L’Amour qui n’ose pas dire son nom/15

Bernard Grasset (p. 208-223).
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XV

Troisième phase : Gide téméraire. — Les confessions : Si le grain ne meurt.

Hélas ! rien de tout cela n’échappe à l’œil amusé d’André Gide. La certitude nous en est donnée par ses confessions et par ceux de ses ouvrages qui, à la lumière de Si le grain ne meurt, s’éclairent étrangement.

D’abord, examinons le principe même auquel Gide obéit, lorsqu’il se croit tenu de faire sur sa vie secrète, non point des confidences à proprement parler, puisqu’il s’adresse à tout le monde, mais des déclarations poussées aux dernières limites de la franchise, ou du moins de l’aveu, car l’aveu lui-même, volontairement ou non, est tissé parfois d’arguties, d’intentions apologétiques, et peut s’accompagner de pièges, en outre.

Gide commence par écrire Si le grain ne meurt pour soi. Son premier mobile, nous l’avons indiqué : c’est l’habitude mentale de l’examen de conscience, la pratique journalière de la note intime. Amiel, protestant comme Gide, avait le même pli. Mais ce qui intéresse surtout Amiel, plus pédantesquement intellectualiste, moins artiste, c’est l’histoire de ses idées. Vierge encore à trente neuf ans, quand il cède enfin à « Philine », âgée alors de vingt-six ans, on plaint la pauvre fille[1]. Ce fort en thème je soupçonne que Gide ne le considère qu’avec irritation. Gide a horreur des sapins, qui prêtent au paysage, dit-il, « une sorte de morosité et de rigidité calviniste ». Amiel est un sapin, et de moyenne taille encore.

Mais Gide a un second mobile. Il en a bien d’autres : je parle ici seulement de ceux qui le déterminèrent en premier lieu. Le journal intime qu’on enferme dans un tiroir, n’assouvirait pas entièrement chez lui cet amour du Vrai qui est, avons nous noté, l’un des traits les plus saillants de sa nature, de l’une de ses deux natures plutôt.

Il est dans l’essence de la Vérité qu’une fois découverte, elle aspire à se répandre ; on ne peut la mettre sous le boisseau sans violenter son principe. Donc, ayant démêlé, au cours de sa vie, la vérité de son être, Gide veut la proclamer. Plus il y a, dans cette vérité particulière, des éléments de clandestinité, de pudeur, de respect-humain, de fausse honte, qui la tirent en arrière et s’opposent ainsi à la tendance générale qu’a toute vérité de s’orienter vers le jour, plus Gide estime qu’il est de son devoir d’aider ce difficile accouchement, fût-ce au prix d’une opération sanglante.

D’autre part, comme tous les esprits subtils, Gide a la superstition des faits. C’est qu’il n’ignore point, renseigné qu’il est par le mécanisme de son propre cerveau, en combien de directions divergentes la pensée peut se jeter sur le terrain des doctrines. Raisonner, ratiociner, sophistiquer, quelle pente savonneuse pour le philosophe, le moraliste, l’esthéticien, tous les hommes à systèmes. Mais, avec les faits, quel soulagement, quel repos ! Bons ou mauvais, beaux ou laids, ils sont. Libre à nous d’en discuter après coup l’origine, la signification, la portée ; mais la réalité, point[2]. De là, le goût d’André Gide pour les « faits-divers » et le sérieux qu’il apporte à les collectionner. Le

« fait divers » est un fragment d’histoire des individus, d’histoire historique et non d’histoire inventée, fictive. Pâture excellente pour le sociologue, surtout s’il a le tact de n’y ajouter aucun commentaire. De même, en ce qui le concerne personnellement, Gide doit penser que sa vie, avant d’être pour lui-même matière à réflexions, c’est une série d’événements, de choses arrivées, et que cette valeur d’humanité réelle confère à son existence, sur le plan du Vrai, qui n’est pas toujours celui du Beau, un prix que ne peut atteindre aucune de ses œuvres d’imagination. Autrement dit, le sentiment le plus impérieux de cet illusionniste, c’est le dédain des apparences. Charmeur de serpents qui, certains jours, au lieu de magnétiser ses reptiles, préfère exhiber leurs poches à venin.

