L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/29

Vital Puissant ? (p. 13-15).

CHAPITRE XXIX.

D’une nouvelle actrice. — Danse nègre.

« Allons, garces, dit Trait-d’Amour à sa sœur et à sa maîtresse, nues !…, et vous, bougres, déshabillez-vous ! (Il se mettait nu lui-même.) Mais il nous faut encore une actrice : je viens de voir monter une jolie drôlesse. — C’est madame Brideconin, hôtesse de notre belle dame, dit Connette. — Non, non, mon amie, c’est une petite brune du fond de la cour, cadette d’une grande belle blonde que nous aurons peut-être un jour et qui se nomme Conindoré. La cadette s’appelle Rose-Mauve et passe pour très rusée, mais on la dit amoureuse comme une chatte, quoiqu’elle soit peut-être pucelle encore, car sa mère la couve des yeux ; cependant, quand un homme l’embrasse, elle ne fait aucune difficulté de donner sa langue. — Je la connais, dit modestement la belle Poilsoyeux et elle m’a… m’a… Trait-d’Amour… — Quoi ! déesse ? — M’a donné sa jolie langue et… — Et quoi ?… — Gamahuchée. — Va la chercher, Connette. — Non, dit vivement Conquette, j’y vais moi-même. » Elle sortit, et ayant rencontré Rose-Mauve qui redescendait parce qu’elle n’avait pas trouvé un vieil oncle assez riche dont elle récréait l’impotente lubricité en lui chatouillant le scrotum et les testicules, ce qui le faisait bandocher, la Poilsoyeux la mit au fait, obtint son aveu et l’introduisit. Les deux jeunes filles et les trois hommes étaient nus comme la main ; sans rien dire à la bonne Rose-Mauve, ils se mirent tous les cinq à la déshabiller ; on lui enleva jusqu’à sa chemise, on lui baigna cul, con, cuisses, pieds… Puis, Trait-d’Amour lui dit : « Il faut, ma belle, faire en tout comme ma sœur et mon amie. » Aussitôt commença la danse nègre, où chaque fille faisait tous les mouvements d’une noire ardente qui fuit le vit dont elle brûle d’être enconnée, que le vit attrape, et qui saccade alors en trémoussant du cul comme si le vit la fourgonnait. Les garçons poursuivaient les garces le vit en main, et dès qu’ils les avaient attrapées, elles se retournaient pour l’enconnage, ou ils paraissaient les foutre en levrette, culetant, criottant, suçottant comme s’ils eussent perforé les cons ; la danseuse prenait le vit au lieu de la main, l’homme la tenait par la barbe du con ; ils se taconnaient ainsi de temps en temps[ws 1].

Je bandais raide ; je fis trousser ma fille au-dessus des reins et je lui dis : « Conque de Vénus ! imite tous les mouvements de cul et de con que tu vois… » Elle était excitée, elle se mit au milieu de la danse, qu’elle exécuta rapidement. Trait-d’Amour me voyant en vit et ses camarades bien disposés, leur dit : « Au foutoir !… » Il laissa Rose-Mauve, sa danseuse, qui en parut toute mortifiée. « Votre tour va venir, ma belle danseuse. » Il étendit ma fille sur le sopha dont il mit un des oreillers sous son cul… « Allons, ma tout éveillée, dit-il à Rose-Mauve, gamahuchez-moi ce conin pendant que je vous le mettrai en levrette, ou vous enculerai, à votre choix. — On ne dépucelle pas une vierge en levrette, répondit-elle vivement ; encule-moi, s’il le faut, pendant que je gamahucherai ce conin d’amour. Elle gamahucha la belle épouse de monsieur Vitnègre, et Trait-d’Amour perça sans pitié, par des effets redoublés, le cul virginal de la belle gamahucheuse. La belle Poilsoyeux appela : « Le vit !… le vit !… » Je n’y pouvais tenir, je dérangeai la Rose-Mauve enculée pour me précipiter dans le con de ma fille haletante de volupté.

J’enconnais vigoureusement, lorsque j’eus la délicieuse surprise de me sentir gamachucher le cul ainsi que la racine des couilles par la bouche et la langue veloutée de Rose-Mauve ; je cocufiai mon Vitnègre aussi copieusement que si j’avais eu les couilles d’un dieu ! On abluait : « Avec la permission de ma déesse (à Conquette), il faut que je m’acquitte avec Rose-Mauve. » Tout le monde s’écria : « Non !… non !… dimanche !… » Je ne les écoutai pas : j’enfilai la pucelle, qui criotta, sanglottina, et ils furent témoins de ma nouvelle victoire… Mais Conquette me gronda sérieusement en allant dîner.

La conversation fut sage, rassise ; Brideconin et sa femme en étaient édifiés, mais je ne tardai pas à les mettre dans nos plaisirs. Au dessert, Trait-d’Amour me demanda une histoire dans le genre de nos amusements ; je lui donnai à lire une lettre adressée à Vitnègre par un de ses trois payeurs, lettre que j’avais trouvée dans une des malles de ma fille.




  1. Note de Wikisource : on lit dans l’édition originale (1798), p. 114 : Ils se fesaient ainsi tourner de temps-en-temps.