L’Heptaméron des nouvelles/Tome IV/20


SEPTIÈME JOURNÉE

DE CEULX QUI ONT FAIT LE CONTRAIRE DE CE QU’ILS
DEVOIENT OU VOULOIENT.

LXI. — Réconciliation d’un mari & de sa femme après le concubinage de celle-ci avec un Chanoine d’Autun.

En 1515. À Autun. Historique. — L.

Page 208, ligne 10 : « qui ne fut pas si sot qu’il ne s’en aperçeut » ; le manusc. donne par erreur « … si tost… » — M.

Page 213, lignes 21-2. — « Or advint que en ce temps-là la Royne Claude, femme du Roy François, &c. »

Ce passage nous donne, d’une manière approximative, la date de cette Nouvelle. Claude de France, fille de Louis XII & d’Anne de Bretagne, première femme de François Ier, mourut le 20 juillet 1524. Louise de Savoye est désignée sous les noms de « Madame la Régente, mère du Roy » ; c’est en l’année 1515, lors de son premier voyage en Italie, que François Ier donna à sa mère le titre & le pouvoir de Régente de France. Il est probable que l’aventure du chanoine d’Autan se rapporte à cette dernière époque. — L.

Page 216, lignes 24-7. — Éd. de 1558 : « Si est il meilleur, dist Hircan, que l’on ait plus de craincte du Saint-Sacrement, lequel n’estant reçeu en foy & charité est en damnation éternelle, que des yeux d’une femme. » — L.

Page 217, lignes 31-2. — « se font gloire… s’accusent ». Le manusc. que nous suivons donne seulement : s’est longuement couppée, qui ne rapporte pas à maintes, sujet pluriel. — M.

LXII. — Comment une Dame se coupe en racontant comme arrivé à une autre ce qui lui était arrivé à elle-même.

Règne de François Ier. Nulle indication de lieu. Historique. — L.

Page 219, lignes 6-7. — « Au temps du Roi François premier y avoit une Dame de sang roial, &c. » :

La Dame du sang royal dont Marguerite parle avec tant d’éloges peut bien être Louise de Savoye, qui aimait beaucoup entendre raconter des aventures de toutes sortes. L. — On peut voir dans l’Introduction de M. Le Roux de Lincy, I, 185, ce qu’il a dit au sujet de l’affection de Marguerite pour sa mère. — M.

LXIII. — Vertueux refus d’un Gentilhomme qui sauve l’honneur de quatre filles de Paris.

De 1515 à 1520. À Paris. Historique. — L.

— Cette Nouvelle manque dans l’édition de 1558, donnée par Boaistuau ; elle a été publiée pour la première fois par Gruget en 1559. — L.

Page 225, ligne 6. — En la ville de Paris se trouvoient quatre filles, &c. Cette Nouvelle est, sans aucun doute, le récit d’une aventure, ou mieux d’un projet d’aventure, qui se rapporte à la jeunesse de François Ier. Le Gentilhomme, que son maistre avoit fait Prévôt de Paris, est Jean de La Barre, dont nous avons eu déjà l’occasion de parler. — L. — Voy. t. Ier, p. 262, t. III, p. 225, & t. IV, p. 220-1.

LXIV. — À force de vouloir éprouver un homme, une Dame Espagnole le réduit à entrer en religion.

À Valence, en Espagne. Nulle indication de date. — L.

LXV. — Une vieille met un cierge sur la tête d’un soldat endormi, en croyant le mettre sur une des statues d’un sépulcre.

Vers 1525. À Lyon. Historique. — L.

Page 241, lignes 4-5. — « En l’église Sainct-Jehan de Lyon y a une chapelle fort obscure, &c. »

Nous citerons ici quelques extraits d’une lettre que nous a écrite M. Péricaud, auteur de plusieurs ouvrages remarquables sur la ville de Lyon :

« Marguerite vint à Lyon pour la première fois en 1525 ; elle avait alors trente-cinq ans. Le 11 avril de cette année elle perdit son premier mari, Charles d’Alençon ; les augustes époux avaient pris leur logement dans la maison de l’Obédiencier de Saint-Just. Les funérailles de Charles, qui fut inhumé dans l’église de Saint-Just, se firent avec une grande pompe. Il est à croire que, pendant la dernière maladie de son mari, Marguerite fit dans l’église Saint-Jean la neuvaine dont il est question dans la dernière Nouvelle de l’Heptaméron. Nous pensons aussi qu’il faut rapporter à cette époque l’historiette de la dévote qui, dans la chapelle du Saint-Sépulcre, mit sa chandelle sur la tête d’un soldat qui dormait, pensant qu’il fût de pierre comme toutes les statues qui étaient dans cette chapelle. Voyez sur cette chapelle, qui fut saccagée par les calvinistes en 1562, Quincarnon sur Saint-Jean, p. 98, & l’abbé Jacques, Église primatiale de Saint-Jean, p. 41, » &c.