Or, qu’est-ce que les confessions, sinon une forme littéraire qui comble tous ces vœux ? C’est le journal intime faisant explosion hors du tiroir, la confidence dans le haut-parleur, la vérité criée sur les toits, j’entends la vérité authentique, celle de la vie vécue, celle des faits.

Et dans cette vérité vraie, quelles sont les parties les plus intéressantes, les plus instructives ? Évidemment celles que l’homme qui se confesse aura le plus de peine à coucher sur le papier. Donc la vie sexuelle, surtout si elle offre des particularités impossibles à décrire, fournira un thème à confessions idéal[3]. Plus une chose est inavouable, plus elle satisfait aux lois du genre. Les « bons » passages sont ceux qu’un combat violent arrache à l’auteur, ceux où les mots lui manquent, où sa plume hésite, renonce… et se décide. Quelle humiliation ! quelles délices !

Dans les Confessions de Jean-Jacques, il y a de ces pages, que tout le monde a lues. Gide est sans doute de ceux que les scènes du séminaire de Turin et les rencontres lyonnaises ont vivement frappé. Non qu’il ne trouvât en lui-même des raisons assez puissantes pour publier Si le grain ne meurt (nous avons montré le contraire), mais un exemple illustre a quelque chose qui entraîne, qui même excite un écrivain à vouloir surpasser son modèle[4]. C’est d’ailleurs en cela que l’écrit, l’imprimé est un acte, et un acte qui peut se continuer, demeurer longtemps agissant.

L’édition de Si le grain ne meurt a suivi de près celle du Corydon. Cette fois, plus aucune réticence, plus aucun ménagement. Il ne s’agit plus ici d’une œuvre ou « romancée » ou didactique. C’est sa personne même que l’auteur met en avant et sous son propre nom. L’aveu déguisé dans les premiers livres a mis trente ans à rejeter un par un tous ses voiles.

Du point de vue moral, une étude qui aurait pour titre André Gide, pourrait porter en sous-titre : ou l’individu en révolte contre l’éducation. Cette insurrection n’est pas allée sans souffrance : les scrupules et les repentirs qui empoisonnent les extases chez le héros de l’Immoraliste, André Gide les a éprouvés pendant des années, et avec une vivacité dont l’œuvre romanesque ne nous offre que l’expression embellie, musicale. Les confessions rétablissent la douleur dans sa réalité mate et dure, dans son amertume solitaire. C’est pourquoi il faut être bien superficiel pour parler de Gide avec grossièreté ou, ce qui revient au même, avec légèreté.

Gide a commencé par tirer vanité en son cœur de ne verser point dans la débauche à un âge où la plupart des jeunes gens de chez nous, autrefois, du moins ceux de la classe bourgeoise, et à Paris, au quartier latin, allaient « aux tavernes et aux filles ». Mais ce rigorisme, il s’en aperçut bientôt, avait une cause plus profonde qu’un pur attachement à la vertu : à savoir une totale froideur de tempérament et même une singulière aversion à l’égard des femmes. Gide ainsi nous grave, d’après lui-même, un portrait inédit de jeune Pharisien cultivé. On dirait d’un vieux bois : le trait est âpre, sculpté rageusement dans le buis, nulle la place laissée par la taille aux demi-teintes ; quelques lumières crues dans beaucoup d’ombres noires. On pense à Dürer. C’est peut-être qu’en cette image, comme en celles du maître médiéval, se tient, derrière le personnage visible, un autre sire qu’on ne voit pas, en retrait justement dans ces fonds ténébreux : le diable. Le mot aujourd’hui fait sourire. Cependant ce n’est pas en manière de plaisanterie que Gide lui-même le prononce.

