L’Avaleur de sabres/Partie 2/Chapitre 08

Laffont (p. 391-397).
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Deuxième partie


VIII

Le Club des Bonnets de soie noire


Dans une de ces rues, froides et tranquilles comme des rues de province, qui avoisinaient l’Observatoire et qui viennent d’être démolies pour le tracé du boulevard Port-Royal, il y avait encore en 1866 un petit café à la devanture décente où se réunissaient le soir quelques bons bourgeois et rentiers de ce quartier savant.

Il s’appelait le café Massenet, du nom de son propriétaire, ancien balayeur au bureau des longitudes et qui posait auprès de ses clients pour un mathématicien démissionnaire.

Monsieur Massenet en avait bien l’air. C’était un homme court, grave, essoufflé, qui fumait sa pipe du matin au soir, en escarpins et en cravate blanche.

Sa femme, qui tenait le comptoir, était âgée, maigre et très longue ; elle avait le sourire agréable quoiqu’il lui manquât bon nombre de dents. Celles qui restaient ne valaient pas les défuntes.

Le café Massenet se composait d’un billard, le seul dans Paris où l’on pût voir encore des blouses à filets, d’une assez grande salle, dévolue aux habitués et consommateurs, et d’un salon de médiocre étendue entouré de divans à couverture de cuir éraillé, où « Ces Messieurs » seuls avaient le droit d’entrer.

Le salon de Ces Messieurs était séparé de la salle commune par un couloir assez long, fermé aux deux bouts.

Par surcroît de précaution, la seconde porte qui donnait sur le salon de Ces Messieurs était double : la vraie porte se trouvant défendue par un second battant rembourré.

Vis-à-vis de cette porte une haute fenêtre donnait sur une ruelle déserte, mais, comme Ces Messieurs ne se rassemblaient jamais qu’après la nuit tombée, la fenêtre, toujours close, était en outre défendue par de forts volets.

Ces Messieurs n’étaient pourtant pas des conspirateurs. Les habitués de la salle commune les connaissaient fort bien et prenaient volontiers la demi-tasse avec eux ; mais ils avaient des affaires à traiter qui ne regardaient qu’eux-mêmes, et ils se rassemblaient dans ce but. Rien de plus simple.

De compte fait, ils pouvaient être une douzaine. On ne les avait pas vus souvent réunis au grand complet. En tête des plus assidus était monsieur Jaffret ou mieux le bon Jaffret, propriétaire, rue de la Sorbonne, qui faisait un peu l’escompte, d’autres disaient l’usure. Il se rendait tous les après-midi, au jardin du Luxembourg pour jeter de la mie de pain aux petits oiseaux, ce qui est, tout le monde vous l’affirmera, la preuve d’un excellent cœur.

Après lui, venait monsieur Comayrol, homme d’affaires, connu par ses lunettes d’or et sa brillante élocution méridionale, le Dr Samuel, philanthrope, qui soignait les pauvres, pourvu qu’on le payât, et un brave bonhomme, désigné sous le nom du « Prince », qui n’avait pas de profession connue.

Les autres allaient et venaient.

Les habitués de la salle commune et du billard à blouses appelaient la réunion de Ces Messieurs Le Club des Bonnets de soie noire, à cause du bon Jaffret et du Prince qui rabattaient volontiers cette coiffure commode sur leurs oreilles, dans la crainte des courants d’air.

Aucun des membres du Club des Bonnets de soie noire n’était jeune, mais Comayrol arborait des gilets d’étudiant et portait ses lunettes d’or d’un air vainqueur qui voulait dire : je suis loin d’avoir renoncé à plaire, et le joli vicomte Annibal Gioja, que nous avons omis de citer, avait des cheveux teints, plus noirs que l’aile du corbeau.