L’ouvrage de Quincarnon est très-rare. L’exemplaire que possédait notre confrère Coste dans sa bibliothèque lyonnaise était regardé comme unique ; il a pour titre : Les Antiquités & la fondation de la métropole des Gaules ou de l’Église de Lyon & de ses chapelles, par le sieur de Quincarnon ; Lyon, Math. Libéral, 1673, petit in-12. » — L.

Les deux chapelles les plus importantes de Saint-Jean de Lyon étaient celles de la Très-Sainte Eucharistie, dite de Bourbon, élevée en 1449 par Charles de Bourbon, Primat des Gaules, & par son frère Paul de Bourbon & de Beaujeu, mari d’Anne de France, fille de Louis XI, & celle du Saint-Sépulcre ou du Vendredi Saint, construite à l’extrême commencement du XVe siècle par l’Archevêque de Lyon, Philippe de Turey, & son frère Pierre, Cardinal légat sous Alexandre V & abbé de l’Isle (Barbe ?). Le tombeau décrit par Marguerite, ayant été détruit en 1562 par les protestants, ne figure naturellement pas dans Charles de Quincarnon, « Les antiquités & la fondation de la Métropole des Gaules ou de l’Église de Lyon & de ses chapelles, avec les épitaphes que le temps y a religieusement conservées », livret rarissime de 1673, réimprimé une première fois en 1846 par M. Monfalcon dans la collection des Bibliophiles lyonnais, & l’année dernière (1879) par M. Guigue pour M. Georg, dans la jolie « Collection lyonnaise » dont elle forme le no 5. Le livre de J. de Bombourg : « Les Tableaux & les Statues de Lyon au XVIIe siècle », Lyon, 1675, que j’ai réimprimé avec M. Rolle dans la seconde série des Archives de l’art français, II, 1862, p. 99-175, parle seulement (p. 102) d’un tableau postérieur « qui représente le saint Sépulchre peint par Stellat le père ».

Les naïvetés paysannes ne sont pas encore aussi loin de nous qu’on le pourrait croire. La neuvaine de sainte Geneviève qu’on célèbre à Saint-Etienne du Mont, & à propos de laquelle s’établit, dans la première quinzaine de janvier, une sorte de petite foire pieuse, était, il y a une vingtaine d’années encore, très suivie. La première année qu’on ouvrit la nouvelle Bibliothèque Sainte-Geneviève on fut très étonné de voir, pendant la neuvaine, des bonnes femmes vouloir en monter l’escalier à genoux comme si ce fût une autre Santa Scala, &, pendant quelques années, il y a eu, à la même date, toutes sortes de visiteuses, leur panier au bras, qui, en sortant de l’église de la sainte, venaient visiter a sa bibliothèque ». — M.

Page 242, ligne 20. — Dans l’édition de 1558 toute cette fin de la Nouvelle & l’Épilogue entier ont été supprimés. Cl. Gruget, dans l’édition de 1559, a rétabli l’Épilogue ; toutefois il ne fait pas mention du crucifix qui avait parlé. — L.

Le crucifix de Saint-Jean de Lyon était de bois revêtu de métal précieux ; on le voit dans Quincarnon, p. 119 :

« Un Ministre, nommé Ruffy, le principal ou le premier, dit Viret, ayant fait abattre un grand crucifix élevé au milieu de cette métropole, dont une partie était d’argent & l’autre couverte de lames du même métal, après avoir été mis en pièces, il le fit porter chez lui. »

Voir Viret ; voir aussi : « Discours des premiers troubles avenus à Lyon, avec l’apologue pour la même ville contre le libelle faussement intitulé : La juste & sainte défense de la ville de Lyon, » par Messire Gabriel de Saconnay, Précenteur & Comte de Lyon ; Lyon, Michel Jove, 1569. L’épître au Roi est datée d’août 1563. — M.

La Cour, depuis Charles VIII, était fréquemment à Lyon pour y avoir les nouvelles des guerres d’Italie. On trouve plus d’une fois dans les Œuvres de Marguerite la trace de ses séjours à Lyon ; ainsi cette pièce sur le Rosier du jardin des Célestins de Lyon :

Sur ce rosier d’immortelle verdeur
Les cinq roses d’immortelle couleur
Nous démontrent d’amour la véhémence ;
Sentons ung peu doncq quelle en est l’odeur,
Et en mangeons pour goûter la saveur,
Bien qu’il y ait d’amertume apparence.

En tout huit strophes de six vers sur les deux mêmes rimes, alternées, comme disposition, de strophe en strophe ; la strophe impaire étant aab aab, les impaires sont bba bba. C’est d’ailleurs une pièce uniquement pieuse.