Cette figure d’austérité infatuée qui fut la sienne, c’est peu de dire que l’auteur nous la restitue sans complaisance. Avec quelle méchanceté il en signale à notre moquerie le profil anguleux, les méplats arides ! Et voyez, dit-il, la moue de la lèvre ! Voyez le froncement du sourcil ! Mais pourquoi cet acharnement contre soi-même, sinon parce qu’aux yeux désillés du Gide actuel, son image ancienne est celle de la Loi détestée ?

Image qu’il oubliait dans le désert, mais que lui renvoyait encore trop souvent le miroir de l’oued dans l’oasis ; image qu’à chacun de ses retours dans son logis normand, il retrouvait au fond des hautes glaces ternies, et qu’il désespérait de vaincre autrement que par sa propre destruction. Car l’homme en vint là, mainte saison. Invisible dans la vibration solaire, le démon, en Afrique, induisait le voyageur en des ébats dont il a plu à Gide de ne nous laisser rien ignorer ; mais, à Paris, à la Roque, une autre tentation commençait, qui couvait son maléfice dans les brumes, comme la première avait déployé son mirage sous le ciel bleu : la tentation du suicide, l’attrait de la nuit. L’âme bourrelée faillit y céder.

Voilà les angoisses, voilà les sueurs d’agonie qu’André Gide s’est donné pour mission d’épargner à ceux qui lui ressemblent. Tel est du moins l’un de ses buts de guerre, lorsqu’il publie Si le grain ne meurt, le but de l’être moral qui est en lui, de l’être moral insurgé contre la morale, j’entends la morale héritée, apprise, contre la règle du Temple, et contre toutes les règles du même ordre, car si, pour Gide personnellement, c’est la discipline huguenote qui l’a longtemps enserré, il est d’autres disciplines sociales, ou religieuses ou laïques, tout aussi étroites et déformantes, comme ces boîtes dans lesquelles, autrefois, les mendiants espagnols enfermaient les enfants en bas âge dont ils voulaient faire des infirmes.

« Au nom de quel Dieu, de quel idéal, s’exclame Gide, me défendez-vous de vivre selon ma nature ? » Le cri est déchirant. Je n’y puis rester insensible. Ah ! s’il n’y avait, dans Gide, que des accents pareils !

Malheureusement, ils ne sont pas les seuls. Peut-être fut-il un temps où, dans sa révolte contre l’opinion qui taxait d’infamie son instinct, Gide n’avait soif que de justice. Aujourd’hui, il veut plus : une revanche.

Et maintenant, rappelons-nous ce que nous savons de cette âme : qu’elle est noble, généreuse, pitoyable, qu’elle a les plus rares délicatesses, un sens exquis de la vertu. En face de ces contradictions, faut-il, laissant tomber nos bras, nous borner à soupirer : « Le cœur de l’homme est une énigme. » Mal et Bien sont ici emmêlés comme la bourre avec la soie, ne peut-on y porter le peigne ?

Je ne vois qu’une explication : tout ce qui n’a pas rapport, chez Gide, à la vie sexuelle tend vers la lumière, tout ce qui touche au désir incline, chez lui, vers l’ombre.

Une telle répartition des forces laisse un vaste champ libre à ce que l’Évangile appelle la bonne volonté. Dans ces régions éclairées, dans ces sphères supérieures, la pensée de Gide « se meut avec agilité », avec des balancements, des grâces, que des êtres, par ailleurs plus irréprochables, d’une sensualité moins tourmentée, n’atteindront peut-être jamais. Dans Si le grain ne meurt abondent les analyses des sentiments les plus purs, les tableaux de famille dont le charme tient à la qualité fine de l’honnêteté. Ce sont des couleurs de « province à Paris », une évocation de France sérieuse, de chastes et touchantes figures. On respire une odeur de linge frais, d’iris. On tourne la page, et de nouveau une âcre senteur de corne brûlée : le mauvais Gide a reparu.

