Texte établi par Société des bibliophiles cosmopolites. Éditeur scientifique, Imprimerie de la société cosmopolite (p. 137-146).

Jupes troussées, Bandeau de début de chapitre
Jupes troussées, Bandeau de début de chapitre



LA DISCIPLINE AU COUVENT (1830).

II



N elly va recevoir le fouet,
La nuit dernière, on l’a surprise
Se glissant dans le lit de Lise ;

      La belle est condamnée à subir en secret

      Le plus redoutable supplice,
      Que sœur Tourment ait inventé
      Pour châtier un vilain vice,
   Qu’elle punit toujours avec sévérité.
C’est Sifflante qui va dire un mot au derrière,
Et quand Sifflante vient se mêler de l’affaire,
Le cul garde longtemps le souvenir sculpté
      De ce châtiment salutaire.

Sur une chaise longue on étend l’écolière,
   Les bras en croix et les pieds écartés,
            Assujettis et garrottés.
      Quand la coupable à demi-nue,
Un bandeau sur les yeux, est ainsi maintenue,
      Ne pouvant faire un mouvement,
La nonne congédie aussitôt la cohorte
      Qui vient de lui prêter main-forte,
   Referme l’huis, et vient tout doucement
      De ma cellule ouvrir la porte ;
      Puis elle s’en va découvrir
      Le fessier qu’elle doit punir.

      Nelly n’a plus que la culotte
      Et sa chemise ; sœur Tourment
      Vous l’en dépouille en un moment,
      Comme un enfant qu’on démaillote,
      Relevant l’une sur les reins,
      Rabattant l’autre sur la cuisse,
      Découvrant des appas divins,
      Que je contemple avec délice.
      Deux hémisphères potelés,
      Du satin le plus blanc du monde,
   Fermes, dodus, largement étalés,
      S’arrondissent en mappemonde,
      Invitant la lèvre au baiser,

      Et la main à s’y reposer.
      Entre les cuisses écartées,
      On aperçoit, fermant l’écrin,
      Deux lèvres roses, surmontées
      D’un épais duvet noir et fin
      (La mignonne a seize ans à peine).

            Cependant la nonnain,
            Pour que rien ne la gêne,
      Retire sa robe de laine ;
      Moi je m’escrime avec la main
      À changer ces beaux lis en roses,
      Faisant de temps en temps des pauses,
      Pinçant la chair entre mes doigts ;
      Puis, reprenant son exercice,
      Ma main retombe sur la cuisse,
      Et sur la grotte quelquefois ;
      À chaque gifle qui résonne
      Froissant et rougissant la chair,
      Je vois tressaillir la mignonne.

      Mais déjà la terrible nonne
      S’avance, en faisant siffler l’air
   De sa cravache élégante et flexible,
      Qui menace la tendre peau
      D’une correction terrible ;

      Car l’inexorable bourreau
      Réserve au cul de la coupable
      Un traitement impitoyable.
      Elle veut que le châtiment,
      Digne du péché détestable,
      Infligé très sévèrement,
      Imprime un sentiment durable
      Sur ce superbe monument.

   Je cède donc la place à sœur Tourment,
La nonne n’a gardé qu’une fine chemise,
      Qui descend jusques aux genoux,
      Voilant à peine les dessous ;
Deux gros seins rebondis que la haine divise
      Comme deux frères ennemis,
Émergeant dans le haut, se faisant vis-à-vis,
            Dressent leurs pointes roses ;
      Et quand elle lève le bras,
      Ce sont mille adorables choses,
      Ce sont de merveilleux appas,
      Que le voile, qui les soulève,
      Me montre comme dans un rêve.

Déjà le premier coup du terrible instrument,

Qui tombe en fouettant l’air d’un affreux sifflement

En rouge vif sur les fesses s’imprime,
Et fait bondir le cul de la victime,
      Qui pousse un long gémissement.
Un second coup auprès de l’autre creuse
      Un mince sillon qui bleuit ;
            La victime rugit.

      « Flic, flac, voyons, dit la fesseuse,
      En cinglant vigoureusement
      Le gros fessier déjà fumant,
   Si nous saurons vous guérir de ce vice.
Flic, flac, humilions ce cul si blanc, si fier ;
      Flic, flac. coupons, hachons la chair,
      Flic, flac, voyons sur cette cuisse ;
      Flic, flac, sur l’autre maintenant,
      Flic ! flac, et sur l’impertinent,
      Qui dans sa prison semble rire.
      Flic, flac, ah ! ceci doit vous cuire !

Flic, flac, il faut pourtant qu’il ait son tour aussi.