Nous savons, par le dernier ouvrage de M. de Laborde, les Comptes des Bâtiments du Roi au XVIe siècle, II, 232, qu’il se disait aux Célestins de Lyon une messe quotidienne pour les Rois de France ; Marguerite a dû aller l’entendre plus d’une fois. — M.

LXVI. — Affront fait par erreur à Antoine de Bourbon & à sa jeune femme Jeanne d’Albret.

En 1548. Dans un château de la Guyenne. Historique. — L.

Page 245, ligne 1. — Cette Nouvelle ne se trouve pas dans l’édition de 1558 ; elle a été publiée pour la première fois par Claude Gruget en 1559.

Page 245, lignes 7-8. « L’année que Monsieur de Vendosme épousa la Princesse de Navarre » :

C’est-d-dire en l’année 1548. Antoine de Bourbon, fils de Charles de Bourbon & de Françoise d’Alençon, né le 22 avril 1518, épousa le 20 octobre 1548 Jeanne de Navarre, fille unique de Marguerite & mère du Roi de France Henri IV. — L.

Il faut remarquer que Marguerite, morte le 20 décembre 1549, ne survécut que quatorze mois au mariage de sa fille. — M.

Page 247, lignes 9-10. — « Une Damoiselle de céans, dont ung Prothenotaire estoit amoureux » :

Brantôme commence ainsi le XXVIIIe Discours sur les grands Capitaines & Hommes illustres Françoys :

« Monsieur de l’Escun, frère de M. de Lautreq, fut un bon Capitaine, mais pourtant plus hardy & vaillant que sage de conduite. Il avoit esté desdié à la robe longue & estudia long temps à Pavie du temps du Grand-Maistre Chaumont, que nous tenions l’estat de Milan paisible, & l’appeloit-on le Prothenotaire de Foix ; mais je pense que c’estoit, comme dit l’Espagnol, un letrado que non tenia mucbas letras, c’est-à-dire un lettré qui n’avoit pas beaucoup de lettres, comme estoit la coustume de ce temps là des Prothenotaires, & mesme de ceux de bonne Maison, de n’estre guères sçavans, mais de se donner du bon temps, d’aller à la chasse, de se pourmener, faire l’amour, & la pluspart faire cocus les pauvres Gentils hommes qui estoient à la guerre. Aussi de ce temps se chantoit une chanson d’une Dame :

Passerez vous tousjours par cy, (bis)
Prothenotaire sans soucy ?

(Brantôme, t. II, p. 144, des Œuvres complètes,
édit. in-8.)

Les Prothonotaires Apostoliques avaient été institués, au nombre de douze, dans les premiers siècles de l’Église, par le pape Clément Ier, pour écrire les vies des saints & les autres actes apostoliques. Baronius, dans ses Annales ecclésiastiques, les a cités plusieurs fois. Peu à peu le nombre des Prothonotaires s’accrut & leur autorité s’affaiblit. Dès le XVe siècle cette dignité était devenue un titre honorifique qu’on accordait toujours aux Docteurs en théologie de noble famille, ou qui jouissaient d’une certaine importance. — L.

« Prothenotaires ne hanteras
Si tu fais noz commandemens,
Et leurs dizains n’escouteras,
Car ce ne sont qu’enchantemens. »

Superfluité des habitz des Dames de Paris ; Anciennes Poésies des XVe & XVIe siècles, Bibliothèque Elzévirienne, VIII, 1858, p. 301. — M.

LXVII. — Dévouement d’une femme à son mari dans l’expédition du Canada.

Vers 1542. Au Canada. Historique. — L.

Page 251, lignes 4-5. — « C’est que, faisant ledict Robertval ung voiage sur la mer, &c. »

Le Canada, découvert par le Vénitien Cabot en 1497, fut pendant le XVIe siècle visité par plusieurs capitaines français. En 1535, Jacques Cartier remonta le fleuve Saint-Laurent, prit possession de ce vaste pays au nom de François Ier & l’appela la Nouvelle-France. En 1542, le capitaine La Roque de Robertval éleva le fort de Charlebourg. On lit dans le grand Dictionnaire historique de Bruzen de La Martinière, t. II, p. 84 : « En 1941, Jean-François de La Roque, sieur de Roberval, Gentilhomme Picart, accompagné de Jacques Cartier, fit un établissement dans l’isle Royale & envoya un de ses pilotes, nommé Alphonse de Saintonge, reconnoître le nord du Canada, au-dessus du Labrador. » — L.

Page 255, ligne 5. — Ms. 75762 ; éd. de 1558 : « car l’un & l’autre par son courir ny par son vouloir ne fait rien que planter, &c. » — L.

LXVIII. — La femme d’un Apothicaire de Pau manque de le tuer en lui faisant prendre des cantharides.

Dans la ville de Pau, en Béarn. Nulle indication de date. — L.

