L’Encyclopédie/1re édition/HÉPHTHÉMIMERE

Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 138).

HÉPHTHÉMIMERE, adj. (Litt.) terme de poésie greque & latine, qui se dit d’une espece de vers composé de trois piés & une syllabe ; c’est-à-dire de sept demi-piés. Voyez Vers, Pied.

Tels sont la plûpart des vers d’Anacréon :

Θέλω | λέγειν | Ἀτρεί | δας
Θέλω | δὲ Κάδ | μον ἄι | δειν
, &c.


& celui d’Aristophane, dans son Plutus :

Ἔπεσθε μητρὶ χοῖροι.


On les appelle aussi trimetres catalectiques.

Césure héphthémimere est une césure que l’on met au troisieme pié, c’est-à-dire au septieme demi-pié. Voyez Césure. C’est une regle que cette syllabe, quoique breve, soit longue à cause de la césure, ou pour qu’elle soit héphthémimere, comme en ce vers de Virgile :

Et furiis agitatus amor & conscia virtus.

Cette césure ne doit point être au cinquieme pié, comme en celui-ci que M. Harris donne pour exemple :

Ille latus niveum molli fultus hyacintho.

Ce n’est point une césure héphthémimere, mais hennéhamimere, c’est-à-dire de neuf demi-piés. Dictionn. de Trév. (G)