Librairie de Ch. Meyrueis et Comp. (Volume 1p. 151-164).


CHAPITRE XI

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Quand je pense aux richesses de ce monde,
À ses vanités, et à l’amour que nous avons pour elles,
Je méprise l’homme lâche et vil
Qui peut être leur esclave.

(Burns.)


M. Edmonstone et sa fille aînée devaient partir pour l’Irlande la semaine suivante. Laura, outre le chagrin que l’on éprouve naturellement en quittant la maison, avait encore celui de s’éloigner de Philippe, qui ne serait probablement plus à Broadstone quand elle reviendrait. Cependant elle était si inquiète et si agitée qu’un changement de place lui faisait plaisir. D’ailleurs la crainte de se trahir lui faisait presque redouter la société de son cousin.

Il vint les saluer à l’embarcadère du chemin de fer à Broadstone, où ils étaient arrivés beaucoup trop tôt. Là, M. Edmonstone, se rappelant une affaire qu’il avait oubliée en ville, laissa Laura sous la garde de Philippe. Ils sentirent que c’était une occasion précieuse ; mais à peine purent-ils en profiter, tant ils étaient abattus.

— Vous partirez avant notre retour, dit Laura.

— Dans quinze jours ou trois semaines probablement.

— Mais vous pourrez toujours venir de temps en temps à Hollywell ?

— Je l’espère ; c’est la seule consolation sur laquelle je puisse compter ; nous ne passerons plus jamais un été comme celui-ci.

— Nous nous le rappellerons toujours !

— Oui, car il m’a donné une assurance qui compense tout ce que j’ai perdu ; cependant il m’a fait sentir plus que jamais comme la pauvreté flétrit toutes les espérances d’un homme.

— Ô Philippe, votre pauvreté vous ennoblit à mes yeux !

— Vous parlez comme une généreuse jeune fille, mais qui n’a jamais senti les maux de la pauvreté.

— Vous savez que Walter nous disait un jour qu’il y a bien plus d’honneur à occuper la place que vous remplissez partout sans le secours de la richesse.

— Je ne voudrais pas avoir agi autrement, je ne voudrais pas que mon père eût agi autrement. Vous me comprenez, Laura ?

— Certainement.

— Mais quand Walter ou vous-même vous parlez de mon honorable pauvreté, vous savez bien peu ce que je souffre, à la pensée de l’inutilité de mes efforts pour me créer une position digne de vous.

— Que pouvons-nous faire ? dit tristement Laura.

— C’est ma profession qui est une barrière insurmontable. Hélas ! j’ai fait ce sacrifice pour voir ma sœur se dégrader par son mariage.

— Voilà un vrai chagrin, dit Laura.

— Sans cela, je n’aurais aucun regret. Mais pourquoi parler de ces choses ? Je n’y reviendrais pas, si mon bonheur seul en dépendait… voici votre père.

M. Edmonstone arriva hors d’haleine et trop pressé pour observer la rougeur de sa fille. Le convoi était déjà en marche, qu’il passa encore la tête par la portière pour recommander à son neveu de venir les voir dès qu’ils seraient de retour.

Comme Philippe s’en retournait, il rencontra madame Deane, qui lui demanda s’il ne lui conseillait pas d’inviter son cousin Walter à un dîner qu’elle donnait.

— C’est un jeune homme si sensé et si poli, dit-elle. Il a mis tant d’empressement à s’excuser de n’être pas venu à notre bal !

— Il sera très reconnaissant de votre invitation.

— Je vais donc lui écrire. Ce jeune homme est si charmant, si modeste ! Je ne doute pas qu’il ne fasse honneur à sa position, et ne devienne un des hommes les plus distingués de l’époque.

Ces paroles firent encore sentir à Philippe combien une position brillante dispose favorablement en faveur de celui qui la possède, et lui ouvre toutes les voies. Pour lui, avec tous ses talents et le cœur de Laura, qu’était-il ? Alors, certaines visions de sa sœur Marguerite lui revinrent en mémoire, et il se demanda ce que Philippe, seigneur de Redclyffe, aurait fait si Walter était mort, ainsi qu’on l’avait craint, dans sa première enfance ?