LXIX. — Comment un mari fut trouvé par sa femme avec le chaperon de leur servante & belutant à la place de celle-ci.

De 1522 à 1529. À Odoz en Bigorre. Historique. — L.

Page 263, ligne 1. — Sous le titre du Conseiller au Bluteau, une aventure pareille à celle-ci fait le sujet de la XVIIe des Cent Nouvelles nouvelles. Voyez les Cent Nouvelles nouvelles, édit. in-18, Paris, 1840. — L.

Page 263, lignes 6-8. Au chasteau d’Odoz en Bigorre demouroit ung Escuyer d’escurie du Roy, nommé Charles, Italien, &c.

Dans l’état des Officiers de la Maison de François Ier pour l’année 1532, parmi les Écuyers d’Écurie du Roi, nous trouvons Charles de Sainct-Sevrin, aux gages de deux cents livres. Dans un autre état, pour l’année 1529, Charles ne s’y trouve plus. Est-ce le même que l’Italien appelé aussi Charles par la Reine Marguerite ? — L.

— « C’est très probablement le même en effet. Les Seigneurs de San Severino, qui appartenaient à l’une des plus illustres familles du royaume de Naples, s’étaient attachés à la France depuis l’expédition de Charles VIII ; ils servaient dans les armées françaises & ils remplissaient différente charges de la Maison du Roi. » P. Lacroix, éd. de 1858, p. 403.

— Le château d’Odoz [« où mourut la Reine Marguerite », Jouanne, 289] est tout près de Tarbes, sur la route qui mène à Cauterets. Franck, p. 52-3.

LXX. — L’indiscrétion d’un Duc de Bourgogne cause la mort d’un de ses Gentilshommes, qui s’étoit refusé à l’amour de la Duchesse.

Dans le Duché de Bourgogne. Nulle indication de date. Sans doute romanesque. — L.

Page 269, lignes 8-9. En la duché de Bourgoingne y avoit ung Duc, très honneste & beau Prince.

Il est probable que la Reine de Navarre s’est contentée de mettre en prose un ancien fabliau, connu sous le nom de la Châtelaine de Vergy. On le trouve dans le t. IV du Recueil de Barbazan, & dans les Fabliaux de Legrand d’Aussy, t. III, p. 38, édit. in-8o. Du reste, à peine Marguerite a-t-elle déguisé son emprunt, puisqu’elle dit, avant de raconter cette histoire, qu’elle a été écrite en si vieux langage que nul de la compagnie, excepté elle & Madame Oisille, ne la comprendrait. L’histoire de la Châtelaine de Vergy a été reproduite par le conteur italien Bandello (part. IV, nouv. V), &, d’après lui, par Belleforest dans ses Histoires tragiques. On pourrait penser que la Reine de Navarre a tout simplement emprunté au Bandello son récit, car c’est le conteur italien qui place la scène en Bourgogne à l’époque où cette province était sous la domination d’un Duc. Cependant il est bon de remarquer qu’à la fin de l’Épilogue qui termine la VIIe Journée, Marguerite dit que la compagnie n’eut pendant le souper d’autre propos que de Madame du Verger, nom donné à l’héroïne dans le Fabliau, tandis que le Bandello l’appelle tout autrement. De plus, le conteur italien termine d’une manière différente cette tragique aventure. — L. — La première édition de Bandello n’est d’ailleurs que de 1554. — M.

On peut voir, dans le conte soixante-deuxième des Cento Novelle antiche (éd. de Florence, 1825, in-8o, p. 84-5), une forme italienne, & plus grossière, du cœur qu’on fait manger par vengeance. — M.

Page 282, ligne 21. — Au lieu de « luy faire perdre ung jour », le sens demande qu’on restitue « en ung jour ». — M.

Page 283, ligne 6. — « Angustiæ… » Daniel, xiii, 22. — M.

Page 284, ligne 8. — Les éditions de 1558 & 1559 ne donnent pas le nom de la dame. — L.

Page 287, ligne 11. Éd. de 1558 : « & s’en retournèrent d’où ilz estoient venus. » — L.

Page 300, ligne 18. — S. Paul. Ad Corinthios, I, VII, 32-5. — M.

Le commencement du chapitre VI du troisième livre de Rabelais est d’avance le commentaire de ce passage : « Mais, demanda Panurge, en quelle loy estoit-ce constitué que ceux qui vigne nouvelle planteroient, ceux qui logis neuf bastiroient & les nouveaulx mariés seroient exempts d’aller en guerre pour la première année ? — En la loi », respondit Pantagruel, « de Moses. — Pourquoy », demanda Panurge, « les nouveaulx mariés ? » On se souvient de la suite, inutile à donner ici, & l’on peut voir les trois versets 5 à 7 du chapitre XX du Deutéronome, dont Rabelais s’est inspiré en ajoutant de son cru le terme d’une année. — M.