L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/4

CHAPITRE IV.

D’un autre beau-frère cocu.

Madeleine évita de m’accorder des faveurs dont les suites l’effrayaient. Je ne sentis pas longtemps cette privation. Huit jours après la dernière scène je partis pour venir à Paris. J’y allais pour apprendre ; mais il ne sera pas question de mes études ; je fus logé chez la belle Marie, la seconde de mes aînées.

J’avais pour mon pucelage, fait cocu mon père ; j’avais cornifié mon frère utérin en faisant décharger et foutant sa femme avec émission, une sœur paternelle que j’engrossai, car Bourgelat n’a jamais eu que cet enfant, venu au monde neuf mois après ma fouterie au grenier à foin ; mais j’avais encore bien de l’ouvrage avec huit sœurs, dont six ou du moins cinq étaient souverainement enconnables !

Mais revenons à Marie, la plus belle de toutes. Un jour, Marie était parée, chaussée avec ce goût particulier aux jolies femmes, et un superbe bouquet ombrageait ses blancs tétons. Elle me fit bander !… J’avais quatorze ans, j’avais déjà foutu et engrossé trois femmes, car Mammelasse avait une fille qu’elle se vantait que je lui avais faite et qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Genovefette Linguet. Aussi je n’eus pas de désirs vagues ; je tendais directement au con de ma provoquante aînée ; après le dîner elle alla dormir dans une alcôve obscure et s’étendit sur le lit conjugal ; elle avait vu bander son mari, dont la culotte blanche était juste, et elle voulait lui donner le plaisir de le lui mettre parée ! Je me cachai pour les guetter, mais mon beau-frère, après avoir pris les tétons et le con de ma sœur, avoir admiré ce dernier en éclairant l’alcôve, se réserva pour la nuit suivante. Il se retira doucement, je le vis prendre sa canne, son chapeau, et sortir. J’allai pousser un verrou ; le mari les avait laissés ouverts et sa femme troussée ; je me mis sur elle déculotté, bien bandant, et j’enfilai sa fente, suçant tantôt ses tétons découverts, ses lèvres entr’ouvertes ; elle me croyait son mari ; un bout de langue me chatouilla ; j’étais entré tout calotté ; le filet, que je n’avais pas encore coupé, recourbait mon vit et le faisait paraître gros comme celui de l’époux… Je poussai, ma belle s’agita, et mon long vit atteignit le fond… Alors ma sœur, demi-pâmée, se trémoussa… je déchargeai… et je m’évanouis !…

Ce fut ce qui me fit reconnaître. La belle savoura les dernières oscillations de mon vit, mais dès qu’elle eut éprouvé le charme d’une copieuse décharge, elle se déconna en me jetant sur le côté ; elle ouvrit les deux rideaux de l’alcôve, et me regardant : « Ah ! grands dieux !… c’est… c’est Cupidonnet ; il m’a déchargé tout au fond… il s’est évanoui de plaisir. » Je revenais à moi, elle me gronda en me demandant qui m’avait appris cela ? « Ta beauté, lui dis-je, adorable sœur ! — Mais si jeune ! » Je lui racontai alors toute ma vie, comme j’avais patiné et léché le conin de Genovefette, comme j’avais gamahuché, enfin enfilé le con soyeux de Madeleine, foutu madame Linguet, la croyant madame Bourgelat, comment Mammelasse s’était fait enconner par moi, comment, ne pouvant me passer de con, je léchottais le conichon de Babiche, et comment j’avais engrossé les trois femmes que j’avais enconnées !… « Ah ! ciel ! tu es bien indiscret ! — Je ne le suis avec toi que parce que tu es ma sœur aînée et que je t’ai foutue ! »

Le récit que je venais de débiter, les tétons de ma sœur, sa chaussure, me faisaient rebander. « Divine Marie, lui dis-je, je vais te foutre encore ?… — Mais mon mari ? — J’ai poussé le verrou. » Elle me pressa la tête contre son beau sein en me disant tout bas : « Petit coquin, fais-moi aussi un enfant ! » Je la réenconnai et jouis sans m’évanouir.

La belle Marie n’avait pas encore eu d’enfant : je fus père de mademoiselle Beauconin, fille unique de mon beau-frère de ce nom.

Je passerai toutes les fouteries communes ; ce n’est qu’à force de volupté, de tableaux libidineux tels que les savoureuses jouissances qui vont suivre, qu’on peut combattre avantageusement, dans le cœur et l’esprit des libertins blasés, les goûts atroces éveillés par les abominables productions de l’infâme et cruel de Sades ; ainsi je réserve toute ma chaleur pour décrire des jouissances ineffables, au-dessus de tout ce qu’a pu inventer l’imagination bourrelée de l’auteur de Justine.