L’Abbé ou suite du Monastère
Traduction par Albert Montémont.
Ménard (Œuvres de Walter Scott, volume 14p. 153-160).


CHAPITRE XVI.

le pont.


Jeune homme, maintenant tu passes à l’âge mûr : que ta lèvre soit moins riante et ton front plus sombre, ton pas plus grave et ton air plus pensif. Il faut maintenant souffrir les veilles de minuit, prendre la nourriture et tes plaisirs comme à la dérobée : car tu avais coutume de préférer les jeux et la plaisanterie ; des folies plus graves vont maintenant t’occuper ; mais aussi déraisonnables, aussi fausses et aussi vides.
La Vie, poème.


Roland Græme trottait gaiement à la suite de sir Halbert. Il était soulagé de la crainte la plus pénible, celle d’être exposé au mépris et aux railleries qui accueilleraient probablement son retour immédiat au château d’Avenel. « Il y aura bien du changement avant qu’ils me revoient, » pensait-il en lui-même ; je porterai la cuirasse d’airain au lieu du justaucorps vert, et le casque d’acier en place de la toque ornée d’une plume. Ils seront hardis ceux qui oseront railler l’homme d’armes sur les folies du page ; et je me flatte qu’avant mon retour j’aurai fait quelque chose de plus remarquable que de lancer un chien contre un daim, ou de gravir un rocher pour dénicher des faucons. » Il ne pouvait cependant s’empêcher d’être étonné que son aïeule, avec tous ses préjugés religieux, eût consenti si facilement à le voir rentrer au service de la maison d’Avenel : il l’était encore plus en se rappelant la joie mystérieuse qu’elle avait témoignée lors de leur séparation à l’abbaye.

« Le ciel, » avait dit la dame en embrassant son jeune parent, « accomplit ses œuvres par les bras mêmes de ceux de nos ennemis qui se regardent comme les plus forts et les plus sages. Toi, mon fils, sois prêt à agir au premier appel de ta religion et de ton pays ; et rappelle-toi que tous les liens terrestres que tu pourrais former, comparés à ceux qui t’enchaînent à des objets si chers, sont ce qu’un brin de chanvre est au câble le plus solide. Tu n’as pas oublié la figure et les traits de la jeune Catherine Seyton ? »

Roland aurait voulu répondre négativement, mais la voix expira sur ses lèvres, et Madeleine continua ses exhortations.

« Il ne faut pas l’oublier, mon fils ; et je vais te confier un gage que sans doute tu trouveras bientôt l’occasion de remettre en secret dans ses propres mains. »

Elle remit à Roland un très-petit paquet, lui enjoignant d’en prendre le plus grand soin, et surtout de ne le laisser voir qu’à Catherine Seyton elle-même, c’est-à-dire, lui rappela-t-elle encore sans nécessité, à la jeune fille qu’il avait rencontrée le jour précédent. Elle lui donna ensuite sa bénédiction solennelle, et pria Dieu de le protéger.

Il y avait dans les manières et la conduite de Madeleine quelque chose de mystérieux ; mais Roland Græme n’était ni par son âge, ni par son caractère, porté à perdre beaucoup de temps pour chercher le mot de cette énigme. Tout ce qui s’offrait à son esprit dans le présent voyage ne lui promettait que plaisir et nouveautés. Il était charmé de se rendre à Édimbourg pour y prendre la dignité d’un homme et oublier le rôle de page ; il était surtout transporté en pensant qu’il aurait une occasion de revoir Catherine Seyton, dont les yeux brillants et les manières vives avaient fait une impression si favorable sur son imagination. Tel qu’un jeune homme sans expérience, mais plein de feu et sur le point de paraître pour la première fois sur le théâtre actif du monde, il sentait palpiter son cœur à la seule pensée qu’il allait voir toutes ces scènes pompeuses de la cour et ces aventures guerrières, sujet ordinaire des conversations des compagnons de sir Halbert lorsqu’ils visitaient le château d’Avenel. Leurs discours enthousiastes ne manquaient pas d’exciter l’admiration et l’envie de ceux qui, comme Roland, ne connaissant les cours et les camps que par ouï-dire, étaient condamnés aux amusements solitaires et à la retraite presque monastique de ce château isolé sur son lac, et enfermé par des montagnes inaccessibles. « On répétera mon nom, disait-il, si je puis, au risque de ma vie, acheter l’occasion de me distinguer : le regard malin de Catherine Seyton se reposera avec plus de respect sur le soldat illustré que sur le page novice et sans expérience. » Tout ce qu’il fallait avec ces réflexions pour porter son enthousiasme au plus haut degré, il le possédait en se voyant de nouveau monté sur un cheval ardent, au lieu de voyager péniblement à pied, comme il l’avait fait les jours précédents.

