L’Amour qui ne meurt pas/Le Soleil mystérieux

Éditions de la Revue des poètes (p. 67).

LE SOLEIL MYSTÉRIEUX

Soleil qui dans mon âme luis,
Chassant les obscures nuées,
Charmant les heures dénuées
De joie et les profonds ennuis,

Toi que n’éteignent point les nuits,
Ni les brumes, ni les buées,
Front las, forces diminuées,
Je songe aux heureux jours enfuis.

Mais qu’importe la mort des heures,
Puisqu’à jamais tu me demeures
Remplissant mon cœur et mes yeux,

Et que tu me prêtes des ailes,
Toi qui m’emportes dans les cieux,
Amour des choses éternelles !