L’Origine de nos Idees du Sublime et du Beau/PIV XII

Traduction par E. Lagentie de Lavaïsse.
Pichon et Depierreux (p. 249-250).

SECTION XII.
Les Vibrations doivent être semblables.

Mais si à chaque impression la vibration n’est pas semblable, elle ne pourra jamais s’étendre au-delà du nombre des impressions actuelles. En effet, donnez à un corps quelconque un mouvement tel que celui d’un pendule, il continuera ses oscillations dans un arc du même cercle jusqu’à ce qu’il s’arrête par les causes connues ; mais si après lui avoir imprimé ce premier mouvement suivant une certaine direction, vous le poussez dans une direction nouvelle, il ne pourra jamais reprendre la première, parce qu’il ne peut se mouvoir de lui-même, et, par conséquent, il n’aura que l’effet de la dernière impulsion ; au lieu que si on lui donne plusieurs impulsions dans le même sens, il décrira un plus grand arc, et il se mouvra plus long-tems.