      Le petit diable que voici.
      C’est lui qui fait votre martyre,
      C’est grâce à lui, qu’on vous déchire.
   Flic, flac, il ose encore se montrer ;

Flic, flac, cache-toi donc, ou nous allons, beau sire,

      « Comme le cul te déchirer.

Votre gros cul meurtri se tord sous la souffrance,

Et vous criez, Nelly, comme un chat écorché ;

Il faut pourtant qu’il soit dans tous les coins haché ;

   Aussi, ma mie, on va presser la danse ».

Pour fouetter plus à l’aise, elle arrache soudain
Sa chemise et la lance au loin dans la carrière.
Toute nue à présent la superbe nonnain
Fouette rageusement la charmante écolière,
Qui sanglote et gémit tortillant son derrière.

Ce spectacle enchanteur a mis Jacques en train,
      Et vers l’opulente croupière
      Me dirigeant, Parme à la main,

Je viens sans plus tarder l’attaquer par derrière.

La nonne, suspendant à ce contact ses coups,
      Se penche, me venant en aide.
            Écartant ses genoux ;
      Et dans la grotte humide et tiède
      Je pénètre sans grands efforts.

   Quand la nonnain, en levrette fouillée,

   Jusqu’au nombril se sent enchevillée,
      Elle redresse un peu le corps.
Accroché des deux mains à l’aimable saillie,
Que forment par devant deux globes potelés,
      Je fouille la grotte assaillie
      Avec une ardeur recueillie,
Ne perdant pas de l’œil les appas flagellés.
      Car pendant que je manœuvre,
      Sœur Tourment, reprenant son œuvre,
      Cingle le cul rouge et fumant,
            Tandis qu’elle sermonne
      De nouveau la tendre mignonne,
Qui hurle chaque fois que l’affreux instrument

Vient hacher en sifflant, les chairs qu’on voit se tordre

      Sous le baiser qui vient les mordre.

      « Flic, flac, voici pour lui, ma chère.

J’aime à voir gigoter ce gros cul sous mes coups ;

Flic, flac, n’oublions pas l’ami dans son repaire ;

      Flic, flac, voici pour lui ma chère.
      Ah ! c’est plaisir de vous fesser,
      Mignonne, et de vous caresser,
      Flic, flac, entre vos tendres cuisses,

      Pour ôter l’envie au bijou,
      De redemander des services
      Au petit doigt dont il est fou.

Flic, flac, ah, ah, ceci ; mignonne, doit lui plaire,

      C’est un puissant auxiliaire,
      Et c’est un piquant aiguillon.
   Mais revenons, s’il vous plaît, au derrière :
      Que chaque coup y creuse son sillon !
Ah ! vous avez le cul du plus beau vermillon ;

Il brûle, il fume, il saigne, et comme il doit vous cuire !

Ah ! vous devez souffrir un horrible martyre !
      Flic, flac, Nelly, je veux ce soir
      Si bien traiter votre beau reposoir,
            Qui de longtemps, j’espère,
            Vous ne pourrez, ma chère,
      Sur votre séant vous asseoir. — »

Cependant sous les coups les deux fesses bondissent,

      S’ouvrent, se ferment, s’élargissent.
      Sur le satin étincelant,
   Que la cravache à chaque coup entaille,
      Perlent quelques gouttes de sang.
      Puis au revers de la médaille,

            Tout rouge sur le bord
            De la grotte qui bâille,
            Le clitoris qui sort,
            Se trémousse et palpite ;
            Mais il rentre bien vite,
      Fuyant le fâcheux instrument,
            Qui guère ne ménage
            Ni l’oiseau, ni la cage,
      Qu’il fustige cruellement,
            Dès que la porte s’ouvre,
      Et que le mignon se découvre,
      Venant prendre l’air un moment.
      Mais malgré l’horrible torture,
      Que la tendre mignonne endure,
            Il se tord enchanté,
      Prêt à pleurer de volupté.

      Sœur Tourment toujours continue
      À fustiger le cul fumant ;
Mais on sent que sa main plus molle distribue
      Des coups moins drus, plus doucement :
            La gaine qui l’enserre.
            Sur mon membre se serre,
            L’étreignant fortement,
      Je sens que la croupe amoureuse
            De l’ardente fesseuse

Sur mon ventre se tord voluptueusement.

      En ce moment la fustigée
      Se tait, dans l’extase plongée,
      Et semble attendre le moment
      D’un délicieux dénouement ;
Mais soudain la nonnain a relevé Sifflante,
   Et par deux coups, terribles, furieux,
      Elle fait de sanglants adieux
      Aux fesses de la pénitente,
      Découpant un double feston
      Sur la chair vive et palpitante.
Et pendant que se tord et hurle le tendron
      Sous cet affreux coup d’éperon,
La nonne entre mes bras s’affaisse pantelante.