Poussé par la vivacité de son caractère, que tant de circonstances concouraient naturellement à exalter, Roland Græme se fit bientôt remarquer par le son de sa voix et par ses éclats de rire au milieu du bruit des chevaux du cortège. Il attira plus d’une fois l’attention du chef, qui s’aperçut avec satisfaction que le jeune homme raillait de bonne humeur ceux qui le plaisantaient sur son congé et sur son retour au service de la maison d’Avenel.

« Je pensais que la branche de houx de votre toque avait été flétrie, maître Roland, dit un des hommes d’armes.

— Elle a éprouvé la gelée d’une demi-heure, répliqua-t-il ; vous voyez qu’elle est aussi verte que jamais.

— C’est une plante trop forte pour un terrain aussi chaud que votre tête, maître Roland Græme, » reprit l’homme d’armes, vieil écuyer de sir Halbert Glendinning.

« Si elle ne fleurit pas seule, dit Roland, j’y mêlerai le laurier et le myrte et les ferai monter si haut qu’ils me dédommageront de leur croissance tardive. »

En parlant ainsi il donna de l’éperon dans les flancs de son cheval, et, le retenant en même temps, il le contraignit à exécuter un mouvement brusque, mais plein de grâce. Sir Halbert Glendinning considérait la conduite de son nouvel aspirant avec ce plaisir mélancolique de l’homme mûr, qui, après avoir long-temps recherché les jouissances de la vie et reconnu leur vanité, voit le jeune homme gai et léger, pour lequel la vie n’est encore qu’espérance et promesse.

Cependant Adam Woodcock, le fauconnier, s’étant débarrassé de son déguisement et revêtu, d’après son rang et sa profession, d’un justaucorps vert auquel pendait un sac d’un côté, et de l’autre un couteau de chasse, portant à la main gauche un gant qui lui montait jusqu’au milieu du bras, et la tête couverte d’une toque à plumes, s’approcha de la cavalcade aussi vite que pouvait trotter son petit cheval : il entra sur-le-champ en conversation avec Roland Græme.

« Ainsi, jeune homme, vous voilà encore une fois sous l’ombrage de la branche de houx ?

— Et en état de vous rendre, mon bon ami, vos dix groats d’argent.

— Dette que vous m’auriez presque payée, il n’y a guère qu’une heure, avec dix pouces d’acier. Sur ma foi ! il est écrit dans le livre de ma destinée qu’après tout je dois tâter de votre poignard.

— Ne parlez pas ainsi, mon bon ami ; j’aurais plutôt percé mon sein que le vôtre ; mais qui aurait pu vous reconnaître sous le déguisement que vous portiez ?

— Sans doute, » reprit le fauconnier ; car poète et acteur, il avait sa dose de vanité. « Je crois que j’étais un aussi bon Howleglas qui ait jamais joué un rôle à un divertissement de carnaval, et pas plus mauvais abbé de la Déraison. Je défie le vieil ennemi du genre humain de m’ôter mon masque lorsque je préfère le garder. Quel diable nous a donc amené le chevalier avant que la farce fût finie ? Vous m’auriez entendu chanter ma nouvelle ballade d’une voix qui serait allée jusqu’à Berwick. Cependant, je vous en prie, monsieur Roland, soyez moins libéral de poignard dans de légères occasions ; car si mon vénérable pourpoint n’eût été bien rembourré, je n’aurais quitté l’église que pour prendre ma place dans le cimetière.

