant ; ce n’est pas la peine de la mettre à bas pour l’instant. Elle n’est pas forte, avec ça ; et ces filles minces se laissent tuer plus d’à moitié pour en faire à leur tête !

— Eh bien, la Lucie a été diablement fainéante et sournoise toujours ! ça ne voulait rien faire du tout, — et c’est Tom qui a cueilli pour elle.

— Ah ! il l’a aidée, hein ? Eh bien, Tom aura le plaisir de la fouetter. Ce lui sera un excellent exercice et il ménagera la fille ; il n’ira pas à tour de bras comme vous autres, démons !

— Ho ! ho ! ha ! ha ! ha ! rirent les deux misérables : et les sons diaboliques confirmaient le caractère démoniaque que leur reconnaissait le maître.

— Mais Tom et demoiselle Cassy, maît’, ont rempli à eux deux le panier de la Lucie. Je gagerais qu’y a plus que le poids, maît’ !

Je ferai le pesage, dit Legris avec emphase. »

Les deux surveillants poussèrent le même rire infernal.

— Ainsi, continua Legris, demoiselle Cassy a fait sa tâche ?

— Elle cueille comme le diable et tous ses anges !

— Elle est possédée d’eux tous, je crois ! » grommela Legris avec un brutal juron, et il se rendit à la salle du pesage.

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les malheureuses créatures, épuisées, abattues, défilent lentement une à une, et présentent, avec terreur, leurs paniers.

Legris note le poids sur une ardoise, en regard de la liste des noms.

Le panier de Tom a été pesé et approuvé : il attend avec anxiété le succès de la femme qu’il a aidée.

Chancelante de faiblesse, elle s’est approchée. Sa corbeille a plus que le poids requis : Legris s’en aperçoit, mais il s’écrie, avec une feinte colère :

« Quoi ! paresseuse brute ! tu es encore à court cette fois. Range-toi de côté ! tu auras ton compte tout à l’heure. »

La femme poussa un gémissement de désespoir et tomba sur un banc.

Celle qu’on avait appelée demoiselle Cassy s’avança à son tour ; comme elle donnait son panier d’un air hautain et insouciant, Legris plongea dans ses grands yeux un regard ironique et interrogateur.

Elle le regarda fixement, ses lèvres remuèrent, et elle dit quelques mots en français. Personne n’avait compris ; mais la figure de Legris prit une expression satanique ; il leva la main à demi comme pour la frapper. — Elle ne broncha pas, le considéra un moment avec un farouche mépris, et lui tournant le dos, elle s’éloigna.

« Maintenant, à nous deux, Tom ! dit Legris : approche. Je t’ai averti déjà que je ne t’avais pas acheté pour faire l’ouvrage commun. Je prétends te donner de l’avancement et faire de toi un gardien. Dès ce soir, tu vas commencer à t’exercer la main. Empoigne-moi cette fille là-bas, et fouette-la ! tu en as vu assez pour savoir comment on s’y prend.

— Je demande pardon au maître, dit Tom, mais j’espère que le maître ne me mettra pas à cette besogne. Je n’y suis point habitué. — Je ne l’ai jamais faite — et ne saurais la faire : ça ne m’est pas possible.

— Tu auras beaucoup de-choses à apprendre que tu ne sais pas, avant que j’en aie fini avec toi ! dit Legris. Il prit un nerf de bœuf et le lui cingla à travers les joues : ce premier coup fut suivi d’une grêle d’autres. Là ! dit-il, s’arrêtant pour reprendre haleine ; me diras-tu encore que tu ne saurais le faire ?

— Oui, maître, reprit Tom, tandis que du revers de sa main il essuyait le sang qui ruisselait le long de son visage. Je suis tout prêt à travailler de nuit comme de jour, à travailler tant qu’il y aura en moi un souffle de vie ; mais, quant à faire ce que je crois n’être pas bien, je ne le ferai pas : je ne le ferai jamais, maître — jamais ! »

La voix douce de Tom, ses manières habituellement respectueuses avaient fait croire à Legris qu’il serait lâche et facile à dompter. Lorsqu’il proféra ces dernières paroles, un frisson d’épouvante courut parmi les assistants. La pauvre femme joignit les mains, et s’écria : « Ô Seigneur ! » Tous s’entre-regardèrent involontairement, et retinrent leur souffle dans l’attente de l’orage qui allait éclater.

Legris était stupéfait, confondu : enfin sa rage se fit jour.

« Comment ! maudite bête noire ! tu oses me dire que tu ne crois pas bien de faire ce que je te commande ! Qu’avez-vous à vous inquiéter, vous autres, damné bétail, de ce qui est bien ? J’y couperai court ! Que croyez-vous donc être ? Tu t’imagines être un monsieur, maître Tom, que tu en veux remontrer à ton maître et lui apprendre ce qui est bien et ce qui ne l’est pas ! Ainsi tu prétends que c’est mal de fouetter cette fille ?

— Je le crois, maître, répliqua Tom. La pauvre créature est faible et malade ; ce serait pure cruauté, et c’est ce que je ne ferai jamais ; ni ne commencerai-je. Maître, si vous voulez me tuer, tuez moi ; mais, quant à lever la main contre quelqu’un ici, je ne le ferai pas, jamais, — je mourrai auparavant. »

Tom parlait avec un calme qui ne laissait aucun doute sur la fermeté de sa décision. Legris tremblait de fureur ; ses yeux verdâtres étincelaient d’un feu sauvage, et le poil de sa barbe se hérissait de colère ; mais, comme une bête féroce qui joue avec sa proie avant de la dévorer, il tenait en bride sa rage et se complaisait à d’amères railleries.

« Eh bien, voilà, j’espère, un pieux chien lâché à la fin parmi nous autres pécheurs ! — un saint, — un gentilhomme, — pas moins que ça, pour nous prêcher sur nos péchés ! quel miracle de saint ça fait ! Ici, drôle, qui te pique de faire le dévot, ne sais-tu pas qu’il y a dans la Bible : « Serviteurs, obéissez à vos maîtres ! » Suis-je pas ton maître ? n’ai-je pas payé douze cents dollars, en bons écus sonnants, pour tout ce qu’il y a dans ta maudite carcasse noire ? N’es-tu pas à moi, corps et âme ? dit-il, en donnant à Tom un violent coup de pied de sa lourde botte. Réponds ! »

Plongé dans un abîme de souffrance physique, terrassé sous une brutale oppression, Tom, à cette demande, sentit un rayon de joie et de triomphe traverser son âme. Il se redressa tout à coup, et contemplant le ciel avec ardeur, à travers le sang et les larmes qui se mêlaient sur son visage, il s’écria :

« Non, non, non ! mon âme n’est pas à vous, maître ! vous ne l’avez pas achetée, — vous ne pouvez pas l’acheter ! Elle a été rachetée et payée par Celui qui a puissance pour la garder ! qu’importe le reste ! vous ne pouvez pas me faire de mal.

— Ah ! je ne le peux pas ? dit Legris avec un hideux rugissement. Nous allons voir ! Ici, Sambo ! Quimbo ! donnez-moi à ce chien une roulée dont il ne se relèvera pas d’un mois ! »

Les deux gigantesques nègres qui s’emparèrent alors de Tom, avec une joie démoniaque, semblaient de véritables suppôts de Satan. La pauvre mulâtresse poussa un cri d’effroi, et tous, comme par une impulsion générale, se levèrent, au moment où Tom, qui n’opposait aucune résistance, était traîné hors de la salle par ses bourreaux.