L’Encyclopédie/1re édition/LARMIER

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LARMIER, s. m. (Maçonnerie.) c’est l’avance ou espece de petite corniche qui est au haut du toît, & qui préserve les murs de la chûte des eaux qu’elle écarte. L’extrémité des tuiles, des ardoises & des chevrons pose sur le larmier, qu’on appelle aussi couronne, mouchelle & gouttiere.

Larmier se dit aussi du chaperon ou sommet d’une muraille de clôture. Il est fait en talud. Il donne lieu à l’écoulement des eaux. Lorsque le talud est double, on en conclut que le mur est mitoyen.

Le couronnement d’une souche de cheminée s’appelle le larmier.

Un larmier est encore une espece de planche en champfrain & faucillée en dessous en canal rond, pour éloigner plus facilement les eaux du mur.

Le larmier bombé & réglé d’une porte ou d’une croisée, c’est dans un hors-d’œuvre un linteau cintré par le devant & droit par son profil.

Ces fenêtres ébrasées, qu’on pratique aux cuisines & aux caves, s’appellent larmiers. Voyez nos Pl. de Charpente.

Larmiers, (Maréchallerie.) on appelle ainsi dans le cheval l’espace qui va depuis le petit coin de l’œil jusqu’au derriere des oreilles ; c’est, pour ainsi dire, les tempes du cheval. Ce mot se prend aussi pour une veine auprès de l’œil du cheval.

Larmier, (Chasse.) ce sont deux fentes qui sont au-dessous des yeux du cerf, il en sort une liqueur jaune.