L’Encyclopédie/1re édition/BLANCHIMENT

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 272-273).
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BLANCHIMENT, s. m. à la monnoie, est une préparation que l’on donne aux flancs, pour qu’ils ayent de l’éclat & du brillant au sortir du balancier. Le blanchiment se faisoit autrefois à l’eau-forte : mais ce procédé, outre qu’il altéroit un peu les especes, étoit plus coûteux que celui que l’on suit à present. Les flancs que l’on veut blanchir se mettent dans une espece de poelle sur un fourneau de reverbere ; les flancs ayant été ainsi chauffés, on les laisse refroidir, puis on les met bouillir successivement dans d’autres poelles appellées bouilloires, dans lesquelles il y a de l’eau, du sel commun, & du tartre de Montpellier ou gravelle ; & lorsqu’ils ont été essorés de cette premiere eau dans un crible de cuivre, on y jette du sablon & de l’eau fraîche, ensuite on les essuie.

Blanchiment, les Orfevres appellent ainsi un baquet, où il y a de l’eau-forte affoiblie par de l’eau, pour blanchir la vaisselle ; ils donnent aussi le même nom à l’opération même.

Blanchiment, (Doreur) Voy. Blanc & Blanchir.