Walter fut charmé de l’invitation de madame Deane, parce qu’elle lui offrait une occasion de réparer son manque de politesse. Mais il préférait cependant toujours dîner en famille à la maison.

Depuis que la société réunie à Hollywell était moins nombreuse, on était plus tranquille, mais toujours gai. Il y avait des lectures sérieuses le matin, et l’après-midi de longues promenades, dans lesquelles Walter trouvait moyen de traîner Charles dans son fauteuil roulant, plus loin qu’on n’avait jamais été. M. Edmonstone avait laissé à Walter le soin d’ouvrir la chasse le 1er  de septembre. Cette permission l’avait un peu consolé de ne pas être à Redclyffe pour cette époque. « Pauvres perdrix ! » s’écriait-il quelquefois en pensant au gibier négligé de ses terres. Cependant, quoique Hollywell fût bien moins giboyeux que Redclyffe, il trouva moyen d’y faire assez bonne chasse. Quelques voisins l’invitèrent aussi à venir sur leurs terres et à dîner chez eux, et, quoiqu’il se lamentât toujours d’être obligé d’y aller, il finissait généralement par s’y amuser.

Un soir il revint à la maison dans un état de grande agitation et, ne trouvant personne au salon, il courut en haut vers Charles en s’écriant :

— On prépare un concert à Broadstone.

Ce concert remplissait la tête de Walter. Son seul regret était que Charles ne pût y venir, parce que c’était le soir. Il était surpris aussi que Philippe n’y voulût pas assister, disant que Walter suffirait pour escorter les dames.

Le fait est que Philippe, fatigué d’entendre sans cesse parler de ce concert, résolut d’aller ce jour-là visiter les ruines d’une vieille abbaye des environs. Comme il se mettait en chemin, il rencontra M. Gordon, qui le salua à haute voix.

— Bonjour, Morville ! comment allez-vous ?

Et à peine s’en était-il délivré, qu’un autre personnage s’approcha de lui d’un air embarrassé.

— Je vous demande mille pardons, Monsieur, mais les liens de la parenté…

Philippe se redressa, comme en un jour de parade, et, d’un ton emphatique :

— Monsieur ! dit-il en jetant les yeux sur un étranger maigre et assez mal mis, quoique avec des prétentions à l’élégance.

Celui-ci, saluant jusqu’à terre, reprit avec émotion :

— Je vous demande encore mille pardons… monsieur Walter Morville, si je ne me trompe ?

— Le capitaine Morville, Monsieur !

— Pardon, mille pardons, Monsieur ; je me trompais !

Et il se retira, pendant que Philippe se demandait ce que cela signifiait.

La famille Edmonstone et Walter arrivèrent à Broadstone dans les meilleurs dispositions, et ils jouirent beaucoup du concert. Comme Amy écoutait attentivement un chant italien, Walter lui toucha doucement le bras, et lui fit remarquer sur le programme la ligne suivante :


Solo de violon, par M. S.-B. Dixon.


Elle le regarda d’un air de curiosité ; mais il ne lui donna aucune explication, et elle remarqua seulement qu’il rougit beaucoup, et baissa la tête pendant toute la durée du morceau, jetant seulement de temps en temps un regard furtif sur l’artiste.

Il ne dit rien de plus, jusqu’au moment où, dans la voiture, il s’écria :

— Ce doit être mon oncle ! J’irai dès demain matin à Broadstone pour m’en informer !

— Votre oncle ! répéta madame Edmonstone. Cette idée ne m’était pas venue.

— S.-B. Dixon ! dit Walter. Je sais qu’il s’appelle Sébastien. Ce ne peut être que lui. Vous savez qu’il était allé en Amérique. Quelle rencontre ! Je n’ai sans doute pas à craindre qu’il parte avant demain matin ?