Il était environ sept heures du soir. Dans le petit salon réservé à Ces Messieurs, deux membres seulement du Club des Bonnets de soie noire étaient réunis, à savoir, le Prince, qui portait la coiffure sacramentelle et lisait le Journal des Villes et Campagnes en prenant son gloria, et le Dr Samuel qui ne prenait rien et tournait ses pouces à l’autre bout du divan.

Il est bon de dire tout de suite, afin que ce titre de Prince ne soit pas pris pour un sobriquet, que le bonhomme occupé à lire son journal était tout simplement le fils du malheureux Louis XVII.

Sa figure éminemment débonnaire et affectant la courbe bourbonienne aurait suffi à indiquer son illustre origine s’il n’eût porté, dans une vaste serviette qu’il avait toujours en poche, une collection de preuves à faire dresser les cheveux : lettres du pape, lettres de Louis-Philippe, lettres de M. le duc de La Rochefoucauld, lettres de la femme du geôlier Simon, lettres de Charles-Albert, lettres de Talleyrand, lettres de Chateaubriand, de Lamartine, du général Cavaignac, de monsieur Gisquet, lettres de tout le monde.

Plus des attestations, des procès-verbaux, des extraits de registres, le testament de son infortuné père, mort sous le nom de duc de Richemond, et la liste de plus de cent familles nobles de Paris et de province prêtes à prendre les armes au premier appel de sa voix légitime.

Ces diverses pièces avaient déjà servi à plusieurs « princes ».

Les gens qui connaissaient peu ou prou les affaires des Habits Noirs disaient que ce brave bonhomme était, pour le moins, le cinquième fils de Louis XVII, les quatre autres ayant fini malheureusement, dans l’exercice de leurs fonctions, au service de la compagnie.

Chaque fois qu’il en mourait un, on cherchait une honnête figure aquiline à front fuyant, plantée sur un torse bien nourri, on rassemblait les pièces éparpillées du dossier, et le nouvel héritier de la couronne de France apparaissait à l’horizon, selon le dicton historique : le roi est mort, vive le roi !

Bien que les Habits Noirs fussent considérablement déchus, à l’époque où se passe notre histoire, ils trouvaient encore moyen de faire çà et là quelques petites affaires, et le fils de Louis XVII était pour eux un outil indispensable.

On exciterait l’incrédulité en additionnant les chiffres fournis par les innombrables extorsions opérées, dans les faubourgs Saint-Germain de Paris et des départements, à l’aide de cette imposture qui a eu plus de têtes que l’hydre de Lerne : l’existence d’un fils de Louis XVI, échappé de la prison de l’Abbaye.

Les Habits Noirs, toujours ingénieux, avaient inventé le fils de ce fils pour la commodité des dates.

Le Club des Bonnets de soie noire, nous sommes bien forcé de l’avouer, était tout ce qui restait de cette terrible association, remontant à Fra Diavolo et qui, sous le règne du Colonel, avait effrayé l’Europe par tant de drames sanglants.

Les derniers Habits Noirs étaient Ces Messieurs ou plutôt Ces Messieurs formaient le conseil de maîtrise des derniers Habits Noirs, car vous eussiez encore trouvé dans les bas-fonds de Paris bon nombre d’affiliés du Fera-t-il jour demain. Et, quand il s’agissait de mettre à exécution quelque razzia bien organisée, les manœuvriers ne manquaient pas à ces vénérables directeurs.

— Il paraît, dit le Prince, que l’empereur Alexandre va changer l’uniforme de ses lanciers, là-bas, en Moscovie.

Le Dr Samuel s’obstinait à tourner ses pouces et ne répondit pas.

Le Prince continua sa lecture. Au bout de dix minutes, il reprit :

— Il paraît que ces fusils à aiguille de Sadowa étaient déjà exposés au palais de l’industrie en 1855. Les ingénieurs qui sortent de l’École polytechnique avaient déclaré que ça ne valait rien du tout. Les Prussiens en ont fait fabriquer parce qu’ils n’ont pas d’élève de l’École polytechnique.

