L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/30

Vital Puissant ? (p. 15-17).

CHAPITRE XXX.

De la piochée, du pioché, du piochard.

« Nous avons un de nos confrères qui avait une maîtresse de seize ans, dont il jouissait à sa manière, comme je prétends jouir ; je l’aurai dévirginée ; tu seras alors présent à mes fouteries, à peu près comme le père dont je vais parler. J’aime à écrire ces histoires-là ; elles me font bander.

» Le père de la jeune fille était un riche marchand qui l’avait délicatement élevée, mais il était devenu si pauvre qu’il ne pouvait la nourrir, ni un fils de douze ans ; la fille ayant plu à mon confrère, il la voulut acheter ; le père la lui vendit douze mille livres ; mais comme Piocheneuil (c’est le nom du confrère) est un libertin fort blasé, il lui faut un ragoût pour le ranimer ; le ragoût est de faire trousser et laver la fille par son père avant d’en jouir ; le père prend ensuite le vit du fouteur et le dirige dans le con sans poil de la jolie Piochée. Son père l’avait pommadée la première fois. Pendant l’acte, il l’excite à remuer du cul, à serrer le fouteur dans ses bras, etc., et quand elle est déconnée, le père lave le vit de son gendre, le cul et le con de sa fille et les essuie. Dans la conversation, Piocheneuil apprit bientôt que Piochée avait un frère beau comme Adonis, c’est-à-dire parfaitement ressemblant à sa mère, qui avait été très jolie femme. Dès que mon confrère le sut, il l’acheta comme sa sœur, et pommadé par le père, il l’encula. Peu de jours après, voulant foutre la sœur avec plus de vigueur, il la fit laver par le père, gamahucher par le jeune frère, et il l’enconna quand elle fut prête à décharger. Par suite, il n’encula plus le joli enfant. « Bougre ! dit-il au père, je ne bande plus assez pour enconner ta fille sans être excité ; encule-moi là ton petit garçon, cela me fera raidir. » Le père fut forcé par son intérêt d’obéir au blasé, ce qui fit bander tellement le vieux satyre qu’il enconna et même encula la jeune fille.

» Il y a cinq ou six ans que cela dure. Quand le garçon a eu quinze ans, il lui a fait enconner sa saur. Il la fout ensuite sans laver son cul, pendant que le père encule le jeune homme ; d’autres fois le frère encule sa sœur, tandis que le vieux bougre l’enconne… Voilà la vie que mène mon vieux confrère et qu’il trouve délicieuse à son âge. La fille est délicate et jolie, le garçon est beau, le père est affreux. La fille est devenue grosse, le financier croit avec raison que c’est du jeune frère. Je désire qu’il en ait une fille, espérant qu’elle sera jolie comme tous les enfants incestueux ; car il faut savoir que ce joli garçon est fils d’un frère aîné qui devint éperdument amoureux de sa mère et donna la courante à son père en mettant de la manne dans son potage au lait du soir. Le père fut obligé de se lever souvent, et le fils, à chaque sortie, alla auprès de sa mère, qu’il enconna au moins six fois pendant la nuit. Voilà donc d’où provenait le beau garçon, ressemblant à sa mère avec une telle perfection, que, vêtu des habits de la belle qui n’est plus, on le prend pour elle. C’est en conséquence qu’un amant piocheur de la belle entretient le jeune homme sur le pied de sa jeune maîtresse, à condition que pour la jouissance il prendrait les habits de sa mère, en porterait le nom, madame Broutevit, qu’il ferait la petite voix, dirait mon con au lieu de mon cul, tandis que lui, Vitacon, se ferait illusion en disant à sa maîtresse : « Allons, ma chère Broutevit, que je vous le mette en levrette ! »