Journal (Eugène Delacroix)/5 septembre 1858
5 septembre. — Je vais chez les Parchappe, où sont les Barbier. Je les trouve tout en fête à l’Ermitage. Je reviens par la plus belle nuit du monde.
Je suis souffreteux depuis quelques jours. J’ai interrompu la peinture.
J’ai avancé beaucoup quelques tableaux :
Les Chevaux sortant de la mer[1].
L’Arabe blessé au bras et son cheval[2].
Le Christ au tombeau dans la caverne, flambeaux, etc.[3].
Le Petit Ivanhoë et Rebecca[4].
Le Centaure et Achille[5].
Le Lion et le Chasseur embusqué, effet de soir[6].
L'ébauche de l’Othello sur le corps de Desdémone.
J’ai composé : Troupes marocaines dans les montagnes[7].
— Villot me dit de coller du papier sur la voûte de ma chapelle avant d’y coller le tableau. Cela est adopté par les décorateurs et fort recommandé.