— Ça court les rues, gronda le Dr Samuel, vieil homme très laid et de méchante figure, l’École polytechnique n’en fait pas d’autres. J’étais un jour à Saint-Malo où les Ponts et Chaussées venaient de construire une jetée qui coûtait je ne sais plus combien de millions. La mer était grosse, un trois-mâts hollandais dérivait sur la jetée que l’École avait déclarée chef-d’œuvre. Tout le monde était là, du haut des remparts, à plaindre le trois-mâts et à dire : « Le malheureux va se briser en pièces ! » Il donna contre la jetée en plein, et savez-vous ce qui arriva ?

— Non, dit le Prince dont les petits yeux s’écarquillèrent curieusement.

— Le Hollandais n’eut pas de mal, continua le Dr Samuel, mais la jetée de l’École polytechnique s’effondra et tomba dans l’eau où elle est encore, et plus chef-d’œuvre que jamais !

Le Prince resta d’abord immobile, puis il battit des mains en poussant un large éclat de rire.

— Ah ! fit-il, je comprends ! je comprends ! On en met dans les journaux qui ne sont pas si drôles que celle-là !

Il regarda le docteur par-dessus son pince-nez et ajouta en baissant la voix :

— Il paraît qu’il fera jour, cette nuit ?

— Il paraît, répéta Samuel.

Et tous les deux rentrèrent dans le silence.

Pendant ce silence, un bruit léger se fit du côté de la fenêtre. On eût dit que quelqu’un en caressait, au-dehors, les contrevents épais.

Nos deux compagnons prêtèrent l’oreille, mais le bruit cessa au bout d’un moment.

— Est-ce que vous étiez du temps des moines de la Merci, vous docteur ? demanda tout à coup le Prince.

— Oui, répondit Samuel.

— Vous avez vu tout ce qu’on raconte des souterrains, là-bas, du côté de Sartène, en Corse ? Les Habits Noirs étaient des lapins à ces époques-là. Moi, je suis nouveau et je n’ai pas encore eu la chance de partager dans une vraie affaire.

— Il n’y a plus de vraies affaires, dit Samuel avec humeur.

— Avez-vous connu Toulonnais-l’Amitié, vous ?

— Oui, répondit encore Samuel qui, cette fois, cessa de tourner ses pouces, j’ai connu monsieur Lecoq, on n’en fait plus comme cela… et j’ai connu le comte Corona, J.-B. Schwartz, le Colonel, et Marguerite de Bourgogne, — une rude femme, mais après cela, plus rien !

— C’est égal, dit le Prince, vous devez avoir de jolies économies. Mais pourquoi diable avez-vous choisi cet oiseau d’Annibal Gioja pour lui donner le Scapulaire ?

Samuel haussa les épaules.

— S’il venait un homme…, commença-t-il.

Il s’arrêta et acheva entre ses dents :

— Il n’y a plus d’hommes !

Le Prince était en appétit de causer.

— Vous avez pourtant Jaffret, dit-il ; c’est un garçon d’un million et demi pour le moins, sans que ça paraisse.

— Jaffret est riche, approuva laconiquement le docteur.

— Vous avez monsieur Comayrol qui a la langue bien pendue.

Samuel fit un geste de dédain.

— Nous sommes vieux, dit-il, on ne peut être et avoir été.

— Bah ! fit le fils de Louis XVII, votre fameux Colonel avait 107 ans !

À ce moment une voix retentissante sonna dans le corridor.

— Un petit punch au kirsch pour nous deux le bon Jaffret, commanda-t-elle. Est-ce que tous nos amis sont arrivés ?… deux seulement ! Ah ! les paresseux ! S’il vient un quidam demander monsieur Jaffret, propriétaire, de la part du nommé Amédée Similor, faites-le entrer, hé !

La porte s’ouvrit et Comayrol junior, ancien premier clerc de l’étude Deban, montra ses flamboyantes lunettes d’or.