— Allons, épargnez-moi cette querelle, nous n’aurons pas le temps de la terminer ; car, par ordre de notre maître, je dois me rendre à Édimbourg.

— Je le sais, et c’est pour cela même que nous aurons le temps de solder ce compte, chemin faisant, car sir Halbert m’a désigné pour être votre compagnon et votre guide.

— Vous, mon compagnon, et dans quel dessein ?

— Voilà une question à laquelle je ne puis répondre ; mais je sais que, soit qu’on lave ou qu’on ne lave pas la nourriture des jeunes faucons, il faut que j’aille avec vous à Édimbourg et que je vous remette sain et sauf entre les mains du régent à Holy-Rood.

— Comment ! du régent ? » dit Roland d’un ton de surprise.

« Oui, sur ma foi ! du régent, répliqua Woodcock ; je vous promets que si vous n’entrez pas à son service, au moins vous y serez attaché en qualité d’un serviteur de notre chevalier d’Avenel.

— Je ne reconnais pas au chevalier d’Avenel le droit de transférer mes services, en supposant que je les lui doive à lui-même.

— Paix ! paix ! c’est une question que je ne conseille à personne d’élever, à moins qu’il n’ait une montagne, un lac, ou, ce qui vaut encore mieux, les frontières d’un autre royaume entre lui et son seigneur féodal.

— Mais, sir Halbert Glendinning n’est pas mon seigneur féodal, et il n’a aucune autorité sur ma personne.

— Je vous prie, mon fils, de retenir votre langue ; le déplaisir de mon maître, si vous le provoquez, sera plus difficile à apaiser que celui de ma maîtresse ; car le coup le plus vigoureux que frapperait celle-ci serait moins pesant que le toucher du plus petit doigt de mon maître. Et sur ma foi, c’est un homme violent, aussi pur, mais aussi dur et aussi impitoyable que l’acier. Vous vous rappelez le pauvre Cock de Capper Law, qu’il fit pendre au-dessus de sa porte pour une simple méprise, une misérable paire de bœufs qu’il avait prise en Écosse croyant les prendre en Angleterre. J’aimais ce Cock Law ; les Kerr n’avaient pas dans leur clan un plus honnête homme, et ils ont eu des hommes dignes de servir de modèles à l’habitant des frontières ; des hommes qui n’auraient pas enlevé moins de vingt vaches à la fois, et se seraient crus déshonorés s’ils avaient ravi un troupeau de moutons ou autre menu bétail, mais qui tiraient toujours de leurs maraudes à la fois honneur et profit. Mais voyez, Sa Seigneurie s’arrête, et nous sommes près du pont. Avancez, il faut que nous recevions ses derniers ordres. »

Adam Woodcock avait dit vrai. Dans le chemin creux descendant vers le pont, toujours confié à la garde de Pierre Bridge-Ward[1], quoiqu’il fût alors très-vieux, sir Halbert Glendinning fit faire halte à sa suite, et fit signe à Woodcock et à Græme de s’avancer à la tête du cortège.

« Woodcock, dit-il, tu sais à qui tu dois conduire ce jeune homme. Et vous, jeune homme, obéissez avec zèle et discrétion aux ordres qui vous seront donnés. Domptez votre caractère fier et irascible ; soyez juste, vrai et fidèle ; car vous avez en vous de quoi vous élever bien au-dessus de votre situation actuelle. Jamais, en supposant que vos efforts seront louables et honnêtes, jamais la protection et l’appui d’Avenel ne vous manqueront. »

Les laissant en face du pont, dont la tour centrale commençait alors à jeter sur la rivière une ombre prolongée, le chevalier d’Avenel tourna sur la gauche sans passer la rivière, et poursuivit son chemin à travers une chaîne de collines qui renfermaient, dans leurs parties retirées, le lac et le château d’Avenel.

