L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/27

CHAPITRE XXVII.

Du commencement des grandes fouteries.

Égayée comme elle l’avait été hier, ma fille devait avoir besoin de repos ; le lendemain, elle avait le bijou si fatigué qu’elle ne pouvait quitter la chaise. Elle resta constamment auprès de madame Brideconin, de peur que personne la vînt patiner. Le reste de la semaine elle évita également, quoique guérie dès le troisième jour, de se trouver seule avec moi ; elle amassait elle-même du tempérament, car elle ne s’était jamais branlée.

Le dimanche, à une heure, elle alla pour la dernière fois chez son amie ; avant de partir, elle me présenta son joli pied à baiser et me livra sans bégueulerie le poil de son conin. Je la conduisis jusqu’à la porte, promettant de venir la prendre avant cinq heures, ce qui la fit rougir, mais j’observai qu’en montant, me croyant parti, elle souriait. Je fus exact ; en la ramenant je la fis marcher devant moi, m’apercevant qu’elle était observée par un homme que je pris pour un des payeurs de Vitnègre, mais il ne pouvait reconnaître que son joli tour de cul et sa marche provocante, tant elle était encaléchée. J’observai l’inconnu. Je demandai à ma fille si c’était celui-là qu’elle préférait. « Oui », me dit-elle. Alors, je la nommai distinctement ma fille, et l’homme s’éloigna. J’avais averti Trait-d’Amour ; il avait une clef de mon magasin et nous l’y trouvâmes. Je le crus seul, malgré la recommandation que je lui avais faite de m’amener quatre acteurs des deux sexes. Je lui dis en riant que je bandais et que je voulais enconner. « Quoi ! dit Conquette, est-ce que vous allez faire tous les deux comme l’autre fois ? Je ne suis pas disposée, je vous en avertis. — Nous vous disposerons, la belle », lui dit ironiquement Trait-d’Amour, qui la crut ma putain. « Voyez-moi ce vit-là (et il lui en montra un superbe). Laissez-moi d’abord vous lécher le conin, mamzelle, mon maître vous enconnera lorsque vous serez disposée. J’ai tout préparé pour lui donner, ainsi qu’à vous, un plaisir de fermier-général. » Il la renversa brutalement et la gamahucha, en lui disant comme s’il l’avait menacée : « Ne me résistez pas, car je vous ferais mal… » Mais madame Poilsoyeux, comme toutes les femmes à grand tempérament, aimait dans la fouterie et ses accessoires une sorte de brutalité. Ainsi, en croyant la contraindre, il la servait admirablement… La belle commençait à décharger.

Tandis que je raidissais avec oscillation à la vue du diastole, du systole des fesses et du con de ma fille, j’aperçus derrière le rideau de l’alcôve quelque chose qui remuait. J’allai voir : c’étaient Minonne et Connette, auxquelles deux garçons, amis de Trait-d’Amour, léchaient le con. Je leur fis entendre par signes de ne pas faire de bruit, et les encourageai d’un geste.

Cependant, Trait-d’Amour tétait et suçait le conin de madame Poilsoyeux ; lorsqu’elle fut suffisamment en humeur, il se dérangea, me tira sur la belle et inséra mon vit bandant en ce conin réempucelé par sept jours de repos. « Qu’avez-vous à me donner à vous sucer ? » dit-il à l’enconnée. Elle lui présenta l’index de la main droite, qu’il se mit à sucer, après néanmoins avoir appelé sa sœur et sa maîtresse, en leur disant : « Ici, bougresses, et qu’on montre son savoir-faire ! » L’une, Minonne, qui avait la main aussi douce que ma fille avait le con, me chatouilla les couilles ; l’autre, Connette, fourrait un doigt pommadé dans le cul de ma fouteuse pour la faire tressaillir sous moi. Madame Poilsoyeux trémoussait de plaisir ; elle me dardait sa langue en m’appelant son fat… son cher cent louis… son cher payeur à gros vit… son cher Trait-d’Amour… Enfin, enivrée de fureur érotique, elle s’écria : « Vitnègre, jean-foutre, fous-moi… pine-moi… que ton gros vit mulâtre me pourfende et m’encule !… » et elle déchargea comme une énergumène. En ce moment, j’avais dans ma bouche la langue frétillante de mon enconnée, une des deux filles me chatouillait les couilles, l’autre me suçait la raie du dos entre les deux épaules, précisément le sensorium. Je croyais connaître le plaisir de la décharge, mais je ne l’avais jamais éprouvé comme cette fois-ci, et de ce coup je fus rendu… Quels délices ! Trait-d’Amour m’enleva de sur ma fille et se précipita dans son con. « Voilà un conin (disait-il en poussant et retirant, allant toujours plus avant à chaque saccade) ! il y a de la différence de ce conin-là aux autres cons, comme du satin à la tapisserie de Bergame. » Les jeunes filles n’avaient pas besoin de chatouiller quand Trait-d’Amour foutait ; il avait assez de feu par lui-même et ne faisait que trémousser sa monture. Je fis signe aux deux garçons, Brisemotte et Cordaboyau, d’étaler les filles, l’une sur un vieux sopha et l’autre sur mon lit de sangle ayant un simple matelas, et de les foutre à la portée du regard de la belle au con soyeux. Par un effet du hasard, ma fille émettait sous Trait-d’Amour pour la seconde fois, et les deux enconnées déchargeaient au même instant, ainsi que les trois hommes. La belle Poilsoyeux, en raidissant les jarrets, faisait : « Hi ! hi ! hé ! hé ! » Minonne : « Hum ! hum ! hum ! » Connette : « Houi ! houi ! houa ! houa ! » Les trois hommes disaient ensemble, Trait-d’Amour : « Remue du cul, ma déesse ! » Cordaboyau : « Remue du cul, garce ! » Brisemotte : « Remue du cul, petite putain ! » En déchargeant, ils s’écrièrent : « Foutre, foutre, foutre ! » Trait-d’Amour : « Ah ! déesse ! » Cordaboyau : « Ah ! bougresse ! » Brisemotte : Ah ! mâtine ! » Chacun son caractère et sa politesse.

Madame Poilsoyeux fut la plus longue à décharger ; les deux autres étaient déconnées et lavées qu’elle émettait encore ; enfin, elle cessa. Trait-d’Amour la lava, et me voyant rebander : « Vous la foutrez sans doute autant que la dernière fois ? » me demanda-t-il. « Très certainement, répondis-je ; je ne suis vigoureux qu’avec cette jeune beauté, je la foutrais jusqu’à extinction de vit et dessication de couilles, et tu vas voir ce que je vaux ; qu’on m’anime seulement par la vue d’un enconnage redoublé. »