L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/2

CHAPITRE II.

Du con soyeux.

Mes sœurs étaient l’une sérieuse, elle me retint dans les bornes, mais j’ai depuis foutu ses deux filles à Paris ; ma troisième était encore trop jeune ; ç’a été une superbe fille à dix-huit ans ; je me rejetai sur cette enfant quand je m’aperçus que Cuthos, jumelle de Genovefette, était inabordable. Il me fallait un con depuis que j’en avais palpé un. Je patinai Babiche ; enfin, un dimanche qu’elle était bien arrangée et que ma mère l’avait baignée, je la gamahuchai.

Ce fut à cette bénigne opération que je fus surpris par l’ardente Madeleine au con soyeux ; elle nous examina longtemps avant de nous troubler, et voyant que la petite avait du plaisir, elle fut tentée ; elle parla, nous nous remîmes décemment. Madeleine ne dit mot, elle renvoya Babiche, puis elle se hasarda de badiner avec moi ; elle me renversa sur la paille de la grange où j’avais attiré Babiche, et lorsque je fus par terre, elle me chatouilla, passant par-dessus moi, jambe de çà, jambe de là ! Par hasard je portai la main sous ses jupes, et j’y trouvai l’admirable con soyeux ! Ce poil divin détermina mon goût pour elle, je devins fou du con de Madeleine Linguet, je lui demandai à le baiser. « Petit coquin, me dit-elle, attends un moment. » Elle alla au puits tirer un seau d’eau et s’accroupit dessus ; elle revint et badina encore. Enflammé, hors de moi, je lui dis, dans ma petite fureur érotique : « Il faut que je lèche ce petit trou !… » Elle se mit sur le dos, les jambes écartées ; je léchai ; la belle Madeleine hocha du cul : « Darde ta langue dedans, cher petit ami », me disait-elle, et je dardais, et elle haussait la motte ; je fourgonnais avec rage !… Elle eut tant de plaisir qu’elle se récria !… Je bandais comme un petit carme, et comme je ne déchargeais pas, j’avais toujours la même ardeur ; aussi m’adorait-elle. Obligée de me quitter, Madeleine me donna des friandises que je mangeai avec Babiche.

Un soir, ma sœur au con soyeux me dit : « Cupidonnet, ta jolie broquette est toujours bien raide quand tu me lèches. Il me semble que si nous étions dans le même lit tu pourrais la faire entrer dans la bouche de ma petite marmotte que tu aimes tant à sucer et dont le poil est si doux. J’aurais sûrement bien du plaisir et toi aussi ; viens cette nuit. »

Quand tout le monde fut couché, je me glissai dans le lit de ma grande sœur ; elle me dit : « J’ai vu mon père un jour qu’il venait de caresser ma sœur Marie, la belle qui partait pour Paris, courir sur ma mère, sa grosse broche bien raide, et lui fendre la marmotte, je vais te montrer, tu feras comme lui. — Et moi aussi je l’ai vu. — Bon, bon. » Elle se disposa, me plaça sur elle, me dit de pousser et riposta, mais elle était pucelle, et quoique bandant raide, je ne pus l’introduire, je me faisais mal. Pour Madeleine Linguet, elle déchargea sans doute, car elle se pâma.

Oh ! que je regrettai ce joli con soyeux que je léchais et fourgonnais depuis six mois ! Mon père, Claude Linguet, qui ne me ressemblait pas, éloignait ses filles dès qu’elles l’avaient fait bander !… On prétend que Madeleine avait tenté de se le faire mettre par lui !… Quoi qu’il en soit, trois jours après elle partit pour Paris, où notre frère aîné l’ecclésiastique lui avait trouvé une place de gouvernante d’un chanoine de Saint-Honoré. Ce cafard ne tarda pas à connaître ce qu’elle valait. Il y avait une porte dérobée, de lui seul connue, qui donnait dans la chambre de ses gouvernantes, qu’il allait patiner durant la nuit. Mais il n’avait jamais trouvé de con aussi joli que le con soyeux de mademoiselle Linguet ; il voulut le voir. Sa beauté le ravit, et il n’eût plus de repos qu’il ne l’eût foutue. Une nuit, qu’elle dormait d’autant plus fort qu’elle en faisait semblant, il la gamahucha, elle déchargea sensiblement ; aussitôt la chanoine monte sur elle et l’enconne ; elle le pressa dans ses bras en remuant du cul. « Ah ! mignonne, lui dit-il, que tu as le mouvement bon !… Mais… n’as-tu pas de mal ?… car je te crois un peu putain ! » Sa chemise ensanglantée et les draps aussi lui prouvèrent qu’elle était pucelle ; il l’adora. Elle foutit saintement avec ce saint homme pendant deux ans et le mit au tombeau ; cependant il la dota, ce qui fit qu’elle épousa le fils du premier mari de sa mère.