L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/3

CHAPITRE III.

De la mère foutue.

Comme après le mariage de Madeleine et son retour à Reims j’étais un peu formé, je désirai vivement de le lui mettre. Depuis plus de deux ans j’en étais réduit à patiner et gamahucher ma sœur Babiche avec quelques-unes de mes cousines germaines, mais, ou mon vit grossissait, ou tous ces conins imberbes rétrécissaient. Je demandai un rendez-vous nocturne à la nouvelle Bourgelat : elle me l’accorda pour le soir même. Nous étions à notre ferme, et son mari venait de partir pour se rendre à Reims, où une affaire l’appelait. Je ne sais par quelle aventure, cette même nuit, mon père se trouva incommodé ; ma mère, après l’avoir secouru, craignant de le gêner, alla se mettre auprès de sa bru. Celle-ci, la voyant endormie, se leva doucement pour venir coucher avec moi, tandis que de mon côté j’allais à elle ; nous ne nous rencontrâmes pas, malheureusement. Je me mis à côté de la femme que je trouvai dans le lit ; elle était sur le dos ; je la montai tout endormie et l’enconnai ; j’étais surpris d’entrer si largement ; elle me serra dans ses bras, hocha quelques coups de cul, à moitié assoupie, en disant : « Jamais, jamais vous ne m’avez donné autant de plaisir ! » Je déchargeai aussi, mais je m’évanouis sur ses tétons, encore fermes parce qu’elle n’avait pas nourri et qu’on ne les avait jamais patinés. Madame Bourgelat revint auprès de nous au moment où je m’évanouissais ; elle fut bien étonnée des mots que venait de prononcer sa doublement belle-mère ; elle comprit que je l’avais foutue, et elle me reporta dans mon lit encore évanoui… Ainsi donc, c’est dans le con maternel que je venais d’émettre ma première semence… Ma mère, entièrement éveillée, dit à Madeleine : « Mais que faites-vous donc, ma fille ? » J’étais revenu à moi ; ma sœur retourna au lit de ma mère, qui lui dit tout bas : « Ma bru, vous avez de drôles de façons !… — Mon mari, lui dit madame Bourgelat, me fait mettre souvent dessus ; je rêvais, et je l’ai fait ; éveillée, je suis sautée du lit. » Ma mère crut cela.

Cependant le coup porta ; madame Linguet devint grosse et accoucha secrètement d’un fils beau comme Adonis, et elle eut l’adresse de le substituer à un garçon de son fils, cet enfant étant mort en naissant ; c’est de lui dont il sera un jour question sous le nom de Cupidonnet, dit Petit Coq, mon neveu.

Huit jours s’écoulèrent, après quoi, bien remis de mon évanouissement, j’eus un autre rendez-vous ; mais admirez mon malheur : nous avions été entendus d’une grosse tétonnière, notre moissonneuse, qui dormait dans la grange. Comme madame Bourgelat devait venir dans mon lit, Mammelasse, qui m’aimait, car elle se branlait souvent à mon intention, et qui d’ailleurs n’était pas une méchante, se contenta de dire à mon frère de fermer la nuit la porte de sa chambre et de la cacher pour cause. Il le fit… mais jugez de mon étonnement quand, au lieu d’un con soyeux, de tétons ronds et délicats, je patinai une conasse à crins de cheval et deux gros ballons bien gonflés. Elle se le mit, je poussai et j’eus assez de plaisir, mais je fus encore prêt à m’évanouir !

Enfin je le mis à Madeleine dans le grenier à foin. J’allais comme un fou en l’enconnant… mais au troisième coup de cul qu’elle donna… je m’évanouis !