Dans un autre récit, nous avons pu apprécier la belle prestance et les talents de Comayrol. Il n’y avait pas en lui, peut-être, l’étoffe d’un Premier ministre, mais c’était du moins un chef de bureau très distingué. Son âge, un peu plus que mûr, tenait abondamment les promesses de sa trentième année : il était chauve avec ostentation, il était gras et, malgré le proverbe des gens du Midi qui dit : ceux qui engraissent sont morts, il se portait à merveille.

Toujours bien tenu, du reste, linge blanc, bagues aux doigts et chaîne de montre magnifique ruisselant sur un gilet de velours qui lançait des rayons.

Avec le temps, le contraste avait augmenté entre lui et le bon Jaffret, douce créature. Jaffret marchait, humble, tremblotant, chauve aussi, mais ramenant quelques mèches honteuses sur le sommet de son crâne pointu.

— Je vous présente le plus joli sac de la confrérie, dit Comayrol qui entra tenant Jaffret par la main. Quand nous n’aurons plus rien à mettre sous la dent, je proposerai une affaire au conseil, ce sera d’aller voir un peu s’il fait jour dans le coffre-fort de notre bon Jaffret !

Le Prince qui s’était levé, éclata de rire bonnement, et le Dr Samuel lui-même se dérida.

Mais Jaffret fit un pas en arrière et dit avec une irritation sénile :

— Monsieur Comayrol, vous passez les bornes. Mon âge et ma position sociale devraient me défendre contre vos polissonneries !

Comayrol se retourna, toujours bon enfant, le saisit à bras-le-corps et le porta jusque sur le divan en disant :

— Pas plus lourd qu’un petit paquet de bois sec !

La porte s’ouvrit de nouveau, donnant passage à une autre ruine : précieuse celle-là, et supérieurement entretenue.

Du jais, de l’ivoire et des roses, tels étaient les matériaux de cette idole vieillie, le vicomte Annibal Gioja, des marquis Pallante.

— Verni de haut en bas ! dit le joyeux Comayrol en lui tendant la main. Annibal, quand donc me donneras-tu l’adresse de ton embaumeur ?

Le brillant Napolitain ne daigna pas répondre, mais Jaffret dit en rabattant son bonnet de soie noire sur ses longues oreilles frileuses :

— Mauvais temps ! toujours mauvais temps cette année.

Comayrol était allé s’asseoir auprès du Dr Samuel.

— Mon Prince, dit-il de loin au fils de Louis XVII, depuis que vous avez hérité de vos droits divins à la couronne de Saint Louis, on ne vous a encore fait jouer aucun air varié avec escalade et effraction, hé ?

Le Prince épaissit le masque idiot qui était à demeure sur son visage et répondit avec un sourire content :

— Il paraît que ça va chauffer, monsieur Comayrol ?

— Parlons raison, mes brebis, reprit celui-ci. Le vicomte Annibal est un Savoyard en sucre candi, et s’il a le Scapulaire, c’est pour la forme. La véritable tête de l’association, en l’absence d’un plus digne, c’est le bon Jaffret, un peu entamé par l’âge et les infirmités, mais qui marche encore assez droit, quand je suis là pour lui donner le bras. L’histoire de notre Brésilien commence à être mûre. Jaffret et moi, nous avons inondé le noble faubourg de ses actions, en présentant l’entreprise comme destinée à envoyer au Parà tous les démagogues de France et de Navarre, transformés en propriétaires sages comme des images. À l’estime de Jaffret, monsieur le duc de Chaves doit avoir deux millions en caisse pour le moins.

— Il m’a en effet parlé de deux millions, dit le vicomte Annibal.

Jaffret le regarda de travers en murmurant :

— Vous savez que vous n’avez pas le droit de toucher à ce gâteau, vous, bel homme.