Qu’on m’entende bien : je ne me soucie plus, en ce moment, de la forme anormale que revêt, chez Gide, l’instinct sexuel en lui-même, mais de tout ce que l’expansion de cet instinct entraîne, chez lui, d’équivoque. D’un trouble charnel analogue la sensibilité de Withman, on s’en souvient, tira des effets différents. Mais Gide, parti du même point, prend la direction opposée. Quand son plaisir est en cause, quand les sens le dominent, sa personnalité toute entière se précipite aux ténèbres. Peu importe que l’aventure ait pour théâtre les pays du soleil : les ténèbres dont nous parlons sont indépendantes du climat.

Gide, lorsqu’il est de sang-froid, a le goût du scrupule, la plus exacte compréhension de l’honneur, l’intelligence la plus éveillée du Bien. Mais qu’un gamin dont le visage l’a séduit, et qui ne se croit pas épié par lui, commette en sa présence un larcin, et voilà tout son être en émoi : le fond vaseux remonte à la surface des eaux.

Sans doute l’homme peut plaider que la petite vilenie dont le spectacle l’enchante n’est pas son propre fait. Cependant, il se trompe, s’il s’imagine qu’il en est moralement détaché. Dans l’instant qu’il ne l’observe que pour s’en réjouir, il en est tacitement complice. Et d’ailleurs, il le sait, il l’a dit. C’est cela même qui l’excite et le bouleverse. Participer à la bassesse en esprit, regarder un autre que soi barboter dans la fange, en se tenant soi-même assez loin, assez haut pour n’être pas sali (Gide le croit) par les éclaboussures, ce sont-là jeux de prince, en effet. Mais prince, Satan ne l’est-il pas ? N’est-ce pas là justement son vieux titre ?

Ce qui fait Gide frissonner de joie, c’est de mêler aux images de la volupté le sentiment de la morale insultée. Cette Loi qui jadis l’opprimait, il la viole alors doublement : et par l’irrégularité de son désir enfin satisfait, et grâce à l’horrible chance qui veut que l’objet de ce désir s’avilisse dans la minute où il est désiré.

C’est à la même perversité qu’il faut, selon nous, attribuer, dans les Faux monnayeurs, ce que nous appellerons les scènes « impies », celles où l’auteur pousse en avant sous un éclairage ridicule les idées ou préjugés vénérables, tout ce qui, par exemple, concourt à maintenir, dans les mœurs familiales, dans les rapports des enfants avec leur parents, l’antique notion du respect. Car, qu’on ne vienne pas nous faire remarquer qu’il s’agit, cette fois-ci, d’une œuvre d’imagination. Les confidences de Si le grain ne meurt nous ont édifiés sur la part de malin plaisir que Gide apporte à combiner certains épisodes de ses romans. Le romancier a le droit de tout dire, certes. Tout dire, ou tout suggérer, est même, croyons-nous, son devoir. Mais, nous ne nous laisserons pas influencer ici par la peur qu’on ne nous accuse de dénier à l’écrivain son entière liberté. On nous comprend, de reste, fort bien. Nous ne parlons pas au nom de cette pudeur hypocrite dont nous avons condamné ailleurs les excès. Présentés autrement, les mêmes personnages engagés dans la même action, n’auraient pour nous rien de choquant, et il ne nous viendrait pas à l’esprit de reprocher à l’auteur d’être de mèche avec eux. Quand Dostoïevski épouse les passions d’un viveur ignoble ou d’un assassin, est-ce que nous songeons à l’en incriminer ? C’est que nous le sentons en dehors du jeu, alors même qu’il le mène. Gide point, dans les pages auxquelles je fais allusion. Aussi bien ne réprouvons-nous pas l’audace de telle ou telle peinture mais ce que l’observateur y décèle d’un contentement sardonique, la façon dont, soudain, le masque d’objectivité se détache et tombe, pour ne nous plus laisser voir qu’un visage ravi.