— Je ne le pense pas. Les artistes veillent tard.

— Je voudrais aller le voir après déjeuner. Peut-être ferais-je mieux de m’adresser au vieux Redford ou au magasin de musique, où je pourrai prendre des informations. Voilà donc ce que j’avais toujours désiré !

— Vraiment ! se dit à elle-même madame Edmonstone. Tout autre à sa place aurait désiré le contraire. Mais je ne l’en aime que mieux. Seulement je serais bien aise que cet homme ne fût pas venu en l’absence de M. Edmonstone. Je ne puis empêcher Walter de le voir, puisque c’est son oncle ; je n’en ai pas le droit ; d’ailleurs il peut lui faire du bien, et j’espère que son bon sens le gardera.

Madame Edmonstone ne fit donc aucune objection, et laissa Walter aller à Broadstone le lendemain matin de bonne heure. Comme il descendait de cheval dans la cour de l’auberge, un petit garçon lui mit un billet dans la main. Philippe s’approcha aussi à ce moment ; les deux cousins se saluèrent, et Walter, après avoir parcouru le billet, s’écria joyeusement :

— Voyez ! c’est bien lui !

— Qui ?

— Mon oncle, le frère de ma pauvre mère.

— Sébastien Dixon ?… Ah ! c’est lui qui m’a pris hier pour vous.

— Je l’ai vu hier au concert, et j’ai deviné que c’était lui. Je suis venu ce matin pour le chercher, et le voilà qui me demande. N’est-ce pas heureux ?

— Heureux ! répéta Philippe d’un ton bien différent.

— Il y a si longtemps que je désirais voir quelqu’un qui eût connu ma pauvre mère ! Et j’ai le bonheur de trouver son propre frère. Il m’attend, adieu !

— Arrêtez, dit gravement Philippe ; réfléchissez avant d’agir. Je vous conseille de n’avoir rien à faire avec cet homme, du moins personnellement. J’irai le voir de votre part, et lui demander de quoi il a besoin.

— Il a besoin de moi ! répondit Walter avec impatience. Vous n’êtes pas son neveu.

— Le ciel m’en préserve ! pensa Philippe. Croyez-vous donc que votre parenté soit la seule raison qu’il ait pour désirer de vous voir ?

— Je ne sais pas, je ne m’en inquiète pas, répondit vivement Walter. Je ne veux écouter aucun soupçon sur le compte du frère de ma mère.

— C’est plus que des soupçons. Écoutez-moi avec calme. Je parle pour votre bien. L’influence de cet homme a été fatale à votre père. Je sais qu’il a fait tout ce qu’il a pu pour l’éloigner de votre grand-père.

— Il y a dix-huit ans de cela, dit Walter, en s’éloignant avec impatience et en se mordant les lèvres.

— Vous ne voulez pas m’écouter ; mais souvenez-vous que sa position et les personnes qu’il fréquente font que sa société n’est pas désirable pour vous… Écoutez, il est votre parent : faites en sorte qu’il n’ait pas lieu de se dire que vous le négligez ; mais soyez sur vos gardes. Ou il vous fera du tort, ou il sera pour vous un fardeau pendant toute votre vie.

— J’en ai assez entendu, s’écria Walter avec impétuosité. C’est mon oncle, voilà tout ce que je veux savoir. Que me fait sa position ? Je ne veux pas qu’on parle mal de lui.

Il s’éloigna vivement ; mais un instant après, il revint sur ses pas, rejoignit Philippe et lui dit :

— Je vous remercie de vos avis, et je vous demande pardon de ma vivacité. Votre intention était bonne ; mais il faut que je voie mon oncle.

Et, sans attendre de réponse, il s’éloigna. Bientôt après il se trouva dans la petite pièce, derrière le magasin de musique, échangeant des poignées de main avec son oncle, et s’écriant :

— Que je suis heureux ! J’espérais bien que c’était vous !