Il ne restait en arrière que le fauconnier, Roland Græme et un domestique du chevalier, d’un rang inférieur, qui fut laissé avec eux pour avoir soin des chevaux, porter leur bagage, et les servir sur la route.

Dès que le corps le plus nombreux des cavaliers se fut détourné pour se diriger vers l’ouest, ceux dont la route était à travers la rivière et vers le nord appelèrent le garde du pont et demandèrent le passage gratuit.

« Je n’abaisserai pas le pont, » répondit Pierre, d’une voix que la vieillesse et la mauvaise humeur rendaient tremblante : « que vous soyez papistes ou protestants, vous êtes tous les mêmes. Le papiste nous menace du purgatoire, et nous ruine en pardons ; le protestant nous menace de son épée, et nous parle de liberté de conscience ; mais pas un ne dit : Pierre, voilà votre péage. Je suis fatigué de tout cela, et mon pont ne se baissera plus que pour ceux qui me paieront argent comptant. Sachez que je me soucie aussi peu de Genève que de Rome, aussi peu d’homélies que de pardons, et les sous d’argent, voilà le seul passeport que je connaisse. »

« Le vieux rustre ! » dit Woodcock à son compagnon ; puis élevant la voix, il s’écria : « Écoute, chien de garde-pont, maroufle, crois-tu que nous ayons refusé le denier de saint Pierre à Rome pour te payer le tien au pont de Kennaquhair ? Que ton pont s’abaisse à l’instant pour les serviteurs de la maison d’Avenel ; ou par la main de mon père, et c’était un vigoureux compère de York, par la main de mon père, dis-je, notre chevalier te fera sauter de ton nid d’oie dans le milieu de la rivière, à l’aide du fauconneau que nous allons prendre à Édimbourg pour le conduire demain vers le Sud. »

Le garde-pont entendit, et murmura : « Peste soit des fauconneaux, des canons et des fusils, et de tous les mâtins que l’on fait aboyer de nos jours contre des murs de pierre et de chaux ! C’était un joyeux temps que celui où il n’y avait rien autre que des coups de main, et où même une volée de flèches ne pouvait pas plus nuire à de bons murs que la pluie ou la grêle ; mais il faut céder au plus fort ! » Et s’étant consolé par ce proverbe plein de sens, il abaissa le pont-levis. À la vue de ses cheveux blancs, qui laissaient voir un visage attristé par les années et le malheur, Roland se sentait porté à lui donner une aumône ; mais Adam Woodcock le retint : « Qu’il porte la peine de sa grossièreté et de son avarice ; dit-il ; le loup qui a perdu ses dents ne doit pas être mieux traité qu’un chien hargneux. »

Laissant Pierre Bridge-Ward regretter le changement des temps, qui lui envoyait des soldats insolents et des serviteurs féodaux, au lieu de paisibles pèlerins, et le réduisait à perdre son péage, au lieu de rançonner les passants, nos voyageurs se dirigèrent vers le nord : Woodcock, qui connaissait parfaitement cette partie du pays, proposa d’abréger de beaucoup la route, en traversant la petite vallée de Glendearg, déjà connue de nos lecteurs par les aventures racontées dans la première partie du manuscrit du Bénédictin. Roland n’ignorait rien de ce qui s’y rapportait, non plus que des milliers de commentaires et de fausses interprétations auxquelles elles avaient donné lieu ; car dans le château d’Avenel, comme dans les autres grands manoirs, les serviteurs ne parlaient de rien si souvent, ou avec plus de plaisir, que des affaires particulières de leur maître et de leur maîtresse. Mais tandis que Roland considérait avec intérêt ces lieux, où l’on disait qu’il s’était passé des choses contraires aux lois de la nature, Adam Woodcock regrettait encore au fond de son âme sa fête et sa ballade interrompues ; il entonnait avec éclat, de temps en temps, des couplets tels que ceux-ci :

Ils mangeaient, la chose est certaine,
Chair à l’huile les samedis ;
Et jeûnaient toute la semaine,
Quand elle avait deux vendredis.
Moquons-nous donc de leur censure ;
Rions, chantons… sous la verdure.