Un soir d’autrefois, dans Alger, Wilde et Gide étaient ensemble. Wilde cyniquement s’offrit comme entremetteur à Gide encore novice qui bientôt accepta la proposition. Alors l’Anglais éclata d’un rire qui longtemps résonna dans les ruelles obscures. Le sens d’une telle hilarité Gide lui-même nous le donne : « Le grand plaisir du débauché c’est d’entraîner à la débauche. » Ce rire « interminable, immaîtrisable, insolent », Gide, après plus de trente années, le garde encore dans l’oreille. Mais le pire, c’est que cette joie méphistophélique l’a gagné. Seulement Gide, lui, rit sous cape.

Le souvenir de ce rire silencieux ne laisse pas de nous obséder, lorsque Gide, redevenu grave, et il le redevient dès qu’il cesse d’être sensuellement troublé, remonte en chaire et reprend son panégyrique doctrinal de l’homosexuel.

Est-ce qu’il paraîtrait tolérable qu’un pervers hétérosexuel, après nous avoir entretenu, avec force détails, de ses dépravations, prît soudain une voix d’église pour nous catéchiser ? Ces alternances ou ce cumul de libertinage et de dogmatisme, voilà pourtant ce que Gide semble, depuis quelques années, avoir fait le pari de nous imposer en sa personne. Avec quelle flexuosité de langage il passe d’un ton à l’autre dans le même livre, souvent dans la même page !

Si Gide était resté « l’immoraliste » d’antan, romancier ou esthéticien uniquement, la théorie de l’art pour l’art le couvrirait encore. Mais il a dédaigné cet abri. Il s’est posé en moraliste, et cela dans le même temps qu’il se confessait à nous. La situation est paradoxale. Gide, qui a le sens de l’humour, devrait en être frappé tout le premier. D’où vient donc qu’il ne le voit point ? De ce que sa confession n’est pas pénitente. Ses actes les plus troubles il ne nous les donne pas comme des fautes, ni même comme des faiblesses, ce sont pour lui des victoires, autant de grades qu’il a pris avant de nous endoctriner[5].

Mais, en fin de compte, cette perversion sexuelle qui consiste à se réjouir dans tout son corps au spectacle de la morale outragée, n’est-elle pas encore la preuve d’un attachement indéracinable, irraisonné, mystique à cette morale même ? Ce sentiment du sacrilège où l’on puise un affreux plaisir, on ne peut l’avoir sans la foi. L’officiant d’une messe noire est un mauvais prêtre, mais un prêtre encore.

La vieille Bible que Gide avait laissée à Paris en 1893, lorsqu’il partit la première fois pour l’Algérie, qu’est-elle devenue ? Dernièrement, quand Gide prit passage pour le Congo, était-elle dans sa valise, avec les Affinités ? Ou bien, à Cuverville, dans un coin, attendait-elle le retour du voyageur ?

Un jour viendra que les yeux de Gide tomberont sur le livre oublié. Alors, il sera étonné de le regarder sans colère. Peut-être même sourira-t-il avec mélancolie en avançant la main.



  1. Voir Amiel, Nouveaux fragments du journal inédit, publiés par Edmond Jaloux (1927) et le spirituel article d’Émile Henriot : Amiel amoureux (Le Temps, 25 janvier 1927).
  2. Je parle ici de réalité externe, « phénoménale ».
  3. Aussi n’est-il guère d’auteur de confessions qui ne s’y attarde, le poétique Andersen lui-même.
  4. Avant Rousseau, un autre Jean-Jacques avait, en plein xviie siècle, foulé aux pieds toute vergogne. Il est vrai qu’il n’avait pas trouvé d’éditeur.
  5. Gide est l’antipode de Platon. Lui-même aime caracoler sur le cheval noir.