— Quel noble cœur ! Je devais m’y attendre chez le fils de ma chère sœur et de mon généreux ami ! s’écria M. Dixon d’un air théâtral, quoique les larmes qui coulaient de ses yeux fussent l’effet d’un sentiment vrai.

— Je vous ai vu hier au soir, continua Walter, et j’aurais cherché à vous parler, mais je ne pouvais quitter les dames Edmonstone, étant leur seul cavalier.

— Ah ! je craignais que vous ne fussiez pas libre de suivre les inspirations de votre cœur ; et il est heureux que je sois arrivé en l’absence de votre tuteur.

Walter se rappela les remontrances de Philippe, et la crainte que M. Edmonstone n’eût été du même avis lui traversa l’esprit ; mais le consentement de madame Edmonstone le rassura.

— Comment avez-vous appris que j’étais ici ? demanda-t-il.

— De la manière la plus flatteuse. M. Redford, sans connaître notre parenté, dont je ne parlerai jamais, me dit que la plus belle voix de ténor qu’il eût jamais entendue chez un amateur, était celle de M. Walter Morville. Vous pouvez imaginer ce que j’éprouvai en vous sachant si près, et en apprenant que vous aviez hérité du talent de votre mère.

La conversation fut longue, car Walter avait beaucoup de choses à entendre de son oncle. M. Dixon, ayant échangé quelques lettres avec Markham, avait appris que l’enfant de sa sœur vivait, et qu’il était aimé de son grand-père. Il avait encore demandé de ses nouvelles après la mort de M. Morville, et on lui avait répondu qu’il était allé vivre avec son tuteur, dont Markham ne jugea pas à propos de lui dire le nom et la résidence. Ayant appris du maître de musique que Walter était dans les environs, M. Dixon, trompé par le nom et une vague ressemblance entre Philippe et le père de Walter, avait pris le capitaine pour son neveu. Mais, ayant été repoussé, comme nous l’avons vu, il mit dès lors plus de prudence dans ses démarches. C’était un sentiment d’affection qui lui faisait rechercher la connaissance de Walter et il était ravi de se voir si bien reçu.

Cependant l’oncle et le neveu n’étaient pas faits pour s’entendre. Sébastien Dixon avait reçu une fort mauvaise éducation : son talent l’avait placé dans un rang assez élevé parmi les artistes, mais il avait mené une vie irrégulière et dissipée. Il avait été sincèrement attaché au père de Walter, quoique son amitié et ses conseils lui eussent été fatals, et, s’il avait favorisé son mariage avec sa charmante sœur, c’était par amour du romanesque plutôt que dans un but intéressé. Il était aussi fier à sa manière que le vieux seigneur de Redclyffe. Il avait mis sa gloire à soutenir sa sœur et son mari, que leur père ne voulait pas recevoir, et c’est par ses conseils que son beau-frère avait agi et parlé de telle sorte, que l’archidiacre Morville lui-même n’avait pu longtemps tenir son parti. Mais le jeune Morville ne pouvait supporter l’idée que son enfant, l’héritier du vaste domaine de Redclyffe, fût élevé aux frais de son oncle l’artiste. C’était le sentiment qui l’avait poussé à sa dernière et malheureuse tentative de réconciliation.

Sébastien n’était pas encore revenu de la colère que lui avait causée cette démarche, quand il en apprit la malheureuse issue. Dès lors rien ne lui avait réussi. Il s’était marié, et il était tombé plus bas que jamais. Les jours de sa faveur auprès du public étaient passés, en sorte que ses gains et ses triomphes ne furent plus ce qu’ils avaient été. Il fit à Walter le récit de ses malheurs, auxquels le jeune homme, tout bienveillant qu’il était, ne pouvait prendre un vif intérêt.

La musique était un terrain sur lequel ils se rencontraient mieux, et, avec l’aide de cet art et de sa propre imagination, Walter trouva le moyen d’être content de son oncle. Il demeura avec lui aussi longtemps qu’il put et lui promit de le voir à Londres, quand il y passerait pour se rendre à Oxford.