— Je pense être au-dessus du soupçon, répondit fièrement Annibal. En tout cas, monsieur le duc est d’une honnêteté antique à l’endroit des affaires. Hier il a emprunté deux mille louis plutôt que de toucher au contenu de sa caisse commerciale. Je conçois, mes très chers, que ma position de confiance intime auprès de Son Excellence vous inspire quelque jalousie ou même quelques inquiétudes. Nous sommes ensemble, le duc et moi, comme les deux doigts de la main ; mais il ne faut pas oublier que vous me devez cette affaire et que, sans moi, les piastres brésiliennes vous passaient sous le nez !

— Tu es un ange, Annibal ! dit Comayrol. Messieurs, autre chose. Quelqu’un de vous se souvient-il d’un drôle, appelé Similor, qui fut employé différentes fois comme auxiliaire, notamment dans l’affaire J.-B. Schwartz et dans l’affaire de l’hôtel de Clare ?

Le bon Jaffret seul avait un vague souvenir de notre ami.

— En deux mots, qu’est-ce que c’est que Similor ? demanda le Dr Samuel.

— C’est un va-nu-pieds, répondit Comayrol.

— Et pourquoi nous parlez-vous de ce va-nu-pieds ?

— Parce qu’il ne faut rien négliger, répliqua l’ancien clerc de notaire. Similor est venu chez moi aujourd’hui et m’a rappelé ses états de services. J’ai cru d’abord qu’il voulait un secours, mais non, son désir était seulement de nous mettre en rapport avec un fils qu’il a et qu’il déclare être un brillant sujet. Je lui ai dit qu’il pouvait envoyer son fils, mais, dans l’intervalle, j’ai pris des renseignements, et je ne fais pas un fond énorme sur l’affaire. Au bureau de notre ancienne agence, où tous nos hommes sont classés et numérotés, on ne connaît pas d’autres fils au nommé Similor que le nommé Saladin, ancien artiste en foire et avaleur de sabres.

— Jolie recrue ! fut-il dit à la ronde.

Le garçon du café Massenet apporta le punch au kirsch commandé. Quand il eut déposé le plateau sur une table, il tira de sa poche une large carte en porcelaine qu’il mit entre les mains de Comayrol.

— Marquis de Rosenthal ! lut l’ancien clerc de notaire. Connais pas… Ce monsieur est là ?

— Oui, répondit le garçon, il vient de la part de son père.

Les membres du Club des Bonnets de soie noire échangèrent entre eux des regards indécis.

— C’est peut-être le fils de ce Similor, murmura Jaffret.

— Faites entrer, dit Comayrol, nous verrons bien.

L’instant d’après un jeune homme habillé à la dernière mode, lorgnon dans l’œil, cheveux séparés derrière la tête, col brisé comme une carte de visite qu’on laisse chez les concierges, petite jaquette boudin, pantalon demi-collant, chapeau bas, gants rouges et stick à bec de corbin, entra dans le cénacle à petits pas, et vint jusqu’au centre de la chambre où il s’arrêta pour lorgner curieusement les assistants.

Le garçon s’était retiré. Le bon Jaffret prit la peine d’aller voir lui-même si les portes étaient bien fermées.

— Messieurs, dit le nouvel arrivant, je suis bien votre serviteur. J’ai beaucoup entendu parler de vous. Comme j’ai besoin de quelques collaborateurs pour une petite opération présentant d’assez beaux bénéfices, j’ai songé à m’adresser à vous. Mon domestique se trouvait être de votre connaissance ; il m’a indiqué un certain monsieur Comayrol. Lequel d’entre vous, s’il vous plaît, est monsieur Comayrol ?

— C’est moi, répliqua l’ancien domestique, monsieur le marquis, vous faites erreur, je n’ai vu que monsieur votre père.

Saladin lui tendit le doigt avec une si parfaite insolence que les membres du club eurent un sourire d’involontaire approbation.

— Mon père, dit-il du bout des lèvres, mon domestique, c’est tout un, cher monsieur Comayrol. Le maraud, dont vous me faites l’honneur de me parler, cumule ces deux fonctions auprès de ma personne.