Ils ne rompaient point l’abstinence ;
À table dès le grand matin,
Jusqu’au souper faisant bombance,
Et soupant jusqu’au lendemain.
Moquons-nous donc de leur censure ;
Rions, chantons… sous la verdure.

« De par le ciel, ami Woodcock, dit le page, bien que je vous connaisse pour un intrépide Évangéliste, qui ne craint ni saints ni diables, cependant si j’étais à votre place, je ne voudrais pas chanter des chansons aussi profanes dans cette vallée de Glendearg, en pensant à ce qui est arrivé ici avant notre temps.

— Bagatelle que vos esprits errants ! dit Woodcock, je ne m’en inquiète pas plus qu’un aigle ne s’inquiète d’une troupe d’oies sauvages : tous ces êtres-là ont pris la fuite depuis que les chaires sont occupées par de braves ministres, et les oreilles du peuple remplies de saines doctrines. Oui, je parle d’eux dans ma ballade : si j’avais seulement eu le bonheur de la chanter jusqu’à la fin ! et il reprit sur le même air :

Lutins, démons, spectres et fées,
Browngs, Kelpys, sont disparus :

Que feraient-ils dans des contrées
Où la messe ne se dit plus ?
Oui, moquons-nous de la censure ;
Rions, chantons… sous la verdure.

Je pense, ajouta-t-il, que la patience de sir Halbert aurait pu s’étendre jusqu’à ce couplet ; il eût ri de bon cœur, et c’est un plaisir dont il jouit rarement.

— Si tout ce qu’on publie de sa jeunesse est vrai, dit Roland, il a moins de droit de rire des esprits que personne.

— Oui, si tout est vrai ; mais qui peut nous en assurer ? Au surplus, ce n’était là que des contes avec lesquels les moines avaient coutume de nous tromper, nous autre simples laïques : ils savaient que les féeries et les fantômes mettaient les ave et les pater noster en crédit ; mais maintenant que nous avons abandonné le culte des images de bois et de pierre, il me semble qu’il conviendrait de ne plus nous effrayer de bulles dans l’eau, ou d’ombres dans les airs.

— Mais les catholiques prétendent qu’ils n’adorent pas le bois et les pierres ; qu’ils les regardent seulement comme emblèmes de saints vénérables, et non comme des choses saintes en elles-mêmes.

— Bah ! bah ! je ne donnerais pas un fétu de leur bavardage ; ils nous contaient une autre histoire lorsque ces idoles baptisées accouraient avec leurs bâtons ferrés et leurs souliers en sandales de toutes les parties du monde, pour soutirer aux vieilles femmes leur blé, leurs bouts de chandelle, leur beurre, leur lard, leur laine et leurs fromages, et pas même un groat de cuivre n’échappait à la dîme. »

La nécessité avait depuis long-temps habitué Roland à considérer sa croyance religieuse comme une chose qui devait être ensevelie dans le plus profond secret, et à ne rien dire pour la défendre lorsqu’on l’attaquait, afin qu’on ne le soupçonnât pas d’appartenir à une secte persécutée, et ce qui est pis, méprisée. Il laissa donc Adam Woodcock triompher sans aucune opposition : seulement il se demandait peut-être si quelques-uns des spectres, autrefois agents si actifs, ne viendraient pas venger ces railleries impies avant qu’ils quittassent la vallée de Glendearg : mais rien de tel n’arriva. Ils passèrent la nuit tranquillement dans une chaumière, et reprirent le lendemain matin la route d’Édimbourg.



  1. Mot qui veut dire garde-pont. a. m.