Le lendemain matin, Philippe, pensant que Walter devait être avec son maître, alla trouver madame Edmonstone, avec qui il eut une longue conversation, au sujet de la rencontre que son cousin avait faite de son oncle. Ce qu’il avait appris de ce dernier auprès du vieux Redford n’était pas propre à lui en donner une très bonne opinion, ce qui, joint avec l’impression désagréable que lui avait faite le pauvre Dixon, en le prenant pour son neveu, lui fit peindre sous les couleurs les plus sombres les dangers de cette liaison pour son cousin.

Madame Edmonstone, fort embarrassée, promit à son neveu d’écrire à son mari, dont elle suivrait les conseils. Mais elle aurait dû connaître assez M. Edmonstone pour savoir qu’il n’écrivait rien de décisif, quand il n’avait ni sa femme ni Philippe auprès de lui. D’ailleurs il avait reçu aussi une lettre de Walter, qui lui contait franchement sa rencontre avec son oncle, et lui parlait de son projet d’aller le voir à Londres, et une de Philippe, qui lui demandait d’user de toute son autorité pour empêcher cette visite. La tête remplie de confusion, il répondit à Philippe qu’il était fâché que le drôle eût reparu, mais qu’il se tiendrait sur ses gardes contre lui. Il dit à Walter qu’il ne pouvait lui cacher que son oncle était un fort mauvais sujet, et qu’il lui conseillait d’éviter soigneusement les imprudences de son malheureux père. Enfin il écrivit à madame Edmonstone qu’on aurait dit que c’était fait exprès que tout allât mal dès qu’il quittait la maison.

Il considérait ces trois lettres comme très importantes ; mais elles ne diminuèrent en rien l’anxiété de sa femme.

Après bien des réflexions, elle essaya de parler à Walter ; mais elle s’y prit à un mauvais moment, car Philippe, n’espérant pas qu’elle pût s’y résoudre, avait pris sur lui de sermonner Walter jusqu’à lui faire perdre patience.

Madame Edmonstone, avec toute la douceur possible, tâcha de lui faire entendre qu’il aurait tort de se lier avec cet oncle qui, n’étant pas dans l’indigence, n’avait pas besoin de son secours, et ne ferait que l’entraîner dans des sociétés où il serait exposé à se mal conduire. En un mot, elle lui conseilla de renoncer à le voir à Londres.

— C’est l’avis de Philippe, dit Walter.

— Oui, mais…

Il fit un signe d’impatience et elle s’arrêta.

— Pardonnez-moi, dit-il, si j’en fais à ma tête. Si M. Edmonstone m’ordonne de ne pas y aller, je lui obéirai : mais je ne vois pas que Philippe ait rien à me commander.

— Non pas commander, mais conseiller.

— Il a d’injustes préventions ; je ne crois pas que mon oncle veuille m’entraîner dans de mauvaises compagnies, et assurément vous ne me conseilleriez pas de négliger un homme qui était si fort attaché à mes parents. S’il n’est pas d’une naissance distinguée, et si le monde le méprise, ce n’est pas au fils de sa sœur à le lui faire sentir.

— J’approuve vos sentiments, Walter ; mais je crains que votre oncle n’ait pas de bons principes.

— C’est Philippe qui vous le dit.

— Vous êtes donc résolu ?…

— Oui, pardonnez-moi de n’être pas de votre avis, mais je crois que c’est mon devoir !

Madame Edmonstone sourit et convint qu’il avait peut-être raison, tout en répétant que Philippe était digne d’être consulté dans une affaire de ce genre.

Walter partit pour Londres avant le retour de son tuteur, il y vit son oncle, ce que Philippe considéra comme une grande preuve d’obstination. Pour M. Edmonstone il déclara à son arrivée que, puisque la chose était faite, il n’en fallait plus parler.